Ukraine

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Re: Ukraine

Message par com_71 » 22 Août 2014, 23:44

Doctor No a écrit : c'était surement le cas pour des rares (sic) cas du côté républicain
:( :(
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Ukraine

Message par com_71 » 23 Août 2014, 16:52

Doctor No a écrit :Lors de la Guerre d'Espagne, les deux camps étaient dirigés par: des fascistes dans un cas et par des réactionnaires dans l'autre, mais il y avaient quelques marxistes... fallait-il regarder cela d'en haut et proclamer que les "uns et les autres ce valent" et qu'il n'y a que des "bandits" qui commettent des exactions des deux côtés? (comme c'était surement le cas pour des rares cas du côté républicain). Un reporter aurait trouvé surement deux personnes pour "confirmer" une position "si intelligente" mais surtout " si politique"...


Comment Trotsky résumait sa politique "défensiste" vis-à-vis de l'Espagne Républicaine, et comment on est loin de tout ce que l'on peut lire ci-dessus ?

Trotsky, œuvres 18 (juin 1938 – septembre 1938) p. 260 a écrit :4. Nous sommes de tout cœur avec le peuple espagnol dans sa lutte contre le fascisme. Mais la condition élémentaire pour la victoire de la révolution espagnole est l’exclusion du G.P.U. d’Espagne révolutionnaire et le développement sans obstacle de l’initiative révolutionnaire des ouvriers et des paysans espagnols. C’est seulement ainsi que les masses du peuple espagnol peuvent être de nouveau mobilisées contre les fascistes intérieurs et extérieurs, c’est seulement par ce moyen qu’on pourra dérober le sol social et militaire sous les pieds de Franco.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Ukraine

Message par Vania » 23 Août 2014, 17:46

Doctor No, tu as écrit ceci :

Vania prends une discussion dans la rue pour étaler sa conviction...

Après 25 ans de massive propagande capitaliste, après l'agression du gouvernement de Kiev à relents xénophobes, il voudrait un discours marxiste-léniniste de la part...de deux personnes prises au hasard! Et je ne parle pas de possible manipulation par les agences de propagande et de désinformation, qui postent ce qu'ils veulent sur Internet.


Et bien justement, la presse en Occident a plutôt tendance (et c’est un doux euphémisme), lorsqu’elle nous parle de l’Ukraine, a en montrer un minimum sur la situation intérieure du pays, se contentant de rapporter la dernière sortie verbale d’un Obama, d’un Hollande, d’une Merkel ou d’un Poutine, ou les dernières déclarations, plus ou moins outrancières, d’un Porochenko, d’un Tourtchynov, ou d’un Iatseniouk. Ceci pour mettre sur le dos de la Russie de Poutine l’entière responsabilité de la situation en Ukraine. Seulement voilà, lorsque l’on tend un micro dans la rue, en Ukraine, on ne peut constater que la maladie, le nationalisme, est à l’intérieur du pays, et que les grandes puissances « se contentent » de jouer sur les lignes de faille du pays. Malheureusement, ce bref reportage correspond à la situation du pays, où un fossé de sang et de haine se creuse au sein de la population, sur des bases nationalistes.

Tu écris aussi cela :

Les opinions de gauche, Vania, il faut les rechercher chez les partis de gauche.
Toi même nous as confirmé que le peuple de la région déteste les oligarques et a un sentiment pro-soviétique (dévoyé certes mais anticapitaliste, pro socialisme tels qu'ils l'entendent).


Lorsque ces partis, même s’ils se disent de « gauche » font acte d’allégeance au nationalisme, ces partis sont perdus. Seuls ceux qui restent sur des bases internationalistes, n’opposent pas, pour ce qui est de l’Ukraine, russophones et ukrainophones, ou encore polonophones, magyarophones roumanophones…, seuls ceux-là sont susceptibles de nous servir de point d’appui. Seuls ceux qui ne sont pas encore contaminés par le nationalisme, qu’il soit de l’Ouest ou de l’Est du pays, sont susceptibles d'être des nôtres.
Vania
 
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Re: Ukraine

Message par Rickie » 26 Août 2014, 20:35

Le Monde a écrit :Des paras français dans le Donbass

LE MONDE | 26.08.2014 à 10h08 • Mis à jour le 26.08.2014 à 16h18 | Par Pierre Sautreuil

Des Français engagés aux côtés des séparatistes prorusses, le 11 août, à proximité de la ville de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Au second plan, le drapeau de la Nouvelle Russie.

Il pleut ce 9 juillet sur la place Blaha Lujza, dans le centre historique de Budapest. Quatre jeunes hommes de forte carrure entrent dans un bar, jettent des regards méfiants autour d'eux et commandent des bières dans un anglais approximatif. « Personne ne sait que nous sommes ici », souffle Victor Lenta, 25 ans, ancien caporal du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) ayant servi en Afghanistan, en Côte d'Ivoire et au Tchad. Sa voix reprend de la force : « J'ai hâte de montrer aux Ukrainiens ce que valent les paras français. »

Cet ancien soldat tricolore et ses trois camarades ont pris un vol Paris-Moscou le 20 juin et sont descendus pour deux semaines à Rostov-sur-le-Don. Cette ville charmante du sud de la Russie, à 80 kilomètres de la frontière ukrainienne, est la principale base arrière de la rébellion séparatiste. De là, les quatre Français se sont rendus dans la capitale hongroise, afin d'obtenir, par le biais d'un réseau local, des visas russes de longue durée. « Ça permettra de nous réfugier en Russie si les choses tournent mal dans le Donbass. »

« COMBATTRE AUX CÔTÉS DE NOS FRÈRES RUSSES »

C'est Nikola Perovic, Franco-Serbe de 25 ans, ancien caporal-chef du 13e bataillon de chasseurs alpins ayant combattu en Afghanistan, qui énonce le projet : « Nous partirons très prochainement dans l'est de l'Ukraine pour combattre aux côtés de nos frères russes. » Les deux autres demandent à rester anonymes. Michael « MMA », 26 ans, et Guillaume « le Normand », 25 ans, n'ont pas de parcours militaire. Craignant une infiltration, « ou pire », ils se tiennent le plus loin possible des autorités et des services français.

