Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par Doctor No » 07 Oct 2011, 16:35

Pas de panique!

a écrit :Shapiro Robert , l’expert renflouement du FMI

    «Si ils (Les Etats) ne peuvent pas répondre [à la crise financière] de manière crédible, je crois que dans peut-être 2 à 3 semaines, nous aurons un effondrement de la dette souveraine qui va produire un effondrement de tout le système bancaire européen. . Nous ne parlons pas seulement d’une banque relativement petite belge, nous parlons des plus grandes banques dans le monde, les grandes banques en Allemagne, les grandes banques en France, la crise s’étendra au Royaume-Uni, elle se répandra partout, parce que le système financier mondial est tellement interconnecté. Toutes ces banques sont les contreparties à chaque banque importante aux États-Unis et en Grande-Bretagne et au Japon, et dans le monde . Ce sera une crise à mon avis plus sérieuse que la crise de 2008 …. Nous ne savons pas l’état des swaps sur défaillance de crédit détenus par les banques contre de la dette souveraine et contre les banques européennes, nous ne savons l’état des CDS détenus par les banques britanniques, nous ne sommes pas certains de l’exposition des banques britanniques aux problèmes de la dette souveraine en Irlande. "


Bref, c'est pour demain...sauf si c'est pour après demain. Ou plus tard.

A ce jeu cela fait déjà quatre ans que l'on joue et ce sont toujours les mêmes qui gagnent.
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Message par logan » 07 Oct 2011, 16:52

oui... mais les risques de crise mondiale sont bien réels
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par Vania » 11 Oct 2011, 12:25

a écrit :La banque autrichienne Erste prévoit une perte
VIENNE (Reuters) - Erste Group Bank a annoncé lundi prévoir une perte de 700 à 800 millions d'euros en 2011, en raison à la fois de dépréciations passées sur ses filiales roumaine et hongroise et d'une réduction de son exposition à la zone euro, ce qui fait plonger le titre de la banque autrichienne.

Vers 10h30 GMT, l'action Erste Group chutait de 13,07% à 17,99 euros alors que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes était inchangé.

Le numéro deux du secteur en Europe centrale et orientale a également dit qu'il reportait le remboursement de fonds publics et qu'il ne verserait pas de dividende au titre de 2011.

"Ce sont évidemment des nouvelles décevantes. Selon nous, l'annonce d'aujourd'hui va probablement déclencher un cycle d'abaissement de note et raviver les inquiétudes concernant le capital, à la lumière de la détérioration de l'environnement d'activité en Europe de l'Est", a commenté l'institut GFI Research.

Erste a précisé qu'une loi hongroise permettant aux clients de rembourser des prêts souscrits en devises étrangères à des taux inférieurs à ceux du marché allait se traduire par une perte de 500 millions d'euros pour sa filiale locale, qui recevra de ce fait 600 millions d'euros de capitaux frais.

L'autre banque autrichienne Raiffeisen prévoit également d'injecter de nouveaux capitaux dans sa filiale hongroise en raison de la loi votée à Budapest.

En Roumanie, une reprise économique plus lente que prévu va avoir pour conséquence pour Erste une dépréciation avant impôts de 700 millions.

Erste a également dit avoir ramené son exposition à la dette souveraine de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne, de l'Irlande et de l'Italie à 600 millions d'euros à fin septembre, 95% de son exposition ayant été valorisés à la valeur de marché.

Elle a ajouté que son ratio Tier 1 "core" resterait inchangé à 9,2%, son résultat opérationnel contribuant à la compensation des éléments exceptionnels.

La direction du groupe a souligné ne pas avoir besoin de lever des capitaux supplémentaires ni d'en recevoir de l'Etat pour garantir son respect des normes "Bâle III".

Michael Shields et Sylvia Westall, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten


a écrit :Pékin vole au secours de ses banques

Plombées par les dettes des collectivités locales, les banques chinoises suscitent des doutes auprès des investisseurs. Le fonds souverain chinois est intervenu pour restaurer la confiance.

Une branche du fonds souverain chinois China Investment Corporation a commencé à acheter des actions de quatre grandes banques chinoises, en difficulté sur les marchés. La filiale en question, le fonds Huijin, riche de 400 milliards de dollars et déjà premier actionnaire des quatre premières banques du pays, n'a pas précisé les montants qu'il investirait dans l'opération, mais la nouvelle a suffi à rassurer certains investisseurs. Ce matin, les valeurs du secteur bancaire s'envolent à la Bourse de Honk Kong: Industrial & Commercial Bank of China (ICBC) bondit de 8,9%, China Construction Bank avance de 9,1%, Agricultural Bank of China gagne 12% et Bank of China s'octroie 9,8%, contre une hausse de 3,3% pour l'indice phare de la place de Hong Kong, le Hang Seng.

Les titres des banques chinoises n'ont cessé de reculer sur les places boursières de Shanghai et Hong Kong ces derniers mois, pour atteindre leur plus bas niveau en deux ans récemment. Ces performances moroses reflètent les inquiétudes des investisseurs sur les questions de dettes contractées par les collectivités locales chinoises, révélées par un rapport gouvernemental inédit en juin dernier. Les provinces et municipalités ont ainsi accumulé au moins 1160 milliards d'euros de dettes fin 2010, dont 80% financés par les banques chinoises. Près de 25% de ces emprunts arrivent à échéance à la fin de l'année.

L'explosion des prêts informels, dans un contexte de restriction du crédit, pèse aussi sur les banques, qui ont vu des particuliers et entreprises retirer près de 50 milliards d'euros sur les deux premières semaines de septembre, dont une large partie est ensuite prêtée hors de tout cadre légal.


