La situation au Tibet

Dans le monde...

Message par Wapi » 10 Avr 2008, 19:07

(lucifer @ jeudi 10 avril 2008 à 18:32 a écrit : Moi j'attend de ceux qui préconise l'indépendance pour le Tibet,donc le pouvoir des moines,qu'ils exigent du gouvernement Francais,qu'il remette le pouvoir,dans une Bretagne indépendante,entre les mains des Druides.
En toute justice, le dernier mot restant aux habitants du Tibet ... on pourrait au moins leur demander leur avis.

Le mouvement nationaliste tibétain qui est pour l'indépendance, a-t-il une large audience parmi la population ? Le Dalaï-Lama est-il reconnu comme LE dirigeant en exil dont la majorité attend le retour pour conduire les destinées du pays ?

A vrai dire, je n'en sais rien ... pas sûr qu'on trouve facilement réponse à ces questions vu d'ici.
Wapi
 
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Message par Zappa » 10 Avr 2008, 19:25

Sauf qu'avec ce type d'argument Lucifer, il faudrait pas soutenir non plus la revendication d'un état palestinien, il n'aurait pas fallu se prononcer pour l'indépendance de l'Algérie...
Ceci dit tu as l'air de penser que les Tibétains ne sont pas un peuple opprimé... Je suis pas un spécialiste du problème Tibet-Chine, mais je sais que la différence fondamentale entre un Corse, un Breton et un Tibétain, c'est qu'on est pas près de voir des émeutes en Bretagne ou en Corse... Quelques encagoulés peut-être, mais de là à ce que sa devienne massif. Si les Tibétains se révoltent contre la présence chinoise, ils ont leurs raisons, c'est jamais gratuit. A moins de penser tel un Finimore que les émeutes sont pilotées depuis Washington, alors que pas même le gouvernement américain peut déclencher à sa guise des émeutes comme sa... Il peut certes les soutenir, les appuyer, mais pour qu'elles existent, qu'elles se déclenchent faut forcément qu'il y ait une colère populaire contre le gouvernement chinois basée sur des motifs tangibles.
Je pense qu'il faut adopter par rapport à ces événements le positionnement historique de LO : soutien aux revendications populaires, pour l'indépendance, mais défiance vis à vis des "dirigeants" du mouvement, en l'occurrence les moines. Ou plutôt si les Tibétains veulent être réellement indépendants, ils ne doivent accorder aucune confiance au Dalaï Lama et consorts...
Le fait que le conflit actuel met en présence d'une part un régime lointainement issu d'une révolution bourgeoise radicale qui a amené son lot de progrès ( mais aussi son lot de massacres et de morts ) et d'autre part une sorte de caste sociale issue du féodalisme ne doit pas fausser notre jugement. Quelle doit être notre position vis à vis du peuple tibétain? Restez sous tutelle chinoise et tout ira bien demain !?
Après, comme toi je déplore l'influence des moines, cette haine "anti chinoise" qu'il semble y avoir chez les tibétains alors que ceux ci devaient s'adresser aux travailleurs chinois. Mais encore une fois, si on se bornait à ça, LO n'aurait jamais du soutenir l'indépendance du moindre pays...
Zappa
 
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Message par Xuan » 10 Avr 2008, 22:10

(abounouwas @ mardi 8 avril 2008 à 16:17 a écrit :
(Xuan @ lundi  7 avril 2008 à 21:04 a écrit : Plus de cent pays ont pris parti pour la Chine à l'occasion des émetes au Tibet et se sont opposés au boycott. C'est la raison pour laquelle Jacques Rogge a déclaré qu'il ne voyait pas se dessiner "d'élan" international pour un boycott, position qu'il vient de confirmer aujourd'hui.

Je cite quelques uns de ces pays :
Antigua et Barbuda, Bangladesh, Brésil, Burundi, Cambodge, Comores, Congo, Cuba, Chypre, Commonwealth de la Dominique, Egypte, Fatah, Fidji, Ile Maurice, Madagascar, Nigeria, Oman, Pakistan, Pérou, Samoa, Soudan, Syrie, Turquie, Vénézuéla, Vietnam, Zambie.

je répète si je n'ai pas été clair : ces pays soutiennent la Chine, pour qu'elle ait les JO ou pour la répression menée... ?
Quelle forme a prise ce soutien ?

