Allemagne, petite poussée de fièvre...

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Message par com_71 » 19 Sep 2004, 21:58

a écrit :dimanche 19 septembre 2004, 21h58
Allemagne: poussée des extrêmes dans les länder de Brandebourg et de Saxe

Les électeurs des länder orientaux de Brandebourg et de Saxe ont infligé dimanche un sérieux revers aux principaux partis allemands, donnant aux formations d'extrême droite jusqu'à 9% des suffrages et améliorant le score des anciens communistes, selon des sondages sortie des urnes.

Les votes dans ces länder reflètent le mécontentement des six millions d'électeurs face aux coupes claires pratiquées par le gouvernement dans les programmes sociaux et au chômage qui reste très élevé dans l'ancienne RDA. Les deux principaux partis allemands, le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Gerhard Schröder et la CDU -opposition chrétienne-démocrate- devraient toutefois être reconduits à la tête des deux régions.

En Saxe, où le taux de chômage atteint les 23%, le Parti national démocrate (NDP, extrême droite) récolterait 9,3% des suffrages (contre 1,4% en 1999) et obtiendrait autant de sièges que le Parti social-démocrate (SPD, 9,8%), selon des sondages sortie des urnes communiqués par les chaînes de télévision publique allemande.

Quant aux chrétiens-démocrates de la CDU, qui disposaient de la majorité absolue en siège dans le Parlement sortant, ils enregistrent un important recul, passant de 56,9% à 41,2%. Selon les projections, ils pourraient toutefois se maintenir au pouvoir, avec l'appui des libéraux du FDP (5,9%).

La deuxième force de la région reste le Parti du socialisme démocratique (PDS, ex-communiste de l'ancienne RDA), crédité d'un score de 23% comparable à celui des dernières élections. Les Verts, qui ont presque doublé leur score, pourraient toutefois rester à la porte du Parlement, puisque, selon certaines dernières estimations, ils manqueraient de peu la barre des 5% nécessaires pour être représentés.

Dans le land de Brandebourg, qui entoure Berlin, le PDS progresse en pointant à 27,8% contre 23,3% en 1999, alors que l'Union du peuple allemand (DVU, extrême droite) recueille 6,2% (5,3% en 1999). Malgré des pertes importantes, le SPD (32% contre 39,3% en 1999), et la CDU (19,4% contre 26,5%) devraient reconduire leur "grande coalition".

Ce revers survient en plein mécontentement des électeurs contre les réformes économiques mises en oeuvre par le chancelier Schröder. En cause notamment la réduction des indemnités de chômage. Il y a deux semaines, les électeurs du land de Sarre avaient infligé un revers au SPD, qui n'a recueilli que 30,8% des voix, son plus bas niveau depuis 1960. AP
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par emman » 20 Sep 2004, 09:39

a écrit :dimanche 19 septembre 2004, 23h01 
Régionales: les Allemands de l'Est sanctionnent les grands partis

BERLIN (AFP) - Les électeurs est-allemands ont sanctionné les grands partis, le parti social-démocrate (SPD) du chancelier Gerhard Schroeder et l'opposition chrétienne-démocrate (CDU), au cours des élections régionales en Saxe et dans le Brandebourg dont ont profité les néo-communistes et l'extrême droite.

Dans un contexte de grogne populaire contre les réformes sociales issues d'un compromis entre SPD et CDU, le PDS héritier de l'ancien PC est-allemand s'impose comme la deuxième force politique dans les deux régions, avec des scores de 28,3% (1999: 23,3%) dans le Brandebourg et 23,5% (1999: 22,2%) en Saxe.
L'extrême droite dépasse la barre des 5% nécessaire pour entrer dans un parlement aussi bien dans le Brandebourg (6,4% pour l'Union du peuple allemand DVU, qui y siégeait déjà après avoir obtenu 5,3% en 1999) qu'en Saxe (9,4% pour le Parti national-démocrate NPD). Un an après l'échec de son interdiction pour vice de forme devant la Cour constitutionelle, le NPD rentre à nouveau dans un parlement régional, pour la première fois depuis 1968.

