Révoltes à Londres

Dans le monde...

Message par luc marchauciel » 09 Août 2011, 20:24

Des potes à moi animent un site qui s'appelle "Melanine" et l'un d'entre eux, qui vit à Londres, a posté ce texte :

a écrit :
The Tottenham Outrage - Quelle violence à Tottenham ?
Soulèvement et rage populaire dans le quartier nord de Londres


lundi 8 août 2011 , par nico

Au lendemain de ce qui fut rapidement appelé « l’émeute de Tottenham », les écrans de télévision répétaient en boucle les mêmes images spectaculaires de bâtiments et de voitures en feu. Comme toujours les commentateurs autorisés – politiques et journalistes bien-pensants, inspecteurs de police, etc - sont prompts à condamner la violence. Ce qu’ils ne mentionnent jamais c’est comment les mêmes causes, dont ils sont directement responsables – misère sociale, diabolisation de la population locale, harcèlement policier, etc - amènent toujours les mêmes conséquences. De quel côté se trouve la violence ?

Au lendemain de ce qui fut rapidement appelé « l’émeute de Tottenham », les écrans de télévision répétaient en boucle les mêmes images spectaculaires de bâtiments et de voitures en feu ou de jeunes pillant des magasins. Des « nouvelles » visuelles de qualité ! Comme toujours lorsque ce type d’évènement se déroule, on fait face aux mêmes réactions d’indignation morale des commentateurs autorisés habituels – politiques et journalistes bien-pensants, inspecteurs de police, etc… Tous condamnent la violence, parlent de manifestation pacifique détournée par des criminels extérieurs et ressentent soudainement une forte sympathie envers les habitants du quartier. Ce qu’ils ne mentionnent jamais c’est comment les mêmes causes – misère sociale, diabolisation de la population locale (notamment jeunes et ouvriers), harcèlement policier, etc - amènent toujours les mêmes conséquences. Serait-ce parce qu’ils font précisément partie de la classe responsable de cette situation qu’ils ne mentionnent rien de tout ça ?

Il y a trente ans cette année, les émeutes de Brixton ont explosé et se sont étendues à d’autres quartiers et villes en Angleterre, jusqu’à Toxteth par exemple, quartier populaire de Liverpool. Il y a 25 ans, dans ce même quartier pauvre de Londres, à Tottenham, la cité de Broadwater Farm s’est aussi embrasée, suite à la mort d’une résidente, Cynthia Jarret, aux mains de la police. A chaque nouveau soulèvement de ce type, l’histoire semble se répéter, et étant donné que rien ne change, il n’y a pas de raison que cela s’arrête.

Comme toujours le mot d’émeute n’est pas approprié pour décrire la situation. Il fournit un mot choc pour les gros titres mais il ne reflète pas la réalité de la situation, il n’explique pas pourquoi les choses se passent, ni ne décrit vraiment ce qu’il se passe. Ce n’est pas non plus un mot neutre puisqu’il implique la violence ne peut venir que d’un côté et d’un seul. Et ce côté ce n’est pas celui des institutions. Aux yeux des médias, ce sera toujours celui des manifestants, des jeunes, des pauvres, des criminels extérieurs, etc… La racaille de ce monde en quelque sorte.

Mais la réalité de la situation est différente. Plusieurs personnes ont réagi en disant que c’était un bien triste jour pour Tottenham. Ce qui est réellement triste en fait, c’est ce qui s’est passé avant les incidents du samedi 06 août, tout ce qui a amené depuis des années, à ce soulèvement, à l’éclatement de cette rage populaire.

Il ne faut ici pas sous-estimer le ressentiment et la haine de la police qui est ressentie chez une partie de la population, notamment dans certains quartiers. Il est de notoriété publique que la Metropolitan Police exerce en toute impunité et qu’aucun de ses agents n’est jamais condamné même en cas de faute. Depuis 1988 selon le Guardian, 333 personnes sont mortes en garde à vue sans qu’aucun policier ne soit jamais condamné. Les morts récentes aux mains de la police de Blair Peach, Jean-Charles de Menezes (attentats du 07 juillet 2005), Ian Tomlinson (manifestation anti-G20 en 2009) et Smiley Culture (chanteur de reggae mort lors d’un raid chez lui il y a quelques mois) sont également dans toutes les têtes. Dans ce contexte la mort toujours inexpliqué de Mark Duggan, résident de la cité de Broadwater Farm, deux jours avant les évènements de samedi était suffisante pour mettre le feu aux poudres. Le contexte global des relations quotidiennes avec la police va dans le même sens. Stafford Scott, résident de Tottenham se décrivant comme « membre actif de la communauté » écrivait en 2005, 20 ans après les incidents de Broadwater Farm :