Désolé de répondre à abounouwas avec tout ce retard, et de me retrouver à contretemps dans le débat. Mais sa question est légitime.
Un détail cependant : la « répression » est un terme utilisé par le gouvernement en exil du Dalaï Lama, qui a avancé le chiffre de 140 morts. Je veux bien qu’il y ait eu une « répression » mais il n’y a aucune preuve de ces 140 morts et j’imagine pourtant que les « moines en prière » ont appris à prendre des photos sans renier pour autant leurs convictions moyennâgeuses.

D’une manière générale les seuls pays qui se soient plus ou moins ouvertement prononcés pour un boycott ou qui aient laissé leurs médias développer une campagne anti chinoise sont certains pays occidentaux. L’hypocrisie de la France a été particulièrement remarquable, mais n’a pas pu dissimuler le soutien de la quasi-totalité de nos politiciens bourgeois au Dalaï Lama, de Le Pen à Delanoë, en passant par les verts, voire Buffet.

Dans la très grande majorité des pays la tonalité est très différente, avec un refus de « politiser les JO » et l’absence du délire médiatique sur les « droits de l’Homme » comme en France.
Mais bien entendu les médias, jusqu’aux forums destinés aux enfants, nous assurent que la campagne pour les « droits de l’Homme » est universelle.

En ce qui concerne le Tiers Monde, en plus de la neutralité observée par la plupart des pays et du refus de « politiser » les JO, on observe des positions de soutien ouvert à la Chine.

"Le Vietnam soutient complètement les mesures prises par la Chine afin de stabiliser la situation au Tibet", a déclaré le vice- ministre vietnamien des Affaires étrangères, Vu Dung, soulignant que la question du Tibet relève purement des affaires intérieures de la Chine.

Le ministère bangladais des Affaires étrangères a émis jeudi 20 mars un communiqué pour exprimer la solidarité du Bangladesh à l'égard de la Chine en ce qui concerne l'incident tibétain.
"Tout ce qui concerne le Tibet relève des affaires intérieures de la Chine", affirme le communiqué.

Le secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) : "La Chine a ses principes, la Chine a sa souveraineté. Il faut respecter cela comme tel", a conclu M. Esso, et d'ajouter : "Nous soutenons la Chine de façon globale. Voila ce que nous pouvons dire en ce qui concerne le Tibet."[…]"Nous savons que le Tibet est une région autonome de la Chine. La Chine étant un pays souverain qui a sa politique, nous ne pouvons pas dicter à la Chine ce qu'elle doit faire".

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro a déclaré que son gouvernement dénonçait les émeutes de Lhasa, était fermement contre "l'indépendance du Tibet" et soutenait les mesures prises par le gouvernement chinois.
«La violence au Tibet est le produit d'un plan des Etats-Unis d'agression contre la Chine qui vise, à court terme, de tenter de boycotter les Jeux Olympiques» et «Le Venezuela appuiera avec passion la célébration de ces Jeux»a déclaré le président Chavez lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de Miraflores le 25 mars.
http://socio13.wordpress.com/2008/03/24/cu...iques-de-pekin/

La position de ces pays est compréhensible : le Tiers Monde a expérimenté des siècles durant les mensonges des pays colonisateurs sur les « Droits de l’Homme » dans le seul but de les asservir, ainsi que les troubles fomentés, l’encouragement aux guerres civiles, voire tribales, le maintien au pouvoir par la force des « amis » de la Françafrique par exemple. Ils savent à quoi s’en tenir sur la duplicité de nos dirigeants. C’est la raison essentielle pour laquelle ils s’opposent à l’ingérence occidentale dans les affaires de la Chine.