"C'était une journée merveilleuse pour tous les Allemands qui veulent encore rester allemands", a commenté la tête de liste du NPD, Holger Apfel, à la chaîne de télévision publique ZDF, pendant que les candidats des autres partis quittaient le plateau en signe de protestation.

Le NPD se retrouve même à égalité avec le SPD, qui atteint un nouveau plancher historique: 9,5%, le plus mauvais score jamais réalisé par les sociaux-démocrates à une élection régionale depuis 1949. C'est aussi leur dixième défaite électorale d'affilée depuis la reconduction de justesse de Gerhard Schroeder à la chancellerie, à l'automne 2002, ce qui n'était jusqu'alors jamais arrivé ni au SPD, ni à la CDU.

S'il recule aussi dans le Brandebourg, le SPD y reste la première force politique avec 31,7% des voix (39,3 en 1999). Le chef du gouvernement régional sortant Matthias Platzeck sauve ainsi sa reconduction tout en faisant barrage au PDS que certains sondages avaient donné en tête.

S'il n'a pas exclu des négociations avec le PDS, Matthias Platzeck va probablement reconduire l'actuelle "grande coalition" avec la CDU, qui encaisse elle un fort recul avec 18,9% des voix (26,5% en 1999).

L'Union chrétienne-démocrate (CDU) enregistre son plus fort recul électoral en Saxe, où elle régnait sans partage depuis 1990: entre 15 et 16 points de moins que les 56,9% de 1999. Ce qui contraint sa tête de liste, le chef du gouvernement régional sortant Georg Milbradt, à se chercher un partenaire pour rester au pouvoir: probablement le FDP (parti libéral), qui réussit à dépasser le seuil des 5%, une performance qu'il n'avait pas réussi aux dernières élections. Une autre solution pourrait être une "grande coalition" avec le SPD.

"Bien sûr que ces résultats font mal", a reconnu la présidente de la CDU, Angela Merkel, les mettant sur le compte d'un "sentiment d'insécurité" dans l'ex-RDA.

Relativement indemnes de la grogne populaire, les Verts, partenaire du SPD au niveau fédéral, progressent de 2,3 points à 4,9% des voix en Saxe, et de 1,4 point dans le Brandebourg (3,3%). Traditionnellement plus forts à l'Ouest, ils ont une nouvelle fois perdu l'occasion de rentrer à nouveau dans un parlement est-allemand.

La participation était stable par rapport à 1999 (en Saxe 59% et dans le Brandebourg 55%).

Le scrutin clôt une campagne électorale marquée par six semaines de manifestations contre la réforme "Hartz IV" du marché du travail, qui prévoit notamment une réduction du montant des allocations de chômage de longue durée, une mesure qui suscite beaucoup d'inquiétude en Allemagne de l'Est où le chômage est deux fois plus important qu'à l'Ouest.

Plusieurs études avaient récemment confirmé que jamais le pessimisme et la désillusion n'avaient été aussi forts à l'Est, quinze ans après la chute du Mur. Seul un habitant sur deux y juge le système démocratique actuel satisfaisant, tandis que près de six sur dix pensent qu'il faudra "plus de dix ans" pour rattraper le niveau de l'Ouest.


Le score du PDS est donc lui aussi en progression.
Y avait-il des organisations d'EG qui se présentaient ?
emman
 
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Message par gipsy » 20 Sep 2004, 20:26

Pas à ma connaissance. En revanche je sais que le SAV ( gauche révolutionnaire) se présente aux élections municipales à Aix la Chapelle et à Cologne la semaine prochaine.

Voilà un lien pour les germanistes:vers sav
gipsy
 
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Message par gipsy » 20 Sep 2004, 20:34

a écrit :
Le score du PDS est donc lui aussi en progression.


