La réaction repart en Argentine

Dans le monde...

Message par boispikeur » 20 Avr 2003, 23:54

a écrit :L'Argentine compte 50% de sa population sous la ligne de pauvreté dont 10 millions d'indigents. Le taux de chômage et de sous emploi est de 25 %.

Depuis la grave crise économique et les évènement de décembre 2001, un processus de récupération d'usines est en oeuvre (on en compte plus d'une centaine dans tout le pays rassemblant autour de 10 000 travailleurs).

Deux d'entre elles, Zanon et Brukman, sont des symboles de ce mouvement, autant par leur durée (un an et demi) que par leur réussite. La production a été remise en marche, les salaires égaux pour tous sont largement supérieurs à la moyenne nationale et des embauches ont même été réalisées auprès des mouvements de chômeurs (piqueteros).

La semaine dernière, un juge a demandé l'expulsion des ouvriers de Zanon à Neuquen. Les ouvriers ont affirmé publiquement qu'ils se battraient physiquement jusqu au bout et le jour de l'expulsion, quelques deux mille personnes se sont massées devant l'usine. Les huissiers sont venus et sont repartis sans avoir pu rentrer dans l'usine.

A Buenos Aires, vendredi 18 avril à minuit, un important dispositif policier a expulsé les quatres ouvriers de garde de Brukman et a pris possession de l'entreprise. Une heure après, une centaine de persones s'est réunie devant l'entreprise pour répudier cette expulsion et éviter que la police ne sorte les machines. Une conférence de presse a été convoquée par les ouvriers de Brukman et à midi environ 3 000 piqueteros, membres d'assemblée populaires, d'organisations des droits de l'homme, étudiants, travailleurs en lutte ainsi que les mères de la place de mai se sont massées devant la fabrique. Une délégation a été reçue par le juge mais à 21 heures les négociations ont échouée. Les ouvriers de Brukman n'ont pas voulu prendre la responsabilité d'une répression qui s'annonçait importante en essayant de reprendre leur fabrique et en s'affrontant aux forces de l'ordre. Il a été décidé de continuer la surveillance jusqu'à lundi et de convoquer ce jour une grande mobilisation pour récupérer l'usine. Samedi matin, le dispositif policier a été renforcé dans tout le quartier. Une plainte a été déposée car des photos montrent des policiers avec des balles de plomb à la ceinture (33 morts par balles les 19 et 20 décembre 2001 lors des émeutes faisant suite au mécontement populaire et à l'état de siège ; le 26 juin 2001, deux piqueteros assassinés lors d'une manifestation). Il y a fort à parier que lundi, une tentative de reprise de la fabrique aura lieu et que la répression sera terrible.

A une semaine des élections présidentielles, et devant les critiques d'inaction de la part de Menem, beaucoup estiment qu'il s'agit pour le pouvoir en place de démontrer qu'il est capable de remettre de l'ordre dans ce pays où les coupures de routes sont pratiquement quotidiennes (il y a une semaine, quatre piqueteros ont été arrêtés pour atteinte à la liberté de circulation).


Vous ne trouvez pas que ce qu'il se passe en Argentine, bien plus qu'au Brésil, mérite analyse et débats? Des usines accaparées par les travailleurs, de véritables mouvements populaires, un pouvoir qui ne se maintient que parce qu'il est a toujours une police et l'armée...
boispikeur
 
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Message par Louis » 21 Avr 2003, 00:19

sur le site hns

a écrit :Lutte sociale à Buenos Aires


L'Argentine compte 50% de sa population sous la ligne de pauvreté dont 10 millions d'indigents. Le taux de chômage et de sous emploi est de 25 %.

Depuis la grave crise économique et les évènement de décembre 2001, un processus de récupération d'usines est en oeuvre (on en compte plus d'une centaine dans tout le pays rassemblant autour de 10 000 travailleurs).

Deux d'entre elles, Zanon et Brukman, sont des symboles de ce mouvement, autant par leur durée (un an et demi) que par leur réussite. La production a été remise en marche, les salaires égaux pour tous sont largement supérieurs à la moyenne nationale et des embauches ont même été réalisées auprès des mouvements de chômeurs (piqueteros).

La semaine dernière, un juge a demandé l'expulsion des ouvriers de Zanon à Neuquen. Les ouvriers ont affirmé publiquement qu'ils se battraient physiquement jusqu au bout et le jour de l'expulsion, quelques deux mille personnes se sont massées devant l'usine. Les huissiers sont venus et sont repartis sans avoir pu rentrer dans l'usine.