A part cela, s’il y a un rapport entre le Tibet et la Palestine, c’est l’intervention de la Grande Bretagne pour « décerner » l’indépendance au Tibet et ...la déclaration Balfour.
Xuan
 
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Message par yannalan » 11 Avr 2008, 08:37

L'argument selon lequel "le Tibet était déjà chinois" ne signifie rien. Si tu regardes les pays indépendants rien qu'une Europe, combien d'entre eux étaient déjà "autre chose"
la Finlande ou l'Ukraine ou la Norvège, les pays baltes, Chypre, et j'en passe....
Sil y a vraiment une' complicité objective entre chinois et américains c'est dans la volonté de faire de cette histoire un affrontement entre le dalai-lama et Pékin. Comme le dit un autre forumeur, ni les uns ni les autres n'ont consulté le peuple tibétain et dans les conditions de la Chine, on ne voit d'ailleurs pas comment il pourrait s'exprimer autrement que par des émeutes.
Tu t'insurges contre les comparaisons avec l'Algérie; mais si tu crois que les combattants FLN étaient des communistes pur sucre, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Ils avaient aussi leur lot de religieux arriérés et de gens louches. Je me souviens de Si Nacer/Mohamedi Said, un des grands dirigeants du maquis, qui passait en boucle dans les émissions de propagande avec son casque de la Wehrmacht sur la tête et qui en était très fier.
Evidemment, si une organisation ouvrière révolutionnaire avait pu se développer en Chine, on aurait peut-être eu autre chose. Mais le gouvernement chinois n'a pas l'air très partisan de la création d'une section de l'UCI ou du SU là-bas....
Quant à "remettre le pouvoir", c'est aux tibétains de le remettre. Et pour ce qui est des druides, les pauvres, ils sont remplacés par le PS en Bretagne....

Qaunt à Xuan, il noux cite une série de pays connus pour leur politique ouverte vis-à-vis du mouvement ouvrier et des travailleurs comme le Togo,le Vietnam ou le Bangla-Desh
yannalan
 
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Message par finimore » 11 Avr 2008, 12:07

(Zappa @ jeudi 10 avril 2008 à 20:25 a écrit : A moins de penser tel un Finimore que les émeutes sont pilotées depuis Washington,

Le gouvernement vénézuélien accuse Washington de mener une campagne visant à discréditer l'organisation des JO en Chine
mer 09 avr, 03h57

a écrit :CARACAS (AP) - Le gouvernement vénénézuélien a accusé mardi les Etats-Unis de mener une campagne visant à discréditer les autorités chinoises à quatre mois des Jeux olympiques de Pékin.

Selon Caracas, les Etats-Unis livrent actuellement "une guerre psychologique" pour saboter l'organisation des prochaines olympiades dont le coup d'envoi sera donné en Chine le 8 août prochain.

Dans un communiqué publié sur le site internet du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement vénézuélien dénonce "une campagne" dirigée par Washington pour destabiliser Pékin.

Quelques semaines plus tôt, le président Hugo Chavez avait lancé des accusations similaires à l'encontre des Etats-Unis. Pour l'homme fort de Caracas, les autorités américaines encourageraient les violences dans la province du Tibet.
finimore
 
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Message par finimore » 13 Avr 2008, 08:29

Sur l'attitude du Tiers Monde envers les JO, cet édito du site congolais groupe l'avenir :
a écrit :Controverse autour de la flamme olympique
lundi 7 avril 2008, par O.P.B.K

