Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par bennie » 11 Nov 2009, 15:12

J'interviens dans ce fil parce qu'il me semble que l'article de Jean Paul Delahaye, paru dans le mensuel "pourla science " y a sa place.

logique et calcul
Mathématiques
Escroquerie ou jeu risqué ?

Les pyramides de Ponzi sont considérées comme des escroqueries bancaires, contre lesquelles il faut lutter sans merci. Elles ressemblent cependant à d'autres jeux d'argent parfaitement légaux.

L'affaire Bernard Madoff serait la plus importante escroquerie de l'histoire humaine. L'argent volatilisé est évalué entre 10 et 65 milliards de dollars et dépend beaucoup des méthodes de calcul adoptées (nous y reviendrons). C'est la somme nécessaire pour acheter de 20 000 à 100 000 beaux appartements à Paris ! L'escroquerie de Madoff se fonde sur un mécanisme nommé pyramide de Ponzi dont la nature mathématique et économique est plus subtile qu'il n'y paraît. Nous verrons que certaines études techniques concluent que, même si l'on sait avoir affaire à une pyramide de Ponzi, il est parfois rationnel d'y déposer son argent.

Charles Ponzi
L'idée de base est simple. L'escroc propose un rendement supérieur aux rendements promis par les autres banques ou organismes de dépôts – par exemple 30 % par an alors que les autres proposent 10 %. Ensuite, au lieu de placer l'argent confié, l'escroc le garde et l'utilise pour rembourser le capital et les intérêts promis à ceux qui souhaitent quitter le système : les nouveaux arrivants paient ceux qui se retirent. Bien sûr, l'escroc se sert aussi dans la caisse de la pyramide pour ses propres besoins !

L'italien Charles Ponzi mit en place une telle arnaque en 1920 aux États-Unis. Il promettait un profit de 50 % pour un dépôt de 45 jours et de 100 % pour 90 jours (ce qui n'est déjà pas très cohérent, puisqu'une somme déposée 45 jours, puis 45 jours à nouveau avec les intérêts des premiers 45 jours rapporte 125 % en 90 jours !).

Ponzi prétendait opérer sur des coupons postaux internationaux qui, à cause des variations du cours des monnaies, pouvaient s'acheter dans un pays et se revendre plus cher dans un autre. Comme il payait les rendements promis à ceux qui retiraient leurs mises, le bruit se répandit que son affaire était sérieuse. Le lendemain d'un jour où un article favorable fut publié dans le Boston post, des milliers d'habitants de Boston acoururent à son bureau pour y déposer leur argent.




L'auteur explique pourquoi ce modèle n'est pas tenable.

Et pourtant, il scontinuent!

autres dates :

En 1997, l'Albanie a connu l'effondrement de « banques pyramidales » qui ont provoqué des émeutes causant des milliers de morts[3].

En novembre 2008, 500 000 Colombiens ont été victimes de la société d'investissement Proyecciones DRFE Dinero rapido, facil y en efectivo (argent facile, rapide et en liquide) qui reposaient sur un système de Ponzi. :247:


:247:
bennie
 
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Message par Antigone » 14 Nov 2009, 14:16

a écrit :France24 - 14 nov. 2009

À l'Apec, la Banque mondiale met en garde contre les dangers du protectionnisme

AFP - À la tribune du Forum économique Asie-Pacifique (Apec), le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, s'est efforcé de convaincre les pays développés des méfaits du protectionnisme sur l'économie mondiale.
L'économie mondiale sera confrontée en 2010 à de sérieux obstacles, notamment un chômage à "grande échelle" dans les pays développés, un risque de bulle des actifs et de retour au protectionnisme, a mis en garde vendredi le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick.

"Si je soulève cette question, c'est parce que nous sommes en phase de reprise où la confiance est très importante", a déclaré M. Zoellick lors d'une conférence en marge du forum économique Asie-Pacifique à Singapour. 
"Si vous ne vous attaquez pas de façon appropriée aux bulles - boursière et immobilière -, vous risquez de saper de nouveau la confiance en 2010", a-t-il ajouté.
 