A Buenos Aires, vendredi 18 avril à minuit, un important dispositif policier a expulsé les quatres ouvriers de garde de Brukman et a pris possession de l'entreprise. Une heure après, une centaine de persones s'est réunie devant l'entreprise pour répudier cette expulsion et éviter que la police ne sorte les machines. Une conférence de presse a été convoquée par les ouvriers de Brukman et à midi environ 3 000 piqueteros, membres d'assemblée populaires, d'organisations des droits de l'homme, étudiants, travailleurs en lutte ainsi que les mères de la place de mai se sont massées devant la fabrique. Une délégation a été reçue par le juge mais à 21 heures les négociations ont échouée. Les ouvriers de Brukman n'ont pas voulu prendre la responsabilité d'une répression qui s'annonçait importante en essayant de reprendre leur fabrique et en s'affrontant aux forces de l'ordre. Il a été décidé de continuer la surveillance jusqu'à lundi et de convoquer ce jour une grande mobilisation pour récupérer l'usine. Samedi matin, le dispositif policier a été renforcé dans tout le quartier. Une plainte a été déposée car des photos montrent des policiers avec des balles de plomb à la ceinture (33 morts par balles les 19 et 20 décembre 2001 lors des émeutes faisant suite au mécontement populaire et à l'état de siège ; le 26 juin 2001, deux piqueteros assassinés lors d'une manifestation). Il y a fort à parier que lundi, une tentative de reprise de la fabrique aura lieu et que la répression sera terrible.

A une semaine des élections présidentielles, et devant les critiques d'inaction de la part de Menem, beaucoup estiment qu'il s'agit pour le pouvoir en place de démontrer qu'il est capable de remettre de l'ordre dans ce pays où les coupures de routes sont pratiquement quotidiennes (il y a une semaine, quatre piqueteros ont été arrêtés pour atteinte à la liberté de circulation).

contact : [url=mailto:santelmo1@hotmail.com]santelmo1@hotmail.com[/url]

Louis
 
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Message par Louis » 21 Avr 2003, 00:21

toujours la meme source

a écrit :Répression violente des chomeurs de Neuquén


6000 habitants vivent dans le quartier "Parque Industrial de Neuquén" (PIN), un quartier construit pour être le dortoir des ouvriers qui, initialement, devaient inonder les banlieues industrielles de Neuquén. Isolé du reste de la cité, le "parc" est composé de maisons toutes égales, toutes abîmées par le temps et la pauvreté. L'industrialisation n'a jamais eu lieu et la seule usine qui a réussi a maintenir quelques emplois est Céramica Zanon (la fabrique de Céramiques de Zanon), tout simplement parce qu'elle est gérée par ses employés.


Blocage de route

Il y a deux jours, le PIN a organisé un nouveau blocage de route : environ 64 travailleurs du quartier, ayant perdu leur plan d'emploi, et 150 autres soutiens de famille sans revenu, exigeaient une aide de l'état.

Armés de ces exigences, sans organisation réelle, les jeunes du quartier se sont encagoulés et sont allés couper la route. Au début, ils ont laissé passer les bus et les ambulances, plus tard, alors que se précisait la menace de répression, ils n'ont plus laissé passer que les ambulances et les travalleurs céramistes.

A son approche, le blocage de route ressemblait à un blocage Cutrak-Co vieille manière,. Des femmes avec plus de douleurs dans les yeux que de mots nous expliquaient la situation ; des jeunes encagoulés, fronde à la main, surveillaient l'horizon pour intervenir quand la répression commencerait, des centaines d'yeux attendaient, depuis les maisons toutes égales, ce qui allait venir. A l'entrée du Piquete, en venant de Neuquén, une bannière proclamant son appartenance aux "desocupados del barrio Parque Industrial" (chomeurs du quartier Parque Industrial) et une tente improvisée étaient les seuls signes de la manifestation.


La réponse

Visage masqué, lunettes de soleil pour se protéger du vent, un jeune d'une vingtaine d'années nous raconte : "les fêtes approchent, nous, on n'a même pas de quoi manger. On ne demande pas grand chose : que les 64 qui avaient une aide de l'état et les 150 autres, qui n'ont plus rien, aient un peu d'argent. Un gouvernement qui fait tant de cadeaux et qui va se balader à New York peut bien nous donner cela, et plus encore, si il veut."

