Chomage aux Etats-Unis

Dans le monde...

Message par com_71 » 04 Déc 2008, 17:05

(Lutte Ouvrière a écrit :États-Unis : Il faut arrêter les suppressions d'emplois !

Les militants trotskystes américains qui publient le bimensuel The Spark reviennent, dans l'éditorial de leur dernier numéro, sur la montée rapide du chômage qui, avec la crise, frappe les travailleurs américains.

Selon les déclarations officielles du département américain du Travail, plus de dix millions de personnes ont perdu leur travail en octobre. Cela représente 6,5 % de la population active.

Mais ces dix millions ne représentent qu'une petite partie du problème. Quand le gouvernement compile les statistiques mensuelles du chômage, il en exclut une grande partie des personnes concernées mais, en même temps, il en garde une trace. L'ensemble donne un total général de 22,6 millions de personnes qui sont soit des chômeurs, soit des salariés travaillant moins d'heures que l'emploi à plein temps qu'ils peuvent souhaiter. On arrive ainsi, pour octobre, à plus d'un salarié sur sept sans travail, complètement ou partiellement. Effroyable !

Cela ne devrait pas être beaucoup mieux en novembre, avec les annonces de licenciements qui se succèdent : 54 000 emplois supprimés chez Citigroup ; 24 000 chez Hewlett-Packard ; 6 000 chez Sun Microsystems ; 5 000 employés chez Chrysler ; 2 500 chez ArcelorMittal, et presque autant dans les autres entreprises de sidérurgie, US Steel et AK Steel ; 3 000 chez Yahoo ; plusieurs milliers dans les entreprises fabriquant des semi-conducteurs ; et des centaines de milliers d'emplois menacés dans l'automobile.

Pour la suite, les prévisionnistes en économie de l'université du Michigan prédisent dans ce qu'ils appellent un « pronostic optimiste » que 2,4 millions de personnes supplémentaires devraient perdre leur emploi dans les dix-huit prochains mois. (...)

Ce n'est pas de leur propre choix que 22,6 millions de personnes se sont retrouvées sans emploi ou sous-employées. Les suppressions d'emplois sont un choix du capitalisme même quand ce choix conduit à un désastre pour l'ensemble de la société.

Les politiciens, qui se présentent comme proches des travailleurs sont pleins de conseils à destination de ceux qui sont emportés dans cette spirale mortelle du capitalisme. « Soyez patients, disent-ils, les choses vont aller mieux - mais seulement après qu'elles soient devenues pires ! » (...)

Les démocrates et les républicains se précipitent pour distribuer des milliards de dollars à la classe riche qui a causé cette crise. Un parti politique qui serait prêt à défendre les intérêts de la grande majorité de la population devrait faire encore plus vite pour interdire les suppressions d'emplois et les licenciements. Il devrait faire que chaque banque - et chaque entreprise où ces banques ont placé de l'argent - recrée des emplois avant de toucher un centime du gouvernement.

Les travailleurs ont vu assez du « pire », pourquoi attendre que cela s'aggrave encore ? Il faut un moratoire des suppressions d'emplois et des licenciements ! Toute mesure en retrait par rapport à celle-ci ne peut signifier que la catastrophe pour le monde du travail.


La traduction des premières phrases pourrait bien être fautive : ne faudrait-il pas lire : "sont au chômage en ce mois d'octobre" et non : "ont perdu leur travail en octobre"
et "On arrive ainsi, en octobre, à plus d'un salarié..." et non pas : "On arrive ainsi, pour octobre, à plus d'un salarié..."

(The Spark a écrit :Stop job cuts – End the vicious circle!

More than ten million people out of work in October, 6.5% of the active work force – that is the official word from the U.S. Department of Labor.

Bad enough – but ten million is only a small part of the story. When the government compiles unemployment statistics, it excludes a great many people from its monthly announcement – but it keeps figures on them anyway. When it adds them back, it gets a grand total of 22.6 million people who were either unemployed or working many fewer hours than the full time job they want.

This comes to more than one out of every seven workers deprived of work, fully or partly, in October. Appalling! ...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 05 Déc 2008, 22:21

a écrit :Suppressions d'emplois sans précédent aux USA depuis 1974

Reuters Alister Bull

L'économie américaine a supprimé 533.000 emplois au mois de novembre, du jamais vu depuis 34 ans, révèlent les statistiques officielles publiées vendredi. La récession qui a débuté il y a un an touche désormais tous les secteurs de l'économie.

