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Message par Puig Antich » 28 Nov 2006, 22:26

a écrit :OFENSIVA DE LA PFP CONTRA EL PUEBLO DE OAXACA
25 de Noviembre de 2006

-Enfrentamientos entre la PFP y la APPO  en diferentes puntos de la ciudad
-Se reportan gran número de detenidos en diversos puntos
de la ciudad.
-Dos muertos el resultado del enfrentamiento.

La PFP empezó, alrededor de las 17 horas , a agredir a los miembros de la APPO que se encontraban pacíficamente haciendo una manifestación a los alrededores del zócalo.
Estas agresiones originaron un enfrentamiento de la PFP y los integrantes de la APPO que aún continúan.
Las calles del Centro Histórico son un campo de batalla, los policías federales hace aproximadamente una hora empezaron a disparar sus armas de fuego contra los  anifestantes La policía ministerial del estado y la PFP hacen  pesquisas en algunos puntos como el Llano, la calle de Crespo, la Central de Abastos y otros puntos. Se reportan aproximadamente 40 detenidos, de ellos 20 mujeres. Hay varios heridos, de ellos uno de gravedad.

Hasta ahora tenemos  información de dos compañeros que han perdido la vida, producto de las agresiones, aún no se confirma su identidad.
En estos momentos arden las oficinas de Relaciones Exteriores ubicada en la calle Pino Suárez y el Tribunal Superior de Justicia ubicada en Avenida Juárez.
La PFP junto con la policía del estado han desatado una ofensiva contra el movimiento social de Oaxaca. Camionetas con policías vestidos de civil y otras de la PFP están realizando detenciones masivas en varios puntos de la ciudad, a los ciudadanos que no porten identificación los detienen extrajudicialmente.  Los enfrentamientos han llegado hasta las inmediaciones del ADO y el IMSS en la calle Niños Héroes. La APPO tiene información que ante los últimos sucesos el Ejercito Mexicano se encuentra en máxima alerta.
Santo Domingo, sede del plantón de la APPO, ha sido despejado por la PFP después de ser tomado.
Ante esta ofensiva contra el pueblo y para evitar mas derramamiento de sangre la APPO ha decidido replegarse.

Exigimos castigo  a Felipe Calderón, Vicente Fox, Ulises Ruiz por esta masacre contra el pueblo de Oaxaca.
Llamamos a todos los pueblos de México y el Mundo a realizar movilizaciones para que cese esta agresión.



Castigo a los asesinos
Libertad a los presos políticos
Viva el heróico pueblo de Oaxaca.

APPO
Puig Antich
 
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Message par Combat » 29 Nov 2006, 04:32

Extrait du dernier article du Groupe Internationaliste sur Oaxaca et notamment la notion de "Commune" utilisee ici et la pour qualifier l'APPO.

"La Commune de Paris était un gouvernement ouvrier, une incarnation de la dictature du prolétariat – deux expressions synonymes – non pas parce que Marx et Engels la caractérisèrent ainsi, mais en raison de la conception qu’elle avait d’elle-même, de sa composition et de ses actions. La proclamation de la Commune, faite par la déclaration du Comité central de la Garde nationale du 18 mars 1871, indiquait: « Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l'heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques... Le prolétariat... a compris qu'il était de son devoir impérieux et de son droit absolu de prendre en main ses destinées, et d'en assurer le triomphe en s'emparant du pouvoir. »

Marx ajouta immédiatement : « Mais la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machinerie de l’Etat et de la faire fonctionner pour son propre compte ». Le prolétariat se devait de construire son propre gouvernement, dans lequel « la majorité de ses membres étaient naturellement des ouvriers ou des représentants reconnus de la classe ouvrière. La Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois ». C’était l’amendement principal de Marx et Engels faisaient au Manifeste communiste écrit en 1848.

Jetons donc un coup d’œil sur la situation dans le Oaxaca aujourd’hui. Le principal organe de lutte, l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), ne se définit pas comme un gouvernement, et il ne l’est pas dans les faits. C’est plutôt un organe de lutte, dont la direction se compose des représentants de différentes organisations. Jusqu’ici, la grande majorité des délégués n’ont pas été élus mais désignés par les directions des groupes qui composent l’APPO. Son épine dorsale est la section 22 du SNTE-CNTE (le syndicat des enseignants), et elle intègre divers syndicats des employés du secteur public (ouvriers du Secrétariat de la santé, de l’Institut de la sécurité sociale, de l’ISSTE, de l’Université de Oaxaca, des aéroports, etc.) appartenant au FSODO (Front des syndicats et organisations démocratiques de Oaxaca), ainsi que des travailleurs du secteur téléphonique et des chauffeurs de bus, des groupes semi-prolétariens (Association des femmes syndicalistes, Retraités des chemins de fer), et des organisations de gauche (Front populaire révolutionnaire, Comité de défense des droits du peuple, Partido Obrero Socialista, maintenant rebaptisé Mouvement pour le socialisme). L’APPO inclut également un certain nombre d’organisations des peuples autochtones – l’Organisation des peuples indigènes Zapotec (OPIZ en espagnol), le Conseil indigène populaire de Oaxaca (CIPO), l’Union des communautés indigènes du Nord de l’isthme (UCIZONI), le Mouvement de lutte uni des Triquis (MULT) - et des organismes paysans.