La situation financière de Neuquén est assez bonne ; la dollarisation et l'augmentation du prix du barril de pétrole ont fait que les finances sont dans le vert, c'est l'une des rares provinces ayant un excédent fiscal.

Cependant, les aides sociales, la création d'emploi et les possibilités de développement ne sont pas accessibles pour la plus grande partie de la population ; et les squat de terrains, le chomâge et la faim évoluent, au même rythme que dans le reste du pays.

Les chomeurs du PIN demandaient simplement qu'un fonctionnaire cherche une solution. Ils ont tapé à toutes les portes sans obtenir d'autre réponse que l'indifférence ; le ministre délégué au développement social, Jorge Lara, leur a offert une audience qui aura lieu dans deux mois. L'un des Piqueteros indique que ce sera aux alentours de Noël, "à ce moment là, on sera déja morts de faim."

Ce fonctionnaire est l'un des principaux impliqués dans un scandale qui a déja envoyé en prison l'intendant de la cité de Centenaire, et qui va en faire tomber d'autres : D'après ce que l'on sait ces derniers jours, il y a un trou frauduleux d'environ 600 000 pesos (à peu près 200 000 dollars) dans la gestion des aides sociales, ils ont disparu dans une arnaque qui implique le ministre, des entreprises fictives et jusqu'aux agents procovateurs du gouvernement, l'un desquel a avoué gagner 2000 pesos par mois pour gérer des fonds et mobiliser la population pour des actes officiels et les campagnes du MPN.

Habitué à tout diriger en totale impunité, submergés à la fois par corruption et par la dure réalité de la disparition de 2500 aides aux soutiens de familles, le gouvernement a hésité avant de donner une réponse : la répression brutale.


La répression

L'ordre de "dégagement" était connu depuis le Lundi après-midi. La police a donné un ultimatum : si les routes n'étaient pas débloquées à 20 heures, elle irait les débloquer elle-même.

Sans réponse à leurs demandes et à leurs questions, les chomeurs n'ont pas bougé et, au coucher du soleil, les nouvelles forces d'élite de la police, utilisant des gaz vomitifs et des balles de caoutchouc, ont attaqué le groupe de jeunes qui se préparait à passer la nuit sur place pour continuer le blocage le lendemain.

Selon tous les témoins, la route a été dégagée en quelques minutes, mais ce simple fait était insuffisant pour la police, qui s'est ensuite mis à attaquer les maisons les unes après les autres, jusqu'à minuit. Officiellement, il y a 20 blessés, en réalité sans doute plus, dont des femmes enceintes, une gamine qui a perdu un oeil à cause des balles de caoutchouc, un bébé pris de convulsions à cause des gaz vomitifs.

L'affrontement dans le quartier fut une guerre intime, qui a commencé par des pierres contre des balles de caoutchouc et des gaz vomitifs, qui a fini avec des mères de famille jetant de l'eau bouillante des balcons. Le désespoir, le bruit continu des tirs, les ambulances insuffisantes ; une scène d'enfer dans l'obscurité.

Les gaz et les détonations des tirs étaient perceptibles des quartiers voisins et, sur la route où nous voulions nous positionner pour prendre des photos, la police attaquait comme pour effacer toute trace de ses actions.

La nuit était noire, il était minuit lorsque la solidarité a commencé à se faire sentir : des organismes de droit de l'homme, des syndicats, des étudiants et des travailleurs marchaient depuis le centre de la ville, défilaient pour freiner la répression.


Retour à la route

Hier, les chomeurs sont revenus à la route. Pleins de haine, toujours sans réponse, accompagnés de l'indignation de chacun des voisins. Le blocage de route s'est maintenu pour ne plus rien laisser passer, le même scenario se répète, avec les mêmes questions, les même demandes, la même fermeté à se défendre.

Aux environs de midi, 200 ouvriers arrivaient de la Ceramicas Zanon. Sur les deux kilomètres qui séparent la fabrique du PIN, leur marche s'est faite sous les acclamations.

"Plus personne d'ici ne vas aller emmerder les céramistes, et quand ils auront besoin de nous, nous serons là", déclarait sentencieusement un jeune du quartier.

A l'heure actuelle, le blocage de route se maintient et, malgrés le scandale de la nuit de répression, peu doutent que la violence va s'arréter là. Maintenant, le quartier attend, énervé et résigné, les nouvelles attaques, il promet que ça ne va pas être pareil.