Le plan ne s'est pas déroulé comme prévu. Après un mois d'attente, ils ont obtenu seulement des visas de courte durée. Retourné à Rostov-sur-le-Don le 7 août, Nikola Perovic a été acheminé à Donetsk trois jours plus tard, devenant à ses dires le premier combattant français à rejoindre les rangs de la sécession prorusse.

Guillaume, Michael et Victor, eux, ont été interceptés le 6 août par les services secrets russes à l'aéroport Vnukovo de Moscou et renvoyés en Hongrie. « C'est la preuve que nous ne sommes pas aidés par la Russie », claironne Guillaume. Ils ont alors rallié Kharkov, deuxième ville d'Ukraine, à 300 kilomètres du front, et ont rejoint Nikola Perovic le 18 août. « Sommes à Donetsk, réunis, en armes, en uniforme dans une unité de la DPR [“République populaire de Donetsk” autoproclamée en avril] », affirment-ils dans un SMS reçu le 20 août.

Qui sont ces Français qui combattent l'armée ukrainienne aux portes de la Russie ? Ces quatre-là affirment être les fondateurs d'un mouvement ultra-nationaliste nommé Unité continentale, un groupuscule dont la page Facebook affiche près de 2 000 « J'aime » et qui réunit une vingtaine de militants depuis janvier 2014. A son actif, des manifestations en France et en Serbie en faveur du président syrien Bachar Al-Assad ou pour la libération du nationaliste serbe Vojislav Seselj, accusé de crimes contre l'humanité par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

« IL S'AGIT D'UNE GUERRE MONDIALE »

Tous ont fréquenté, de près ou de loin, des groupuscules d'extrême droite radicale. Victor Lenta s'est fait un nom à Toulouse après avoir été rendu à la vie civile en avril 2012. Il y a codirigé les Jeunesses identitaires et participé au développement de la section locale des Jeunesses nationalistes. Proche du Lys noir, un groupuscule putschiste prônant un coup d'Etat militaire, il est par ailleurs mis en cause et témoin assisté dans une affaire d'agression sur la personne d'un étudiant chilien à Toulouse en avril 2012. Dans son livre Vol au-dessus d'un nid de fachos paru en janvier 2014, le journaliste Frédéric Haziza affirme que Victor Lenta a été renvoyé de l'armée pour avoir participé avec le groupuscule néonazi Languedoc War à l'incendie d'une mosquée à Colomiers (Haute-Garonne) en avril 2008. Victor Lenta a porté plainte pour diffamation.

Guillaume « le Normand » est militant depuis une dizaine d'années, d'abord comme sympathisant des Jeunesses identitaires et du Parti de la France, puis comme membre du mouvement skinhead Troisième voie, dissout par décret en juillet 2013 à la suite de la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric. Michael, lui, a participé à Paris à des manifestations de soutien à Bachar Al-Assad et a pris part en hiver 2013 à l'opération « Noël en Syrie », organisée par l'association SOS chrétiens d'Orient. Nikola Perovic, enfin, revendique des contacts dans diverses organisations radicales en France et en Serbie, mais n'a jamais formalisé son engagement.

Pour ces quatre-là, la Russie serait le dernier rempart contre la mondialisation libérale, qu'ils estiment « responsable de la déliquescence des valeurs nationales et de la perte de souveraineté de la France ». « Nous sommes en guerre, et il s'agit d'une guerre mondiale », affirme Guillaume « le Normand », avant une comparaison hasardeuse entre les séparatistes prorusses d'Ukraine et les Forces françaises libres de la seconde guerre mondiale. L'argent, martèlent-ils, n'est pas la raison de leur engagement. « Nous avons économisé pendant plusieurs mois et lancé des appels aux dons sur les réseaux sociaux pour réunir les fonds nécessaires à notre départ », poursuit Guillaume « le Normand ».

« D'AUTRES FRANÇAIS SONT EN ROUTE »

La mission de ces militants français aux côtés des insurgés est toute trouvée. Joints par téléphone le 14 août, Nikola Perovic et Victor Lenta affirment qu'Unité continentale a été chargée par les responsables des forces armées de la « République populaire de Donetsk » de recruter, d'acheminer en Ukraine et de former au combat les recrues venues de pays européens – quelques Allemands, des Espagnols, des Tchèques et des Norvégiens les ont déjà rejoints. Tous partagent les mêmes conceptions ultranationalistes et anti-atlantistes, fortement influencées par les idées du théoricien politique russe Alexandre Douguine.

« La filière est désormais active. Nous sélectionnons les personnes avec un CV militaire, ou au moins une expérience de militant nationaliste », affirme Nikola Perovic, qui dit ne pas vouloir de « Pieds nickelés à la recherche de sensations fortes ». Cinq autres Français souhaitant rester anonymes auraient été acheminés à Donetsk par Unité continentale au cours de la deuxième semaine d'août. « D'autres Français sont en route », conclut Nikola Perovic.

C'est le réseau nationaliste russe Dobrovolets (« volontaire ») qui permet à Unité continentale d'acheminer ainsi des combattants. Comptant près de 7 000 membres « de Kaliningrad à Vladivostok », Dobrovolets se présente comme une « organisation humanitaire » acheminant médicaments, nourriture et équipement militaire pour les séparatistes. Dans les faits, Dobrovolets opère comme une véritable direction des ressources humaines de la rébellion, en lien avec les responsables des forces armées de Donetsk et de Lougansk. Avec l'intensification du conflit en mai, la nébuleuse Dobrovolets a acheminé des combattants volontaires venus de Russie, des anciennes républiques soviétiques et d'Europe occidentale, créant une Première Brigade internationale intégrée à l'armée séparatiste, au sein de laquelle opèrent les Français.

