Turquie - Vers une intervention militaire en Irak ?

Dans le monde...

Message par Gertrude » 03 Nov 2007, 14:26

:dry: Aujourd'hui il y a une manifestation à Lyon : les flics se promènent autour en disant que c'est une manifestation interdite...
Gertrude
 
Message(s) : 0
Inscription : 21 Août 2005, 17:47

Message par Proculte » 03 Nov 2007, 15:40

L'Irak promet d'arrêter les dirigeants du PKK
03.11.07 | 15h06







ISTANBUL (Reuters) - L'Irak s'est dit prêt, samedi, à arrêter les dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui utilisent le nord de l'Irak pour lancer des attaques en Turquie, afin de calmer l'impatience d'Ankara dans sa lutte contre l'insurrection kurde.




Le porte-parole du gouvernement irakien a fait cette annonce en marge de la conférence sur la sécurité de l'Irak à Istanbul, qui a rassemblé une dizaine de ministres des Affaires étrangères et s'est transformée en réunion sur les moyens d'empêcher une offensive turque de grande ampleur dans le nord de l'Irak, au risque de déstabiliser l'ensemble de la région.

"Ils seront arrêtés et toute menace visant l'Irak sera traitée selon la loi irakienne", a déclaré Ali al Dabbagh. Le porte-parole n'a pas exclu une action militaire commune avec la Turquie, mais le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, a souligné qu'il existait tout un ensemble de mesures à prendre avant cette éventualité.

La Turquie commence à perdre patience face à ce qu'elle considère comme l'inaction des forces américaines en Irak et de l'armée irakienne face au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Elle a massé jusqu'à 100.000 hommes à sa frontière avec l'Irak, en prévision d'une éventuelle offensive.

Le gouvernement irakien admet qu'il ne peut guère agir dans les régions autonomes du Nord à majorité kurde et souligne que le succès de mesures contre le PKK dépendra de la coopération avec les autorités du Kurdistan.

Lors de la conférence, le Premier ministre irakien, Nouri al Maliki, a promis de prendre des mesures d'urgence contre le PKK, et notamment d'ordonner la fermeture de leurs locaux, un engagement qu'il avait déjà pris par le passé.

Le gouvernement régional du Kurdistan a annoncé samedi que les locaux du petit Parti pour une solution démocratique au Kurdistan, qui soutient le PKK, avaient été fermés.

"ENNEMI COMMUN"

"Il est de toute évidence inacceptable que le territoire irakien soit utilisé pour lancer des attaques transfrontalières", a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon lors de la conférence organisée dans un palais ottoman sur les rives du Bosphore.

Présente à la réunion, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient résolus à aider la Turquie à combattre les séparatistes du PKK mais elle est restée floue sur les mesures que Washington était disposé à prendre, hormis un meilleur partage des informations.

Aucune annonce majeure ne devrait avoir lieu au cours de la visite de Rice en Turquie, ou pendant la conférence, notamment parce qu'une rencontre est prévue lundi à Washington entre le président américain George Bush et Erdogan.

Rice, Zebari et le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan devraient se réunir en marge de la conférence afin de se mettre d'accord sur une stratégie pour combattre ceux que Rice a appelés "notre ennemi commun".

Les Etats-Unis seraient prêts à accepter des frappes ciblées de l'armée turque contre des camps d'entraînement du PKK mais ils s'opposent à une offensive de grande ampleur dans la seule région d'Irak jusque-là relativement épargnée par les violences.

Babacan a dit aux ministres des Affaires étrangères allemand et français lors d'entretiens en privé que l'opinion publique turque risquait de commencer à douter de la détermination du gouvernement à lutter contre le PKK si les Américains et les Irakiens ne prenaient aucune mesure. Une manifestation anti-kurde a encore rassemblé samedi à Ankara plusieurs milliers de personnes.

"Si le gouvernement irakien et l'autorité régionale du nord de l'Irak, ainsi que les Etats-Unis ne sont pas capables d'avancer, nous ne resterons pas assis les bras croisés", a dit Babacan à Bernard Kouchner, selon des diplomates turcs.
Proculte
 