"Ils pensaient que, parce que nous sommes isolés de la ville, nous n'allions pas tenir, ils ont réprimé comme ils voulaient mais nous sommes toujours là. Si ils viennent nous dégager, ils vont voir ce qu'on leur prépare", déclare une femme qui reçoit le peu de voitures qui se présentent pour passer le barage.

La répression et l'indifference sont les deux faces de la politique du gouvernement de Neuquén ; la faim, et plus rien à perdre, est ce qui unit les chomeurs de Parque Industrial.

Sebastian, de Neuquén.
Indymedia Argentina
argentina@indymedia.org



Indymédia argentina : http://argentina.indymedia.org/
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Message par Louis » 21 Avr 2003, 00:26

a écrit :> AMÉRIQUE DU SUD

Si ils nous expulsent, nous occupons la rue...
ARGENTINA CENTRO DE MEDIOS INDEPENDIENTES


Expulsion ce matin de l'ex-banque de Mai appartenant, depuis sa faillite frauduleuse, au groupe Comafi dont le principal actionnaires serait Citybank

L'ex-Banque de Mai, occupée depuis plus de huit mois par l'assemblée populaire Lezama Sur et Indymedia Argentina, vient d'être délogée ce matin. Très tôt dans la matinée, un impresionnant dispositif policier s'est déployé afin de réaliser l'expulsion de cet espace récupéré dans le quartier de La Boca et Barracas. Le dispositif policier comptait deux camionettes, un total de 50 agents qui incluait en son sein des civils et des membres de l'Infanterie, comprenant egalement des motos et des « camionettes de détention ».

L'officier Córdoba, en charge de l'operation policiere, fit installer des barrieres de sécurité aux deux coins de la rue empechant ainsi aux voisins de s'approcher du batiment. Plus tard, les différentes agents présents sur les lieux commencerent a la hache à rompre le grillage qui ferme l'entrée de l'ex-banque, ils ont également détruit la porte d'entrée. En entrant, la police a jeté à la rue tous les meubles et objets appartenant à l'assemblée populaire et aux differents groupes qui partagent cet espace. Ni la presse, ni les avocats n'ont pu entrer. Les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là ont été expulsées et mises à la rue, sans pour autant être arretées.

Pour l'instant, près des barrières, se sont rassemblées de toute urgence plus d'une centaine de personnes de différentes assamblées et organizations sociales du quartier, qui occupent la rue pour protester contre le délogement. En ce moment, nous sommes en train de bloquer l'avenue Patricios et nous sommes décidés a y rester tout le temps necessaire, une soupe populaire et un festival sont en train de se mettre en place pour résister a la vague de delogements qui courre dans la ville de Buenos Aires et recuperer l'espace dont ils viennent de nous déloger. A cinq heures de l'après midi, l'assemblee populaire et Indymedia Argentina convoquent à se reunir sur l'avenue Patricios.

Aux dernières nouvelles, le Mouvement de Travailleurs Chomeurs Anibal Veron, qui pour l'instant est en train de bloquer le pont Pueyrredon en protestation a la détention de quatre piqueteros a Salta, va venir rejoindre le « piquete » de la Boca et Baracas.

Le matériel qui était utilisé par Indymedia Argentina pour réaliser sa publication ouverte comme le matériel qui servait pour la cantine et pour les differents ateliers, a été saisi par la Police fédérale.

Lundi 14 avril 2003

Traduit par (((Carin))) de IndyMedia Argentine
L'article original : http://argentina.indymedia.org/news/2003/04/98975.php
Louis
 
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Message par Barnabé » 22 Avr 2003, 17:24

Pour info, le communiqué du PTS
CITATION
COMMUNIQUE DE PRESSE DU PARTI DES TRAVAILLEURS POUR LE SOCIALISME
BUENOS AIRES , 22 AVRIL 2003.