Pour la plupart des jeunes noirs ici, les problèmes sont exactement les mêmes qu’avant. Le problème principal est toujours le racisme institutionnel et son impact, que ce soit à travers le mauvais comportement de la police, une mauvaise éducation ou le manque de travail.

Mais le contexte social et économique est tout autant à déplorer ici. La situation est ce qu’elle est tout simplement en raison de la dégradation des conditions de la population locale qu’un système capitaliste en crise ne peut qu’accentuer. Le quartier de Tottenham a un des taux de chômage les plus importants de Londres. Plus de 10 000 personnes sont à la recherche d’un emploi, ce qui signifie qu’il y a plus de 54 personnes pour chaque emploi vacant. Depuis les mesures d’austérité introduites par le nouveau gouvernement, la plupart des salaires ont été gelés et ne suivent plus l’inflation galopante. Le prix de la nourriture a augmenté de plus de 5% ces derniers mois. Les loyers, même à Tottenham sont exorbitants. Le nombre de logements sociaux diminue depuis que Thatcher a permis à chaque habitant de s’endetter pour pouvoir racheter son logement social, et aucune loi n’oblige les boroughs (terme désignant l’entité légale que représente chaque regroupement de quartiers Londonien, comme les arrondissement à Paris) à construire davantage de logement social. En 4 ans, de 2006 à 2009, seulement 328 logements sociaux ont été construits dans tout le borough d’Haringey (qui comprend entre autres le quartier de Tottenham). De façon générale, les résidents ressentent de la frustration et de l’aliénation par rapport à un monde qui leur vend une réalité différente de la leur, scintillante et inaccessible alors qu’ils savent très bien que la meilleure situation à laquelle ils peuvent aspirer, c’est celle d’un travail pénible, ennuyeux et sous-payé.

Et la violence réelle c’est celle-là


Suite sur :
http://melanine.org/article.php3?id_article=376
luc marchauciel
 
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Message par luc marchauciel » 10 Août 2011, 07:17

S'il y a des éléments confirmant la partie de la brève de LO selon laquelle la flambée de violence est avant tout une réponse à une violence permanente plus profonde qui est une violence de classe dirigée contre les habitants des quartiers populaires (voir article sur Melanine), il y a aussi d'autres éléments qui confirment l'appréciation de la brève selon laquelle il s'agit d'une révolte à horizon politique très limité qui s'en prend essentiellement à ses voisins et à son propre environnement.

Voir par exemple en français ce papier du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/...e-a-la-peur.php


Ou, plus intéressant mais en anglais, ce papier du Guardian montrant le développement chez les habitants des quartiers concernés de réflexes d'autodéfense face aux émeutiers (qui ne détruisent pas la City, mais le kebab ou le vendeur de portables du coin) :
http://www.guardian.co.uk/uk/2011/aug/09/l...-neighbourhoods

Ce qui est quand même un peu rassurant, c'est qu'il ne semble pas y avoir de divisions communautaires dans les quartiers, opposant par exemple les Noirs [pardon Doctor No] aux commerçants asiatiques, comme on a pu le voir lors d'émeutes à Los Angeles.
luc marchauciel
 
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Message par Doctor No » 10 Août 2011, 09:05

Un point de vue sur place

a écrit :London Burning

On Friday night 05 August armed Police shot a man dead.  The man named Mark Duggan was mixed race, and lived in the poor quarters of North London near Tottenham Hotspurs football ground.  The police alleged that the man fired a shot at the Police, and the Police  fired back and shot him dead.    Local people saw what happened - The police fired a number of bullets into the head of the man who was sitting in his car.  The police realised their error and fired a bullet into the radio of their own car to make it look like the man fired a shot.

