Extrême-gauche argentine

par **com_71** » 23 Déc 2002, 00:58

Un groupe 1000-1500 membres ce n'est grand chose. Bien sur il y a moins d'habitants qu'en France, mais le pays est bien plus grand. Et puis, quel crédit ces groupes ont-ils parmi les travailleurs ? Les militants actifs sont-ils expérimentés ? Mènent-ils une politique qui conduise vers l'implantation d'un réel Parti Ouvrier Révolutionnaire. Beaucoup de ces militants sont enthousiastes

hmy: à propos de la situation en France ; ne leur rendont la pareille avec légèreté.

par **com_71** » 23 Déc 2002, 02:08

(wolf @ . a écrit :
a écrit : Mènent-ils une politique qui conduise vers l'implantation d'un réel Parti Ouvrier Révolutionnaire ?

Pour toi, quelle politique devraient-ils mener?

Mais quelle manière de discuter ! Poser une question, ça ne veut quand même pas forcément dire que l'on a la réponse.

Et je reformule : Beaucoup de militants révolutionnaires argentins sont enthousiastes à mauvais escient à propos de la situation en France ; ne le soyons pas de la même façon, avec légèreté, à propos de la situation argentine.

par **Andreas** » 23 Déc 2002, 02:52

Tout à fait d'accord avec com, il faut pas trop se monter la tête (même s'il me semble que ça n'a pas trop été le cas dans le fil).

Quand on se balade un peu sur les sites des différents mouvements trotskystes du monde et qu'on voit ce qu'ils peuvent écrire sur ce qui se passe en France et que nous sommes bien placés pour connaître, on peut souvent constater un immense décalage avec la réalité.

Ignorence ? Malhonnêteté ? Diraient-t-ils la même chose s'ils militaient ici ?

Sur ce, comme Wolf, je serais preneur si quelqu'un prépare une petite présentation des politiques des principales organisations révolutionnaires d'Argentine.

par **Screw** » 23 Déc 2002, 08:04

Un compte rendu de la marche de Buenos Aires du 20 décembre.

En anglais et en espagnol.

http://www.columbia.edu/~lnp3/msg23402.html

par **Barnabé** » 23 Déc 2002, 11:07

(wolf @ . a écrit : Le PTS semble dire à peu près lamême chose.
Qui s'y colle?

J'ai assisté la semaine dernière à une réunion publique du PTS à Paris où étaient venu deux travailleurs de l'usine de céramique Zanon à Neuqen, "autogérée" depuis octobre 2001 et où me PTS à une réelle implantaion.
Leur politique aujourd'hui est de vouloir s'appuyer sur les usines occupée, et faire le lien avec le mouvement des chomeurs, les assemblées populaires etc. en proposant de coordonnée l'action de tous ceux qui veulent lutter contre le gouvernement et les patrons, avec comme mots d'ordre essentiels "nationalisation de l'industrie" (en précisant nationalisation sans indemnité et sous contrôle ouvrier), et "gouvernement ouvrier".
Par ailleurs il me semble avoir lu dans leur presse (dans le peu qui est traduit car je ne suis pas hispanophone) qu'ils militaient pour l'unité des révolutionnaires sur la base de ces mots d'ordre avec la perspective qu'en émerge un parti révolutionnaire (y compris pour court-circuiter la politique de certains syndicats qui viserait à rejouer le coup du PT brésilien).

par **pelon** » 23 Déc 2002, 12:23

L'idée d'essayer de connaître un peu mieux les organisations révolutionnaires argentines est intéressante.
Bien entendu, il faut savoir ce qu'elles disent (plus exactement ce qu'elles écrivent) et internet nous en donne quelques moyens mais tout ceci a des limites.
Mais un groupe peut avoir une ligne politique excellente (c'est déjà cela) et ne pas mettre en pratique sa politique.
Hugo Blanco disait des maoïstes péruviens (c'était avant Sentier Militant) : ils parlent de l'encerclement des villes par la campagne mais c'est plutôt dans la pratique une statégie de l'encerclement de la cantine (université) par les étudiants venant des amphitéâtres.
Bon, je veux bien commencer à donner quelques éléments historiques pour savoir qui est qui :
La plupart des groupes dont nous allons parler provenant du MAS, assayons de comprendre ce qui est arrivé à ce dernier.
- En 1988, (Moreno est mort en janvier 1987) la première scission intervient. Le PTS est créé. 10 % du MAS (des jeunes surtout, en particulier des étudiants) considèrent que l'orientation de l'organisation est électoraliste et national-trotskyste : ils disent que le développement du MAS est placé au centre des préoccupations de la LIT (l'organisation internationale céée par le MAS). Une minorité de ce PTS revint au MAS en 1989.
- En 1991, une lutte de tendance a lieu dans le MAS. Une minorité des dirigeants estime nécessaire un changement d'orientation et crée une tendance bolchévik (TB). La majorité de la direction (dont l'orientation est alors qualifiée de "triomphaliste") considère que l'origine des problèmes (organisationnels) est le scepticisme/pessimisme de la TB et se crée en tendance moréniste ™
- Dans le débat préparatoire au congrès de la LIT (1992), se créent 3 tendances :
+ La majorité (sans nom de tendance) était composée de la majorité de la TB argentine et de la direction de la section brésilienne.
+ La tendance moréniste qui s'appela alors "tendance moréniste internationale). Elle se sépara du MAS immédiatement après le congrès et représentait, d'après Nora Ciapponi environ 30 à 35% de la section argentine. Ils constituent le MST et au niveau international la CIR(LIT). Plus tard avec la tendance du POR espagnol et La Commune en France, ils constitueront l'UIT (union internationale des travailleurs).
Il existe à ce congrès encore 2 tendances mais à chaque jour suffit sa peine et je viens donc d'exhumer les origines de 2 des groupes auxquels nous avons décidé de nous intéresser : le MST (apparemment les plus proches de la ligne Moreno) et le PTS. Mais l'histoire (avec une minuscule) est loin d'être terminée.
:halalala:

par **Screw** » 23 Déc 2002, 12:41

Pelon, est-ce une "bonne" source?:Elementos para un balance de la LIT y del morenismo

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