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Message par Doctor No » 05 Avr 2014, 09:09

Socialist Fight N° 16 publie aussi une analyse (en anglais) qui, de mon très modeste point de vue est correctissime.

Je vous fait profiter:
http://socialistfight.com/2014/03/07/defeat-imperialism-and-nazism-in-ukraine-united-front-with-putin-the-devil-and-his-grandmother/

Voir surtout le très intéressant analyse sur la nature "impérialiste" de la Russie dans un article dans leur blog. En fait il s'opposent (à juste titre) à la fable d'un "conflit entre impérialismes" pour montrer que celui qui pousse est bien l'impérialisme US et ses alliés. Ils proposent le concept de "pre-impérialisme" pour la Russie (concept que j'ajouterais à la Chine aussi, mais ça c'est mes ognons)

Une véritable ligne marxiste et trotskyste orthodoxe qui, s'est déjà fait remarquer par ses analyses justes sur les questions du Kosovo, de la Libye et de la Syrie.

Bonne lecture.
Doctor No
 
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Message par Doctor No » 10 Avr 2014, 21:55

Un aperçu de l'état d'esprit des Russes. Au bord de la crise des nerfs.

, "N'engagent que l'opinion de l'auteur" son "opinion" est publié tout de même en toute première page...

Quant à la "République Populaire de Donetsk" que l'article dit "proclamée" le 8 avril...je ne sais pas ce que cela va donner.

L'article s'appelle "La fin de l'état ukrainien".

Par La Voix de la Russie | Au moment où les leaders occidentaux continuent avec la mauvaise foi qui leur est propre de soutenir les extrémistes putschistes à Kiev, que la Crimée est redevenue partie intégrante de la Russie après le référendum du 16 mars dernier qui a validé le retour de la péninsule au sein de la mère patrie, désormais c’est au tour des régions du Sud-Est de faire la une de l’actualité.

Lorsque des autorités n’ayant aucune légitimité proclament des lois ouvertement discriminatoires envers une très grande partie de la population d’un pays, le tout avec l’aval de forces extérieures, il ne faut pas s’étonner des conséquences. Aujourd’hui, quelqu’un est-il encore surpris par la tournure des événements en Ukraine ? Probablement pas tant que cela.

L’Ukraine, véritablement, n’existe plus. Même si sur le papier, il y a encore un Etat qui porte ce nom, dans la vie réelle, il n’en est pratiquement rien. Et ce n’est pas lié à l’actualité récente autour de la Crimée, dont l’écrasante majorité de la population ne s’est jamais considérée comme faisant partie d’un Etat ukrainien. Aucunement. Par contre, tout est lié au chaos organisé par l’élite politique étasunienne avec « l’assistance » de leurs acolytes de l’Union européenne et leurs amis extrémistes néo-nazis sur place. Qui faut-il donc remercier ? Eh bien c’est simple : « merci » aux USA, à l’UE et aux révisionnistes ukrainiens (que peu de gens voudraient voir en France ou dans tout autre pays européen)…

La réaction actuelle des régions du Sud-Est « ukrainien » est tout à fait légitime. Lorsqu’on vous menace pour votre appartenance ethnique, pour votre langue, pour vos pensées politiques et votre vision de l’histoire (dans laquelle Hitler n’est pas un « héros » mais bien la peste historique), il faut bien s’attendre à une réaction digne de ce nom. Lorsqu’on menace de se « débarrasser » de vous, de votre famille et de vos proches, voire « être fusillés avec des armes nucléaires » comme l’a proposé la chouchou et la favorite des élites et médias occidentaux Ioulia Timochenko (candidate aux élections présidentielles qu’elle espère vivement remporter), attendez-vous à une réponse adéquate.

Aujourd’hui, c’est chose faite. Les régions industrielles de l’Est et du Sud ont bien fait entendre leur voix. La République populaire de Donetsk est déclarée. L’Occident lui, parle de « dangereux séparatistes pro-russes ». Quelle mauvaise foi et hypocrisie, une fois de plus ! Les extrémistes ultra-nationalistes, néo-nazis et xénophobes ukrainiens haïssant aussi bien les Russes que les Juifs, Polonais, Africains et Arabes, ayant réalisé un putsch organisé et financé de l’extérieur, cela s’appelle selon le mainstream et les instigateurs de ce putsch « des révolutionnaires démocratiques ». Mais une réponse à ces racistes et xénophobes, et à la très grande différence du putsch à Kiev sans massacres et tueries, cela s’appelle de « l’extrémisme attisé par Moscou ». Le monde à l’envers tout simplement.

