C'est vrai que cored, ton message est un peu méprisant pour les copains qui viennent discuter ici, prenant sur leur temps libre... Du coup, on en devient chatouilleux, comprends-le.
Pour te répondre, on ne juge pas un militant sur la base de la violence de ses actions mais sur la justesse de sa politique. Laquelle se doit d'apporter quelque progrès aux travailleurs, sans perdre de vue notre projet de société, le socialisme. A ce titre, ça n'apporte pas grand chose de juger de l'abnégation des maquisards, qui sont certes très courageux, si l'on considère que cette méthode n'est pas porteuse du changement que nous souhaitons.
Et de fait, tu nous cites comme exemples Cuba, la Chine ou le Vietnam, ce qui est polémique. Nous ne considérons pas que ces pays aient été communistes, de près ou de loin, peu importe leur étiquette. Ce n'est pas parcequ'ils empruntent le drapeau rouge que ça fait de leurs régimes autre chose que des dictatures personnelles appuyées sur un Etat qui n'a rien à voir avec le socialisme. Cependant il est vrai qu'ils sont issus de la lutte contre l'impérialisme, ou du renversement d'une autocratie féodale, et le peuple a joué un rôle... révolutionnaire. Ca n'a pourtant pas engendré de société où les travailleurs étaient au pouvoir.
En ce qui concerne les camarades que tu juges trop peu convaincus de leur combat, je te dirais aussi que le zèle ne se mesure pas au gout pour l'aventurisme. C'est non seulement rude de dire "cessez de taper sur vos claviers et prenez les armes clandestinement", c'est aussi, tu me permettras le commentaire, un peu délirant. S'il s'agit bien pour toi et moi de défendre une société débarassée de l'exploitation, alors c'est d'abord en convainquant des gens qu'il faut se battre contre le patronat et les gouvernements qu'on avancera, par la grève et la mobilisation, en lutte contre l'organisation capitaliste du travail.
Le maquis en France ce serait une option de marginal, historiquement porteuse de rien.