Elections belges du 8 octobre

[com_71]

Mais ses résultats sont aussi dus à la démarche Médecins pour le peuple / (Aarts voor het Volk en NL ou un truc approchant) et donc sur une base en partie non politique.

En effet, mais c'est un aussi travail politique que pratique MPLP. Par exemple, Dirk Van Duppen, nouveau conseiller communal à Deurne (Anvers) et médecin pour le peuple, milite depuis des années pour le modèle kiwi et a récolté plus de 100 000 signatures pour une pétition en sa faveur.

Et puis, ils font des enquetes comme le conseiller communal et médecin pour le peuple Frans Vancoyen. Cette enquete, réalisée auprès de 1 150 patients, sur l'état de santé des travailleurs de plus de 50 ans. Ils a conclu que deux tiers de ceux-ci souffrent d'une maladie chronique. Tu peux voir cette vidéo.

Je peux te donner des dizaines d'exemples plus flagrants les uns que les autres. Il faut savoir que depuis leur création leur existence est menacé par l'Ordre des médecins, auquel il ne paye pas leur cotisation.

Je ne sais pas si "médecins pour le peuple" est une activité apolitique ou pas. Mais il ne faut pas être impatients de l'affirmer.

Le PTB semble avoir une assise militante numériquement importante, sans être celle d'un vrai parti révolutionnaire. Dans ces conditions une certaine diversification des activités est bien compréhensible. Appeler la population à faire vivre des maisons du peuple, bibliothèques ouvrières, associations d'entraide, dispensaires... cela peut être une voie pour aider les travailleurs à réaliser qu'ils ont tous les droits à gérer eux-mêmes l'ensemble de société. On n'a pas tous les jours une grève générale à gagner...

Et conquérir des municipalités (ce ne semble pas être un objectif immédiat) ou y faire rentrer des miltants ouvriers cela peut être des pas en avant dans la réalisation de ces tâches.

A condition que la politique soit claire. Et chercher des alliances (sous le nom de front populaire ou autre) avec des partis gouvernementaux, c'est montrer qu'on a besoin d'eux. C'est faire de la contre-propagande par rapport à ce que l'on souhaite que la classe ouvrière apprenne.

Et même s'il s'agit de résister à l'extrème-droite (et y-a-t-il vraiment un fossé entre elle et le reste de la droite ?) Faire croire aux travailleurs qu'ils ont quelque chose à attendre des ministres et autres, c'est leur préparer des désillusions.

A part ça, cette semaine dans Lutte Ouvrière, 2 articles sur la Belgique :

Volkswagen

Le "canular" de la télévision

C'est quoi le modèle kiwi ?

[dago rouge]

Le PTB semble avoir une assise militante numériquement importante, sans être celle d'un vrai parti révolutionnaire.

Et pourtant, il l'est.

A condition que la politique soit claire. Et chercher des alliances (sous le nom de front populaire ou autre) avec des partis gouvernementaux, c'est montrer qu'on a besoin d'eux. C'est faire de la contre-propagande par rapport à ce que l'on souhaite que la classe ouvrière apprenne.

Et même s'il s'agit de résister à l'extrème-droite (et y-a-t-il vraiment un fossé entre elle et le reste de la droite ?) Faire croire aux travailleurs qu'ils ont quelque chose à attendre des ministres et autres, c'est leur préparer des désillusions.

C'est juste et c'est un piège dans lequel il ne faut pas tomber.
C'est d'ailleurs pour ça que Hoboken soit la seule commune où notre participation à la gestion de la commune soit pris en compte. Nous avons une tradition anti-fasciste et nous pensons que les fascistes appliquent une politique beaucoup plus anti-sociale et anti-ouvrière que les sociaux-démocrates. "Fascisme = Capitalisme", c'est juste. Mais "Capitalisme = fascisme", ça ne l'est pas.

Le modèle kiwi, c'est ceci. Ou c'est expliqué sur l'autre lien que j'ai donné.

[com_71]

Le PTB semble avoir une assise militante numériquement importante, sans être celle d'un vrai parti révolutionnaire.

Et pourtant, il l'est.

disons que c'est un peu du jargon LO.

Il s'agit de dire qu'un parti révolutionnaire, ce n'est pas un petit groupe, à l'implantation ténue, dont on peut très bien ne pas rencontrer un représentant pendant des années.