Le pétrole et le dollar ont cédé du terrain tandis que les emprunts du Trésor ont enregistré un bond à l'annonce de ces chiffres qui confirment la dégradation rapide du marché du travail aux Etats-Unis.

Wall Street a, comme prévu, ouvert en baisse sur ces chiffres, aggravant ses pertes en cours de séance.

"Impossible de faire pire ! L'économie s'est effondrée et part en chute libre", commente Richard Yamarone, chef économiste à Argus Research à New York.

Le taux de chômage est passé de 6,5% en octobre à 6,7% en novembre, son niveau le plus haut depuis octobre 1993, a indiqué le département du Travail.

"Les entreprises réagissent aussi fortement que possible pour faire en sorte d'avoir des structures de coûts leur permettant de survivre à la récession", explique Joel Naroff, président de Naroff Economic Advisors.

Les Etats-Unis n'avaient pas perdu autant d'emplois en un mois depuis décembre 1974, à l'époque du premier choc pétrolier, où 602.000 suppressions d'emplois avaient été enregistrées.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 340.000 suppressions de postes pour le mois dernier et un taux de chômage de 6,8%. Les deux chiffres sont calculés sur la base d'enquête distinctes, d'où des évolutions qui ne sont pas toujours corrélées.

Le nombre des suppressions d'emplois en octobre a en outre été révisé à 320.000 contre 240.000 initialement, celui de septembre à 403.000 contre 284.000. Il atteint ainsi 1,256 million sur les trois derniers mois et près de deux millions depuis le début de l'année.

"C'est tout simplement un désastre", estime Stephen Stanley, économiste en chef chez RBS Greenwich.

PAS DE REMÈDE MIRACLE

Le président élu, réagissant à cette statistique, a déclaré que la crise économique risquait d'empirer avant que la situation ne s'améliore.

"Il n'y a pas de remède miracle à la crise, qui s'est formée sur plusieurs années, et il est probable que les choses empireront dans un premier temps", a-t-il déclaré.

Obama réclame un programme public de relance massif qui permette de préserver ou de créer 2,5 millions d'emplois et de rebâtir des infrastructures qui en ont bien besoin.

"Cette crise douloureuse nous donne aussi l'occasion de transformer notre économie, d'améliorer la vie de tout un chacun en reconstruisant des routes, en modernisant nos écoles, en investissant dans des solutions d'énergies propres pour rompre notre dépendance envers le pétrole importé, en payant un premier acompte sur les réformes à long terme qui renforceront notre économie et la feront croître, pour tous les Américains dans les années à venir".

"L'image de l'emploi telle que dépeinte aujourd'hui est confondante; elle prouve oh combien que Washington doit agir vite et de manière décisive pour étayer cette économie", a déclaré de son côté le sénateur Charles Schumer, le président démocrate de la Commission économique mixte du Congrès.

La Réserve fédérale apporte son écot en ayant ramené son taux d'intervention à 1% au moyen de réductions spectaculaires et on s'attend à ce qu'elle l'achemine vers un seuil proche de zéro ce mois-ci et le suivant, tout en examinant également d'autres mesures de soutien, comme l'éventualité d'acheter directement des effets du Trésor.

Preuve, s'il en était besoin, que la crise est devenue mondiale, le Canada annonçait pour novembre, un peu avant les USA, des pertes d'emploi qui n'avaient jamais été aussi élevées depuis juin 1982.

Pour revenir aux chiffres des USA, le secteur des services, à lui seul, a supprimé 370.000 postes en novembre, soit les deux-tiers du total, après 153.000 en octobre. Ce chiffre montre que les difficultés sur le marché du travail ne sont plus seulement concentrées dans le secteur de la production mais s'étendent désormais aux services, qui emploient beaucoup plus de personnes.

Le secteur industriel a perdu 85.000 emplois et le bâtiment 82.000. L'emploi dans le BTP baisse depuis 17 mois d'affilée et l'emploi industriel depuis 29 mois.

D'après les statistiques, la durée hebdomadaire moyenne du travail est tombée le mois dernier à 33,5 heures, le chiffre le plus bas enregistré depuis le début du suivi statistique de ces données en 1964.

Version française Marc Angrand, Gwénaëlle Barzic et Wilfrid Exbrayat
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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