Rencontré à Rostov, le 18 juillet, dans un restaurant japonais à la mode, Pavel, dit « Penza », a été éborgné par l'explosion d'un obus lors de la bataille de Saour-Mogila début juillet. Arborant une longue cicatrice du nez au front, ce sniper taciturne de 28 ans décrit entre deux sushis le fonctionnement de l'« Interbrigada » : « Il ne s'agit pas d'une unité en soi, mais d'un réservoir de combattants qui sont répartis en fonction de leurs compétences partout où on aura besoin d'eux. »

A côté de lui, Iskander, 30 ans, poursuit : « Si les combattants de Donetsk nous appellent en nous disant qu'ils ont capturé des tanks T-64 ou des lance-missiles portatifs, c'est à nous de trouver parmi les volontaires des personnes capables de les manoeuvrer et de leur faire passer la frontière. » Venu d'Ouzbékistan pour combattre en Ukraine, il a été blessé par balles lors de la bataille pour l'aéroport de Donetsk, le 26 mai, puis évacué vers Rostov pour y être soigné. Tous deux se réjouissent de l'arrivée des Français, qui va permettre, disent-ils « de faire connaître combat en Occident ».

« ROMANTISME »

Loïc (prénom modifié), 51 ans, ancien officier du renseignement militaire, a combattu en Birmanie aux côtés de la rébellion karen en 1993 et croisé plusieurs fois le chemin du mercenaire Bob Denard (1929-2007). Encore en France, il s'apprête à rejoindre les prorusses, mais porte un regard sévère sur la filière d'Unité continentale : « J'ai fréquenté les réseaux de mercenaires des années 1980 et 1990 en Afrique et en Asie du Sud-Est, c'était autrement mieux organisé. Unité continentale est une initiative jeune, qui connaît des revers. Mais quand on veut faire la guerre, la meilleure des écoles est la guerre elle-même. »

En France, la figure tutélaire des soldats perdus de l'extrême droite est le fameux Gaston Besson, passé lui aussi par la Birmanie avant de former des brigades en Croatie au début des années 1990. Or, ce dernier a pris fait et cause pour l'armée ukrainienne, dans laquelle son bataillon Azov serait, dit-il, composé de plusieurs Français. Si bien que des militants français de l'extrême droite radicale se trouvent des deux côtés du front, chaque camp accusant l'autre de « romantisme » et d'« aventurisme ».

Le terrain perdu par les forces séparatistes depuis la fin du mois de juillet n'a pas entamé l'enthousiasme des volontaires français. « Le terrain se prête à la guérilla urbaine, c'est la pire des choses que puisse rencontrer une armée », estime Loïc. Victor Lenta et Nikola Perovic, eux, ne cessent de souligner « l'amateurisme » de l'armée ukrainienne. Passibles de poursuites en France pour mercenariat et terrorisme, ces combattants savent qu'ils brûlent leurs vaisseaux. « Nous n'avons pas acheté de billet retour », sourit Guillaume. Nikola Perovic, lui, a déjà des plans d'avenir. « Si on est toujours en vie, une fois cette guerre finie, on ira aider les chrétiens d'Irak et dessouder de l'islamiste. » Une pause. « J'espère tout de même revenir en France un jour. »
Pierre Sautreuil
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Re: Ukraine

Message par Vania » 26 Août 2014, 20:48

Si bien que des militants français de l'extrême droite radicale se trouvent des deux côtés du front, chaque camp accusant l'autre de « romantisme » et d'« aventurisme ».


Deux camps nationalistes rivaux s'affrontent bien en Ukraine, chacun étant même en mesure de recruter parmi l'extrême-droite occidentale. Mais quand on sait que le FN a d'abord fricoté avec Svoboda, avant de trouver que Poutine, c'était mieux...
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Août 2014, 18:16

C'est grave....mais que faire?
Le constat est clair, on se trouve aux antipodes.

Vos arguments proviennent de "Le Monde" qui depuis le début a pris une position pro américaine, comme toujours. Rikie ne fais même pas semblant de dire autre chose.Il copie tout simplement les délires de "un" type (va tu savoir la "fiabilité" de l'interview de la part de ceux qui ne veulent que brouiller les cartes). Basta. Tous pareils parce qu'il y a "un" type complètement perdu. Autant perdu que Rikie qui ne sait pas plus dire.

Vania ne répond à rien.

Les questions politiques fondamentales il s'en fout. tout est question de trouver des nationalistes (pas difficile ce temps ci) pour ...se mettre sur la touche et se désintéresser de la question.

L'autodétermination des peuples? Il ne sait que dire...

Qui est l'agresseur et qui l'agressé? C'est une question (pourtant fondamentale) qu'il ne sait pas répondre.

L'activité de l'impérialisme US? Jamais vu, jamais entendu parler dans "Le Monde".

Les plans stratégiques du bloc impérialiste occidental dirigé par les US? Il doit savoir la multitude des bases militaires qui entourent la Russie et la Chine, mais il ne tire aucune conclusion de ces "étranges phénomènes"

La participation active de l'OTAN de Ramussen, de la Merkel, de Kerry de la Nuland qui "conseillent" et appuient le gouvernement de Kiev? Poutine appui les "séparatistes" (les "bandits" dans la terminologie des certains) donc, on s'en fout, on s'en occupe pas, on regarde de l'autre côté.

La Crimée? Il se tait. D'autres accusent "l'impérialisme russe"...comme la presse réactionnaires, comme l'Otan (qui se mord les doigts d'avoir raté Sébastopol.)

Le convoi humanitaire? Silence radio, malgré que la population de l'est est bombardée tous les jours et qui ne compte pas d'eau potable ni de nourriture.

Pour finir, si on pouvait finir cette très longue liste, Vania se trouve...dans "LeMonde" (le journal office du Ministère des Affares Etrangères" chaque fois qui'l y a un conflit, 4 personnes de l'extrême droite, deux d'un côté et deux de l'autre et nous "explique" qu'il s'agit des "nationalismes" (sans mettre aucunement dans le contexte ces nationalistes, oubliant tout de la théorie national et international marxiste, sur les pays agressés par l'impérialisme US (Eh oui, Vania, par l'impérialisme US qui dirige, arme et finance par le biais de l'OTAN et des pays alliés de l'ex glacis soviétique (la pologne, la bulgarie, etc) pour "conclure" vite fait qu'il n'y a rien à faire là dedans.

