a écrit :Avez-vous lu le texte de David Grosman, l'écrivain israélien qui a perdu son fils, dans Le MOnde ? La douleur de ce père est très triste. Mais il est tout de meme frappant de constater que, si quelques passages sont très vaguement pacifistes, dans une page entière, il n'y a pas un mot de compassion pour les autres victimes, notamment celles des bombardements au LIban.
Oui, sa lecture m'a mis en colère. Comme tu le soulignes, pas un mot pour les autres victimes. De plus, la douleur d'un père pour la mort de son sils est bien sûr touchante et sincère, mais sous le flot d'éloges à ce fils, sous officier, quel éloge de l'armée!
l'article est disponible sur le site du Monde.
a écrit :QUOTE (Ihaveadream @ dimanche 20 août 2006 à 21:50)
Premierement:
Les politiques des gouvernements Israelien et Americain jettent les populations du Moyen Orient dans les bras grands ouverts du Hessbollah. Toutes ces guerres poussent à la creations de nouveaux terroristes.
Deuxiemement:
Le peuple israelien lui même est dans une impasse, lui aussi a subit des pertes et ceux qui reviendront de guerre seront psychologiquement atteints. Le gouvernement frabrique des tueurs qui serviront même apres la guerre.
Qu'en pensez vous ?
Il faut changer les choses mais comment ?
Premièrement. Je pense que tu as raison, en l'absence d'autres perspectives, les groupes comme le Hezbollah, le HAmas,... sortent politquement renforcés. Le gouvernement Libanais et son armée n'ont pas bougé le petit doigt, l'ONU non plus, ils vont pouvoir continuer à défendre leurs idées avec succès. D'autant plus que les militants du Hezbollah font maintenant un travail social et entreprennent l'indemnisation des victimes... (voir article en bas de post)***
Deuxièmement, oui, la politique des dirigeants israeliens mène les israeliens dans une impasse, bien sûr celà crée une situation invivable, et les israeliens, surtout les plus pauvres, paient aussi (les premières victimes sont bien entendu les palestiniens, libanais...) lourdement les conséquences de cette politique.
Aujourd'hui, à ça parait loin, et ça le sera encore plus au fure et à mesure que le fossé de sang se creusera entre les peuples de la région, la solution , l'espoir se trouvent chez tous ceus qui ne sont pas d'accord, tous les israeliens qui sont en taule pour avoir refusé de servir Tsahal, il y en a... L'espoir réside dans les possibles révoltes des populations...
Mais ce qui manque cruellement, ce sont des partis qui défendent des politiques qui défendent les véritables intérets des pauvres, palestiniens, libanais, mais aussi israeliens...contrairement à toutes les politiques, nationalistes, sionistes ou islamistes, qui ne font qu'envenimer la situation, en prenant , TOUS, les peuples , "ennemis", mais aussi les leurs, pour de la chair à canon, car, tous, défendent les intérets des puissants.
Leurs politiques montrent tous les jours leur mépris pour les peuples.
Malheureusement, l'echec de sces politiques et les conséquences désastreuses pour les peuples de la régio, ne suffisent pas pour voir autre chose pointer à l'horizon. Ce qu'il nous faut faire, ici, c'est continuer inlassablement, participer à la défense d'idées qui offrent enfin d'autres perspectives...
***Le Parti de Dieu improvise l'aide sociale dans la banlieue de Beyrouth
LE MONDE | 19.08.06 | 14h10
BEYROUTH CORRESPONDANTE
Douze mille dollars en espèces pour le propriétaire d'un appartement détruit, 8 000 pour un locataire, et le financement ou la réalisation des travaux de réfection des logements encore habitables : l'indemnisation provisoire par le Hezbollah des propriétaires ou locataires de logements détruits ou endommagés durant la guerre a commencé.
"Quelle qu'ait été la superficie des logements initiaux des récipiendaires, les forfaits sont les mêmes pour tous", indique Bilal Neïm, responsable de la "tente du travail volontaire" (khaymat al-amal al-tataouï) que le Parti de Dieu a dressée dans le secteur de Bir Al-Abed, dans la banlieue sud de Beyrouth. "Cette aide aux propriétaires et locataires désormais sans logis doit couvrir le loyer d'un logement pour une durée d'un an, et l'achat de meubles, ajoute-t-il. Nous avons répertorié environ six mille familles dont les logements dans la banlieue ont été détruits."
C'est exactement ce que Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, avait promis le 14 août, aux sinistrés des bombardements israéliens. Une "somme raisonnable", avait-il dit, le temps de lancer le chantier de la reconstruction. Il avait en outre assuré ceux dont les logements sont encore habitables que "les frères (membres du Hezbollah) proposeront leur aide directe et rapide pour les travaux de réparation".
"Une équipe d'ingénieurs du Hezbollah est à l'oeuvre depuis le vendredi 18 août, pour évaluer l'étendue des dégâts", assure M. Neïm, qui ajoute : "Selon leur lieu de résidence, les sinistrés peuvent s'adresser à l'un des huit centres d'accueil" ouverts par le parti en différents points de la banlieue. Leurs adresses, leurs numéros de téléphone et les documents requis pour valider les demandes - "un extrait de naissance, un contrat de vente ou de bail, ou un document officiel" - sont mentionnés dans un formulaire récupérable dans l'une des multiples tentes du travail volontaire dressées un peu partout. "Les habitants du sud du pays et de la Bekaa sont priés de s'adresser aux responsables (hezbollahis) des villes, villages et quartiers concernés", indique le document qui porte en exergue une citation d' Hassan Nasrallah : "Vous reviendrez aussi dignes que vous l'avez toujours été."
DÉBLAYAGE DES DÉCOMBRES
Comment sera financé ce gigantesque chantier ? Nul ici n'en dit mot. Hassan Nasrallah avait sollicité la contribution de "donateurs, des émigrés et de tous ceux sur l'aide desquels nous avons toujours compté à travers le monde". Il est néanmoins de notoriété publique que le plus important financier du Parti de Dieu est la République islamique d'Iran.
Vendredi, cinq jours après l'arrêt des hostilités entre le Parti de Dieu et Israël, les membres du Hezbollah sont présents en masse dans la banlieue sud, notamment dans les quartiers très endommagés par les bombardements israéliens. Ils se sont réparti les tâches, vérifiant courtoisement l'identité des visiteurs et la raison de leur présence, interdisant la circulation dans les rues où les immeubles en ruines risquent de s'écrouler ou dans celles où de gigantesques pelleteuses déblaient les décombres.
Les volontaires sont orientés vers les tentes ad hoc. "Ils dégagent les rues, dégagent les débris des entrées des immeubles, aident les locataires ou les propriétaires à emporter leurs effets. Il en arrive des centaines chaque jour", assure M. Neïm. Le rouge de leur casquette fait écho aux banderoles tendues sur les amas de ruines. Elles portent des inscriptions d'une ironie amère - "Made in USA", ou triomphalistes - "The divine victory" - ou encore, en arabe cette fois-ci : "La banlieue fière et digne, malgré la sauvagerie américaine", "L'Amérique et Israël ont détruit les maisons parce qu'ils ont été incapables de briser la résistance".
Mouna Naïm
Article paru dans l'édition du 20.08.06