Le 8 août 2008 aura lieu à Pékin, capitale de la Chine la cérémonie officielle de l’inauguration des Jeux Olympiques, la plus grande compétition sportive qui rassemble des milliers de sportifs toutes disciplines confondues. Ces derniers vont devoir compétir au nom de l’olympisme qui rapproche les peuples. Mais voilà que depuis le mois de juillet 2001, lorsque la Chine fut désignée organisatrice des prochains Jeux Olympiques, des voix s’étaient élevées – et non des moindres- pour boycotter ces Jeux Olympiques au motif que le pays organisateur foule aux pieds les droits de l’homme.
A l’approche de cette échéance (dans 4 mois et 1 jour), ces voix crient de plus en plus fort en faveur du boycott de ces Jeux. Et déjà, toute une controverse (politicienne) entoure la flamme olympique qui arrive ce lundi en France. Ainsi, quelques hommes d’Etat veulent prendre en otage les sportifs pour des raisons fallacieuses. Ils reprochent à la Chine de ne pas respecter des droits de l’homme de ses citoyens et de réprimer les Tibétains qui réclament haut et fort leur autodétermination. Pourquoi veulent-ils sacrifier les sportifs à l’autel des revendications politiques pendant que dans leurs propres pays se commettent plus ou moins les mêmes crimes qu’ils reprochent à la Chine.
La prison de Guantanamo où l’on enferme des « terroristes » sans jugement pendant des années est une expression négativiste des droits de l’homme. La guerre d’Irak qui a été déclenchée unilatéralement (à deux reprises) par les Usa sans le moindre consentement du Conseil de Sécurité pour laquelle plus des trois quarts d’Américains sont contre. Entre-temps, les exécutions sommaires en Irak (dont celle de Sadam Hussein) se sont commises. Que dire de l’Israël qui bombarde continuellement la Palestine soit-disant pour se protéger des velléités terroristes des Palestiniens ! Et en France, où les « sans papier » africains surtout sont terrorisés (un terrorisme d’Etat), chassés comme des chiens galeux et reconduits à la frontière dans des conditions infra-humaines. Tout cet échantillon d’exemples qui sont légion dans le monde ne sont pas du tout condamné avec la même ampleur que la Chine.
Non, la politique et le sport ne doivent pas être mêlés sous la même enseigne. Un principe cher à la Fédération internationale de football Association (Fifa) qui n’a jamais toléré les interférences politiques dans le sport. Qu’on laisse les sportifs de la planète se préparer à cette compétition dans la quiétude et la concentration. Ce sont les sportifs qui construiront le monde de demain, un monde sans guerre. Car, c’est par eux que sont véhiculés les idéaux de paix, de tranquillité, de concorde et de coopération, de collaboration entre les peuples. Toute cette campagne de boycott des Jeux Olympiques de Pékin et des remous autour de la flamme olympique sont de la pure distraction. Ils ressemblent aux aboiements du chien pendant que la caravane continue à passer superbement. Ladite campagne est vouée à un échec certain.
Denis Lubindi
finimore
 
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Message par finimore » 19 Avr 2008, 14:40

Un appel à l’esprit critique!

a écrit :« Ne croyez pas une chose parce que beaucoup en parlent, ne croyez pas sur la foi des temps passés, ne croyez à rien sur la seule autorité de vos prêtres et de vos maîtres. Après examen, croyez ce que vous-même aurez expérimenté et reconnu raisonnable, qui sera conforme à votre bien et à celui des autres », disait le Bouddha au 6ème siècle AC.

Je ne suis pas d’obédience bouddhiste, toutefois j’adhère entièrement à cette injonction du Bouddha historique et je la trouve même d’une actualité remarquable.

Les questions à se poser dans l’agitation entourant le Tibet, la Chine et les J.O. sont:

de quoi parle-t-on beaucoup? dans quel sens en parle-t-on? qui sont les prêtres? qui sont les maîtres ? à quels examens ou à quelles expériences se fier? Pour ma part, j’estime qu’une large majorité de mes concitoyens européens manquent de l’esprit critique digne du Bouddhisme, ou plus simplement, digne du libre-examinisme. Le soutien béat qu’ils apportent massivement à la cause tibétaine », en plus de friser le ridicule, ne se fonde sur aucune analyse de la situation. Les foules en extase sont d’excellents vecteurs de débordements émotionnels : il est tellement plus facile de faire comme tout le monde que de s’informer et de réfléchir par soi-même. Or les informations existent.., et elles sont percutantes: les prêtres et les maîtres sont là, devant nos yeux, et nous ne les voyons pas.