Il n’y a aucun doute que l’APPO s’est enracinée dans les masses de Oaxaca en ayant résisté si longtemps au siège du gouvernement fédéral et du gouvernement de l’Etat, et à la violence meurtrière des gangsters et des paramilitaires. Mais ce n’est pas un gouvernement ouvrier en gestation. L’APPO a un caractère pluriclassiste, avec une direction petite-bourgeoise au sein de laquelle l’orientation politique front-populiste prédomine. Le Forum national sur la construction de la démocratie et la « gouvernabilité », convoqué par l’APPO les 16 et 17 août derniers, a par exemple appelé « à générer des alliances avec différents secteurs et acteurs politiques se plaçant sur le même terrain que notre demande principale : l’éviction d’Ulises Ruiz Ortiz ». En même temps, le Forum a insisté sur « l’installation d’un Conseil populaire de gouvernement » et la formation d’une « grande Assemblée populaire nationale ». Pour de nombreux participants à l’APPO, ces appels sont adressés au PRD, dont les représentants ont eu des discussions avec l’APPO à Oaxaca ces derniers jours.

Bien sûr, l’APPO et la section 22 ont dû assumer certaines fonctions gouvernementales, en constituant par exemple le « Corps honorable de Topiles » (une espèce de police populaire, calquée sur les organisations indigènes communautaires) et la Police des professeurs de Oaxaca (POMO) pour maintenir l’ordre dans la ville occupée, quitte à détenir les voleurs et dans certains cas à les soumettre à un jugement populaire. Mais ce sont seulement des organes et mesures épisodiques de lutte qui surgiraient dans n’importe quelle grève durant un certain temps.

Il est également vrai qu’il y a des aspects de dualité de pouvoir avec l’occupation de la ville de Oaxaca par l’APPO et l’installation de conseils municipaux populaires dans une vingtaine de municipalités. Mais ce n’est pas l’expression d’une dualité de pouvoir de différentes classes. L’APPO s’est gardée soigneusement d’entreprendre toute action contre la propriété privée: elle n’a pas pris le contrôle d’hôtels, haciendas, usines ou compagnies de transport. Elle ne s’est non plus pas emparée d’institutions du gouvernement fédéral, telles que les autoroutes ou les aéroports. Surtout, avec son appel à une résistance « pacifique » à l’assaut des forces d’Ulises Ruiz et du gouvernement fédéral, elle n’a pas remis en question le monopole de l’Etat bourgeois sur la force armée. En fait, pendant les négociations avec le Ministère de l’intérieur (Gobernación), les chefs de l’APPO ont accepté le principe d’une incursion de la Police préventive fédérale dans Oaxaca.

En décembre 1905, alors qu’il était emprisonné en tant que président du Soviet de Pétersbourg, Léon Trotsky écrivait un article intitulé « 35 ans après : 1871-1906 » qui expliquait :

« La Commune de Paris de 1871 n’était naturellement pas une commune socialiste ; son régime n’était même pas un régime développé de révolution socialiste. La Commune de Paris était seulement un prologue. Elle a établi la dictature du prolétariat, prémisse nécessaire à la révolution socialiste. Paris est rentré dans le régime de la dictature du prolétariat non pas parce la république fut proclamée, mais parce que 72 de ses 90 représentants élus étaient des travailleurs, et qu’elle se tenait sous la protection de la garde prolétarienne ».

Rien de tel n’existe encore dans le Oaxaca. Pour l’instant il s’agit d’une Zukunftsmusik, musique du futur, à laquelle nous pouvons aspirer et pour laquelle luttent les communistes. Mais confondre nos désires avec la réalité actuelle serait fatal pour le développement futur du combat révolutionnaire au Mexique. Il n’y a pas de pouvoir prolétarien a Oaxaca et, pour que ce dernier puisse prendre forme, la lutte devra franchir les confins d’un Etat à prédominance paysanne et rurale pour s’étendre à la capitale et aux centres industriels du pays. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de forger une direction, un parti, qui combatte non pas pour une démocratie « authentique » bourgeoise mais ouvertement pour la révolution prolétarienne. "

h ttp://www.internationalist.org/oaxacacommune0611fr.html
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Message par Combat » 29 Nov 2006, 04:46