Sur la progression du PDS il faudrait voir les scores en valeur absolue.
Ce n'est ni le Brandebourg ni la saxe, mais rappelons que le PDS mène une politique d'austérité dans le Land de Berlin, aux côtés du SPD.
gipsy
 
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Message par gipsy » 02 Oct 2004, 11:17

Sur les manifstations du lundis, leur caractère spontanéiste, la participation des syndicats et des forces politiques, tout est là dedans:

a écrit :

Site Convergences Révolutionnaires,
revue publiée par la fraction de Lutte Ouvrière

LES ARCHIVES DE CONVERGENCES RÉVOLUTIONNAIRES

NUMÉRO 35, SEPTEMBRE-OCTOBRE 2004


Politique de Schröder contre les travailleurs : Nein Danke !


30 septembre 2004



A la mi-août, des dizaines de milliers de personnes ont commencé à descendre dans la rue tous les lundis dans l’ex-Allemagne de l’Est. Ces « manifestations du lundi » se rattachent à celles du mouvement citoyen de l’automne 1989 en RDA qui, toujours plus massives, avaient accompagné l’effondrement du pouvoir de la SED. « Nous sommes le peuple », slogan marquant, renvoie à la revendication démocratique des semaines autour de la chute du mur. La formule est aujourd’hui explicitement dirigée contre les attaques anti-ouvrières du gouvernement Schröder (coalition entre sociaux-démocrates et Verts).

Une sévère attaque de la protection sociale
A l’été 2002, le directeur des ressources humaines de Volkswagen, Peter Hartz, s’était vu confier la direction d’une commission gouvernementale sur une prétendue « réforme du marché du travail ». Ses propositions ont été adoptées par le gouvernement sous forme de « lois Hartz ». Les chômeurs à la recherche d’un emploi devraient à l’avenir accepter quasiment tout job, déménager dans toute ville qui leur serait proposée, pour un salaire qui pourrait tomber aux 60 % du salaire antérieur - ce qui était jusqu’ici illégal. Autre motif du mécontentement : la fusion de l’indemnité de fin de droits (493 euros à l’Ouest et 425 à l’Est, en moyenne) avec l’aide sociale, équivalent du RMI français (300 euros, plus le loyer jusqu’à un certain plafond). La nouvelle allocation commune serait désormais de 345 euros à l’Ouest, 331 euros à l’Est, plus le loyer. Mais assortie, comme le RMI en France, de diverses restrictions d’attribution. La dégringolade est énorme alors que le chômage touche 4 millions de travailleurs et leurs familles, 10 % dans le pays mais jusqu’à 20 % dans certains Länder de l’ex-Allemagne de l’Est.

Les mesures doivent entrer en vigueur le 1er janvier 2005, mais dès cet été, l’administration a expédié aux chômeurs concernés des formulaires où ils devaient préciser l’état de leur « fortune ». Si un enfant, mineur, a trop d’argent (selon les autorités !) sur son livret d’épargne, la famille doit d’abord épuiser ce pécule. L’enquête a été ressentie comme une attaque à la dignité, autant qu’au porte-monnaie. Les manifestations ont commencé quand les questionnaires sont arrivés à la maison, par la poste. Aussitôt 40 000 manifestants en ex-Allemagne de l’Est sont descendus dans la rue. Puis de 120 000 à 200 000 personnes, dans tout de pays, à la fin du mois d’août. Beaucoup moins cependant à l’Ouest qu’à l’Est, et dans moins de petites villes.

Contre le gouvernement, les grands partis... et les directions syndicales
Ce mouvement, parti d’un élan spontané, est organisé par des alliances d’associations locales, composées d’individus et organisations liées à la gauche et à quelques petits groupes d’extrême gauche. Bien des participants insistent sur leur indépendance à l’égard des partis.

Méfiance et amères critiques d’abord à l’endroit du SPD qui gouverne mais aussi de la CDU (droite), tous deux favorables aux lois Hartz. A propos des manifestations, le ministre de l’économie a évoqué : « la manière insupportable dont certains politiciens et associations engendrent l’hystérie chez le peuple ». Le gouvernement a réagi durement et tenté de discréditer le mouvement en affirmant qu’il aidait l’extrême droite, voire qu’il serait inspiré par elle.