Le premier point à relever dans une analyse, même minimaliste, de ce qui se passe actuellement autour de ces événements me paraît évidente: les Tibétains qui, ici, manifestent pour un «Tibet indépendant », font partie de la diaspora tibétaine en exil, Il ne s’agit pas de revendications en provenance des 6 millions de Tibétains vivant en Chine (répartis dans la R.A.Tibet et provinces limitrophes, principalement). Les Tibétains en exil sont environ120.000, répartis dans le monde, pour la plupart issus des classes aisées des populations tibétaines (clergé, riches commerçants, ancienne noblesse tibétaine), ou constituent la deuxième génération de ces exilés. Ils ne sont aucunement représentatifs des 6 millions de~Tibétains vivant en Chine!!! Leurs revendications sont d’ailleurs bien différentes: si les Tibétains de Chine sont préoccupés par leur quotidien (difficultés économiques et sociales,partagées par beaucoup de personnes en Chine) et sont conscients du « bonus » que pourraient leur apporter les JO grâce à une Chine valorisée aux yeux du monde, les Tibétains en exil ne pensent qu’à chahuter la Chine et les JO dans le but de se faire entendre. Que veulent-ils? Ils réclament l’indépendance du ((Grand Tibet» (ou «Tibet historique», soit un tiers du territoire chinois). Pour y faire quoi? Pour à nouveau y régner en maîtres, non plus à la manière moyenâgeuse qui a marqué le Tibet jusqu’au milieu du 20ème, mais à la manière occidentale: une hégémonie économique sur fond de discours démocratique. S’ils se permettent bruits, insultes, cris et violences dans leurs revendications, c’est parce qu’ils disposent de nombreux appuis occidentaux. Voilà les prêtres: les bonnets jaunes du Bouddhisme tibétain, et voilà les maîtres : les gros bonnets du néo-libéralisme.

Qu’est-ce qui me permet d’affirmer cela? Une recherche, pas bien longue, mais qui démontre que depuis le printemps 2007, des faits concrets, annonciateurs des événements auxquels nous assistons maintenant, se sont succédés avec la ponctualité d’une horloge suisse. J’énumère les dates du calendrier:

-du 11 au 14 mai 2007: réunion internationale, à Bruxelles, des différentes associations qui oeuvrent pour l’indépendance du Tibet. 36 associations de Tibétains en exil et 145 mouvements pour l’indépendance du Tibet ont pris part à cette réunion qui fut menée par le Premier Ministre de SS-le-DL:Samdhong Rinpoché. SS-le-DL aurait dû également être présent, mais le roi Alberf était justement en Chine à ce moment-là! C’est durant cette réunion que fut mis sur pied un plan d’action commun en vue de ((libérer le Tibet », plan qui devra être mis à exécution avant les JO de Pékin, en vue de discréditer la Chine (voir le « Tibetan Bulletin », périodique officiel du gouvernement tibétain en exil).

-le 26 mai 2007 à Turin: réunion des mouvements européens pour l’indépendance du Tibet. Y est décidé que la marche vers le Tibet qui devra démarrer le 10 mars 2008 et déjà planifiée, sera soutenue par des manifestations simultanées en Europe (voir le site Phayul: "European support to TPUM").

-le 4 août 2007: le ((International Campaign for Tibet» (ICT) démarre une année d’actions ayant pour objectif le boycott des JO. Opérations à partir de Washington, financées par le gouvernement américain (via la ((New Endowment for Democracy », une ONG ((cousine » de la CIA), avec une antenne à Bruxelles (voir le site de ICT). La célèbre pétition "avaaz" que vous avez tous reçue est issue de ICT.

-en août 2007: plusieurs manifestations de mouvements pour l’indépendance du Tibet aux E-U et au Canada, mais aussi aux Pays-bas (voir le site de ICT).

-le 20 août 2007: 170 membres et sympathisants du «Tibetan Youth Congres)) (TYC) manifestent devant l’ambassade de Chine à Bruxelles, avec le mot d’ordre : « boycott des JO ».

-le 4 janvier 2008: fondation du TPUM (Tibetan People’s Uprîsing Movement). Tel que les Tibétains en exil le disent eux-mêmes, Je TPMU a été créé pour relancer et perpétuer l’esprit de la révolte de 1959. Le TPUM est une association dans laquelle sont représentées chacune des fractions du gouvernement tibétain en exil: le NDP (New Democratic Party), le TYC ou ligue des jeunes tibétains (Tibetan Youth Congres), le TWA (Tibetan Women Association) et le mouvement des étudiants tibétains en exil (voir site TPMU).

-le 22 janvier 2008, SS-le-DL appelle à manifester en prévision des JO (sur la chaîne anglaise, ITV)

-du 15 au 17 février: formation intensive pour 40 cadres du TPUM à Dharamsala. Un des formateurs est Karma Yeshi, rédacteur en chef de ((Voice of Tibet» (radio sponsorisée par les E-U, au même titre que ((Radio Free Asia »). Un des textes de la formation est la traduction tibétaine d’un manuel de la CIA destiné à faire tomber les dictatures (il avait déjà fait ses preuves en Europe de l’est !). Le but de ces journées de formation est de coordonner les différentes « actions de libération des territoires occupés>) menées au niveau international (voir le site Phayul).

