Trotskisme et anti-stalinisme

Dans le monde...

Message par Pascal » 04 Mars 2006, 23:25

(Serp i Molot @ samedi 4 mars 2006 à 22:43 a écrit : En tout cas, heureusement que vous n'etiez pas au pouvoir en URSS autrement le peuple soviétique aurait été purement et simplement exterminé vu vos brillantes stratégies d'attaques préventives contre l'Allemagne.
Rassurez-moi, vous ne pensez pas meme dans vos rêves les plus fous que l'URSS aurait pu gagner avec ce genre de stratégies ?
Refaire l'histoire sur un forum internet, ça ne sert à rien.

Ce dont je suis sûr, c'est que la brillante stratégie de la bureaucratie et de son représentant Staline, à la tête du kommintern, a entrainé les ouvriers allemands vers la défaite sans combat de 1933. Avant, c'est le massacre des ouvriers chinois par les nationalistes de Tchan-Kaï-Chek, promu "membre d'honneur" de l'internationale communiste par le "Petit Père des Peuples", puis l'exécution des révolutionnaires espagnols par le NKVD du "meilleur ami des enfants".... Bref, à l'échelle mondiale, une politique contre-révolutionnaire, désarmant le prolétariat, face à la réaction et au fascisme.
Pascal
 
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Message par Jacquemart » 05 Mars 2006, 00:12

T'as raison, Serp, n'essaye pas de répondre.
Parlons d'autre chose.
Et n'oublie pas l'heure de tes gouttes.
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Message par lohen » 05 Mars 2006, 12:15

Il nbe faut pas faire dire à Trotsky n'importe quoi:
1) laposition des trotskystes a été non pas SOUTIEN de l'URSS mais défense de l'URSS contre la réaction impérialiste, qu'elle vienne de la bureaucratie ou de l'impérialisme.
2) Sur la démocratie, ci-dessous un extrait de la Conférence d'Alarme de mai 1940 :
a écrit :Le mot d'ordre de guerre pour la démocratie contre le fascisme n'est pas moins mensonger. Comme si les ouvriers avaient oublié que le gouvernement britannique a aidé Hitler et ses bourreaux à prendre le pouvoir [1] ! Les démocraties impérialistes sont en réalité les plus grandes aristocraties de l'histoire. Angleterre, France, Hollande et Belgique reposent sur l'asservissement des peuples coloniaux. La démocratie des Etats‑Unis repose sur la confiscation de l'immense richesse d'un continent entier. Tous les efforts de ces « démocraties » sont orientés vers la préservation de leur position privilégiée. Une importante partie du fardeau de la guerre est reportée par les démocraties impérialistes sur leurs colonies. Les esclaves sont obligés de fournir du sang et de l'or pour assurer à leurs maîtres la possibilité de demeurer des esclavagistes. Les petites démocraties capitalistes sans colonies sont des satellites des grands empires et glanent une partie de leurs profits coloniaux. Les classes dirigeantes de ces Etats sont prêtes à renoncer à la démocratie à tout moment pour conserver leurs privilèges.

Dans le cas de la minuscule Norvège [2], le mécanisme interne de la démocratie décadente s'est une fois de plus manifesté sous les yeux du monde entier. La bourgeoisie norvégienne a utilisé simultanément son gouvernement social-démocrate [3] et les policiers, juges et officiers fascistes[4]. Au premier choc sérieux, les têtes des démocrates ont été balayées et la bureaucratie fasciste, qui a su immédiatement trouver avec Hitler un langage commun, est devenue maîtresse de la maison. Avec diverses variantes nationales, cette même expérience s'était antérieurement déroulée en Italie, Allemagne, Autriche, Pologne, Tchécoslovaquie et un certain nombre d'autres Etats. Dans un moment de danger, la bourgeoisie a toujours été capable de dépouiller de ses atours démocratiques le véritable appareil de domination en tant qu'instrument direct du capital financier. Seul un aveugle sans espoir peut croire que les généraux et amiraux français font la guerre au fascisme [5] !

La guerre n'a pas arrêté le processus de transformation des démocraties en dictatures réactionnaires, mais au contraire, mène sous nos yeux ce processus à son terme.

Dans chaque pays comme sur l'arène mondiale, la guerre a tout de suite renforcé les groupes et institutions les plus réactionnaires. Les états-majors généraux, ces repaires de conspiration bonapartiste, les antres cruelles de la police, les bandes de patriotes stipendiés, les Eglises de toutes confessions sont tout de suite poussées au premier plan. La Curie pontificale, foyer de l'obscurantisme et de la haine entre les hommes, est aujourd'hui courtisée de tous côtés, particulièrement par le président protestant Roosevelt [6]. Le déclin matériel et spirituel entraîne toujours dans son sillage l'oppression et une exigence accrue d'opium religieux [7].