Comme quoi et selon les Occidentaux, il y a ceux qui ont droit à la parole, y compris s’ils sont des néo-nazis de la pire espèce, et d’autres qui doivent se soumettre car étant opposés au néonazisme et mettant ainsi en danger les plans franchement malsains de la mafia néocoloniale. Assez, c’est assez ! Et ceux qui ne l’ont pas encore « compris », il faudrait qu’ils se mettent à l’heure de la nouvelle donne : un monde multipolaire où l’Occident politique ne fait aucunement plus figure de « référence » et encore moins de « pôle principal ». Et ce aussi bien en Russie, dans les pays voisins, au sein des pays des BRICS, ou dans la grande majorité des pays d’Amérique latine. Pas plus en Syrie, en Iran ou ailleurs. Quant à l’Afrique, continent représentant l’avenir, bien qu’étant encore partiellement occupée et dominée, elle ne tardera pas à hausser la voix dans un avenir proche pour mettre fin aux injustices une bonne fois pour toute.

En ce qui concerne l’Ukraine, il est à rappeler une fois de plus que le chaos qu’elle subit et la fin de cet Etat n’est aucunement le résultat de la politique russe. La Russie, au contraire, a prévenu tellement de fois que « jouer » aux alliances avec des extrémistes racistes, cela finit toujours mal. Mais l’Occident avec son sourire hypocrite continuait à semer le chaos en espérant donner une grande gifle à la Russie et arriver à ses fins maléfiques. Au final ? C’est l’Occident politique qui est giflé une fois de plus. L’Ukraine, elle, n’existe plus.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_04_08/La-fin ... nien-1009/


J'ai souligné la partie finale qui montre tant le degré de colère de l'auteur (et qui rejoint l'analyse de G Downing) et j'aurais dû souligner aussi les menaces (en Afrique et ailleurs) mais je laisse cela au cher lecteur.
C'est chaud, c'est le moins que l'on puisse dire.
Un mouvement ouvrier qui mérite ce nom devrait profiter de ces conflits (qui peuvent aller loin).
Doctor No
 
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Message par com_71 » 07 Mai 2014, 16:25

Un article mis en ligne sur le site du NPA :
Entretien. Zakhar Popovych est économiste et membre de la direction de Opposition de gauche. À l’occasion de sa venue en France pour la fête du NPA 75, nous faisons le point sur les derniers événements en Ukraine et l’intervention des anticapitalistes.

Quelles informations as-tu sur les affrontements actuels à l’Est ?
Les témoignages se font sous le choc des émotions, des propagandes. Il faut une enquête impartiale. Mais il est sûr que des militants de la gauche radicale, qui participaient à des actions communes il y a un an, ont été tués des deux côtés... Andrej Brajevsky, informaticien de 27 ans et membre de « Borotba », fait partie des victimes de l’incendie et agressions de la Maison des syndicats. Il était impliqué dans une milice paramilitaire (« Odesskaya druzhina ») « pro-russe ». Un autre jeune, militant « anti-fasciste », a été tué auparavant sur la place Sobornaya dans le centre-ville d’Odessa lors de la manifestation « pro-ukrainienne » qui a été bloquée par des milices « pro-russes » armés. Des militants de gauche ont pris les armes et sont devenus de la chair à canon dans une guerre qui n’a rien à voir avec les intérêts des travailleurs.

Certains disent que ceux-ci sont plus impliqués à Donetsk qu’à Maïdan ?
La vérité est que les travailleurs n’ont participé massivement à aucun des deux mouvements qui s’éloignent des enjeux sociaux, vers un affrontement ethno-culturel, nationaliste et chauvin centré sur la question de la légitimité historique de l’État Ukrainien. Là où les travailleurs ont participé à des mouvements, ils n’ont pas toléré la violence, que ce soit dans l’est ou dans l’ouest du pays : quand des forces « anti-­Maïdan » ont payé des militants pour attaquer les activistes de Maïdan dans la ville industrielle de Kryvyii Rig (dans l’Oblast de Dnepropetrovsk), le « Sotnia » d’autodéfense des mineurs a trouvé le moyen de « pacifier » les provocateurs et il n’y a pas eu de brutalités. Récemment, les travailleurs de Krasnodon (dans l’Oblast de Lugansk) se sont mis en grève et ont placé la ville sous leur contrôle. Personne n’a été tué. Et ils n’ont pas rejoint le mouvement « pro-russe ». Mais ils n’ont pas non plus toléré d’être instrumentalisés en soutien de Timoshenko ou de tout autre candidat bourgeois aux élections présidentielles.
Il n’y a pas de travailleurs organisés dans les rues d’Odessa, de Donetsk, de Lukansk ou dans celles de Sloviansk et de Kramatorsk. Les travailleurs ne sont nulle part impliqués dans le mouvement, bien que nous ayons vu une mobilisation partielle de syndicats indépendants dans l’Ukraine centrale. Mais ce n’est pas le cas dans l’est. Donetsk concentre essentiellement les mines de charbon, ce n’est pas la seule région industrielle de l’Ukraine : les régions du centre, Dnepropretrovsk et Zaporija ne sont pas moins industrielles. Les principales ­aciéries sont là.