Selon le président de la Banque Mondiale, un chômage dont le niveau restera élevé, en particulier dans les pays développés, représentera un nouveau danger pour les banques, avec des impayés sur les crédits à la consommation ou les crédits immobiliers. 
M. Zoellick a également mis en garde contre le risque de voir certains pays touchés par la crise tenter de protéger leur économie en réintroduisant des mesures protectionnistes. 
"Si l'on est confronté à un chômage à grande échelle, les dirigeants politiques seront sous pression et, malheureusement, seront tentés de dresser des barrières" douanières, a-t-il estimé.
 
Les pays du Forum économique Asie-Pacifique (Apec) ont appelé jeudi à résister aux sirènes du protectionnisme afin de ne pas mettre en danger la reprise économique que connaît la région. 
Avant la réunion des dirigeants prévue samedi et dimanche, les ministres des Finances des pays du Forum Asie-Pacifique (Apec) se sont également déclarés opposés à une fin prématurée des plans de relance économique mis en place pour lutter contre la crise économique mondiale, "jusqu'à ce qu'une reprise durable de la demande privée soit assurée".
 
Le patron de la Banque mondiale a également évoqué le spectre de l'inflation dans la région Asie-Pacifique alors que les banques ont "ouvert le robinet à liquidités". 
"Cela va constituer un défi pour les banques centrales de la région qui, traditionnellement, alignent leur politique monétaire sur celle de la Réserve fédérale (Fed)" américaine, a-t-il encore déclaré. 
Si les banques centrales suivent la Fed en maintenant des taux bas, elles risquent de nourrir l'inflation. Mais si elles décident de relever leurs taux, leurs monnaies vont s'apprécier ce qui rendra leurs exportations moins compétitives, selon M. Zoellick.
Antigone
 
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Message par Antigone » 17 Nov 2009, 20:33

a écrit :Les Echos - 17 nov. 2009

Le FMI favorable à une nouvelle devise mondiale

PEKIN (Reuters) - Si le monde veut bénéficier d'une plus grande stabilité monétaire, il ne peut plus dépendre d'une seule monnaie de réserve internationale, comme c'est le cas depuis l'abandon de l'étalon-or, déclare le directeur général du FMI.
Dominique Strauss-Kahn a confirmé que cette nouvelle monnaie de réserve pourrait être basée sur le système des droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte utilisée par le Fond monétaire international (FMI).
"Il s'agira vraisemblablement d'un panier. Dans un monde globalisé, il n'y plus de place pour une solution nationale", a-t-il déclaré lors d'un forum.

Lors d'une conférence organisée un peu plus tard, Dominique Strauss-Kahn a également souligné que Pékin avait besoin d'un yuan plus fort dans le cadre d'une série de mesures visant à stabiliser l'économie chinoise, un message martelé à plusieurs reprises par le directeur général du FMI lors de sa visite en Chine
Prié de dire, lors d'une conférence de presse, quand la Chine devait commencer à laisser s'apprécier sa monnaie, également connue sous le nom renminbi (RMB), il a répondu : "Le plus tôt sera le mieux".
"Parce que cela serait cohérent avec la nouvelle politique économique en Chine. Cela prendra du temps car il ne s'agit pas là de quelque chose que l'on peut modifier d'un jour à l'autre", a poursuivi le directeur général du FMI.