En fait, des groupes néo-fascistes ont essayé, dans certaines localités, de se joindre aux cortèges, avant tout en Allemagne de l’Est. Leur présence est néanmoins restée insignifiante et mal perçue par les manifestants. Ce qui n’empêche pas leur influence politique de croître dans de nombreuses communes, avec l’aggravation des problèmes sociaux et le manque de perspectives, tout particulièrement pour les jeunes chômeurs. Les dernières élections régionales dans le Brandebourg et la Saxe, ont été marquées par les gains de l’extrême droite, respectivement 6,1 % et 9,2 %, soit dans ce dernier cas quasiment le même score que le SPD. Dans le Brandebourg, la DVU (Union populaire allemande) avait déjà 5 députés et en gagne 1. En Saxe, le NPD ou Parti national d’Allemagne, entre pour la première fois au parlement avec 12 députés. Tandis que les grands partis, SPD comme CDU, accusent tous deux des pertes sévères.

Le PDS, successeur du parti communiste au pouvoir dans l’ex-RDA, bien qu’il participe à une coalition gouvernementale à Berlin et en Poméranie occidentale, deux régions de l’Est où il participe aux sales coups contre les travailleurs, est partie prenante de la contestation et tire profit du mécontentement. Aux dernières élections régionales, il obtient 28 % des suffrages exprimés en Brandenburg, soit + 4,7 % (ce qui le place en deuxième position, derrière le SPD mais devant la CDU), et 23,6 % en Saxe (soit + 1,4 %, ce qui le place en deuxième position encore, mais derrière la CDU et devant le SPD).

Les directions syndicales de leur côté, qui avaient siégé aux commissions sur les lois Hartz, viennent de confirmer leur opposition au mouvement. Le leader de l’IG Metall, Jürgen Peters, comme celui du nouveau syndicat unifié des services publics Verdi, Frank Bsirske, sermonnés récemment par Schröder, précisent tous deux que leurs centrales n’appellent pas aux manifestations du lundi ni à celle du 2 octobre prochain à Berlin. Ils demandent quelques modifications aux mesures les plus dures des lois Hartz et un réexamen de la situation d’ici 6 ou 9 mois. Ils sont sans pudeur les voix de leur maître, après avoir laissé croire (certes à des syndicalistes d’entreprise crédules) qu’ils pourraient incarner une critique de gauche au SPD.

En cette mi-septembre, l’affluence aux manifestations décroît. Difficile de dire si le mouvement peut prendre un autre souffle avec la manifestation nationale prévue à Berlin le 2 octobre. Mais cette contestation nouvelle, qui existe non seulement sans les grands partis ou syndicats mais contre eux - comme la manifestation du 1er novembre 2003, où 100 000 personnes avaient protesté contre la politique du gouvernement - reste un gage pour l’avenir.

23 septembre 2004

Pauline BAUM


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Chantage patronal, couardise syndicale
Le chantage patronal à l’allongement du temps de travail, jusqu’à 40 heures, sous peine de suppression d’emplois voire de licenciement et fermeture d’entreprise, est à la mode. L’exemple est donné par de grands trusts, dont Daimler-Benz, Opel (General Motors) et Volkswagen.

Chez Volkswagen, le plus gros producteur d’automobiles d’Europe - qui l’an dernier a fait 2,5 milliards d’euros de gains et augmenté cette année son chiffre d’affaires -, des négociations sont ouvertes pour un nouveau contrat concernant les sites d’Allemagne. Le PDG Pieschetsrieder voudrait que d’ici 2011, le coût salarial des 103 000 salariés baisse de 30 %. Sinon 30 000 emplois seraient supprimés (cela inclut Audi et les usines de l’ex-Allemagne de l’Est). Volkswagen prétend réaliser son économie par un blocage des salaires sur 2 ans. Par l’introduction de primes en fonction des performances. Par le non paiement de l’intégralité des pauses et des formations. Un tiers du salaire devrait être rendu variable, entendez éventuellement sucré. En outre, les « comptes d’épargne temps » liés aux formules d’annualisation, verraient leur marge de variation élargie à plus ou moins 400 heures dans l’année. Soit plus de 7 heures supplémentaires par semaine.