L’Ukraine est-elle au bord de l’éclatement entre ses différentes régions ?
L’Ukraine est bien plus homogène qu’on ne peut le croire. Il y a beaucoup de forces de droite et un très faible mouvement ouvrier. Le stalinisme soviétique a détruit les traditions d’auto-organisation, et il n’y a aujourd’hui qu’un embryon de mouvement ouvrier indépendant.
Les régions de l’Est ne sont pas représentées dans ce gouvernement, mais je voudrais souligner aussi qu’il n’y a guère plus de confiance des populations de l’ouest et même du centre de l’Ukraine dans ce gouvernement. Maïdan était un mouvement de masse aspirant à la justice, en particulier la justice sociale, et défiant envers les partis qui sont au gouvernement.

Dans ce contexte, que défend Opposition de gauche ?
Quand nous sommes intervenus publiquement en janvier et février au sein de Maïdan, en disant que ce gouvernement imposerait des mesures d’austérité et la coupure de dépenses sociales tout comme Ianoukovytch l’avait fait, on ne nous croyait pas. Mais c’est ce que le gouvernement est en train de faire pour obtenir les crédits du FMI, essayant de détourner l’attention en instrumentalisant les dangers de Russie qui menaceraient la nation. Nous dénonçons ces politiques. Cette hystérie nationale n’a rien à voir avec le mouvement Maïdan.
Nous présentons nos idées dans une liste autonome, basée sur l’auto-organisation et pour la « révolution sociale », aux élections locales de Kiev le 25 mai. Maïdan n’était assurément pas « de gauche », mais c’était un mouvement de masse défiant envers les partis et très sensible aux questions sociales, donc aux idées de gauche. Il ne fallait pas le laisser aux forces de droite et d’extrême droite. Le principal problème de la gauche a été la dispersion et les divisions : certaines composantes de gauche ont choisi l’extériorité radicale et l’hostilité envers le mouvement de masse – et d’autres se sont quasiment dissoutes dedans, ou sans coordination.
Seule la mobilisation solidaire des travailleurs peut empêcher la guerre. La seule issue est la construction de fronts pour la justice sociale, contre tous les oligarques (dont les profits échappent à toute taxation), appuyés sur une auto-organisation des travailleurs de toutes les régions, en défense d’une Ukraine indépendante, contre tous les racismes et impérialismes.

Propos recueillis par Catherine Samary


Intéressant quoique la conclusion dans le dernier § peut paraître en deçà des problèmes posés.
La justice sociale et l'auto-organisation comme réponse à la situation actuelle ?
Les travailleurs, si bien sûr ils ont la détermination et la conscience nécessaire, devront viser le pouvoir politique, et mettre hors d'état de nuire le pouvoir central ukrainien ou les foyers de pouvoir qui se construisent actuellement autour des nationalistes pro-russes.
Il est difficile de penser que le mot d'ordre de "défense d'une Ukraine indépendante" puisse apporter la moindre clarté dans les événements présents.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Ukraine

Message par Vania » 11 Mai 2014, 19:42

Article du nouvel observateur.

UKRAINE. "On a enfin fait entendre notre voix"
En ce jour de référendum sur l'autodétermination du Donbass, ambiance bonne enfant dans les bureaux de vote. La victoire du "oui" ne fait aucune doute. De notre envoyée spéciale.
Vu de Yenakiievo, de Torez, ou de Gorlovka, de toutes ces villes moyennes, mi-rurales mi-ouvrières proches de la frontière russes, dès la mi-journée, ça ne faisait pas un pli : Kiev avait perdu. Les autorités de "la république autonome du Donbass" autoproclamée qui ont organisé tant bien que mal ce vote - contre l’avis de Vladimir Poutine qui leur a demandé de le différer - ont largement gagné leur pari. Leur principale difficulté sera juste de ne pas afficher un taux de 100% de "oui" !

Ici, on est loin des milices encagoulées et armées jusqu’aux dents, des barricades, de ce climat de guerre civile qui règne à Lougansk, à Mariopol ou à Slaviansk, faisant désormais quotidiennement des morts. L’ambiance, dans les bureaux de vote est bon enfant. Au premier étage de la Maison de la Culture de Yenakiievo, la ville natale de Ianoukovitch, le portrait du président déchu est toujours en bonne place sur le mur qui honore les héros de la ville. Celui du sulfureux oligarque Yury Ivanyuschenko, dont la fille vient d’épouser, dans des noces fastueuses, un citoyen monégasque, aussi…

Non, rien n’a vraiment changé. La vieille administration a donné aux indépendantistes les clés de la ville sans faire d’histoire. "Ils pourraient nous aider plus, mais ils ont peur. Au moins ils ne nous gênent pas", glisse Sergei, 29 ans, qui participe à la tenue du vote. Et malgré la présence de quelques membres des "services de sécurité" qui gardent le bureau de vote, "pour éviter les provocations", personne n’est venu au bureau de vote sous la pression contraint ou forcé.