-en mars : à partir de Dharamsala, Karma Yeshi et ses acolytes orchestrent les différentes actions auxquelles nous assistons, spectateurs médusés. Ces actions sont, dans l’ordre:

-décider du contenu (relativement virulent) du speech du DL, le 10 mars

-organiser des manifestations devant différentes ambassades chinoises dans le monde (dont Bruxelles), grâce aux « Free Tibet, ((Amis du Tibet », etc., du 8 au 10 mars

-organiser la marche des Tibétains en exil à partir de différentes communautés d’inde se dirigeant vers le Tibet, démarrée le 10 mars

-distribuer des tracts pro-indépendantistes en R.P. Chine par des infiltrants envoyés sur place (la Chine en a dénombré quelques dizaines)

-racoler des émeutiers sur place: lamas dans les monastères et jeunes désoeuvrés dans les rues, et les inciter aux violences que l’on sait, le 14 mars

-amener le « State Deparfment » des E-U à publier un rapport sur les « Droits de l’homme en Chine» où sont stipulés « l’absence de liberté de presse et l’oppression des religions au Tibet et au XinJiang », le 18 mars

-organiser la venue de Mme Pelosi et de la délégation américaine à Dharamsala, le 21 mars

-orchestrer la désinformation à propos de la répression chinoise sur les médias occidentaux pour qu’elle soit crédible (actions concertées de ICT, Voice of Tibet et Free Asia, voir sur les sites respectifs)

-amener Amnesty International à publier un nouveau rapport sur tes ((Droits de l’homme en Chine face aux JO », où il est stipulé que les ((opposants sont détenus et interrogés », le 1 avril (voir site d’Amnesty)

-soutenir Reporters Sans Frontières dans le boycott du portage de la flamme olympique (depuis son départ, en Grèce), puis des JO (c’est en prévision). On en est là jusqu’à présent, mais il est certain que cela va se poursuivre: les dés sont lancés, et les E-U, bien qu’ils soient «à la solde» de la Chine (devenue leur bailleur de fonds), ne vont pas lâcher ce morceau de choix I Une lettre de SS-leDL «à tous les Tibétains », datée du 6 avril, le confirme: "je demande aux autorités chinoises d’arrêter toutes formes de répressions, d’expulser la police et l’armée chinoises de toutes les régions tibétaines. Si ces conditions sont remplies, je demanderai aux manifestants Tibétains d’arrêter leurs actions» (voir site du Dalai lama). Depuis 50 ans, le choix politique de SSle-DL est clair, cela ne l’empêche pas d’adopter des positions plus qu’ambiguês: que signifie qu’il ne réclame plus l’indépendance du Tibet depuis de nombreuses années, si par ailleurs il dit vouloir ((maintenir son gouvernement en Région autonome et en expulser fous les Chinois »?

Comment les Européens réagissent-ils à une telle mascarade? De la manière la plus attendue et la plus formelle qui soit I Les parlementaires se plient en quatre devant les grands prêtres oranges, les banderoles pro-tibétaines volent dans l’air azuré de Paris, les jeunes branchés écolo-bio et les intellos de gauche sont les plus atteints: c’est à en pleurer de misère intellectuelle I Ne nous a-t-on pas déjà mis en garde à propos des relations entre SS-le-DL et la