Un parti révolutionnaire a des relais dans la moindre petite ville, dans pratiquement toutes les entreprises. Il a ainsi les moyens d'intervenir réellement, jusqu'à pouvoir modifier la stituation du fait de son intervention. Il a un électorat (si élections il y a) fidèle, avec un moins un fort noyau dont il n'y a pas à regagner la confiance à chaque scrutin.

Tout cela passe par un nombre minimum de militants implantés, et de sympathisants autour d'eux. En Belgique ça serait combien ? Je ne sais pas exactement mais sûrement plus que ce que peut aligner l'extrême-gauche.

Voilà. Il n'y a actuellement aucun parti révolutionnaire réellement existant dans le monde.

[dago rouge]

Tes critères sont assez durs. Bien que les pays dirigés par des communistes y répondaient.
Veux-tu que je te donne une description de mon parti, et de son implantation ?

[com_71]

Je crois que cela serait effectivement intéressant pour les forumeurs.

Tu vas certainement donner un certain nombre d'entreprises où il y a une intervention.
Peux-tu préciser la forme de cette intervention : tracts, réguliers ou pas, interventions syndicales, dans quels syndicats ? Prises de paroles ? Réunions d'entreprise ? etc... ?

[dago rouge]

En 2006, le Parti du Travail de Belgique rassemble 2 700 membres (une progression de 25% depuis fin 2005), mène un travail militant dans 17 communes et a, depuis octobre, 15 conseillers communaux.

Il a su se développer grâce à multiples organisations sociales dont la plus importante est :
Médecine pour le Peuple : 11 maisons médicales, répartis sur le territoire belge, soignent plus de 20 000 patients gratuitement (médecine gratuite) ce qui les obligent à avoir un salaire d'ouvriers.
Il y a aussi Intal, une organisation de médecins qui travaillent en permanence à Cuba, Congo, Palestine et Phillipines (et organise des missions déterminées au Vénézuela, Bolivie, Colombie, Irak, Liban, ...).
Des médecins pour le Peuple ont lancé le Centre d'Action pour la Santé des Travailleurs à Seraing (Liège) et à Anvers qui mènent une lutte juridique contre les accidents de travaux à responsables.

Le parti a aussi développé les moyens pour une justice sociale, Progress Lawyers Network, trois cabinets d'avocats qui traitent des petits problèmes de chacun.

Marianne, l'organisation des femmes du PTB, mènent toutes sortes de campagnes féministes.

Comac, l'organisation des jeunes du PTB, sont présent dans les six plus importantes universités du pays et dans de nombreux écoles et hautes-écoles (18 cellules en 2006) et rassemble 350 membres (2006).
Les Pionniers, l'organisation enfantine du PTB, fonctionnent comme les scouts et organisent des camps bi-annuels.

Fire Gym est un centre sportif de Moleenbeek (Bruxelles) qui travaille surtout avec des jeunes de quartiers difficiles (formation pour devenir animateurs sportifs et collaboration avec les chauffeurs de bus) et des enfants handicapés sous la devise «Sport pour le peuple».

Deux groupes de réflexions marxistes belges travaillent pour le PTB : l'Université marxiste et Etudes Marxistes (revue trimestrielle).

Et surtout le PTB est présent dans 115 entreprises du pays via des cellules d'ouvriers et de travailleurs (liste à la demande).

Sur ce point, il y a des activités permanentes dans 45 entreprises (cela va jusqu'à mettre notre drapeau dans le bureau du délégué syndical) et présence régulière dans 75 autres entreprises. On ne parle pas des activités irrégulières dans les autres entreprises.
Je vais essayer de cherches d'autres infos sur le sujet.

ps : les camarades des autres formations communistes belges ont donné une description de leur parti. Si ça vous interrese.

[yannalan]

Il y a un truc qui m'étonne, c'est le nombre de médecins que vous semblez avoir chez vous, entre INTAL, les MPLP, et les autres. Vous avez un recrutement particulier dans les facs ? Qu'est ce qui les attire ?
En France, il y en a surment dans les groupes d'e-g, maids je sais pas s'il y en aurait suffismment pour faire tout ça !

[dago rouge]

MPLP emploie 53 médecins, 50 collaborateurs et 72 bénévoles.
L'asbl existe depuis 30 ans. Elle a grandi en meme temps que son parti, qui a été crée par de jeunes universitaires séduits par la Révolution Culturelle.
Comac a une présence dans les grandes universités du pays et aussi chez les futures médecins et infirmier(ère)s.