Le oui garanti

Sur les bulletins, une seule et unique question : "Soutenez-vous la création d’une république autonome du Donbass" ? Dans les urnes, transparentes, où les électeurs glissent des bulletins non pliés - on ne verra pas de la journée un seul bulletin en faveur du "non" ! Et n’en déplaise à Kiev, qui a déjà qualifié ce vote de "farce criminelle", il n’est même pas truqué !

Certes, on pourra toujours chipoter sur l’organisation du scrutin, souvent folklorique. Les anciens listing d’électeurs récupérés bon an mal an, selon la bonne volonté des autorités locales, ne sont pas à jour. Les électeurs inscrivent donc leur nom à la main, sur des feuilles vierges. La surveillance des urnes est plutôt souple ; les votants peuvent tranquillement y mettre plusieurs bulletins - le leur et celui de leur femme, par exemple. On a vu des accesseurs, tous des militants bénévoles, en trimbaler à moitié remplies dans leur voiture sans aucun contrôle, pour les apporter directement dans des villages dont les habitants ne pourraient pas se déplacer. Tout ça n’est pas très orthodoxe… Mais franchement, ce n’est pas le problème.

La victoire du "oui" ne fait aucun doute. "Oui" de conviction, de suivisme, de crainte de se faire remarquer en s’abstenant d’apporter leur pierre "à la cause" : la lutte "contre la junte de Kiev", peu importe. Dans ces quartiers où tout le monde se connaît, on a vite fait de repérer les "fascistes" comme on appelle désormais ceux qui défendent une Ukraine unie.

Certes, le taux de participation ne sera sans doute pas aussi important qu’affiché. A Donetsk par exemple, ceux qui sont résolument contre – et on en a rencontrés beaucoup - ne se sont pas déplacés. Ils ont toujours déclaré qu’il n’était pas question de cautionner "cette mascarade" et ils ont tenu parole. Mais ici ? "Les opposants sont très peu nombreux", glisse Olga, l’un des accesseurs de l’école n°6 de Thorez. Et d’après elle, ceux là feront tout, demain, pour se faire oublier. Qui sont ils ? "Sans doute ceux qui ont une affaire, une entreprise, un petit business qu’ils ont peur de perdre et qui ne veulent pas voir l’administration changer". Beaucoup, déjà, seraient d’après elle sur le départ : "Et bien qu’ils partent. On ne les regrettera pas".

Un parfum de lutte des classes

Il y a dans ce référendum comme un parfum de lutte des classes. Les nantis contre les pauvres, ou encore, comme on l’entendra souvent, les intellectuels contre les laissés pour compte, convaincus de tenir enfin leur revanche.

Vu de Yenakiievo, le ressentiment vis-à-vis de la capitale est bien plus social que politique. Entre paysages bucoliques et cheminées d’usines monstrueuses qui crachent une épaisse fumée orangée, la frustration est à fleur de peau. Certes, il y chez les plus âgés la nostalgie de l’Union soviétique… Mais aussi une immense colère, la conviction d’être devenus des citoyens de seconde zone, par rapport à ceux de l’Ouest :

Là bas, ils ont des privilèges, de l’argent, ils vont travailler en Europe, ils respirent l’air pur des montagnes et il vivent jusqu’à 80 ans. Regardez leur maison, leur train de vie. Et nous, qu’est-ce qu’on a ? La pollution, le chômage, des salaires de misère. Et à cinquante ans, on est vieux ou déjà mort", soupire Sergei, 29 ans, qui participe à l’organisation du référendum.

A Torez, c’est encore pire. Dans cette ville de 60.000 habitants dédiée au dirigeant communiste français, tout respire la colère, le sentiment de déclassement, la frustration. Sur les 12 mines de charbon que compte la région, il n’en reste plus que deux "et Kiev va les fermes, c’est sûr". Ici, on est persuadé que toutes les richesses de la région sont pillées par la capitale. La plupart des usines encore en activité sont au chômage technique, sous perfusions de subventions. Le salaire moyen ne dépasse pas les 12.000 grivnas (120 euros) par mois. "Personne ne nous entend, personne ne s’occupe de nous", soupire Natalia Ivanovna, qui tient le bureau. "Là-bas, ils nous méprisent. Mais cette fois, on a enfin fait entendre notre voix."