La Chine a maintenu un taux de change de 6,83 yuans pour un dollar depuis juillet 2008 après une hausse de 21% de la devise chinoise par rapport au billet vert sur les trois années précédentes.
"Au FMI, nous sommes convaincus que le RMB est sous-évalué et qu'il est dans l'intérêt, non seulement de l'économie mondiale, mais aussi de l'économie chinoise de procéder à une réévaluation de la devise", a déclaré Dominique Strauss-Kahn.
Il a souligné qu'une monnaie sous-évaluée entraînait des distorsions économiques, ce qui peut avoir certains avantages pour le pays concerné mais aussi représenter des coûts pour des secteurs d'activité moins liés à l'exportation.
"La Chine possède ainsi un avantage commercial mais elle souffre également de prix qui sont faux, susceptibles d'aboutir à de mauvaises décisions en matière d'investissements à long terme", a poursuivi Dominique Strauss-Kahn.
"Il est temps que la Chine, après avoir tiré beaucoup d'avantages d'une monnaie sous-évaluée, se fixe comme objectif une stabilité à long terme. Celle-ci ne peut être atteinte qu'en éliminant les distorsions."

PAS DE TEMPS À PERDRE
Dominique Strauss-Kahn a ainsi joint sa voix à celle du président américain Barack Obama, qui a encouragé son homologue chinois Hu Jintao à favoriser l'appréciation du yuan, à l'occasion d'un entretien à Pékin entre les deux hommes centré sur les relations commerciales et les taux de changes.

Hu Jintao, de son côté, n'a pas évoqué le niveau de la monnaie chinoise, sujet de friction entre les deux pays, lors des déclarations faites après la réunion, sans possibilité de questions par les journalistes.
Le président chinois a en revanche salué le climat "franc, constructif et fructueux" des discussions qu'il a eues avec Barack Obama à l'occasion du premier déplacement du président américain en Chine.
"Je suis heureux de noter l'engagement chinois lors de précédentes déclarations à oeuvrer à terme pour des taux de change plus orientés vers le marché", a déclaré le président américain en évoquant les monnaies.

Dominique Straus-Kahn s'est dit inquiet de voir s'affaiblir la volonté politique de réformer le système monétaire international dans l'hypothèse où, d'ici un an, les signes les plus visibles de la crise économique auront disparu.
Il a estimé que l'élan de coopération était quelque peu retombé et ce seulement six mois après le sommet du G20 à Londres, où les plus grands pays du monde s'étaient mis d'accord sur la nécessité de mettre en place des changements destinés à assurer un ordre financier international plus stable.

Un ancien dirigeant du FMI, Michel Camdessus, a estimé qu'il ne fallait pas rater l'occasion offerte de réformer le système monétaire mondial.
"Il y a une fenêtre d'opportunités favorable. Elle ne va pas rester ouverte indéfiniment", a-t-il déclaré.
Michel Camdessus a apporté son soutien à l'idée émise au début du printemps par le gouverneur de la banque centrale chinoise proposant de remplacer le dollar par les DTS comme monnaie de réserve "supra-nationale".
Le corollaire de ce renforcement du rôle des DTS serait des changements de gouvernance au FMI permettant de faire pencher encore davantage la balance des pouvoirs vers les pays émergents, a poursuivi Michel Camdessus.
Dans cette optique, le panier composant les DTS devrait être modifié et inclure le yuan, voire la roupie indienne et le real brésilienne, a encore déclaré l'ancien directeur général du FMI.
Alan Wheatley et Simon Rabinovitch


La proposition de D. Strauss-Kahn est désarmante de naïveté. Elle revient à demander à ceux qui se font la guerre de se battre à armes égales et d'être fair-play. Les dignitaires de Pekin doivent être morts de rire... Si le directeur du FMI en vient aujourd'hui à faire ce genre de proposition, c'est que la machine est bien plus mauvais état qu'on ne veut bien le dire.

Depuis les années 90, le système financier se ment à lui-même. Tout ce qu'il affiche est faux et l'est chaque jour davantage.
La plupart des économistes sérieux reconnaissent par exemple que l'indice actuel du Dow Jones qui avoisinne les 10 000 points devrait en réalité se situer 3 à 4 000 points plus bas. Le krach qui a fait plonger les bourses l'année dernière n'a pas permis de vidanger complètement les circuits, ce qui aurait permis de repartir sur des bases saines. Or on constaté déjà quelques mois seulement après la grosse alerte, qu'une bulle spéculative est en train de se former qui va faire très mal quand elle éclatera.