The poor people in the neighbourhood already angry for several months because they have had their social benefits cut went on a demonstration to the police station.  When confronted by riot police the people took out their anger built up over several months set light to shops Etc and robbed stores.    Poor people in other neighbourhoods have now 'copied' the rioters and burned down and robbed shops in many other neighbourhoods in London, and In at least one more City in England, the second largest in UK Birmingham.

These kids are bottom of the pile living in poor areas, without jobs and with the current economic climate they KNOW there is no future for them.    Many people on Social Welfare are being forced to do 40 Hours per week for the same Social Benefit - Not a penny more that the social benefit.  If they are late etc they will have their Social Benefit cut.  A cut in social benefit means you are better off in Prison. In p[rison they get 3 meals, a warm bed, books to read, TV to watch, and amongst friends.  So the dispossessed are not afraid of Prison.

This is all happening whilst the WC are are planning massive occupation of Trafalgar Square on 08 October which the main Square in Britain, and Rand and File Trade Unionists like us trying to force the Trade Unions to organise Strikes against the savage cuts to jobs and services.

The two extremes created by Capitalism where in turmoil today The Capitalism / Imperialist Share Prices and Dollar were crashing, and the dispossessed they expect to pay for it have let their frustration be known. 

The working class must urgently form a United Front now to confront our Bourgeois governments simultaneously, by taking control of some industries, and demanding the right and finance to manufacture for the NEEDs of humanity.

The death agony of capitalism is dirty, very dirty, in desperation they may hit back with Fascism.  will hit back with Fascism. certainly will hit back with Fascism.    Meanwhile these dispossessed kids must be won over to our side.

As I write more and more poor areas of London are being burned down.  Bars normally open at night are closed.  Soon the police will not be able to cope.

The face of the world is changing comrade.

Comradely

John


Cela peut se discuter, ce n'est qu'une réaction à chaud. Le copain a ras-le-bol, cela se voit, et réagit un peu viscéralement en disant que le fascisme est sûr... ou il le prend dans le sens d'une dictature terroriste du capital (ce sont des trotskystes) mais le ton est bien différent à celui de la "brève".
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Message par Doctor No » 10 Août 2011, 11:03

J'ajoute mon grain de sable devant l’indignation suscité par le pilleurs.


http://www.lesdoigtsdanslacrise.info/index...enes-de-pillage
Doctor No
 
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Message par pelon » 10 Août 2011, 11:53

(abounouwas @ mardi 9 août 2011 à 17:54 a écrit : bon, c'est une brève comme tu l'as souligné

Oui, et ajoutons que les meilleures brèves, contrairement aux plaisanteries, ne sont pas toujours ... les plus courtes.
Plus sérieusement il y a des sujets où les brèves sont adaptées, d'autres où elles nous laissent sur notre faim car il y aurait besoin d'en dire plus. Il vaudrait mieux parfois s'abstenir.
pelon
 
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Message par luc marchauciel » 10 Août 2011, 14:18

Autre aspect d'une situation ambigüe :
[dans le Figaro du jour :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/...-inquietent.php ]

a écrit :
Les groupes d'auto-défense inquiètent en Angleterre

Par Constance Jamet Publié le 10/08/2011 à 15:02

 
Depuis lundi, commerçants et habitants se regroupent pour protéger leurs rues des émeutiers. Ces initiatives ont été condamnées par la police, qui craint des échauffourées supplémentaires et veut éviter de diviser ses forces.

Les milliers de policiers -16.000 à Londres- faisant face aux émeutiers mardi soir n'étaient pas les seuls à faire respecter l'ordre dans les villes britanniques. Des centaines de commerçants et d'habitants ont également patrouillé dans les rues protéger leur quartier et leurs magasins. De très nombreux groupes d'auto-défense ont émergé à Londres depuis lundi pour pallier à une police jugée trop timorée à intervenir pour arrêter les pillages. Des initiatives similaires se montent aussi dans les autres localités du pays, touchées par les violences. Le phénomène préoccupe la police, qui a condamné mercredi l'existence de tels groupes.