Natacha Tatu, en Ukraine - Le Nouvel Observateur


Le lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/ukraine- ... -voix.html
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 03 Juin 2014, 22:51

La situation en Ukraine continue de s'aggraver:

21:14 03/06/2014
BRUXELLES, 3 juin - RIA Novosti
Sur le même sujet

Ukraine: l'Otan encourage l'opération militaire dans le sud-est (Moscou)


Les ministres de la Défense des pays membres de l'Otan ont soutenu l'opération militaire menée par Kiev dans l'est de l'Ukraine, a annoncé mardi le ministre ukrainien de la Défense par intérim Mikhaïl Koval.

"Tous les ministres de la Défense sans exception ont soutenu les autorités ukrainiennes, les forces armées et les forces de sécurité qui effectuent une opération antiterroriste en Ukraine", a déclaré M. Koval aux journalistes à l'issue d'une réunion ministérielle de la Commission Ukraine-Otan.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine en réaction au coup d'Etat du 22 février dernier. Les forces armées ukrainiennes utilisent des blindés et des avions.

Les événements ont pris une tournure particulièrement dramatique à Slaviansk (nord de la région de Donetsk), ainsi qu'à Lougansk, Kramatorsk et à Marioupol.

Le milliardaire Piotr Porochenko, qui a remporté l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine, a exigé que l'armée et les forces de sécurité du pays "nettoient" les régions de Donetsk et de Lougansk avant son investiture au poste de chef de l'Etat prévue samedi 7 juin à Kiev.


Sur Le Monde aujourd'hui
Barack Obama a réaffirmé dès son arrivée mardi 3 juin à Varsovie l'engagement des Etats-Unis « dans la sécurité de la Pologne et dans celle de nos alliés en Europe centrale et orientale ». « Pierre angulaire de notre propre sécurité », cet engagement « est sacro-saint », a-t-il déclaré après avoir rencontré des pilotes militaires polonais et américains.

Le président américain a proposé d'affecter jusqu'à un milliard de dollars (735 millions d'euros) pour déployer de nouvelles forces américaines, terrestres, aériennes et navales, en Europe de l'Est. Ce plan, qui doit encore être approuvé par le Congrès, devrait aussi servir à développer les capacités de pays non membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), tels que l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, pour leur permettre de coopérer avec les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et renforcer leur propre défense.

« DE NOUVEAUX DÉFIS SUR LE CONTINENT »

Si l'initiative est approuvée, il s'agira de la mesure la plus concrète d'Obama pour rassurer ses alliés en Europe de l'Est et faire savoir à la Russie que Washington opposerait une réponse ferme à ses agissements en Ukraine.

Ce plan vise à intensifier les exercices et l'entraînement de troupes et forces aériennes envoyées par les Etats-Unis en Europe. Il prévoit l'envoi d'experts américains dans les pays est-européens, pour préparer l'installation d'équipements et améliorer les infrastructures, qui pourraient servir rapidement à l'OTAN en cas de besoin. Enfin, la Maison Blanche s'engage à accroître la participation des forces navales américaines au sein de l'OTAN, déployées notamment dans la mer Noire et dans la Baltique.


À quelques jours du 70e anniversaire du débarquement américain à la fin à la Seconde Guerre mondiale, Barack Obama entame une tournée en Europe. Première étape, Varsovie, aujourd'hui, pour rassurer les pays de l'Est sur fond de crise ukrainienne. Il participera d'ailleurs au 25e anniversaire des premières élections démocratiques en Pologne, ancien pays du Bloc soviétique. 'Je pense que nous essayons toujours de définir ce qu'est exactement la politique extérieure du Président Obama, et ce, après 6 ans de présidence. Ses politiques sont le contraire de ce que faisaient ses prédécesseurs, et ça, il l'a déjà expliqué très clairement. Encore faudrait-il qu'il expose les principes qu'il défend', estime Heather Conley, du Centre d'études stratégiques et internationales Vendredi, Barack Obama sera aux côtés de Vladimir Poutine pour commémorer le débarquement. Quelle sera son attitude ? C'est la question que se pose Stefan Grobe, notre correspondant à Washington. '70 ans après le débarquement, il n'est pas sûr que les États-Unis soient toujours prêts à payer de leur vie pour la liberté. La nouvelle doctrine d'Obama vise à éviter tout conflit. Une doctrine qu'il devra défendre sur les plages de Normandie.'

Washington pourrait aussi revoir sa présence militaire en Europe, « en fonction de nouveaux défis concernant la sécurité de ce continent ». Cependant, cela ne se fera pas aux dépens du « rééquilibrage » de la puissance américaine dans la région de l'Asie-Pacifique, a souligné la diplomatie américaine.

