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Les Bourses européennes enregistrent de lourdes pertes
LEMONDE.FR | 08.08.11 | 08h44 • Mis à jour le 08.08.11 | 18h09
Nouvelle journée noire, lundi 8 août, sur les marchés financiers. Dans le sillage des Bourses asiatiques, qui ont clôturé en forte baisse lundi, et de Wall Street, qui a ouvert dans le rouge, les places européennes, très nerveuses, ont enregistré de lourdes pertes.
Avant l'ouverture de la Bourse de New York, la plupart des places européennes étaient repassées dans le vert quelques minutes après les premiers échanges, les interventions des dirigeants des finances du G7 et de la Banque centrale européenne semblant avoir évité un mouvement de panique. Mais elles ont finalement lourdement chuté, signe que les investisseurs ne sont pas convaincus.
•La Bourse de Paris a signé sa onzième séance de baisse consécutive, un nouveau record historique. Le CAC 40 a perdu 4,68 % lundi soir. Le CAC 40 a lâché 153,37 points à 3 125,19 points, dans un volume d'échanges très fourni de 5,939 milliards d'euros. En passant de 3842,70 points à 3125,19 points en onze jours, le Cac 40 a chuté de 18 %. Il n'y a pas de définition économique précise d'un krach mais, dans la pratique, cette expression s'applique à une baisse soudaine et précipitée des actions (plus de 20% en quelques jours). Les prévisions anticipaient une chute du CAC 40, notamment après les mauvais chiffres de prévision de croissance pour le troisième trimestre, publiés lundi par la Banque de France. Celle-ci table sur une hausse de 0,2 % du PIB, inférieure de 0,3 point à celle prévue par l'Insee.
•A Londres, le Footsie-100 a terminé en baisse de 3,39 % à la clôture, signant sa troisième séance d'affilée en forte baisse. L'indice Footsie-100 a lâché 178,94 points pour terminer la séance à 5 068,95 points, son plus bas niveau depuis le 8 juillet 2010.
•La Bourse de Francfort a clôturé sur un plongeon de 5,02 % à 5 923,27 points, perdant son sang-froid face à l'abaissement de la note des Etats-Unis. Les automobiles ont été particulièrement touchées avec des plongeons de plus de 8 % pour BMW ou de plus de 7 % pour Daimler.
•La Bourse de Madrid a terminé sur un repli plus modéré que les autres places européennes, perdant 2,44 % à 8 459,4 points. Après une semaine noire, l'Ibex-35 avait ouvert en hausse puis bondi de plus de 3,4 % dans les premiers échanges, réagissant favorablement à l'annonce de mesures pour résoudre la crise de la dette. Mais l'indice est passé dans le rouge à la mi-journée, ne faisant plus que quelques brèves incursions dans le vert.
•La direction de la Bourse d'Athènes est claire : elle est dans le rouge depuis l'ouverture et ne cesse de chuter. A la mi-journée, elle enregistrait des pertes de plus de 5 %, pour terminer la séance sur un plongeon de 6 %.
•La Bourse suisse a terminé la séance avec un net repli de 3,95 %. L'indice SMI a fini la journée à 4 967,99 points, passant pour la première fois depuis près de deux ans et demi sous la barre des 5 000 points.
•Les deux Bourses de Moscou ont clôturé sur un plongeon, alors que les prix du pétrole étaient en nette baisse. Le RTS a terminé la séance sur une chute de 7,84 % à 1 657,77 points, tandis que le Micex a clôturé en baisse de 5,5 % à 1 499,79 points.
•A New York, la Bourse a fortement réagi à l'abaissement de la note des Etats-Unis, survenu dans un environnement très négatif où la crise de la dette américaine restait aussi prépondérante : le Dow Jones perdait plus de 3 % vers 16 heures, et le Nasdaq 3,35 %, à 2 447,5 points. Toronto, première place financière au Canada, a ouvert en forte baisse, après l'abaissement de la note de crédit des Etats-Unis, principal partenaire commercial du pays à la feuille d'érable. L'indice composé S&P/TSX était en baisse de 333,34 points, à 11 828,86 points, un repli de 2,74 %, quelques minutes après l'ouverture.
•Plus au sud, la Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique latine, a chuté de 4,5 % à l'ouverture. Le principal indicateur, l'Ibovespa, a dévissé en réaction aux craintes des marchés sur une contagion de la crise. La Bourse de Mexico, deuxième place financière d'Amérique latine, a chuté lundi de 2,19 % à l'ouverture. Jeudi dernier, elle avait connu sa plus forte baisse de l'année avec – 3,37 %, mais avait regagné 1,13 % vendredi.
•Conséquence de l'annonce par la BCE de sa décision de racheter les obligations de la zone euro : les taux à dix ans espagnols et italiens baissent. Vers 9 h 15, les rendements italiens à dix ans reculaient à 5,417 % contre 6,189 % vendredi à la clôture, et ceux de l'Espagne baissaient à 5,285 % contre 6,271 %.
•Avant l'ouverture des Bourses, le ministre des finances français, François Baroin, avait voulu rassurer les marchés, affirmant sur Europe 1 qu'ils ne doivent avoir aucun doute sur la détermination des dirigeants de la zone euro à mettre en œuvre l'accord conclu fin juillet pour venir en aide aux pays en crise. Il a également assuré que la France ne dévierait pas de sa trajectoire de baisse de ses déficits publics, et ce sans relever ses prélèvements obligatoires.
•Les Bourses des monarchies du Golfe effaçaient, elles, une partie de leurs pertes lundi matin. La Bourse d'Abou Dhabi a ouvert en hausse de 0,23 %. A Dubaï, la Bourse s'est reprise légèrement vers midi, remontant à 0,66 % après avoir ouvert en recul de 0,38 %. Le marché saoudien a pour sa part ouvert dans le vert, gagnant 0,44 % et confirmant une reprise entamée peu avant la fin de la séance de clôture de dimanche. Enfin, dans le sillage des autres places mondiales, la Bourse de Johannesburg évoluait dans le rouge lundi matin.
•Quant aux places asiatiques, elles ont accusé des fortes baisses, lundi. A la clôture, la Bourse de Tokyo a perdu 2,18 % et Hongkong 2,17 %. Shanghaï a chuté de 3,79 %. Mais il n'y a pas eu de mouvement de panique, comme le redoutaient certains.
Le Monde.fr
La hausse générale des taux d'intérêts ne peut qu'entraîner un ralentissement de l'activité de l'«économie réelle», le crédit étant le seul outil que le capitalisme a à sa disposition pour anticiper dans son action (à l'opposé de l'économie planifiée). Dans la dynamique actuelle est inscrite la récession comme dans le marbre d'un avenir inéluctable. Aucune raison pour les travailleurs de se réjouir. Mais toutes les raisons de combattre, de combattre avec en vue le socialisme, le communisme, ça oui.
[Mode rétro-vintage seventies : Je me souviens qu'au milieu des années 70 du siècle passé, les gars (& filles) de LO scandaient un slogan dans les manifs qui disait: «Le capitalisme c'est la crise, le chômage et la guerre. Le socialisme nous coûtera moins cher.» Tout est dit là. Et pourtant il en reste encore beaucoup à dire. Et à faire, surtout !]