Cherchant à se procurer les avantages d'un régime totaliilaire, les démocraties impérialistes commencent à assurer leur propre défense en redoublant leur offensive contre la classe ouvrière et la persécution des organisations révolutionnaires. Le danger de guerre et maintenant la guerre elle-même sont utilisés par elles d'abord et avant tout pour écraser les ennemis de l'intérieur. La bourgeoisie suit toujours et sans hésiter la règle : « L'ennemi principal est dans notre propre pays [8]. »

Ce qui est marqué en gras, c'est moi qui souligne.

a écrit :En même temps nous n'oublions pas un instant que cette guerre n'est pas notre guerre. Contrairement à la Il° et la III° Internationales, la IV° Internationale construit sa politique non sur les fortunes militaires des Etats capitalistes mais sur la transformation de la guerre impérialiste en une guerre d'ouvriers contre les capitalistes, pour le renversement des classes dirigeantes de tous les pays, la révolution socialiste mondiale. Les changements des lignes de front, la destruction des capitales nationales ne représentent de ce point de vue que des épisodes sur la route pour la construction de la société moderne.

Indépendamment du cours de la guerre, nous remplirons notre tâche fondamentale : nous expliquons aux ouvriers que leurs intérêts et ceux du capitalisme assoiffé de sang sont irréconciliables. Nous mobilisons les travailleurs contre l'impérialisme. Nous propageons l'unité des travailleurs dans tous les pays belligérants et neutres; nous appelons à la fraternisation des ouvriers et des soldats dans chaque pays, et des soldats avec les soldats de l'autre côté de la ligne du front. Nous mobilisons les femmes et les jeunes contre la guerre. Nous menons un travail constant, persistant, inlassable de préparation à la révolution ‑ dans les usines, les ateliers, dans les villages, dans les casernes, au front et dans la flotte.

Tel est notre programme. Prolétaires du monde, il n'y a pas d’autre issue que de vous unir sous le drapeau de la IV° Internationale !


C'est assez loin de la défense de la démocratie ou de la démocratie bourgeoise par Léon.
A+
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Message par jerome.k.jerome » 06 Mars 2006, 12:06

(Vérié @ samedi 4 mars 2006 à 19:50 a écrit :
(com_71 @ samedi  4 mars 2006 à 00:12 a écrit :
"la position de Trotski qui avait dit, à la fin de sa vie, que si l'URSS devait participer à la guerre comme alliée d'un des camps impérialistes, il faudrait revoir toute la position sur l'URSS."

Trotsky n'a jamais écrit ça, ni dans l'"URSS en guerre", ni ailleurs... Ta mémoire a flanché...

En effet, la citation présenté par Edgar, non seulement ne signifie pas ça, mais n'a rien à voir avec le problème de la guerre. (La question d'un "nouveau mode de production bureaucratique" qui aurait succèdé au capiialisme en raison de l'incapacité du prolétariat à conserver le pouvoir ou aurait été un interméde historique inévitable entre le capitalisme et le socialisme a déjà été débattu sur le forum et... infirmé par l'histoire.=

Moi, j'ai plutôt l'impression qu'Edgar a raison...

Pour Vérié, les propos de Trotski n'ont rien à voir avec la guerre et son issue...

Voici une autre citation de "L'URSS en guerre" :
a écrit :Si, en dépit de toutes les vraissembla,ces, durant la présente guerre, ou immédiatement après elle, la révolution d'octobre ne trouvait pas sa continuation dans un des pays avancés, si au contraire le prolétariat se trouvait partout rejeté en arrière, nous devrions alors, sans aucun doute, poser la question de la révision de notre conception de la présente époque et de ses forces motrices. La question ne serait pas d'ailleurs de savoir quelle étiquette collée sur l'URSS ou sur la clique staliniste, mais comment apprècier la perspective historique mondiale, pour les prochaines dizaines d'années, sinon pour les prochains siècles : sommes-nous entrés dans l'époque de la révolution sociale et de la société socialiste, ou dans l'époque de la décadence et de la bureaucratie totalitaire.


Vous remarquerez que, dans cette citation, quand Trotski dit "La question ne serait pas d'ailleurs de savoir quelle étiquette collée sur l'URSS ou sur la clique staliniste" c'est pour dire que "la question de la révision de notre conception de la présente époque et de ses forces motrices" serait encore beaucoup plus profonde que cela !

Après cette citation, Jacques Roussel ajoute dans son bouquin très interressant "les enfants du prohètes" : "Ces propos firent grand bruit à l'époque dans les rangs des trotskistes. La guerre mondiale eut l'issue que l'on connait mais mais les trotskistes n'ont rien 'révisé'". (le gras est de moi)
jerome.k.jerome
 
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Message par com_71 » 06 Mars 2006, 21:01

C'est un peu fort de prétendre aborder les positions de Trotsky par ce qu'en ont dit Guérin ou JJ Marie. Et encore plus de plaquer sur la 2ème guerre mondiale (ou une autre) la grille de (in)compréhension grossière : "Etre internationaliste pendant une guerre c'est se désintéresser de toute défense des libertés démocratiques". Sur le premier point il y a déjà eu une discussion publique. Je la poste sous peu (en version anglaise, malheureusement)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 06 Mars 2006, 21:04

Chose promise...

LO_Guerin.rtf
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Message par com_71 » 06 Mars 2006, 21:34

Bon, mon ton était un peu rude, mais à ma décharge :
(Vérié a écrit :En revanche, à la fin de sa vie, Trotsky se posait au contraire le problème de la participation de la classe ouvrière à la guerre pour la défense de la démocratie...


Si Vérié commence à confondre "défense de la démocratie" et "défense des libertés démocratiques", il arrivera dans peu de temps à l'éloge de la république "une et indivisible".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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