APPEL À AUGMENTER LES DÉPENSES MILITAIRES EUROPÉENNES

Barack Obama a par ailleurs déploré les coupes dans les dépenses militaires en Europe en raison de la crise économique. Selon lui, les pays européens, à quelques exception près, dont la Pologne, n'ont pas fait leur part de travail au sein de l'alliance, ce qui a été révélé à l'aune de l'épreuve de force en Ukraine. « Ils veulent être membres à part entière quand il s'agit de leur défense, ce qui veut dire qu'ils doivent l'être quand il faut y contribuer, c'est inséparable », a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

M. Obama s'est exprimé lors d'une conférence de presse avec le président Komorowski, qui a annoncé que, compte tenu du nouvel environnement de sécurité à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie, son gouvernement augmenterait les dépenses de défense à 2 % du PIB contre 1,95 % jusqu'à présent.

TOURNÉE EUROPÉEENNE POUR RASSURER SES ALLIÉS

Le président américain entame en Pologne la première étape d'une tournée en Europe destinée à rassurer les alliés des Etats-Unis face à la crise russo-ukrainienne. Il doit y rencontrer Petro Porochenko, vainqueur de la présidentielle ukrainienne du 25 mai qui prendra ses fonctions samedi, et répondre à ceux qui reprochent à Washington de ne pas avoir fait le nécessaire pour dissuader Moscou d'annexer la Crimée en mars.

M. Obama sera ensuite reçu par le premier ministre polonais, Donald Tusk, puis rencontrera d'autres dirigeants d'Europe centrale et orientale réunis sur place à l'occasion de la « journée de la liberté », qui commémore les premières élections pluralistes, organisée il y a vingt-cinq ans. Après la Pologne, il gagnera Bruxelles pour assister à un sommet du G7, puis se rendra en Normandie pour le 70e anniversaire du Débarquement.


A la suite un lecteur a fait le commentaire suivant:
A part ça,d'aucuns prétendront que les Etats Unis,toujours en quête d'un ennemi pour justifier sa course au sur-armement, ne cherchent pas à encercler la Russie dans un objectif à long terme, provoquer son démantèlement à l'instar de ce qui s'est produit dans l'ex-Yougoslavie. L'EU devrait faire obstacle à cette politique agressive qui n'a pour but que d'imposer une hégémonie sur toute la planète. Oui, le fondement de la politique extérieure des États Unis est un néo-colonialisme, voué à l'échec

Bref,il se fait des illusions sur l'UE, mais il est certain que la politique de maintenir une guerre de base intensité en Ukraine, ne peut que gêner les gouvernements européens (à l'exception des allemands qui en ont profité pour initier leur réarmement) et vise sans le moindre doute la Russie.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 03 Juin 2014, 22:51

La situation en Ukraine continue de s'aggraver:

21:14 03/06/2014
BRUXELLES, 3 juin - RIA Novosti
Sur le même sujet

Ukraine: l'Otan encourage l'opération militaire dans le sud-est (Moscou)


Les ministres de la Défense des pays membres de l'Otan ont soutenu l'opération militaire menée par Kiev dans l'est de l'Ukraine, a annoncé mardi le ministre ukrainien de la Défense par intérim Mikhaïl Koval.

"Tous les ministres de la Défense sans exception ont soutenu les autorités ukrainiennes, les forces armées et les forces de sécurité qui effectuent une opération antiterroriste en Ukraine", a déclaré M. Koval aux journalistes à l'issue d'une réunion ministérielle de la Commission Ukraine-Otan.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine en réaction au coup d'Etat du 22 février dernier. Les forces armées ukrainiennes utilisent des blindés et des avions.

Les événements ont pris une tournure particulièrement dramatique à Slaviansk (nord de la région de Donetsk), ainsi qu'à Lougansk, Kramatorsk et à Marioupol.

Le milliardaire Piotr Porochenko, qui a remporté l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine, a exigé que l'armée et les forces de sécurité du pays "nettoient" les régions de Donetsk et de Lougansk avant son investiture au poste de chef de l'Etat prévue samedi 7 juin à Kiev.


Sur Le Monde aujourd'hui
Barack Obama a réaffirmé dès son arrivée mardi 3 juin à Varsovie l'engagement des Etats-Unis « dans la sécurité de la Pologne et dans celle de nos alliés en Europe centrale et orientale ». « Pierre angulaire de notre propre sécurité », cet engagement « est sacro-saint », a-t-il déclaré après avoir rencontré des pilotes militaires polonais et américains.

Le président américain a proposé d'affecter jusqu'à un milliard de dollars (735 millions d'euros) pour déployer de nouvelles forces américaines, terrestres, aériennes et navales, en Europe de l'Est. Ce plan, qui doit encore être approuvé par le Congrès, devrait aussi servir à développer les capacités de pays non membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), tels que l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, pour leur permettre de coopérer avec les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et renforcer leur propre défense.

« DE NOUVEAUX DÉFIS SUR LE CONTINENT »

Si l'initiative est approuvée, il s'agira de la mesure la plus concrète d'Obama pour rassurer ses alliés en Europe de l'Est et faire savoir à la Russie que Washington opposerait une réponse ferme à ses agissements en Ukraine.