Message(s) : 50
Inscription : 25 Jan 2007, 23:14

Message par Proculte » 04 Nov 2007, 13:28

Les soldats turcs libérés par le PKK sont arrivés en Turquie


Un avion militaire transportant huit soldats turcs libérés dimanche matin dans le nord de l'Irak par les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a atterri à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie, a rapporté la chaîne de télévision CNN-Türk.
L'appareil a atterri dans une base aérienne militaire, d'où les huit ex-prisonniers ont pu parler par téléphone à leurs familles, a ajouté la chaîne.
Les rebelles séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont libéré dimanche dans le nord de l'Irak les huit soldats turcs capturés en Turquie le mois dernier lors d'une opération qui a accru la menace d'intervention militaire turque en Irak.
Les huit hommes faits prisonniers le 21 octobre ont été remis aux autorités locales du Kurdistan irakien puis conduits à l'aéroport d'Erbil (Kurdistan irakien) d'où ils ont embarqué en fin de matinée à bord d'un avion militaire turc venu les chercher.
"Nous les avons libérés à 07H30 (04H30 GMT)", a déclaré à l'AFP le responsable des relations extérieures du PKK, Abdurrahman Cadirci, interrogé au téléphone par l'AFP depuis Erbil.
"Leur libération est intervenue après la médiation du gouvernement du Kurdistan irakien et d'un dirigeant du Parti pour une société démocratique" (DTP, principal parti pro-kurde de Turquie), a expliqué M. Cadirci.
"J'ai remis personnellement les huit soldats à deux responsables kurdes irakiens, Karim Sinjari, le ministre des Affaires internes au sein du gouvernement kurde, et Othman Hadji, le ministre de l'Intérieur", a-t-il dit.
Le lieu exact de cette libération n'a pas été révélé.
Dans un communiqué, le gouvernement autonome du Kurdistan irakien a confirmé la libération des soldats, qui est la conséquence des "efforts personnels du président de la région kurde, Massoud Barzani, du président Jalal Talabani et du Premier ministre de la région kurde Nechirvan Barzani".
Les militaires turcs ont ensuite été conduits à l'aéroport d'Erbil, à 330 km au nord de Bagdad.
L'aéroport a été fermé au public et de nombreux responsables du gouvernement kurde (irakien) se sont rendus sur place pour assister à leur départ.
Fouad Husseini, principal collaborateur du président kurde Massoud Barzani, a confirmé à l'AFP que les huit soldats "sont partis à bord d'un avion militaire", sans toutefois être en mesure de préciser leur destination.
"Il n'y a pas eu de marché pour les libérer. Seules des considérations humanitaires ont guidé notre action", a-t-il ajouté. "Le gouvernement kurde a réagi dès le premier jour de leur capture (...), les responsables kurdes irakiens ont pris contact avec le PKK et ont sécurisé leur libération".
Les rebelles du PKK ont attaqué le 21 octobre une unité militaire turque près de la frontière irakienne. Outre les huit soldats faits prisonniers, douze militaires ont été tués dans cet assaut, qui a soulevé une vague d'indignation en Turquie.
L'armée turque n'a jamais confirmé que les conscrits avaient été capturés et les a portés disparus. Elle a affirmé avoir tué depuis 80 rebelles dans une vaste offensive en Turquie contre les séparatistes.
L'attaque a augmenté la probabilité d'une intervention militaire turque dans le nord de l'Irak, où les rebelles disposent de camps qu'ils utilisent comme bases arrière pour leurs opérations dans le sud-est turc. Ankara a déployé des dizaines de milliers de soldats à la frontière.
Cette libération intervient au lendemain de la fermeture, dans les trois principales villes du Kurdistan irakien, des bureaux d'un petit parti local sympathisant du PKK, servant de relais logistique aux séparatistes.
A l'issue d'une conférence internationale de deux jours sur l'Irak organisée à Istanbul, le gouvernement irakien s'est engagé samedi à agir, y compris par des arrestations, contre les rebelles kurdes basés dans le nord du pays.
Au cours de cette conférence, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui rencontre lundi le président américain George W. Bush, avait lancé un nouvel appel à "des mesures urgentes et substantielles" contre le PKK. "Toutes les options restent sur la table pour la Turquie", avait prévenu son ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan.
Proculte
 
Message(s) : 50
Inscription : 25 Jan 2007, 23:14

Message par Crockette » 07 Nov 2007, 14:39

pour rétablir un peu la réalité : je veux juste dire que les combattants du PKK c'est 6 000 combattants grand maximum !!!

pas vraiment de quoi faire peur à une armée turque très bien équipée très bien entrainée, et largment supérieur en nombre...

faut ptêtre voir ailleurs l'utilité de ce grand mouvement national turque : par exemple dans les tensions entre les musulmans turques d'un coté, et de l'autre, l'armée turque grande protectrice d'un état laique. :dry:
Crockette
 

Message par yannalan » 07 Nov 2007, 18:47

(Crockette @ mercredi 7 novembre 2007 à 13:39 a écrit : pour rétablir un peu la réalité : je veux juste dire que les combattants du PKK c'est 6 000 combattants grand maximum !!!

pas vraiment de quoi faire peur à une armée turque très bien équipée très bien entrainée, et largment supérieur en nombre...

faut ptêtre voir ailleurs l'utilité de ce grand mouvement national turque : par exemple dans les tensions entre les musulmans turques d'un coté, et de l'autre, l'armée turque grande protectrice d'un état laique. :dry:
Le PKK est un mouvement de guérilla, qui est donc très casse-pieds pour une armée classique, même très entraînée, on l'a vu avecl'armée française du temps de la guerre d'Algérie. En plus la solution anti-guérilla appliquée en Algérie (fermeture totale de la frontière par barrages electrifiés) est impossible sur un terain montagneux comme là-bas.
Que l'armée turque se serve du PKK pour appeler à un sursaut nationaliste et préserver ses intérêts, y compris financiers, c'est sur. L'AKP qui représente une bourgeoisie commerçante dynamique qui voudrait intégrer l'Europe et gagner du pognon dans le cadre de la mondialisation comme les autres bourgeoisies lâcherait bien du lest sur la question kurde, d'autant qu'elle a fait le plein de voix dans la zone kurde de Turquie.
Mais l'armée et les secteurs kemalistes "canal historique" feront ce qui'ls peuvent pour garder leur pré carré.
Et les ouvriers ? Ils bossent.....
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par Lacenaire » 17 Nov 2007, 14:53

A mon avis, le Nord de l'Irak, et les puits de pétrole de Kirkouk- et le vieil oléoduc fermé par les anglais en 1948, remis à neuf pouvant à l'avenir acheminer le pétrole jusqu'à Haïfa -, seront tôt ou tard occupés par l'armée turque qui, au-delà d'enjeux liés à la répression de la résistance kurdes, considère que cette région lui revient et n'a jamais accepté les conséquences du traité Picot. Les visées américaines et sionistes de partition de l'Irak en trois zones - Kurde, Sunnite, chiite - empêchent pour l'instant une invasion pure et simple, mais l'importance stratégique des aéroports turques à la veille d'un bombardement massif de l'Iran feront vite oublier l'alliance avec les kurdes.
Lacenaire
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Nov 2007, 01:34

Précédent

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)