Nouvelle flambée de violence à Oaxaca avec l’affrontement qui a eu lieu, samedi dernier, entre des membres de l’APPO et la Police Fédéral Préventive. Après sept mois d’un conflit qui a déjà coûté la vie à une vingtaine de personnes, les tensions ont encore atteint un pic ce week-end

Ce week-end, un nouveau cap dans la violence a été franchi à Oaxaca. Parti d’un simple mouvement d’instituteurs réclamant une augmentation de salaire, le cas Oaxaca s’est transformé en véritable crise politique et sociale d’envergure nationale. D’un côté, l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), qui regroupe 70.000 enseignants et de nombreuses organisations sociales, de l’autre, Ulises Ruiz, gouverneur de Oaxaca, et ses partisans ; à ces protagonistes, est venue s'ajouter la Police Fédérale Préventive (PFP), envoyée fin octobre par Vicente Fox et censée régler le problème.
Samedi dernier, la marche massive à l’initiative de l’APPO a tourné à l’émeute entre militants et policiers. A l’origine de cette marche, trois revendications devenues le fer de lance de toute une frange de la population : le départ d’Ulises Ruiz – accusé de corruption et tenu responsable de la répression sanglante de la manifestation du 14 juin dernier –, le départ de la PFP et la libération des prisonniers politiques. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi tenté d’encercler les agents de la police fédérale, déployés sur la place centrale de la ville. La réaction de la police ne s’est guère faite attendre, avec à la clé l’utilisation de canons à eau, de gaz lacrymogène et le jet de projectiles. Radio Universidad, relais de l’APPO, a très rapidement ordonné aux manifestants de se replier face à une police très agressive et a même demandé aux habitants pour porter secours aux militants en pleine débâcle.
Premier bilan au lendemain des confrontations
De nombreux blessés sont à déplorer parmi les manifestants et les policiers, près de 150 personnes ont été interpellées, des bâtiments publics, tel que le tribunal de justice et le théâtre Juarez, ravagés par les flammes, sans compter les multiples véhicules incendiés et magasins détruits.Dimanche, Ulises Ruiz, en visite dans les quartiers touchés, a promis des sanctions exemplaires à tous les responsables de destructions. Si Vicente Fox et Felipe Calderón ont manqué de réactivité sur le sujet, AMLO a, lui, réitéré son soutien à l’APPO(??? de moi) et vivement critiqué l’attitude de ses adversaires. Une nouvelle marche était quant à elle envisagée hier vers la place Santo Domingo, dans le but de reconstruire le campement de l’APPO, détruit samedi dernier. Le pouvoir en place et la police ne le voyant pas de cet œil, la surveillance a été renforcée dans le quartier, ce qui a dissuadé les militants d’effectuer cette démarche, du moins provisoirement.
Eddy RABIN. (http://www.lepetitjournal.com – Mexico) 28 novembre 2006
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Message par Combat » 29 Nov 2006, 04:52

Ce qui reste de la cour de justice de Oaxaca! Cela est un pas, si petit soit il, qui va dans la bonne direction, cad celui de la destruction de l'etat bourgeois. Mais nous en sommes encore tres loin pour parler de Commune ou Soviet. Le fait que les travailleurs brulent les symboles de l'etat est bien sur une avancee de la conscience de classe mais il s'agit maintenant de creer ses propres instances de pouvoir. Cela peut paraitre etrange mais le fait que les symboles de l'etat soient vises est une avancee par rapport aux premiers mois du conflit durant lesquels les illusions front-populistes etaient totalement predominantes.


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Message par Combat » 29 Nov 2006, 05:21

Manifestation de soutien aux insurges de Oaxaca a Mexico City ce samedi.


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Message par Combat » 29 Nov 2006, 05:24

Immeuble gouvernemental en feu a Oaxaca. Encore un "petit pas"...


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Message par Combat » 29 Nov 2006, 05:26

Une barricade lors des clashs de samedi.


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Message par Combat » 29 Nov 2006, 05:30

Une derniere photo pour ce soir. Non seulement les travailleurs peuvent lutter et vaincre, mais ils sont en plus capables d'une ingeniosite inaccessible aux sbires de la repression bourgeoise. La preuve par ce bazooka artisanal:


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Message par com_71 » 29 Nov 2006, 07:20

(Combat @ mercredi 29 novembre 2006 à 05:30 a écrit : Non seulement les travailleurs peuvent lutter et vaincre, mais ils sont en plus capables d'une ingeniosite inaccessible aux sbires de la repression bourgeoise. La preuve par ce bazooka artisanal:
:altharion: :altharion: :altharion:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Combat » 29 Nov 2006, 07:23

??? Pas saisi :mellow:
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