J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé de fil plus récent sur le Venezuela.
Et pourtant ce qui s'y passe me semble intéressant, à défaut d'y voir réalisé un paradis socialiste ou d'y trouver une lumière pour le socialisme du 21eme siecle
(Vérié @ dimanche 29 novembre 2009 à 19:38 a écrit :
Connais-tu la politique intérieure de Chavez ? Penses-tu qu'il préconise l'organisation des travailleurs pour leur permettre d'exercer leur pouvoir et agit dans ce sens ? Non, il met sur pied des "comités bolivariens" pour appuyer sa politique, mais ces comités n'ont ni caractère de classe ni pouvoir autonôme.
Il préconise l'organisation économique et sociale des travailleurs par la multiplication des structures locales de production, la réappropriation des savoirs faire, le développement des coopératives qu'il soutient logistiquement et économiquement face aux monopoles capitalistes.
C'est en tout cas ce qu'il déclare, promeut et semble réaliser à certains endroits.
La chaine Vive Tv, visible en france par le net (et créée par Chavez) en montre régulièrement des exemples.
ça vaut au moins le coup d'y jeter un oeil sans pour autant penser que l'image reflète parfaitement la vérité, au Venezuela pas plus qu'ici.
a écrit :Et toute une bourgeoisie de nouveaux riches qui mène grand train s'est déjà formée autour de lui, sans qu'il essaie de la mettre au pas.
Les riches qui mènent grand train il y en a probablement chez les bolivariens mais de manière très très majoritaire, on les retrouve dans les opposants à Chavez.
Ils ne se cachent pas, ils continuent à prospérer puisqu'il n'y a pratiquement pas eu de nationalisation, jusque dans les médias et les banques, ils dirigent certains arrondissements quasi autonomes de Caracas... ce qui ne les empêche pas de crier à la" dictature".
a écrit :Alors, soutenir Chavez ou Morales contre l'impérialisme américain, c'est une chose, entretenir l'illusion que ce sont des révolutionnaires internationalistes avec qui on pourrait fonder une nouvelle internationale, même par "tactique" pour gagner leurs sympathisants, c'en est une autre.
Le discours chaviste est je crois plus modeste.
Ils tentent un "processus révolutionnaire". Ils ont une démarche très empirique qui s'appuient sur des expériences et locales et nationales, des échecs, des rectifications... Cela n'en fait pas -une fois de plus- la patrie du communisme mondial mais mérite au moins un regard intéressé sur l'expérience menée, et bien sur le soutien minimal face aux menaces impérialistes américaines.
a écrit :Au Vénezuela, comme en Bolivie et ailleurs, les travailleurs doivent s'organiser de façon indépendante, sur des bases de classe. D'ailleurs, quand ils tentent de défendre leurs intérêts de classe, ils trouvent ces démagogues nationalistes en face d'eux, pour leur envoyer leur police et leur armée. Les travailleurs, ils veulent bien en parler et les utiliser comme force d'appoint, comme le faisait Péron, dont ils sont plus proches que de Lénine et Trotsky !, mais certainement pas les voir s'organiser.
Sur tout ça oui... sauf sur l'incitation à l'auto-organisation qui est réelle dans les quartiers populaires avec les expériences de "conseil communal" ou les décisions sont prises et mises en œuvre par le conseil et financées par le gouvernement.
Là encore il y a eu beaucoup d'errements, il y en a encore, mais ils sont accompagnés d'une volonté de corriger au fur et à mesure les erreurs, de tenter, expérimenter...
J' y trouve beaucoup plus de courage, d'investissement populaire et d'inventivité que dans bien des mairies communistes ici. Par exemple.
Sur Vive Tv, un petit dessin animé expliquait en 1 minute 30 la différence entre la production capitaliste et la production collectiviste, la part de bénéfices extorquées par le patron qui du coup profite à la collectivité... un outil réutilisable partout !
Y a-t-il eu un CLT sur les mouvements bolivariens des années 2000 en amérique latine ?