[Puig Antich]

les méthodes de travail sont intéressantes (orgas de masse, assistance, etc.)
dommage que... modération : post tout entier transféré à la suite du fil ci-dessous, mieux approprié

http://forumlo.cjb.net/index.php?act=ST&f=...t=0#entry213294

[dago rouge]

Les nouveaux conseillers communaux ont pris maitenant tous fonction. Tour d'horizon des 15 élus PTB. 8)

A Zelzate : 21,7% ; 6 sièges.





A Lommel : 2 sièges (liste AKTIEF) ; 6,4%



A Genk : 1 siège ; 4,5%





A Seraing : 1 élu ; 4,4%



A Herstal : 2 élus ; 9,4%



A La Louvière : 1 siège ; 4,4%



Et sur l'affaire qui interrese un camarade :

Hoboken • La porte du PTB est ouverte depuis trois mois

Que se passe-t-il à Hoboken? Trois mois après le 8 octobre, il n’y a toujours pas de nouvelle majorité au conseil de district. Le docteur Mie Branders, l’une des deux élues PTB+, nous donne son avis.

Mark Kennes - Solidaire - 10-01-2007



Mie Branders : ce qui compte pour le PTB, c’est d'offrir une politique nouvelle et positive pour Hoboken. (Photo Solidaire, Roland Teirlinck)


VLD, CD&V et SP.a ont ensemble 9 sièges au conseil de district de Hoboken. Le Vlaams Belang en a 10. Le PTB est donc nécessaire pour former une majorité. Et visiblement ça pose un gros problème.

Mie Branders. Ce qui compte, pour le PTB c’est d’offrir une politique nouvelle et positive pour Hoboken. Et nous sommes prêts à travailler avec tout le monde. Van Muylem, le président du Sp.a-Hoboken a toujours été correct avec nous. Mais malheureusement le CD&V-NV-A et le VLD continuent à jurer qu’il n’est pas question de majorité avec nous. Ils veulent former un collège minoritaire sans nous et attendent que nous leur fournissions les deux voix pour les installer. Nous estimons que ce n’est pas seulement incompréhensible, mais dangereux. Certainement à Hoboken. Car avec 10 membres du VB dans l’opposition, ce n’est pas malin de partir sur un équilibre fragile.



Pourquoi ne veulent-ils pas former de majorité avec le PTB ?

Mie Branders. Des fois je me demande s’ils le savent eux-mêmes. Le VLD dit qu’il ne veut ni de la droite, ni de la gauche. Juste après les élections, ils disaient que leur décision dépendrait de notre programme, mais lors d’une réunion fin décembre leur représentante ne l’avait même pas. Au CD&V, on refuse parce qu’il paraît que nous sommes contre le principe du marché.



Ah ? Vous n’aimez pas d’aller au marché ?

Mie Branders. (Rires.) Médecine pour le Peuple, le PTB et les équipes populaires ont intensément collaboré autour du modèle kiwi pour des médicaments moins chers. Un modèle qui se sert précisément des mécanismes du marché. Et d’ailleurs, une de nos propositions est la création d’une entreprise communale d’énergie, qui achète le gaz et l’électricité en gros et les revend moins cher à tous les habitants. Dans les deux cas, nous utilisons le marché à l’avantage des gens et contre les multinationales comme Electrabel ou Merck qui monopolisent le marché. Ça n’est apparemment pas du goût du CD&V ni du VLD. Bizarre, non ?

Et que réserve la suite ?

Mie Branders. Le 9 janvier, il y a une discussion sur un « memorandum », qui reprend quelques-unes de nos propositions. Essentiellement des points qui ne sont pas de la compétence des districts, mais qui ont pourtant beaucoup d’influence sur les districts : budget, personnel, jeunesse et déchets. Et le thème de l’entreprise communale d’énergie devra être dedans. Le memorandum est conçu à partir de l’idée d’une coalition de minorité, sans nous. Puisqu’il n’y aura probablement pas de majorité, nous proposons au SP.a d’envisager avec nous une alternative de gauche. Et si le VLD et la NV-A trouvent amusant d’y collaborer d’une façon constructive dans l’opposition, nous leur en laisserons volontiers l’honneur. Mais notre porte est toujours ouverte.