a écrit :
Despejando las mentiras acerca de la fuga de los 15 prisioneros de guerra
Comunicado:
1. La fuga de los 15 prisioneros de guerra, el pasado miércoles 2 de Julio, fue consecuencia directa de la despreciable conducta de Cesar y Enrique, que traicionaron su compromiso revolucionario y la confianza que en ellos se depositó.
2. Independiente de un episodio como el sucedido, inherente a cualquier confrontación política y militar donde se presentan victorias y reveses, mantenemos vigente nuestra política por concretar acuerdos humanitarios que logren el intercambio y además protejan la población civil de los efectos del conflicto.
De persistir en el rescate como única vía, el gobierno debe asumir todas las consecuencias de su temeraria y aventurera decisión.
3. La lucha por liberar a los nuestros y demás combatientes políticos presos siempre estará al orden del día en el conjunto de las unidades farianas, especialmente en su dirección. A todos ellos los llevamos en la mente y en el corazón.
4. El camino por lograr las transformaciones revolucionarias, en ninguna parte del mundo ni en ningún momento de la historia ha sido fácil, por el contrario, y por ello nuestro compromiso se acrecienta ante cada nuevo reto o dificultad.
5. La paz que requiere Colombia debe ser resultado de acuerdos que beneficien a las mayorías, no va a ser la paz de los sepulcros sostenida sobre la corrupción, el terror del Estado, la felonía y la traición. Las causas por las que luchan las FARC-EP siguen vivas, el presente es de lucha y el futuro es nuestro.
Secretariado del Estado Mayor Central de las FARC-EP
Montañas de Colombia, julio 5 del 2008.
Et un article du Journal du Dimanche :
a écrit :
Samedi 12 Juillet 2008
Les Farc sortent de leur silence
Par Benjamin BONNEAU
leJDD.fr
Les Farc ont pris la parole. Muette depuis l'opération militaire aboutissant à la libération d'Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages, la guérilla colombienne a rendu public un communiqué dans lequel elle accuse de trahison les gardes du corps des otages libérés. Et annonce aussi sa volonté d'échanger ses guérilleros retenus par la Colombie contre des otages toujours dans le jungle.
Antonio Aguilar et Alexander Farfan, les gardiens d'Ingrid Betancourt, sont accusés de trahison par les Farc. (Reuters)
Sur le même sujet
Tout savoir sur la libération de Betancourt
Douze jours après la libération d'Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages, les Forces armées révolutionnaires (Farc) ont décidé de sortir de leur mutisme. Dans un communiqué diffusé vendredi soir sur le site internet de l'Agence bolivarienne de presse, mais daté du 5 juillet, les guérilleros colombiens parlent de trahison dans leur propre rang. Et avertissent le gouvernement colombien que poursuivre dans la voie de l'opération de sauvetage pourrait conduire à des pertes parmi les otages toujours retenus.
La lutte entre les Farc et les autorités colombiennes est loin d'être terminée. Après la très médiatique libération d'Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages, la guérilla colombienne a fait part de sa colère à l'encontre de ses propres combattants, qu'elle accuse d'être à l'origine de cette opération militaire. "L'évasion de quinze prisonniers le 2 juillet est la conséquence directe du comportement méprisable de Cesar et Enrique, qui ont trahi leurs idéaux révolutionnaires et la confiance que nous avions placée en eux", peut-on lire dans ce communiqué. L'armée colombienne, après avoir maquillé un de ses hélicoptères, avait, après des mois d'infiltration et de renseignement, embarqué les otages pour ce qui devait être un simple transfert vers un autre lieu de détention. Les gardiens des otages ne s'étaient pas méfiés et, dès leur montée dans l'appareil, avaient été mis hors d'état de nuire.
700 personnes sont encore retenues par les Farc
Un scénario qui ne semble pas tout à fait crédible pour les Farc. Selon eux, Antonio Aguilar, dit Cesar, et Alexander Farfan, dit Enrique Gafas, ont trahi leur cause contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le gouvernement colombien n'a, de son côté, jamais caché qu'il avait mis en place un fonds spécial pour rémunérer les guérilléros déserteurs. Début mars, "Rojas", le garde du corps de l'un des sept chefs du Secrétariat des Farc, avait ainsi touché 1,7 million d'euros pour avoir tué son patron puis livré son corps à l'armée. Pour les Farc, Alvaro Uribe aurait une nouvelle fois pioché dans ses 100 millions de dollars pour pervertir les gardes de la Franco-colombienne. "S'ils ont trahi les Farc en coopérant avec le gouvernement à cette opération de sauvetage, ils n'ont pas très bien négocié, car c'est une longue peine de prison qui les attend aux Etats-Unis", estime Pablo Casas, expert en sécurité à Bogota, qui rappelle que les deux hommes devraient être extradés vers les Etats-Unis pour y être jugés pour enlèvement.
Si la défiance reste donc de mise des deux côtés, la guérilla entend toutefois continuer à dialoguer avec les autorités colombiennes. Dans le même communiqué, les Farc annoncent en effet qu'elles veulent toujours trouver un accord sur un échange d'otages contre des rebelles retenus prisonniers par le gouvernement colombien. "A ce stade, la seule façon de s'en sortir pour les Farc, c'est d'adopter une approche plus politique vis-à-vis du gouvernement, et c'est pour cela qu'ils proposent des négociations pour échanger des prisonniers", commente Pablo Casas. Les services d'Alvaro Uribe estiment à 700 le nombre de personnes encore retenues dans la jungle. Mais si elle garde donc ouverte la porte des négociations, la guérilla prévient qu'en "considérant les (opérations de) sauvetage comme la seule voie, le gouvernement devra assumer toutes les conséquences de sa décision imprudente et aventureuse".
Une menace à peine voilée, qui ne suffit toutefois pas à inquiéter les proches des otages. Le parlementaire colombien Mauricio Lizcano, fils de l'otage Oscal Tulio Lizcano, a ainsi qualifié le communiqué des Farc de positif. "Les Farc gardent la volonté de parvenir à un accord humanitaire", a-t-il dit. "Il semble que les Farc ne vont pas se venger contre ceux qui sont toujours kidnappés (...) Dans le communiqué d'aujourd'hui, les Farc ne disent rien sur d'éventuelles représailles contre les personnes kidnappées". Alors qu'Alvaro Uribe surfe toujours sur son triomphe de début juillet, la question des Farc n'est pas pour autant réglée. Et devrait le poursuivre pendant encore un bon moment.