Le taux des monnaies est lui aussi totalement décalé par rapport à ce qu'il devrait être. Et celui qui parle encore de réformer le système monétaire international croit vraiment au Père Noël...

L'administration américaine a besoin d'un dollar bas pour financer ses dépenses de guerre, soutenir son marché intérieur, doper sa croissance, satisfaire le yankee moyen pour qui ne pas consommer, c'est ne pas vivre.
De son côté, la Chine marque l'Amérique à la culotte en alignant le yuan sur le dollar. Elle la tient aussi par les couilles après lui avoir racheté pour plus de 800 milliards de dollars de bons du Trésor... Les chinois en sont réduits à épargner faute de n'avoir les moyens de consommer ce qu'ils produisent, et leurs dirigeants font ce qu'il faut pour faire durer cette situation le plus longtemps possible tant qe cela profitera à la croissance économique du pays.
Pour l'instant USA et Chine sont partenaires puisqu'ils jouent la même partie. Partenaires, oui, mais surtout adversaires puisqu'ils s'opposent avec leurs armes spécifiques.

Pour l'instant, l'un consomme, emprunte et s'endette, l'autre épargne, prête et engrange.
Ce round d'abservation durera jusqu'à ce que Pekin décide de récolter les fruits de sa politique. Il désindexera alors le yuan du dollar et tentera de faire imposer sa monnaie dans les échanges internationaux.
Quand ce jour viendra, il sera trop tard pour se mettre aux abris... Strauss-Kahn le sait bien et sa dernière intervention résume bien son impuissance à éviter l'inévitable.
En prenant place dans la limousine qui le ramenait chez lui, il a dû laisser échapper un "pff..."
Antigone
 
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Message par Vérié » 18 Nov 2009, 10:10

Il me semble que, au delà de la naiveté que tu lui prêtes, dans cette affaire DSK s'aligne surtout sur les intérêts de l'impérialisme américain. Obama a demandé, sans succès semble-t-il, à la Chine de réévaluer le Yuan pour que ses produits soient moins compétitifs sur le marché international, en particulier sur le marché américain.

Il a aussi été question aux Etats Unis de prendre des mesures protectionnistes contre certains produits chinois, notamment l'acier. Ce qui rappelle un peu les mesures prises contre le Japon à la veille de la guerre. Même si nous n'en sommes pas encore là, tout ça ne sent pas très bon...
Vérié
 
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Message par logan » 20 Nov 2009, 19:53

Un article du figaro. oui oui c'est bien le Figaro qui évoque la possibilité d'un krach bien plus important que celui qu'on a connu. (Avis aux laudateurs de la croissance industrielle depuis 1945)

a écrit :La Société Générale tire la sonnette d’alarme

20.11.2009 | Mise à jour : 18H19

Dans un rapport adressé à ses clients, la banque française les appelle à dessiner une stratégie d’investissements de défense afin de se préparer à l’explosion éventuelle de nouvelles bulles financières.

Le pire pourrait être devant nous. C’est une des hypothèses qui ressortent d’un rapport de la Société Générale, intitulé « le pire scénario de la dette», selon lequel les récents plans de sauvetage mis en place par les gouvernements mondiaux ont simplement transféré des passifs du secteur privé au secteur public, créant une nouvelle série de problèmes. Premier d’entre eux, le déficit. «Le niveau de la dette paraît tout à fait insoutenable à long terme. Nous avons pratiquement atteint un point de non retour en ce qui concerne la dette publique», précise le rapport de 68 pages.