«La dernière chose dont j'ai besoin sont des justiciers autoproclamés qui ont dû boire un coup de trop. Ils accaparent des policiers, qui ne peuvent remplir leur mission première : empêcher les pillages», a mis garde, mercredi, Steve Kavanagh, commissaire adjoint de la police londonienne. «Ce sont des petits groupes de gens frustrés et en colère, ce qui est très compréhensible au vu des événements de ces derniers jours. Mais lorsque la télé montre des endroits où la police est absente, c'est parce que nos hommes doivent désormais aussi s'occuper de ces soi-disant défenseurs», a-t-il souligné. Cette mobilisation citoyenne est également critiquée par les associations de terrain qui redoutent de futures tensions entre communautés.

L'extrême-droite affirme s'être mobilisée

Les premiers groupes sont apparus lundi, à Londres, au deuxième jour des émeutes. Des commerçants turcs du quartier d'Hackney, un arrondissement très affecté par les troubles, ont repoussé eux-mêmes des émeutiers. «La police nous avait demandé de ne pas agir mais elle ne faisait rien et il en arrivait toujours plus donc on les a pris en chasse. Des cuistos d'un kebab sont sortis avec leurs couteau à viande à la main», a raconté un cafetier au Guardian. Très reconnaissants, les habitants du quartier estiment que c'est grâce à cette mobilisation que leur rue a été épargnée. Selon un autre commerçant, la police leur a interdit de sortir armés dans la rue mais les a autorisés à l'être dans leurs commerces. De même, des émeutiers se sont fait repousser lundi à Whitechapel par des fidèles qui sortaient de la mosquée. Ils craignaient que leur lieu de culte et la banque islamique ne soient attaqués.

Mais plusieurs incidents, survenus dans la nuit de mardi à mercredi, semblent valider les craintes de la police. A Birmingham, trois hommes, qui, selon leurs proches, patrouillaient pour protéger leur quartier des vandales, ont été écrasés par une voiture. Un témoin a expliqué à l'agence de presse Press Association que les victimes venaient d'éteindre un feu allumé par des émeutiers. Plusieurs automobiles sont passées au niveau du trio, qui s'est fait copieusement injurier, quand un des véhicules a fait demi-tour, est monté sur le trottoir et a percuté le groupe. À Enfield, au nord de Londres, 70 blancs, selon un reporter du Guardian, se sont lancé à la poursuite de jeunes à vélo et masqués. Ces habitants criaient vouloir attraper des «noirs et des Pakistanais». La police est rapidement arrivée sur les lieux, empêchant tout dérapage. Toujours à Enfield, une vidéo amateur a filmé une centaine de personnes, qui venaient d'avoir une altercation avec un jeune, scandant «Angleterre, Angleterre, Angleterre».


Ce chant résonne souvent dans les stades de foot mais a également été repris par des groupes d'extrêmes droite comme l'EDL. Le mouvement, cité par le terroriste norvégien Anders Breivik comme une source d'inspiration, affirme d'ailleurs que 1000 de ses membres sont descendus dans les rues pour dissuader les pilleurs. «Nous allons stopper les émeutes puisque la police en est incapable mais je ne peux pas garantir qu'il n'y aura pas de heurts avec les jeunes» a remarqué son président Stephen Lennon.


Le risque est celui de gens des quartiers pauvres se foutant sur la gueule entre eux, que cela épouse éventuellement des fractures communautaires, et que cela profite aux fascistes.
luc marchauciel
 
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Message par Gaby » 10 Août 2011, 14:43

(luc marchauciel @ mercredi 10 août 2011 à 15:18 a écrit : Le risque est celui de gens des quartiers pauvres se foutant sur la gueule entre eux, que cela épouse éventuellement des fractures communautaires, et que cela profite aux fascistes.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de "communautés" en action ici...
Gaby
 
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Message par Valiere » 10 Août 2011, 17:31

NOUS SOMMES TOUS DES JEUNES ANGLAIS !





Quand en novembre et décembre 2005, les banlieues françaises se sont embrasées, de nombreux commentateurs ont évoqué la spécificité hexagonale....

Nous étions quelques uns à expliquer que le feu couvait, que de nouvelles explosions étaient possibles et même que d'autres pays pourraient connaître de telles révoltes ....

Aujourd'hui c'est la jeunesse anglaise, de toutes origines qui descend la rue et brise tout sur son passage.