CIA? ainsi qu’entre Radio Free Asia et le frère de SS-le-DL? ainsi qu’entre Reporters Sans Frontières et la National Endowment for Democracy (ONG américaine, proche cousine de la CIA) ? et ainsi de suite, pour bien d’autres liens encore entre les « hautes instances tibétaines » et nos plus élogieuses « compétences internationales »? En réalité, ce que démontre cette agitation pré-orchestrée autour de « notre Tibet » (le Tibet à l’occidentale), c’est qu’il s’agit d’un noeud géopolitique à partir duquel va se jouer l’avenir des relations Occident-Chine, qui elles-mêmes détermineront dans peu de temps les relations Nord-Sud. Au sein du no man’s land écologique que nous connaissons aujourd’hui, c’est de l’avenir de la planète qu’il s’agit. Dans une telle perspective, nous avons tout intérêt, en tant que citoyens européens, à soutenir la Chine dans ses nombreux projets écologiques qui viennent un peu tard, il est vrai, mais qui démarrent à grande vitesse. Car, comme le rappelaient les intervenants de « Planète Nature » ce dimanche (6/4/08) sur la RTBF : le climat, la biodiversité, l’eau, et tout ce qui nous est le plus précieux pour vivre, ne pourra être sauvé qu’à partir du moment où nous arrêtons le processus de pillage d’une moitié de l’humanité par l’autre moitié. Cela nécessite une conscienfisation urgente et généralisée; cela exige que nous apprenions, non plus «à lire les médias », mais à déchiffrer « à travers les médias » ce que le néo-libéralisme nous prépare comme avenir. De coeur avec les Chinois et les Tibétains de Chine, je m’insurge donc face au manque de réflexion et d’analyse critique qui caractérise l’Europe dans ces événements liés, non pas au Tibet réel, mais aux Tibétains en exil manipulés par l’affairisme et le consumérisme de l’Occident.., qui, ma foi, est encore bien loin d’atteindre l’illumination: Bouddha lui-même se retourne dans sa tombe, de honte, de douleur, de dépit, devant tant d’aveuglement.

Elisabeth Martens, Auteure de « Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants " L’ Harmattan, 2007
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Message par finimore » 30 Avr 2008, 14:17

RSF et Ménard impliqués dans un scandale de corruption

PAR JEAN-GUY ALLARD

Reporters sans frontières (RSF) garde un silence total depuis quelques jours sur la scandale de corruption qui dégringole sur les principales sources de fonds aux Etats-Unis, le Cuban Freedom Center, de l'agent de la CIA, Frak Calzon, ami personnel du Secrétaire perpétuel et autoproclamé de l'organisation française Robert Ménard.

Le porte-parole de Bush, Scott Stanzel, a révélé il y a peu que le cas de Felipe Sixto, un conseiller présidentiel sur les questions cubaines et de Puerto Rico qui travaillait durant des années avec Calzon a été transféré au Département de la justice après qu'a été découvert que ce fonctionnaire était impliqué dans des activités de détournement de fonds.

Menard reçoit depuis longtemps de généreux subsides de l'organisation de Calzon, avec lequel il a noué des relations d'amitié.

L'utilisation illicite de fonds provenant de la United States Agency for International Development (USAID) a été détecté à la fin de janvier 2008, selon la confession de Calzon dans des déclarations publiques dans lesquelles il nie désespérément toute responsabilité dans les activités criminelles de son bras droit.

Selon AP, Sixto a laissé son poste à l'organisation de Calzon et s'est incorporé au bureau des Affaires intergouvernementales de la Maison Blanche comme conseiller spécial du Président au mois de juillet dernier et « avait comme mission le contact avec les fonctionnaires hispaniques, les groupes indiens et les législateurs des états dans les affaires concernant les relations avec Cuba, Puerto Rico, l'hygiène, les questions du travail, ou du milieu ambiant ».

Jusqu'à aujourd'hui, Calzon s'est abstenu d'expliquer pour quoi Sixto, qui était son plus indispensable collaborateur, a accepté subitement de quitter son organisation l'été dernier.

le GAO AVAIT DEJA MIS LE DOIGT DANS LA PLAIE

Résidant à Washington, le Cuban Freedom Center prétend passer pour une « organisation non gouvernementale » dont la mission est de promouvoir « les droits de l'homme et la transition démocratique » à Cuba. Sixto, un cubain de Miami résidant à .Frederick, Maryland, entretient des relations assidues avec les membres connus de la mafia cubanoaméricaine.

RSF possède en Floride des liens étroits avec des individus identifiés par le FBI lui-même comme terroristes et avec des groupes qui appuient ouvertement le terrorisme contre Cuba.