Rien de nouveau sous le soleil.

La meilleure est la sortie hyper sectaire sur les partis de gauche qui ne seraient pas comme Vania les aime. Ils peuvent se faire massacrer par les nazis devant notre regard glacé et indifférent.

Comment est qu'il disait Bertold Brecht?

D'abord ils sont venus chercher les communistes,
mais je n'étais pas communiste
Etc.
Etc.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Août 2014, 19:01

Tiens Vania, les "bandits" ont sorti un manifeste.
Manifeste du Front populaire pour la libération de l'Ukraine, Novorossiya et Transcarpathie Russie
07/07/2014 206
Yalta
Le manifeste suivant a été rédigé par les délégués participant à la conférence qui a eu lieu à Yalta, en Crimée sur Juillet 6-7 2014.
Quel est le but de notre lutte?
La construction, sur le territoire de l'Ukraine, d'une société juste, d’une république populaire à vocation sociale sans oligarques ou une bureaucratie corrompue.

Qui sont nos ennemis?
Les élites dirigeantes libérales-fasciste - l'alliance criminelle d'oligarques, les bureaucrates, les militaires et les forces de sécurité et les criminels sans masque qui servent les intérêts des États étrangers. Tout en déclarant officiellement leur soutien aux valeurs libérales européennes, ces forces maintiennent le pays sous leur contrôle, en s'appuyant sur les bandes d'ultra-droite, déclenchant l'hystérie chauvine et empoisonnant les groupes ethniques les uns contre les autres.

Qui sont nos alliés?
Toutes les gens de bonne volonté, indépendamment de leur nationalité et de l'ethnicité, qui reconnaissent les idéaux de justice sociale et qui sont prêts à se battre pour eux, tout en refusant d'accepter l'Etat libéral-fasciste sur le territoire de l'Ukraine.

Quel est l’orientation sociale de la république populaire pour laquelle nous nous battons?
La république populaire à vocation sociale est la forme politique de l'organisation d'une société dans laquelle:
les intérêts du peuple et de leur développement complet - spirituel, intellectuel, social et physique - représentent les objectifs et les tâches les plus élevées de l'Etat;
Tout le pouvoir appartient au peuple et est exercé par les organes élus par la représentation directe;
Chaque travailleur-citoyen a le droit à des soins médicaux, l'éducation, les dispositions de retraite et de sécurité sociale à la charge de l'Etat;
Des pensions viables sont payés, et tous les citoyens bénéficient des garanties de protection sociale adéquate en cas de perte d'emploi ou d'incapacité temporaire ou permanente;
Toute initiative privée ou collective est autorisée à condition qu'elle bénéficie aux personnes et à leur développement;
Le capitalisme financier usuraire, qui vit sur les intérêts d'emprunt, est interdit.
L'argent ne doit pas être gagné par tout type d’esclavage pour dettes, mais à travers la réalisation de projets couronnés de succès;
l'État, agissant au nom du peuple et contrôlé par les représentants du peuple, est le plus grand détenteur du capital et contrôle les secteurs stratégiques de l'économie;
La propriété privée est autorisée, mais la société impose des limites sur les grandes fortunes et sur leur investissement dans l'économie et la politique. Personne n'est autorisé à l’exploitation parasite des gens, à établir des empires oligarchiques ou à dominer les gens par la création de monopoles artificiels.

Quelles sont nos méthodes de lutte?
Pour atteindre l'objectif ci-dessus (la création sur le territoire de l'Ukraine d'une république populaire à vocation sociale), nous sommes prêts à utiliser des méthodes coercitives et non coercitives de lutte. Nous considérons que les citoyens ont le droit de se révolter, et que les seules personnes armées sont capables de défendre leur liberté. La violence, cependant, est un moyen pour atteindre des objectifs politiques dont nous avons recours seulement quand elle nous est imposé.

Ce qui se passe sur le territoire de l'Ukraine?
Sur le territoire de l'Ukraine, un soulèvement populaire de libération est en cours contre un régime libéral-fasciste qui cherche, par la terreur et la propagande, d'imposer un capitalisme oligarchique et compradore fatale dans notre pays.
Qu'est-ce que l'Ukraine?
L'Ukraine est le territoire entre l'Union européenne et la Russie, avec de fortes traditions chrétiennes (principalement orthodoxes), avec une population composée de différents peuples (Ukrainiens, Russes, Biélorusses, Moldaves, des Bulgares, des Hongrois, des Roumains, des Polonais, des Juifs, des Arméniens, des Grecs , des Tatars, des Ruthènes, des Guzuls et autres), et avec des traditions, forgées au fil des siècles, d'autonomie populaire et pour s'engager dans la lutte politique pour sa liberté.

Qu'est-ce qui se passe dans le sud-est de l'Ukraine (Novorossiya)?
Dans le sud-est (Novorossiya), un soulèvement populaire et politique est en cours contre le régime libéral-fasciste installé à Kiev avec l'argent et avec le soutien de patrons occidentaux. Les membres de tous les groupes ethniques de la région participent à cette révolte - les Ukrainiens, les Russes, les Grecs, les Arméniens, les Juifs, les Hongrois, les Roumains et ainsi de suite.

Y at-il une guerre dans la région entre les Russes et les Ukrainiens?
Ce n'est pas une guerre entre les Russes et les Ukrainiens, comme indiqué par la propagande de Kiev. Il s'agit d'un soulèvement des peuples opprimés contre leur ennemi commun - le capitalisme oligarchique criminel.
Les Russes et les Ukrainiens, ainsi que des personnes d'autres nationalités, se battent sur les deux côtés.
Du côté des régime de Kiev, les mercenaires et combattants punitives qui ont été trompés par la propagande sont en guerre pour les intérêts du grand capital oligarchique et de la bureaucratie criminelle, tandis que sur le côté du sud-est (Novorossiya), les membres de la milice défendre les intérêts du peuple et de leur, avenir libre, juste et démocratique.