La bourgeoisie et ses laquais hurlent et dénoncent les violences gratuites, les actes "nihilistes".....

On entend parler de voyous, de chenapans....

C'est une chanson infâme que l'on connaît bien....

Ce n'est pas en criant avec les loups qu'on arrêtera l'incendie.

Alors qu'en Europe, les différents partis, qu'ils soient conservateurs ou sociaux démocrates se prononcent pour que les déficits publics soient réduits afin d'éviter le développement de la crise boursière, les pauvres continuent à souffrir....

Ils comprennent que derrière toutes ces déclarations consensuelles se cache un projet politique qui aggravera leur situation :

L'équilibre budgétaire c'est pour beaucoup de "penseurs" économiques une politique qui consiste à rogner sur es dépenses publiques et sociales...

.Évidemment la droite et la gauche ce n'est pas tout à fait la même chose :

la droite utilise le karcher et la gauche le jet du toilettage....

Ce sont toujours les pauvres, les mal ou pas logés, les chômeurs et les précaires qui paient la note.

Les jeunes anglais ont raison de se révolter, ils ont raison d'exprimer radicalement leur colère. Ce qui leur manque ce sont des perspectives politiques...C'est le même déficit que nous avons constaté en France lors de cette fin d'année 2005....

Ah si la gauche de la gauche arrêtait de se contenter de lorgner sur les présidentielles de 2012 pour aller dans les quartiers, discuter avec les jeunes et préparer avec eux et avec toute la population laborieuse et pauvre une contre offensive sociale et politique dans la rue....

Les pauvres n'en peuvent plus ....

Ce qui est étonnant aujourd'hui en France c'est un semblant de résignation qui touche de nombreux démunis, jeunes et vieux....S'agit-il d'une réalité ou d'un mirage ?

En France aussi le feu peut reprendre....

Agissons pour que ses flammes prennent la bonne direction et que l'on délaisse la désespérance pour aller vers l'organisation du combat clair et net contre ce système qui casse les solidarités et génère la misère de masse.


Valière
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Message par luc marchauciel » 10 Août 2011, 18:17

(Valiere @ mercredi 10 août 2011 à 18:31 a écrit :
Aujourd'hui c'est la jeunesse anglaise, de toutes origines qui descend la rue et brise tout sur son passage.


ça m'énerve un peu, la phraséologie lyrique.
Surtout, au passage, que l'essentiel de ce qui a été brisé jusqu'ici, si j'ai bien suivi, c'est les quartiers populaires eux-mêmes, et notamment les boutiques des commerçants du coin.
Sinon, Valière, pourquoi tu rédiges pas des messages écrits normalement, comme un internaute devant son ordinateur et pas comme un tribun face à une foule qu'il galvanise ? Je comprends pas.
luc marchauciel
 
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Message par meichler » 10 Août 2011, 18:37

La révolution, ce sont toujours les eaux mêlées, la confusion, sans quoi il ne serait pas besoin du parti armé du programme marxiste. Il incombe aux communistes de dégager les lignes d'affrontement des classes, de montrer ces lignes aux masses, de les clarifier, d'en indiquer l'avenir.

Le mot "communauté(s)" est un de ces mots menteurs du capital aujourd'hui, porteurs de confusions et d'errements.

[«Buffon dit un jour que le style c'était l'homme. La terminologie politique ce n'est pas seulement l'homme, c'est aussi le parti. La terminologie est un des éléments de la lutte des classes.» (Léon Trotsky, Défense du marxisme, 7 janvier 1940)]

"Communauté" c'est un de ces mots répétés à l'envi par les communicants médiatiques pour tenter d'ensevelir la lutte des classes, de la nier, de domestiquer la haine générale des masses et de la dévoyer vers les haines particularistes. Il n'y a pas de "communautés". Il n'y a que des intérêts de classes opposés, antagoniques et qui se combattent. La "mondialisation" du capital et l'universalité des marchandises tend à briser toutes les frontières des particularismes "communautaristes". S'y accrocher ne peut que relever de la réaction.

Il vaut mieux pour les révolutionnaires éviter de parler de "communautés", comme éviter de verser le poison dans ce qu'ils servent aux masses.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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