Ce plan vise à intensifier les exercices et l'entraînement de troupes et forces aériennes envoyées par les Etats-Unis en Europe. Il prévoit l'envoi d'experts américains dans les pays est-européens, pour préparer l'installation d'équipements et améliorer les infrastructures, qui pourraient servir rapidement à l'OTAN en cas de besoin. Enfin, la Maison Blanche s'engage à accroître la participation des forces navales américaines au sein de l'OTAN, déployées notamment dans la mer Noire et dans la Baltique.


À quelques jours du 70e anniversaire du débarquement américain à la fin à la Seconde Guerre mondiale, Barack Obama entame une tournée en Europe. Première étape, Varsovie, aujourd'hui, pour rassurer les pays de l'Est sur fond de crise ukrainienne. Il participera d'ailleurs au 25e anniversaire des premières élections démocratiques en Pologne, ancien pays du Bloc soviétique. 'Je pense que nous essayons toujours de définir ce qu'est exactement la politique extérieure du Président Obama, et ce, après 6 ans de présidence. Ses politiques sont le contraire de ce que faisaient ses prédécesseurs, et ça, il l'a déjà expliqué très clairement. Encore faudrait-il qu'il expose les principes qu'il défend', estime Heather Conley, du Centre d'études stratégiques et internationales Vendredi, Barack Obama sera aux côtés de Vladimir Poutine pour commémorer le débarquement. Quelle sera son attitude ? C'est la question que se pose Stefan Grobe, notre correspondant à Washington. '70 ans après le débarquement, il n'est pas sûr que les États-Unis soient toujours prêts à payer de leur vie pour la liberté. La nouvelle doctrine d'Obama vise à éviter tout conflit. Une doctrine qu'il devra défendre sur les plages de Normandie.'

Washington pourrait aussi revoir sa présence militaire en Europe, « en fonction de nouveaux défis concernant la sécurité de ce continent ». Cependant, cela ne se fera pas aux dépens du « rééquilibrage » de la puissance américaine dans la région de l'Asie-Pacifique, a souligné la diplomatie américaine.

APPEL À AUGMENTER LES DÉPENSES MILITAIRES EUROPÉENNES

Barack Obama a par ailleurs déploré les coupes dans les dépenses militaires en Europe en raison de la crise économique. Selon lui, les pays européens, à quelques exception près, dont la Pologne, n'ont pas fait leur part de travail au sein de l'alliance, ce qui a été révélé à l'aune de l'épreuve de force en Ukraine. « Ils veulent être membres à part entière quand il s'agit de leur défense, ce qui veut dire qu'ils doivent l'être quand il faut y contribuer, c'est inséparable », a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

M. Obama s'est exprimé lors d'une conférence de presse avec le président Komorowski, qui a annoncé que, compte tenu du nouvel environnement de sécurité à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie, son gouvernement augmenterait les dépenses de défense à 2 % du PIB contre 1,95 % jusqu'à présent.

TOURNÉE EUROPÉEENNE POUR RASSURER SES ALLIÉS

Le président américain entame en Pologne la première étape d'une tournée en Europe destinée à rassurer les alliés des Etats-Unis face à la crise russo-ukrainienne. Il doit y rencontrer Petro Porochenko, vainqueur de la présidentielle ukrainienne du 25 mai qui prendra ses fonctions samedi, et répondre à ceux qui reprochent à Washington de ne pas avoir fait le nécessaire pour dissuader Moscou d'annexer la Crimée en mars.

M. Obama sera ensuite reçu par le premier ministre polonais, Donald Tusk, puis rencontrera d'autres dirigeants d'Europe centrale et orientale réunis sur place à l'occasion de la « journée de la liberté », qui commémore les premières élections pluralistes, organisée il y a vingt-cinq ans. Après la Pologne, il gagnera Bruxelles pour assister à un sommet du G7, puis se rendra en Normandie pour le 70e anniversaire du Débarquement.


A la suite un lecteur a fait le commentaire suivant:
A part ça,d'aucuns prétendront que les Etats Unis,toujours en quête d'un ennemi pour justifier sa course au sur-armement, ne cherchent pas à encercler la Russie dans un objectif à long terme, provoquer son démantèlement à l'instar de ce qui s'est produit dans l'ex-Yougoslavie. L'EU devrait faire obstacle à cette politique agressive qui n'a pour but que d'imposer une hégémonie sur toute la planète. Oui, le fondement de la politique extérieure des États Unis est un néo-colonialisme, voué à l'échec

Bref,il se fait des illusions sur l'UE, mais il est certain que la politique de maintenir une guerre de base intensité en Ukraine, ne peut que gêner les gouvernements européens (à l'exception des allemands qui en ont profité pour initier leur réarmement) et vise sans le moindre doute la Russie.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 04 Juin 2014, 11:04

Un article qui met les choses au clair, autant clair que ces tendances britanniques peuvent le mettre.