L’endettement global est beaucoup trop élevé dans la plupart des économies des pays développés, par rapport à leur PIB. Aux Etats-Unis et dans l’UE, la dette publique représentera ainsi 125% du PIB dans deux ans. Au Royaume-Uni, elle s’élèvera à 105% et au Japon, à 270%. Le problème de la dette sous-jacente est plus important qu’il n’était après la seconde Guerre Mondiale, alors que les taux nominaux étaient similaires. Sauf que cette fois-ci, les gouvernements seront pris à la gorge, le vieillissement de la population rendant plus difficile qu’auparavant l’effacement de cette dette avec la croissance. Les pays émergents ne seraient pas non plus épargnés, même si leur marge de maneouvre sera plus importante qu’au sein des grandes économies occidentales.

Parmi les pires scénarios envisagés, le rapport évoque une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu’une forte chute du dollar. Or quand la crise bat son plein, tout le monde se retourne vers la valeur refuge par excellence, l’or. Dans ce contexte, le prix du métal jaune atteindrait des sommets jamais vus. En plus du métal jaune, le rapport table qu’une autre valeur refuge devrait tirer son épingle du jeu, les denrées alimentaires. A contrario, la banque conseille de se désengager du dollar et des valeurs cycliques, telles que les technologiques ou celles liées au secteur de l’automobile.
lien article
logan
 
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Message par Harpo » 20 Nov 2009, 20:37

a écrit :Parmi les pires scénarios envisagés, le rapport évoque une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu’une forte chute du dollar. Or quand la crise bat son plein, tout le monde se retourne vers la valeur refuge par excellence, l’or. Dans ce contexte, le prix du métal jaune atteindrait des sommets jamais vus. En plus du métal jaune, le rapport table qu’une autre valeur refuge devrait tirer son épingle du jeu, les denrées alimentaires. A contrario, la banque conseille de se désengager du dollar et des valeurs cycliques, telles que les technologiques ou celles liées au secteur de l’automobile.


Le titre du fil "Un vent de panique..." est de plus en plus justifié.
La Société Générale n'est certainement pas la seule à prodiguer ce genre de conseils et ceux-ci seront appliqués avec pour effet que la rechute aura lieu encore plus vite et sera encore plus profonde.
Pour les travailleurs, on ne peut d'ailleurs même pas parler de rechute, car les effets de la crise de l'an dernier continuent à s'amplifier. Ils ne feront que continuer à s'amplifier. La seule solution est de s'organiser pour mettre fin au capitalisme.
Harpo
 
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Message par Sterd » 20 Nov 2009, 20:38

Le capitalisme continuera à engendrer des crises, des guerres et des massacres comme il l'a toujours fait, la prochaine plus destructrice, plus monstrueuse et plus profonde que la précédente. Je ne vois pas bien le rapport avec le fait que la production industrielle a été multipliée par 100 depuis 1945.
Sterd
 
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Message par Antigone » 21 Nov 2009, 11:16

Voici le texte original qui est paru dans un journal britannique, le Telegraph.
pour les anglophones, voici le texte original:
http://www.telegraph.co.uk/finance/economi...l-collapse.html

a écrit :Telegraph - 18 nov. 2009

La Société Générale indique à ses client comment se préparer à un 'effondrement global'

La Société Générale a conseillé à des clients de s’apprêter à un éventuel « effondrement économique global » au cours des deux années à venir, dessinant une stratégie d’investissements défensifs pour éviter la destruction de richesse. 
 
Dans un rapport intitulé « scénario du pire cas de dette », l'équipe d’évaluation bancaire a indiqué que les mesures de secours de l'Etat au cours de la dernière année ont simplement transféré les responsabilités privées sur les épaules d’un Etat fléchissant, créant tout un ensemble de nouveaux problèmes. 
 
La dette globale occupe un pourcentage beaucoup trop élevé dans le PIB de presque toutes les économies riches  (350% aux USA), que l’on parle de dette publique ou privée. Elle doit être réduite par un travail Herculéen de « baisse de niveau (de vie) », des années durant. 
 