Les Russes et les Ukrainiens ont des intérêts différents concernant les événements survenus en Ukraine?
L esRusses et les Ukrainiens sont unis par des intérêts politiques et sociaux communs - dans la libération de l'Ukraine de la puissance du capital oligarchique, d'une bureaucratie corrompue, des forces criminelles de coercition, et tout simplement de la criminalité.

Pourquoi le soulèvement dans le sud-est (Novorossiya) qui se déroule sous des slogans russes?
Parce que les Russes et les russophones en Ukraine ont connu une double oppression - socio-économique (avec la population de langue ukrainienne), ainsi que la politique culturelle.
Oppression socio-économique - prenant la forme de la corruption, la tyrannie, le pouvoir des criminels, l'impossibilité de faire des affaires normaux ou mener une vie normale, des salaires de misère, et de dépendance après des gens qui possèdent le pays - représente la norme pour chaque travailleur de l'Ukraine.
Le refus d'un statut officiel à la langue russe dans les régions où plus de 90 pour cent de la population parler et penser en russe (environ la moitié du territoire de l'Ukraine), ainsi que l'interdiction de l'enseignement en russe dans les écoles; interdictions de publicités et de films en Russe; l'interdiction de l'utilisation du russe dans les tribunaux et l'administration, et de nombreux autres exigences ségrégationnistes absurdes et d’interdictions signifie une humiliation supplémentaire de la population russophone de l'Ukraine.
Pour cette raison, les Russes et les russophones qui ont été les premiers à se révolter.
Maintenant, c'est au tour de tous les peuples opprimés de l'Ukraine!

Pourquoi la Russie aide le sud-est de l'Ukraine (Novorossiya)?
Une section importante de l'élite russe a peur de la contestation sociale et politique populaire. Ces personnes seraient ravis de trouver un accord avec les autorités de Kiev et de mettre fin à la guerre dans le sud-est (Novorossiya). Mais la fureur du soulèvement populaire contre le capitalisme libéral-fasciste oligarchique bureaucratique ne leur permet pas de faire cela. Les peuples de la Russie soutiennent la juste lutte du sud-est de l'Ukraine (Novorossiya), et ce qui contraint l'ensemble de l'élite russe, à bien des égards contraires à ses intérêts stratégiques, d'appuyer ou de faire semblant de soutenir la révolte dans le sud-est de l'Ukraine.
Pourquoi les Etats-Unis et l'Union européenne aident le régime Kiev?
L'objectif principal des États-Unis est de mener une lutte contre la Russie comme un rival géopolitique. Les USA ont besoin soit de créer un Etat anti-russe sur le territoire de l'Ukraine, avec des bases de l'OTAN sur les frontières de la Russie, ou bien à déstabiliser la région et de voir le pays s'enfonçait dans le chaos.
L'Union européenne a besoin de marchés supplémentaires pour ses produits, et les sources de matières premières bon marché.

Quelles sont les aides de la lutte du sud-est de l'Ukraine (Novorossiya)?
La résistance, dont le point fort est le sud-est de l'Ukraine (Novorossiya), est soutenue et renforcée par la volonté inébranlable des peuples de l'Ukraine à se libérer de la domination libérale-fasciste et des élites dirigeantes. Aide aussi la reconnaissance progressive par les peuples de l'Ukraine de leurs intérêts socio-politiques communes et des objectifs communs de leur lutte.

Est-ce que la lutte dans le sud-est (Novorossiya) à pour but le séparatisme?
Non, le territoire de la lutte est l'ensemble du territoire de l'Ukraine. Les insurgés dans le sud-est (Novorossiya) étendent leurs mains à leurs frères et sœurs dans toutes les régions de l'Ukraine avec l'appel: «Levez-vous contre notre ennemi commun"
Nous allons établir un nouveau, pouvoir du peuple socialement responsables gratuitement sur l'ensemble du territoire de l'Ukraine et Novorossiya.

Qu'est-ce que suivra la victoire de la révolution Populaire de libération et de l'effondrement du régime libéral-fasciste?
Un nouvel état sera formé, dans lequel le pouvoir appartiendra aux gens ne pas en paroles, mais dans la réalité.
Par la tenue d'un référendum (la plus haute forme de pouvoir populaire), la population de chaque province déterminera lui-même l'avenir de sa région - si elle reste dans un état unique fédérateur (confédéral), ou recevra la pleine indépendance.

Comment le pouvoir politique sera construit après la victoire de la révolution démocratique du peuple?
Le pouvoir politique sera construit en conformité avec le principe de la représentation populaire directe (le pouvoir du peuple) - de bas en haut.
Des organes du pouvoir des gens seront formés, en commençant au niveau des conseils locaux et s'étendant vers le haut à un Conseil suprême, selon le principe de la représentation des délégués des territoires, des délégués des collectifs de travail et des organismes professionnels et des conseils, et des délégués de , les organisations religieuses et communautaires politiques.
La base de la démocratie populaire sera conseils locaux. Ils déléguer des représentants aux conseils régionaux.
L'organe suprême de représentation populaire, le Conseil suprême, sera composé de délégués des conseils régionaux.
Le Conseil suprême choisira le gouvernement, qui sera responsable devant le peuple, représentés par les membres du Conseil.
Nous appelons les juges et les chefs des organes chargés de l'application de la loi locaux d'être choisi par des élections.