Mais Alan Woods montre la nature social de la résistance à l'est: classe ouvrière, des travailleurs pauvres.

Voici le lien http://www.marxist.com/ukraine-solidarity-launched-in-london.htm en anglais hélas.
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 04 Juin 2014, 11:16

Encore un lien britannique (et en anglais) sur la crise politique de la gauche sur la question ukrainienne.
Les anglais, de mon modeste point de vue, ont pris une longueur d'avance question analyses.
http://www.fifthinternational.org/content/disgrace-maidan-leftists
Je le publie en tant qu'information car je soutiens le point de vue de Socialist Fight.
Doctor No
 
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Re: Ukraine

Message par Doctor No » 04 Juin 2014, 17:46

Voir les mutineries de l'armée ukrainienne, les mouvements des gens opposés à l'envoi de ces troupes et aussi les manifestations contre les troupes fascistes envoyés à l'est de l'Ukraine dans plusieurs pays d'Europe.
http://ukraineantifascistsolidarity.wordpress.com/ (en anglais)
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Re: Ukraine

Message par Vania » 04 Juin 2014, 22:16

En effet, au-delà des bruits de bottes, du canon et de la mitraille, il se passe des choses dans la population ukrainienne. En avril, il y eut d'abord une mutinerie dans la région de Cherkassy, basse vallée du Dniepr, au sud de Kiev. Les conscrits refusaient la mobilisation, voulaient rentrer chez et reprendre leur travail. Ils ont une famille à nourrir, à quoi bon cette guerre?
Au-delà de la victoire au premier tour de Porochenko, la présidentielle a aussi montré l'effondrement électoral du parti d'extrême-droite Svoboda. Dans aucune région du pays, même là où il y encore deux ans il franchissait la barre des 40%, il ne franchit désormais celle du % et demi.
Au cours des deux dernières semaines, trois nouvelles mutineries ont éclatés, allant du refus d'obéissance, à une hostilité plus ouverte, y compris la menace d'emploi des armes contres les gradés. Cela pour l'instant en est resté au stade de tirs au sol en signe de menace. Après la perte de 16 à 18 soldats par la garde nationale ukrainienne près de Volnovakha, au sud de Donetsk, après de premiers remous au sein du 3e bataillon de cette garde (celui qui a subi les pertes à Volnovakha), ce bataillon est déplacé à Nikolaev, dans le sud du pays, loin du front. C'est là qu'une première mutinerie éclate. Les soldats refusent d'obéir et se disent trahis par leurs généraux. Les corps des soldats tombés à Volnovakha sont rapatriés dans leurs régions d'origine, dont plusieurs dans celle de Rovno, dans l'Ouest du pays, près de la frontière biélorusse. C'est là, en réaction à ce drame, que des mères et des épouses de soldats mobilisés manifestent quelques jours tard, demandant le retour de leurs fils et/ou époux au foyer. Elles bloquent alors la route menant de Varsovie à Kiev. A quelques jours de distance, dans la même région de Rovno, nouvelle mutinerie dans une base militaire. Les hommes dénoncent à la fois la trahison de leurs généraux, qui ont promis que leur corps d'armée se contenterait de garder la frontière avec la Biélorussie, mais finalement essayent de les envoyer combattre dans le Donbass, et dénoncent aussi leurs conditions, le logement sous tentes dans la promiscuité, le manque d'hygiène, de nourriture, les soldes insuffisantes, et qui arrivent avec retard. Puis nouvelle manifestation des mères et épousent de soldats, elles bloquent cette fois la route menant de Rovno à la Hongrie, via le poste frontière de Chop. Avant hier, la population de Lvov bloquait à son tour les routes et les bus devant mener les jeunes mobilisés vers le Donbass. Lvov, c'était il y a encore quelques mois le fief de Svoboda et de ses milices... Enfin, le dernier lien mis en ligne par Doktor No rapporte une autre mutinerie, dans la région de Poltava cette fois, sur la rive orientale de Dniepr.

Oui, il se passe à nouveau des choses dans les classes populaires d'Ukraine. Souhaitons qu'elles trouvent la force et le programme de luttes qui va bien pour arrêter l'engrenage guerrier. Souhaitons aussi qu'elles trouvent des alliés au sein des classes populaires d'autres pays.

Quelques liens vers des articles issus du journal ukrainien russophone Vesti:

http://vesti.ua/lvov/54956-vo-lvovskoj- ... -na-vostok

http://vesti.ua/lvov/54737-vo-lvovskoj- ... lizovannyh

http://vesti.ua/lvov/54445-v-rovenskoj- ... yli-dorogu

http://vesti.ua/lvov/53280-materi-i-zhe ... -na-volyni
Vania
 
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