« Jusqu'ici, personne ne peut dire avec la moindre certitude si nous avons en fait échappé à la perspective d'un effondrement économique global, » indique la page 68 du rapport, dirigé par le chef de l’équipe dévaluation, Daniel Fermon. C'est une exploration des dangers, pas une prévision. 
 
Selon le scénario de la banque Française intitulé « Bear Case »  (la pire des trois issues possibles), le dollar perdra davantage de valeur et les actions ordinaires globales seront à nouveaux au ralenti. Les prix des propriétés dégringoleront à nouveaux. Le pétrole retombera à 50 dollars en 2010. 
 
Les gouvernements ont déjà utilisés leurs mesures fiscales. Même sans nouvelle dépense, la dette publique explosera dans un délai de deux ans à 105% du PIB au Royaume-Uni, à 125% aux USA et dans la zone Euro, et à 270% au Japon. La dette mondiale des Etats atteindra les 45 000 milliards de dollars, en d’autres termes elle aura été multipliée par 2.5 en une décennie. 
 
(Les chiffres Britanniques semblent bas car leur dette était initialement basse. M. Ferman a dit que le Royaume-Uni convergerait vers le niveau de l'Europe avec une dette représentant 130% de son PIB d’ici 2015, sous le scénario du «Bear Case »).
 
Le poids de la dette est plus grand qu'il ne l’était après la Deuxième Guerre Mondiale, quand les niveaux nominaux semblaient identiques. Le vieillissement de la population rendra encore plus difficile d’éponger la dette par la croissance. « Une dette publique élevée semble entièrement insoutenable à la longue. Nous avons presque atteint le point de non retour pour la dette des gouvernements, » a-t-elle indiqué. 
 
Le report de la dette pourrait être vu par certains gouvernements comme un moindre mal. 
 
S’il en est ainsi, l'or  « grimpera et grimpera » comme seul refuge contre l’argent papier. La dette privée des ménages augmente également.
Même si le taux d'épargne aux USA se stabilise à 7%, et que toute cette épargne était utilisée pour la dette, il faudra encore 9 ans pour les ménages pour réduire le ratio dette/revenu aux niveaux sûrs des années 80.
   
La banque a indiqué que la crise actuelle montre « des similitudes criantes » avec le Japon durant sa décennie de perdition (ou ces deux décennies), avec une grande différence : Le Japon pouvait rester à flot en exportant dans une économie globale robuste et en laissant le Yen chuter. Il est impossible que la moitié du monde poursuive en même temps cette stratégie. 
 
Les conseillers de la Société Générale préconise de vendre les dollars et les actions ordinaires cycliques dites « courtes », telles que la technologie, l'automobile, et le voyage pour éviter d'être pris dans « la spirale déflationniste inhérente ». Les marchés émergents ne seront pas épargnés.
Paradoxalement, ils sont davantage liés à la croissance Américaine que Wall Street lui-même. Les produits agricoles s’en sortiront bien, tiré par le sucre. 
 
M. Fermon a dit que les obligations toxiques à risque élevé perdraient 31% de leur valeur pour la seule année 2010. Cependant, les fonds souverains « produiraient des retours boostant » imitant le glissement séculaire des rendements vus au Japon, étant donné que la récession frappe. En dix ans, le rendement du Japon est tombé à 0.40%. Le FED maintiendra le niveau des rendements en achetant plus d’obligations. La Banque Centrale Européenne en fera moins, pour des raisons politiques. 
 
La proposition de la Société Générale d’acheter des fonds souverains est controversée. Un certain nombre de fonds doutent que le scénario du Japon se répète, du moins parce que Tokyo est peut-être elle-même au bord  d'une crise de la dette. 
 