General Motors attaque de la même façon, sous prétexte d’une baisse des ventes sur le marché européen et d’une sous-utilisation des usines. Elle tente tout particulièrement de mettre en concurrence les sites d’Allemagne et de Suède. Chez Saab à Trollhättan, la direction a imposé l’assouplissement de la législation sur le licenciement et l’allongement du temps de travail. Chez Opel en Allemagne, GM envisage de poursuivre les suppressions d’emplois pour l’année 2004, alors que 10 000 déjà ont disparu en 10 ans. La direction veut économiser ainsi 80 millions d’euros cette année. L’attaque porte surtout sur l’usine de Rüsselsheim, où les travailleurs se voient imposer le blocage des salaires jusqu’à 2009, la suppression de primes et les 40 heures. Dans la même usine, elle essayait encore à la fin 2003 d’imposer la réduction du temps de travail, sans maintien du salaire.

Une fois de plus, la direction de l’IG Metall a renoncé à affronter vraiment ce grand patronat. Le N°1 de l’IG Metall de l’usine Volkswagen de Wolfsburg, Hartmut Meine, s’est déclaré prêt aux compromis, sous prétexte de priorité à la sécurité de l’emploi. Et il réfléchit à la grève, mais seulement « si au terme de quatre ou cinq séances de négociations, ne se profilait pas l’ombre d’un compromis ». Et on sait de quelles grèves, bien cadrées et limitées, les bonzes syndicaux sont orchestrateurs. Les travailleurs ne peuvent guère attendre non plus du dirigeant du comité d’entreprise (un représentant du personnel, généralement syndicaliste, car la structure n’est pas paritaire en Allemagne), avec la complicité duquel, en 1993, furent introduites des mesures spectaculaires de flexibilité et de renoncement à des avantages acquis. Ou encore, en 2001, les « 5 000 fois 5 000 » (l’embauche de 5 000 personnes pour 5 000 DM - soit environ 2 500 euros -, salaire qui peut paraître élevé par rapport à la France, mais représentait une baisse et s’accompagnait de sérieuses concessions dans le sens de la flexibilité). Volkswagen se flatte d’avoir réalisé ainsi 20 % d’économies, sur le dos des 5 000 embauchés. De son côté, le responsable du comité d’entreprise d’Opel a accepté, pour les années 2002 et 2003, la suppression de 2 500 emplois et le renoncement à la prime de Noël.

Les grandes entreprises ont engagé le combat contre les conditions de travail, les salaires et les emplois. Cela n’empêche pas les directions syndicales de se faire leurs vassales. Pas question d’une réaction à la taille de l’attaque. Mais même pas question d’une dénonciation de cette logique du profit.

P.B.





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Message par gipsy » 02 Oct 2004, 11:27

Pour avoir été aux deux premières manifestations du lundis, je peux confirmer qu'elles avaient bien un caractère spontanéiste. Et on a pu voir par exemple tout un tas de "Ossis" (Allemand de l'Est) diffuser leur propre tract, organiser leur propre cortège etc.

SUr l'extrème gauche, tout la nébuleuse trotskistes que l'on peut trouver en France existe, à l'exception , je pense des Lambertistes.

Numériquement, les deux plus importantes sont Linksruck (2quivalent de SPEB) et SAV 5équivalent de la gauche révolutionnaire)

Il ya deux sections de la Quatre en Allemaagne: une, la moins influente, qui équivaudrait à la tendance droitière de la ligue, c'est l'ISL!