« Rien jusqu'ici ne met en relation le Cuban Freedom Center et je suis sûr que rien (en plus) ne l'a impliqué ou est actuellement impliqué dans ces activités », a juré Calzon à la AFP. L'agence Française affirme dans un câble que
l'organisation de Calzon et de Sixto a envoyé à Cuba « des milliers de livres, ordinateurs portables, radios ondes courtes et médicaments »

Cependant, une enquête du General Accountability Office (GAO) un bureau de contrôle du gouvernement fédéral dans un rapport de 50 pages publié il y a quelques mois note que très peu des dizaines de millions distribués pour la USAID sous la Rubrique Cuba est effectivement parvenu dans l'île.

Un nombre important des organisations parasitaires de la « dissidence » de Miami s'est approprié cette fortune quand elle a touché la Floride.

Plus de 95% , c'est-à-dire la quasi-totalité des 65,4 millions du budget Cuba de la USAID examiné par le GAO a été attribué «en réponse à des propositions non sollicitées » sans justification légale, révélait le rapport.

Parmi les grands bénéficiaires de cette opération de détournement de fonds on trouve Cuban Freedom Center, de Calzón, qui a bénéficié de plus de 5 millions entre 1996 et 2005.

Comme si cela n'était pas suffisant, la USAID a reçu des subsides également de
National Endowment for Democracy (IRI) et de la International Republican Institute (IRI), deux autres pourvoyeurs de RSF. Ce n'est pas par plaisir que Robert Ménard maintient un bureau à New York, et dispose d'une signature comptable en Virginie, à quelques minutes du Bunker de la CIA, en plus d'un compte bancaire nord-américain auquel lui seul a accès.

CALZON, UN EX TERRORISTE DU GROUPE ABDALA

A la fin des années 60, Frank Calzon, alors agent spécial de la CIA, a été le dirigeant du groupe terroriste Abdala, lié au mal nommé Front de Libération National de Cuba (FLNC).

Calzon devint à être directeur exécutif de la Fundación Nacional Cubano Americana (FNCA), depuis sa création en 1981, sous la directive de la Maison blanche de Ronald Reagan. Une organisation connue pour son appui aux activités criminelles du terroriste Luis Posada Carriles.

A partir de 1987, il passa à l'organisation d'extrême droite Freedom House pour là se créer une organisation propre,le Cuban Freedom Center, qui immédiatement reçut 400 mille dollars de la part du Gouvernement des Etats-Unis.

Ménard a connu Calzon à ce moment-là par l'intermédiaire de Otto Reich, un autre haut fonctionnaire nord américain, né à Cuba de père autrichien.

Durant ces années Robert Ménard nia ses relations avec Calzon.

En mars 2004, Ménard et Calzon se présentèrent en public ensemble, avec une mercenaire connue de Miami, Silvia Iriondo, dans une réunion avec les députés européens, provoquée par les alliés de José María Aznar dans l'Union Européenne.

En mai, Calzon mit la main sur 5 des 34 millions que Bush avait assignés pour la bonne marche de son plan d'annexion de Cuba. Reporters sans frontières s'est alors attribué une part du gâteau. Cependant, il fallut attendre un forum sur internet de l'hebdomadaire Nouvel Observateur, le 22 octobre 2004, pour que le chef de RSF reconnaisse ouvertement ses liens avec l'ex-agent de la CIA.

Pendant ce temps-là il développait en France des campagnes médiatiques qui montraient aux secteurs progressistes, que le chef de RSF obéissait aux directives très claires des renseignements nord-américains, Ce qui expliqua pourquoi il resta silencieux il y a peu quand d'importants médias progressistes comme la page web rebelion.org et l'Agence Bolivarienne d'Information ont été censurés par divers serveurs d'Intenet en Suisse et d'autres pays d'Europe.

Face au scandale Sixto-Calzon, Ménard a préféré éviter la question et réaliser en France une bruyante campagne contre la Chine, avec la presse française, propriété des mêmes grandes fortunes qui le soutiennent.

Néanmoins à Miami, il apparaît que la cas Sixto-Calzon est seulement la pointe de l'iceberg et que de nouvelles investigations pourraient promptement révéler d'autres scandaleux chapitres de la sale guerre contre Cuba menée depuis 50 ans par le gouvernement de Washington.

J.G.Allard

Canada

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finimore
 
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