Le PTS dénonce la répression brutale orchestrée par la police fédérale de Buenos Aires, responsable de l'assassinat d'une dizaine de camarades les 19 et 20 décembre 2001.
Cette répression qui s'est déchaînée contre de simples travailleuses qui défendent leur emploi est l'expression la plus claire de la décomposition du régime politico-social qui règne actuellement en Argentine. Ce ne sont pas simplement des travailleuses, des étudiants, des piqueteros qui ont été frappés, mais aussi des milliers de camarades solidaires des Assemblées Populaires et des habitants de la capitale fédérale qui ont été sauvagement persécutés.
Des centaines de personnes ont été arrêtées, parmi elles quatre travailleurs de Zanon s'étant déplacé de Neuquén pour se solidariser avec Brukman, et d'importantes personnalités d'extrême gauche comme Marcelo Parrilli, candidat en tant que vice-président aux élections sur les listes de Izquierda Unida, le dirigeant cheminot de la section de Haedo « Pollo » Sobrero et l'analyste politique Miguel Bonasso. Nous voulons également dénoncer que parmi les dizaines de détenus se trouve le camarade Carlos Horallo, membre de la direction nationale de notre parti.
Tel que l'ont démontré la députée Marcela Bordenave et l'avocate Myriam Bregman du Ce.Pro.D.H., la police a utilisé au cours de la répression non pas seulement des balles en caoutchouc mais également des balles réelles.
Cette répression sauvage ne mettra pas en échec les travailleuses et les travailleurs de Brukman, ni la résistance ouvrière et populaire qui se dresse contre les projets impérialistes appliqués par ce régime corrompu et qui réprime.

BRUKMAN APPARTIENT AUX TRAVAILLEURS !

LIBERTE IMMEDIATE POUR TOUS LES DETENUS ARRETES POUR AVOIR LUTTE !

POUR UNE COMMISSION D'ENQUETE FORMEE PAR LES ORGANISATIONS OUVRIERES, PIQUETERAS, DE DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME ET DE CEUX QUI ONT APPUYE LA LUTTE AFIN DE FAIRE LE JOUR SUR CETTE REPRESSION QUI NOUS RAPPELLE LES JOURS LES PLUS SOMBRES DE LA DICTATURE DE VIDELA ET COMPAGNIE !

QUE SE VAYAN TODOS/QU'ILS S'EN AILLENT TOUS !
[/quote]
Barnabé
 
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Message par boispikeur » 22 Avr 2003, 22:59

Toujours sur IndyMédia

CITATION Communique des travailleurs(euses) de Bruckman : appel a manifestation


Communique de presse des travailleuses de Brukman (Buenos Aires- Argentine) du 21/04/03

Sauvage repression contre les travailleurs

Marche contre la repression et pour la recuperation de notre source de travail. Concentration a partir de 17 h Plaza Once pour marcher jusqu a la fabrique.

Les travailleuses de Brukman denonçons la sauvage repression dont nous avons souffert de la part de la Police Federale. Dans une operation policiere impressionante et digne de la dictature militaire, nous fumes reprimees avec des gaz, des balles de gomme et de plomb, accompagnees par des milliers de compagnons qui nous soutenaient, parmi lesquels des deputes nationaux et de la ville, les meres de la place de mai, des avocats, des journalistes, des artistes, des assembleistes et des dizaines d'organisations politiques et sociales. A notre reclamation, ceux qui nous gouvernent repondent par de la faim et de la repression. Pour cela, ils nous ont persecute sur 40 pates de maison a la ronde, ce qui se termina avec des dizaines de blesses et autour de 200 arrestations. . Ils veulent en finir avec notre lutte mais n'y arriveront pas. L'immense soutien populaire qui s'est manifeste depuis la brutale expulsion de Brukman est chaque fois plus important, et nous rempli de force. Ce sont des milliers de travailleurs, d'etudiants, de piqueteros, d'assembleistes et de citoyens a qui nous avons ouvert nos portes lors de cette annee de lutte sous controle ouvrier. Nous les invitons tous a un rassemblement mardi 22 avril a partir de 17 h, Plaza Once, pour marcher plus tard jusqu a notre fabrique. Nous continuerons a nous mobiliser jusqu a sa recuperation, parce que quand le patron est parti, nous lui avons donne vie.

Assez de repression Liberte de tous les arretes Dehors la police de Brukman
Brukman appartient aux travailleurs

Travailleuses et travailleurs de Brukman

Vous pouvez manifester votre solidarité auprès des travailleuses de Brukman : [url=mailto:prensabrukman@yahoo.com.ar]prensabrukman@yahoo.com.ar[/url]
[/quote]
boispikeur
 
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Message par Barnabé » 26 Avr 2003, 02:42

dans la série communiqués sur l'Argentine, voici celui de la LOI (cosigné par le groupe bolchévique qui me semble être une scission de CPS):
CITATION Soutien aux ouvrières de Brukman de Buenos Aires
Assez de répression contre les travailleurs d'Argentine !