L'autre , le RSb, me paraît politiquement plus juste, en particulier parce qu'il font des efforts pour s'adresser en particulier à la classe ouvrière.
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Message par gipsy » 02 Oct 2004, 11:32

SInon il y a un bon listing des organisations trotskistes que voici:

a écrit :
TROTSKYSTES
Antikapitalistisches Netzwerk (Scission du Linksruck en 2001)
Kommunistische Liga Deutschlands
Kommunistische Organisation für die Vierte Internationale (membre de l'organisation communiste pour la 4ème internationale)
Gruppe Internationaler SozialistInnen (existe depuis 1999, scission du Linksruck)
Gruppe Sozialistischer Gewerkschafter (existe depuis 2001)
Internationale Bolschewistische Tendenz (Gruppe Spartakus) (existe depuis 1983, membre de la tendance internationale bolchevique)
Internationale Sozialistische Linke (existe depuis 2001, fraction trotskyste du VSP, membre du secrétariat uni de la 4ème internationale en compagnie de la LCR)
Internationale Sozialisten (existe depuis 1995, scission de l'ISO)
Internationalistisch Sozialistische Organisation (existe depuis 1994, scission du SAG)
League for the Fourth International
Linksruck (existe depuis 1993, formé par le SAG, membre de socialisme international en compagnie du SPEB)
Gruppe Linkswende
Maulwurf - Revolutionäre SozialistInnen
Unser Wort (existe depuis 2000, membre de l'opposition trotskystes internationale)
Partei für Soziale Gleichheit (formé en 1971 par la BSA, membre du comité international de la 4ème internationale)
Revolutionär Sozialistischer Bund (existe depuis 1994, membre du secrétariat uni de la 4ème internationale en compagnie de la LCR)
Sozialistische Alternative (existe depuis 1973, a fait 0.0046% aux dernières élections, membre du comité pour une internationale des travailleurs en compagnie de la Gauche Révolutionnaire)
Arbeitskreis "Marxistische Theorie und Politik"
Sozialistische ArbeiterInneninitiative (existe depuis 1979)
Spartakist-Arbeiterpartei Deutschlands (existe depuis 1990)
Der Funke (existe depuis 1994)
Gruppe Arbeitermacht (existe depuis 1983, membre du comité pour un marxisme international en compagnie de La Riposte et de la ligue pour la 5ème internationale en compagnie de feu PO)
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Message par quijote » 02 Oct 2004, 14:57

Bigre !
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Message par Serp i Molot » 02 Oct 2004, 15:58

A propos des manifs du lundi :

En Allemagne, l'opposition à la politique antisociale de l'Europe bat son plein. Les protestations se concentrent principalement contre la loi Hartz 4, qui s'en prend violemment aux chomeurs.

Lors de la première manifestation, le 28 juillet à Magdebourg, ils étaient 600. Quinze jours plus tard, 15000. C'est à partir de cette ville de l'ancienne RDA que les protestations contre la politique gouvernementale de démantèlement social ont gagné toute l'Allemagne.

Semblables manifestations ont eu lieu dans bien des villes : Holle, Dresde, Dessou, Rostock, Gera, Iena, Nordhausen, Suhl, Weimar, Possneck,.....Les manifestants, banderoles à l'appui, exigeaient le retrait de la loi de paupérisation ainsi que la démission du gouvernement des socialistes et des verts sous la direction du ploutocrate Schroder.

Les organisateurs et les participants entendent également manifester chaque lundi, en référence au mouvement qui a débouché sur la chute de l'Allemagne de l'Est. Dans une lettre de lecteur, publiée dans le journal Junge Welt, le syndicaliste Axel Kahlsmann dit la chose suivante : "Il existe une distinction entre les lundis de manif lancés par l'Ouest en 1989-90 et les actuelles protestations justifiées contre l'exeptionnel dépouillement des gens tel que l'organise le capitalisme allemand. Les manifestants d'alors avaient tous un travail stable, ils pouvaient tirer parti du meilleur système de sécurité sociale, ils ne devaient pas se faire de souci quand à l'éducation et à l'avenir de leurs enfants. Mais ils ont été trompés et manipulés. Ce n'est qu'aujourd'hui que les protestations donnent au concept de manif du lundi sa signification correcte. C'est la révolte contre l'arbitraire capitaliste, contre le dépouillement et l'humiliation de grandes parties de la population."


Le communisme est la jeunesse du monde ! Reprennons le flambeau de nos glorieux ainés bolcheviks qui mirent à bas les brigands capitalistes !
Serp i Molot
 
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