Quels sont les droits les régions auront, après la victoire de la révolution de libération du peuple?
Chaque région aura le droit d'établir son propre document fondateur Constitution ou autre, garantir les droits politiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses de base aux personnes vivant sur son territoire.
En plus des langues globales de l'État, chaque région aura le droit de choisir les langues régionales à utiliser dans les questions culturelles, politiques, juridiques ou administratives.
Chaque région aura le droit d'élaborer son propre budget sur la base des taxes imposées sur l'activité des personnes physiques et morales actives sur son territoire.
Quelles sont les obligations les régions auront, après la victoire de la révolution de libération du peuple?
Chaque région sera obligé de mettre de côté une partie de ses recettes fiscales pour un fonds général anti-crise pour être utilisé en cas de catastrophes naturelles et autres catastrophes.
Chaque région sera obligé de verser une partie de ses recettes fiscales pour répondre aux besoins généraux de l'État - la défense pour le maintien de l'appareil d'État central, pour la construction des objets d'importance nationale globale, de la recherche scientifique, pour le maintien de la santé soins et l'éducation, et pour le développement des infrastructures.
Chaque région sera obligé de respecter les principes généraux de l'État applicables aux relations entre le travail et le capital, et les libertés civiles et politiques.
Chaque région sera obligé de maintenir l'ordre et de défendre les droits et libertés des citoyens dans le cadre des principes de l'Etat établies.
Ce sont les principes et les objectifs de notre lutte de base.
Nous croyons que chaque citoyen honnête et patriote vont approuver et de les soutenir.
Nous comptons sur la solidarité et le soutien de tous ceux qui tiennent à coeur, pas seulement en paroles mais aussi en actes, les idéaux d'égalité, de démocratie et de justice sociale internationale.
Ensemble, nous vaincrons!
Approuvé par les délégués ukrainiens de la conférence de Yalta résistance, le 7 Juillet 2014


Les "bandits" vous donnent une leçon politique.

Réponds donc sur cela, Vania, réponds politiquement à un telle manifeste que n'importe quel travailleur au monde signerait des deux mains compte tenu de la situation actuelle.

Mais vous n'avez que du mépris et des insultes pour ces camarades...tout en déchirant vos vêtements et en vous jetant des cendres au cheveux chaque fois que l'on vous montre que votre "politique"(?) vous fait les complices de Kiev et des impérialistes.
Doctor No
 
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 30 Août 2014, 22:19

Tiens Vania,
Da te fabula narratur....
Com 71 qui ne fait que citer, peut profiter aussi.
C'est du Trotski alors rien à dire, non?

Une fausse interprétation d’une déclaration de Trotski sur la question Ukraine par un moraliste petit-bourgeois: une réponse à Michael Calderbank
Par Oliver Coxhead

Dans un post récent sur le site Facebook, le membre de l'exécutif et partisan de Solidarité Socialiste ukrainienne, Michael Calderbank, a tenté de donner un poids politique et même révolutionnaire à sa position réactionnaire sur la crise actuelle en Ukraine.
Sous la rubrique «Qu'est-ce que Trotski avait à dire aux« brouillons sectaires »qui s'opposaient à l'indépendance de l'Ukraine», nous avons l'article de Trotski de 1939 re-posté: « L'indépendance de l'Ukraine et les brouillons sectaires ».
Au-dessus du lien vers l'article de Trotski ; Calderbank cite ce que nous devons supposer qu'il considère comme le point le plus important du texte et la justification de sa position et de son opposition à ceux du mouvement ouvrier qui prennent la position antifasciste anti-impérialiste:

"Pour accélérer et faciliter ce processus, pour rendre possible une véritable fraternité des peuples à l'avenir, les ouvriers avancés de la Grande Russie doivent encore aujourd'hui comprendre les causes de séparatisme ukrainien, ainsi que la puissance latente et la légalité historique derrière elle, et ils doit déclarer sans réserve au peuple ukrainien qu'ils sont prêts à soutenir de toutes leurs forces le slogan d'une Ukraine soviétique indépendante dans une lutte commune contre la bureaucratie autocratique et contre l'impérialisme ".
C'est l'appel de Trotski pour l'indépendance ukrainienne à un moment où l'Ukraine souffrait sous la bureaucratie stalinienne, il a précisé cependant qu'il doit être une Ukraine soviétique indépendante comme un allié militaire de l'URSS. Plus tard, dans son article Trotski affirme que l'Ukraine "va par elle même savoir comment atteindre l'accord économique nécessaire avec l'Union soviétique, tout comment elle sera en mesure de conclure l'alliance militaire nécessaire. Trotski était clair que l'indépendance doit être liée avec la préservation de l'économie planifiée et la propriété socialisée créé par la révolution d'Octobre et, en tant que tel, cela signifierait la défense des acquis dans le reste du territoire soviétique en dépit de la dictature de la bureaucratie dégénérée. L'indépendance nationale de l'Ukraine soviétique signifierait que le plan pourrait être adapté aux besoins du peuple ukrainien et pas ceux de la bureaucratie du Kremlin, mais qu’ils allaient toujours soutenir le plan du reste de l'URSS, car il sauraient « comment faire les accords économiques nécessaires »et donc améliorer la rationalité du plan. En conséquence, une Ukraine soviétique indépendante n’affaiblirait pas seulement la bureaucratie du Kremlin mais elle va améliorer aussi le plan de l'Ukraine et donner ainsi une impulsion au développement socialiste dans le reste de l'URSS.

Trotski était clair que l'étranglement de la bureaucratie d'Ukraine avait fait tourner à l'écart du socialisme la plupart des masses, comme les paysans et les petits bourgeois ainsi que les travailleurs émigrés et d'Ukraine, qu’ils avaient auparavant soutenu. Le mouvement communiste officiel, dirigé par la bureaucratie du Kremlin n'avait pas de réponse à l'indépendance ukrainienne car il étouffait expression nationale et mettait en œuvre des politiques agricoles désastreuses. Les voix les plus fortes en faveur de l'indépendance de l'Ukraine étaient les fascistes et les dirigeants réactionnaires religieux:

"D’une énorme importance politique est le virage s’éloignant de l'Union soviétique par des éléments démocratiques ukrainiennes en dehors de l'Union soviétique. Lorsque le problème ukrainien s'est aggravé au début de cette année, des voix communistes n'ont pas été entendus du tout; mais les voix des cléricaux ukrainiens et nationaux-socialistes se sentaient assez fort. Cela signifie que l'avant-garde prolétarienne a détourna le mouvement national ukrainien de ses mains et ce mouvement a nettement progressé sur la voie de séparatisme ".
La réponse Trotski soulignait que le mouvement ouvrier révolutionnaire devrait diriger leur volonté d'indépendance nationale dans le cadre de la poursuite révolution socialiste, c'est à dire vers la révolution politique contre la bureaucratie du Kremlin. Dans le cas de l'Ukraine, pour réclamer l'indépendance de la domination bureaucratique centralisé tout en défendant les acquis de la révolution et les améliorer par la satisfaction des besoins de la population locale et les intégrer avec d'autres républiques soviétiques dans le cadre du développement continu pour le socialisme. Ignorer le désir d'indépendance signifiait que des sections des masses seraient entraînées vers le nationalisme bourgeois et le fascisme. Pour Trotski était donc clair qu'il devait avoir une Ukraine soviétique indépendante. Cela est en opposition complète avec l'Ukraine envisagé par l'Organisation des nationalistes ukrainiens menés par le nazi Stepan Bandera. Cette position doit être considérée dans le contexte de son époque, la fin des années 1930, à la veille de la guerre impérialiste et avec menaces militaires contre l'URSS, le premier Etat ouvrier du monde.

Maintenant, nous devons examiner l'utilisation abusive ou non, de Calderbank de l'article de Trotski, aujourd’hui. Tout d'abord, il est bien sûr utilisé complètement dans le mauvais contexte; l'URSS n'existe plus et, de toute évidence, cela a rejeté en arrière la conscience d'un grand nombre de travailleurs en Ukraine et en Russie. L'Ukraine est indépendante en tant que république bourgeoise, pas en tant qu’une république soviétique et ses frontières ont changé plusieurs fois depuis que Trotski a écrit son article. Il n'est pas Trotski qui a tort mais Calderbank qui a choisit de prendre l'article hors de son contexte pour justifier l'adoption d'une position anti-ouvrière.

En Ukraine, nous avons eu le gouvernement corrompu mais élu de l'oligarque Viktor Ianoukovitch, déposé par un coup d'Etat et un gouvernement non élu composé d'ultra-nationalistes et les organisations descendants des nazis telles que Svoboda. Pourtant, ces nationalistes envisagent d'abandonner même leur indépendance bourgeoise aux impérialistes de l'UE et des États-Unis. Nous avons maintenant la situation où l'Ukraine pourrait devenir un autre vassal de l'impérialisme américain, après avoir été un vassal de la bureaucratie du Kremlin ; une perspective pire! Elle serait bien sûr alors devenue un membre de l'OTAN, avec le renforcement de la présence militaire de l'impérialisme américain jusqu'à la frontière russe.

Il est clair que l'impérialisme des États-Unis et l'UE, ne signifient pas de véritable indépendance pour l'Ukraine. Il y a plus d'indépendance sous les capitalistes locaux de M. Ianoukovitch. L'impérialisme signifie la domination de l'Ukraine et de travailleurs ukrainiens par le FMI et la Banque mondiale ainsi que par les sociétés américaines. Les accords économiques que les oligarques locaux ont eu avec les capitalistes russes étaient plus bénéfiques pour la population que ne le serait la domination impérialiste. La Russie n'est pas un pays impérialiste, il est sans aucun doute un capitaliste, mais a offert une meilleure affaire économique à l'Ukraine. L'UE offre la désindustrialisation, les privatisations, les réductions de salaires, les coupes sociales et la dette. Les travailleurs de l'Ukraine peuvent se tourner vers la Grèce, l'Irlande et le Portugal pour voir leur avenir, derrière laquelle se trouve le capital financier et militaire des États-Unis, trop envie de faire respecter ces politiques en utilisant des bandes fascistes locales. Quel genre d'indépendance est-ce celui-ci? Calderbank est muet sur ces faits.

Dans la région du Donbass, axé autour Luhgansk et Donetsk, il y a eu une vague d'opposition de la classe ouvrière à la révolte de Maidan et à son coup et à son gouvernement qui comprend des fascistes. Calderbank manquant toute pensée dialectique il ne peut pas conclure que l’officiellement Ukraine «indépendante » d'aujourd'hui est dominée par les oligarques et menacée par la domination du capital financier US / UE, elle a développé son propre mouvement interne pour l'indépendance régionale face à cet assaut impérialiste. La méthode de Trotski appliquée aujourd'hui signifie le soutien à l'indépendance ukrainienne de l'impérialisme US / UE et à l'auto-détermination de ces régions qui sont à la pointe de l'opposition à l'impérialisme et ses bandes fascistes. Trotski a mis en garde dans l'article que Calderbank cite comme sa justification que «l'indépendance de l'Ukraine ne vivrait pas longtemps dans un environnement impérialiste» et que «L'impérialisme ne peut pas être renversé que par la révolution prolétarienne.« Nous voyons le prolétariat de l'est de l'Ukraine maintenant en révolution ouverte et expropriant les oligarques, et Trotski parlait de l'Ukraine comme ayant développé une classe ouvrière forte: "un prolétariat puissant et purement ukrainien a été créé il par le développement de l'industrie. Ce sont eux qui sont destinés à être les leaders du peuple ukrainien dans toutes leurs luttes futures ".

Ce même prolétariat a son existence même menacée et ses propres droits, en particulier le droit de parler leur langue maternelle. Comme mentionné plus tôt, les frontières de l'Ukraine ont considérablement changé depuis 1939 et de nombreux russophones vivent dans l'est et ont mélangé qui parlent ukrainien. Les appels à l'indépendance ukrainienne et à «l'unité nationale» par Calderbank et le groupe « Solidarité Socialiste Ukrainienne» désignent un état ultra-nationaliste centralisée qui supprime les droits des minorités. Trotski avait aussi quelque chose à dire à propos de ces partisans opportunistes de 'l'indépendance: "L'opportunisme consiste en une adaptation passive à la classe dirigeante et à son régime, à ce qui existe déjà, y compris bien sûr, les frontières de l'Etat."