Le gouvernement au service de la bourgeoisie argentine et de l'impérialisme frappe les ouvriers
L'usine de confection de Brukman de Buenos Aires est un symbole de la lutte ouvrière en Argentine. Ses ouvrières la font fonctionner depuis plus d'un an. Mais les tribunaux bourgeois, qui défendent la propriété privée des moyens de production et l'exploitation capitaliste, ont rendu la « justice » : les entreprises appartiennent aux patrons, pas aux travailleurs.
Le vendredi 18 avril au matin, la police de l'État bourgeois, qui en Argentine comme ailleurs, est une force armée au service de la classe dominante, a fait irruption violemment dans l'usine et en a expulsé les ouvrières.
Le lundi 21 avril, réunies en assemblée les ouvrières ont décidé de reprendre l'usine, d'en expulser la police et le patron. Elles ont appelé toutes les organisations ouvrières et populaires à venir les soutenir. Des milliers de travailleurs, emmenés par les ouvrières de Brukman, ont ainsi défilé dans les rues pour récupérer l'usine.
La police a déclenché une répression féroce contre les ouvrières et tous ceux qui les accompagnaient, attaquant avec gaz, balles en caoutchouc et balles réelles, entamant une véritable chasse à l'homme à travers les rues du quartier contre les manifestants. Le résultat : 120 arrestations et plus de 30 blessés.

Une offensive pour briser la révolution argentine
L'attaque contre Brukman fait suite à l'expulsion violente des travailleurs et des chômeurs qui occupaient l'usine Sasetru, l'expulsion de l'assemblée populaire de Lezama Sur, à la tentative d'expulsion de l'usine de Zanon, à l'arrestation et à la détention des dirigeants « piqueteros » (chômeurs) UTD de General Mosconi à Salta.
Le gouvernement péroniste au service du FMI Duhalde mène une offensive anti-ouvrière, encouragée par la victoire de l'impérialisme en Irak et par l'absence de perspective du prolétariat argentin.
Les 19 et 20 décembre 2001, les masses argentines ont chassé le président élu et son gouvernement. Partout, des formes d'auto-organisation sont apparues dans les quartiers et les entreprises.
Alors, les bureaucraties de la CTA et des mouvements de chômeurs ont suppléé les bureaucraties péronistes discréditées des deux CGT pour bloquer la révolution. Toutes les organisations staliniennes (castristes, maoïstes) et pseudo-trotskystes, qui avaient parlé durant des décennies de révolution et de pouvoir des travailleurs, ont apporté leur concours au maintien de l'ordre capitaliste. Ce sont les mêmes qui votent Chirac en France ou soutiennent le gouvernement de front populaire de Lula avec le patron Alencar au Brésil.
Les centristes et réformistes ont combattu la centralisation des organes d'auto-organisation et empêché la lutte pour leur pouvoir, pour le gouvernement ouvrier.
Dès le début de l'offensive réactionnaire contre les occupations d'usines, ils s'en sont remis à l'État bourgeois : en appelant la chambre des députés à voter une loi pour la nationalisation, en multipliant les recours juridiques pour que le tribunal décide de retirer la police.

Si vous en attaquez un, vous nous attaquez tous !
La répression policière qui se déchaîne en Argentine contre la classe ouvrière, la population laborieuse, dévoile pourtant de quel côté est l'État, quel est le programme de la bourgeoisie dans ces élections présidentielles du 27 avril qui visent à replâtrer le régime discrédité, pourquoi il faut détruire l'État bourgeois et le remplacer par le pouvoir des travailleurs, la dictature du prolétariat. En Argentine, comme en France, il faut construire l'instrument pour mener ce combat : le Parti mondial de la révolution socialiste.
Les patrons et la police hors de Brukman ! Aucune confiance dans la justice au service du patronat ! Libération immédiate de tous les prisonniers politiques ! Dissolution de tous les corps de répression ! Châtiment pour les responsables directs et indirects de la répression sauvage ! Auto-défense des travailleurs ! Gouvernement ouvrier ! États-Unis socialistes d'Amérique Latine !
Le prolétariat et la jeunesse en France doivent se ranger aux côtés de la classe ouvrière d'Argentine. Comme disent les ouvrières de Brukman dans leur appel au soutien de tout le prolétariat et de ses organisations : « Si vous en attaquez un, vous nous attaquez tous ! »
Il est de la responsabilité des dirigeants des organisations syndicales ouvrières, des partis ouvriers, de se prononcer pour la défense des ouvrières de Brukman et d'appeler à manifester devant l'ambassade d'Argentine.


Le 24 avril 2003
Groupe Bolchevik (France)
Ligue Ouvrière Internationaliste (Argentine)
Lucha Marxista (Pérou)
[/quote]
Barnabé
 
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