M. Fermon a dit que son rapport avait électrifié les clients des deux côtés de l'Atlantique. « Tout le monde veut savoir quel sera l'impact.
Beaucoup de « Hedge Funds » et de banquiers sont inquiets, » a-t-i dit.
Antigone
 
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Message par Jenlain » 26 Nov 2009, 21:45

a écrit :
La chute de Dubaï fait trembler la planète financière

L'onde de choc ne se limite pas à l'émirat et aux pays du Golfe. Elle atteint les places du monde entier.

L'onde de choc s'est propagée à la vitesse de l'éclair ce jeudi, dans le Golfe comme dans le reste du monde. La quasi-faillite de l'émirat de Dubaï, obligé de demander à ses créanciers un moratoire de six mois pour deux de ses principales entreprises, Dubai World et Nakheel, incapables de rembourser les 59 milliards de dollars qu'elles ont empruntés, a secoué tous les marchés financiers.

En Asie, les obligations islamiques ont plongé de 15%. La Bourse de Shanghaï a reculé de 3,6%, celle de Hongkong de 1,7% et Tokyo a clôturé en repli de 0,6%. L'Australie, Singapour, l'Indonésie étaient également en baisse. «La dernière chose que l'on souhaiterait voir est un effet domino», s'alarme la banque d'investissement EFG-Hermes, qui redoute des reports de paiement de dettes d'autres firmes, notamment dans les pays émergents.

Sans attendre, les agences de notation Moody's et Standard & Poor's ont déclassé six des groupes les plus importants de Dubaï, dont DP World, filiale de Dubai World, la compagnie de l'eau et de l'électricité, et le géant de l'immobilier Emaar Properties. «Bien que Nakheel ne soit pas noté par Moody's, cela constitue un précédent important pour une société de premier plan faisant face à des difficultés de paiement de ses dettes et s'appuyant sur le gouvernement pour la soutenir», accuse l'agence.

Effet boule de neige

Le risque d'un effet boule de neige est bien réel. Dubaï, qui compte plus particulièrement sur son voisin Abu Dhabi pour venir à son secours, peut saper la confiance des investisseurs dans le Golfe. Investisseurs parmi lesquels les Occidentaux sont nombreux. Au nombre des créanciers de Dubai World, on retrouve les banques britanniques Barclays, Lloyds, Royal Bank of Scotland, mais aussi BNP Paribas et Credit Suisse. Selon ce dernier, l'exposition des banques européennes ne dépasserait toutefois pas 13 milliards d'euros.

En 2008, l'émirat avait attiré à lui seul pour 21 milliards de dollars d'investissements étrangers. Aujourd'hui, ces investisseurs étrangers peuvent s'inquiéter non seulement de la santé financière de Dubaï, mais encore de celle des pays de la fédération des Émirats arabes unis et de la région tout entière.

De son côté, Dubaï, symbole de l'argent facile, gagné, faute de pétrole, par l'immobilier et la finance, dispose d'un énorme portefeuille d'actifs à l'étranger. Il est le premier investisseur étranger en Tunisie et a lancé de nombreux projets dans le Maghreb, bien que certains d'entre eux aient dû être gelés en raison de la crise.

Il est actionnaire de plusieurs grosses sociétés en Asie, dont Sony, aux États-Unis et en Russie où il a acquis l'un des principaux électriciens. Il dispose également de participations en Europe, notamment dans EADS. S'il décidait, comme le craignent certains investisseurs, de s'en séparer pour rembourser ses dettes, les conséquences pourraient être catastrophiques pour la confiance des marchés financiers. Et elles le seraient tout autant si Abu Dhabi devait se retirer de Daimler, dont il détient 9%, pour l'aider. Fermée ce jeudi, Wall Street donnera son jugement ce vendredi.


source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11...financiere-.php

voir aussi Dubaï au bord de la faillite
Jenlain
 
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Message par nicoestla » 27 Nov 2009, 08:33

c'est peut être l'acte 2 de la crise financière
nicoestla
 
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