Calderbank et ses semblables préfèrent préserver les frontières en l'état contre la classe ouvrière de l'est de l'Ukraine, même si elle a exprimé sa volonté d'autonomie à travers un référendum sur cette question. Les opportunistes telles que Calderbank s'alignent avec Svoboda, les Etats-Unis et l'UE pour condamner la résistance de la classe ouvrière comme «terroriste» et influencés par des «agents russes», mais rien n'est dit des bandes fascistes terroristes, des agents de la CIA et des mercenaires opérant en Ukraine. Le capital financier utilise à nouveau le fascisme pour imposer sa domination et, malheureusement, beaucoup des gens à gauche ont choisi de soutenir l'impérialisme de la façon dont ils l'ont fait au début de la guerre mondiale il y a 100 ans, s'exposant maintenant comme jadis en tant que libéraux et pas marxistes du tout.

Tout au long des débats sur cette question fondamentale de soutien au mouvement contre l'impérialisme dans le Donbass, beaucoup de gauchistes ont été indignés à des méthodes militaires et le personnel employé par le Donetsk et les Républiques de Luhgansk peuples et le fait que certains ont été enlevés ou torturés. Les préjugés libéraux de ces libéraux de la classe moyenne et les personnes comme Calderbank révèlent leur hostilité à l'égard de la classe ouvrière qui prends la lutte contre l'impérialisme et le fascisme, au cours de laquelle ceux qui signifient des ennemis réels ou présumés leur seront donnés un moment difficile. Il s'agit d'une caractéristique d’une révolution. Ils moralisent sur la façon dont «les deux côtés sont aussi mauvais» et de tels arguments, la «méthode préférée du moralisateur philistin est de confondre la conduite de la réaction avec celle de la révolution » comme Trotski a noté à propos de ces gauchistes. (Source: Trotski, L, Dewey, J, Novack, G, Leur morale et la nôtre, Pathfinder 1973, New York, p13)

Du moraliste petit-bourgeois, Trotsky écrivait:

«Il ne comprend pas ni l'origine ni le sens de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, il se découvre au milieu de deux feux, il examinera les deux camps belligérants avec la même haine. Et qui sont tous ces moralistes démocratiques? Des idéologues de couches intermédiaires qui sont tombés, ou sont dans la crainte de tomber au milieu de deux feux. Les principaux traits des prophètes de ce type sont rester à l’écart des grands mouvements historiques, une mentalité conservatrice endurcie, une étroitesse satisfaite, et la lâcheté politique la plus primitive ".
(Source: Trotski, L, Pathfinder 1973, p14-15)
Il s'agit d'une description appropriée pour Calderbank et le « Solidarité Socialiste Ukrainienne» et les couches sociales qu'ils représentent, à savoir la petite-bourgeoisie et la bureaucratie syndicale. Pendant ce temps la classe ouvrière dans le Donbass continue à lutter contre les fascistes et les impérialistes dans sa quête pour la survie et l'auto-détermination.


Tu vois comment même Trotski vous met minable?
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 31 Août 2014, 10:47

Tu dois lire l'anglais Vania, ainsi que Com 71.

Voici un petit extrait des plans impérialistes.
Comme cela manque drôlement dans vos analyses, je me permets de vous les apporter. Leur lecture et très "instructive" ...quoique de tels banalités devraient être connues.

Il ne s'agit pas "que" d'une lutte entre "bandits" (comme cela a été "décrit" par vous) mais d'une agression impérialiste caractérisée qui vous n'avez pas le courage de regarder en face, moins encore d'en tirer les conséquences politiques.

The Pentagon’s Strategy for World Domination:

Full Spectrum Dominance, from Asia to Africa

By Bruce Gagnon, Global Research, August 25, 2014

Current US military space policy is primarily geared toward two countries, China and Russia.

In May 2000 the Washington Post published an article called “For Pentagon, Asia Moving to Forefront.” The article stated that, “The Pentagon is looking at Asia as the most likely arena for future military conflict, or at least competition.” The article said the US would double its military presence in the region and essentially attempt to manage China.

The Pentagon has become the primary resource extraction service for corporate capital. Whether it is Caspian Sea oil and natural gas, rare earth minerals found in Africa, Libya’s oil deposits, or Venezuelan oil, the US’s increasingly high-tech military is on the case.

President Obama’s former National Security Adviser, Gen. James Jones had previously served as the Supreme Allied Commander of NATO. In 2006, Gen. Jones told the media,

“NATO is developing a special plan to safeguard oil and gas fields in the [Caspian Sea] region…. Our strategic goal is to expand to Eastern Europe and Africa.”

In a past quadrennial National Intelligence Strategy report, former U.S. Director of National Intelligence Dennis Blair claimed that Russia “may continue to seek avenues for reasserting power and influence in ways that complicate U.S. interests…[and] China competes for the same resources the United States needs, and is in the process of rapidly modernizing its military.”

Using NATO as a military tool, the US is now surrounding Russia and easily dragged the supposedly European-based alliance into the Afghanistan war and Libya attack. The US is turning NATO into a global military alliance, even to be used in the Asian-Pacific region.

http://www.globalresearch.ca/the-pentag ... ca/5397514



SFFlyerNATOSummit30-8-14



Eclairant, non?

Comment pouvez-vous rester aveugles à une telle situation?
Ce n'est pas assez que les impérialistes eux-mêmes l'écrivent blanc sur noir?
Non?
C'est, comme disent les NPA, une agression de l'impérialisme russe? Etes-vous déjà à ce niveau? Un niveau où vous glisserez indéfectiblement en défendant votre "politique"?Réssasissez-vous!
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Re: Ukraine

Message par com_71 » 01 Sep 2014, 01:48

Doctor No a écrit : «méthode préférée du moralisateur philistin est de confondre la conduite de la réaction avec celle de la révolution » comme Trotski a noté à propos de ces gauchistes. (Source: Trotski, L, Dewey, J, Novack, G, Leur morale et la nôtre, Pathfinder 1973, New York, p13)


J'avais pourtant cru comprendre que Doctor No n'appréciait pas les citations !

En tout cas, c'est une drôle de méthode que de croire pouvoir déduire de l'existence de "moralisations philistines" l'évidence qu'une confrontation entre la réaction et la révolution est en cours.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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