Les liens : http://fr.news.yahoo.com/la-banque-autrich...-103658586.html

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/10...ses-banques.php

Des faillites bancaires, on risque d'en voir bien d'autres, y compris en Europe germanophone et en Chine. Là encore, c'est aux classes populaires que les capitalistes présenteront l'addition.
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par Doctor No » 14 Oct 2011, 16:48

"Que no panda el cunico!" (Que no cunda el panico!) Disent chez les hispanophones, ceux qui s'affolent tout en appelant au calme.

Bref, Paul Jorion nous annonce Armageddon... pour bientôt.

Que le loup vient! Mais Pierre (Paul Jorion) a tellement crié au loup...

Forse questa volta...

En tout cas, le capitalisme mieux que les films d'horreur (que je ne regarde pas) et de suspense (que je ne regarde pas non plus).

La réalité est tellement plus intéressante.

a écrit :Recapitalisation des banques : les dirigeants européens ont-ils déjà décidé de lâcher la Grèce ?

José Manuel Barroso est reçu ce vendredi à l'Élysée par Nicolas Sarkozy. Le président de la Commission européenne a appelé mercredi l'Europe à recapitaliser « urgemment » ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette. Faut-il s'inquiéter ?

   
Atlantico : Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, crie à la crise systémique si les banques européennes ne sont pas vite recapitalisées. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s'est également exprimé dans ce sens. La situation économique actuelle de l'Europe est-elle vraiment sur le point de basculer ?

Paul Jorion : Depuis décembre 2009, lorsque l'on a commencé à parler d’un défaut possible de la Grèce, la situation n’a pas arrêté de se dégrader. Il y a certes eu quelques périodes intermédiaires d’accalmies correspondant aux mesures temporairement engagées par les politiques européens. Mais globalement, la situation n'a eu de cesse de se détériorer.

On parlait il y a quelques temps d’un défaut éventuel de la Grèce aux alentours de 15 milliards d’euros, or on est désormais à un montant de 400 milliards d’euros en se demandant s’il ne faudra pas davantage. Le retard à la détente de l'Europe fait que lorsqu'une mesure est prise, il est déjà trop tard, car le processus de dégradation est parvenu à un stade ultérieur.

Quand des dirigeants du niveau de José Manuel Barroso ou Jean-Claude Trichet lancent des cris d’alarme, c'est que la situation en est au point où ils essaient de se défausser, en affirmant "je l’avais bien dit". Jusque là, leur position exigeait qu'ils tiennent un discours rassurant, alors que la situation ne l'était pas. Désormais, ils parlent, lancent des cris d’alarme, parce qu’ils savent que l'on est monté d’un cran dans la crise, voire davantage, et qu'ils ne peuvent pas se permettre d'être taxés dans le futur de ne pas avoir encouragé à prendre les mesures nécessaires.

Justement, avec des dirigeants du niveau de Jean-Claude Trichet et José Manuel Barroso qui tirent la sonnette d'alarme, l'adoption de directives précises pour la recapitalisation des banques sera-t-elle précipitée ?

Certainement, mais la solution n’est pas là. Certes les provisions des banques vont être augmentées, mais les calculs réalisés pour définir le volume de ces approvisionnements n'en restent pas moins biaisés, puisque produits à partir de données historiques passées.

Multiplier le risque du pire scénario par deux ou trois pour définir le volume d’approvisionnement ne rend pas compte de la gravité de la situation. La crise sera peut-être deux ou trois fois plus grave que celle de 2008, mais nous ne disposons d'aucune garantie chiffrée permettant d'attester de ce constat.

Ensuite, les calculs par provisionnements sont des mesures qui ne frappent pas au bon niveau. Il faudrait indiquer très exactement quels sont les défauts de la cuirasse, les zones de fragilité, et s’attaquer à ces dernières plutôt que de multiplier les réserves. En d'autres termes, il faudrait agir directement sur les causes de la crise, et pas simplement accumuler des provisions pour relancer le système bancaire européen.

La science économique actuelle ne produit pas de solutions efficaces, elle n’est pas adéquate, et n’a même pas réussi à diagnostiquer la crise. Il faut désormais impliquer des gens hétérodoxes qui se situent en-dehors de l'establishment économique pour trouver des solutions. Mais par définition on ne les écoutera pas, car on considère que l’expertise est du côté des gens dont les jugements ont été démentis par les faits depuis 2008.

Nicolas Sarkozy rencontre Angela Merkel, Jean-Claude Trichet et José Manuel Barroso s'affolent, doit-on comprendre que les dirigeants européens se sont accordés officieusement sur un défaut de paiement total de la Grèce ?

On peut supposer qu'un accord officieux a été conclu. Les chiffres de la croissance grecque ont prouvé qu’elle ne pourrait pas s'en sortir rapidement, et qu’il valait mieux passer par une restructuration de sa dette. Quel sera le chiffre effectif des pertes, on ne sait toujours pas… De quoi la Grèce dispose pour régler l’addition en cas de défaut de paiement quasi total, on ne sait pas...

Il y a eu des accords entre la France et l'Allemagne sur l’évaluation des pertes éventuelles. Les chiffres avancés divergent, et la France, plus mesurée, semble moins réaliste que l’Allemagne. Pourtant, en fonction de la perte encaissée, des décisions importantes devront être prises. L'évaluation de ces pertes ne peut donc être prise à la légère, et encore moins diverger selon des écarts trop abyssaux.

Il est possible qu’on ne soit pas obligé à un certain niveau de ne pas envisager la nationalisation des banques les plus exposées (30% de pertes), mais à 75% de pertes la donne change, et une nationalisation sera indispensable, parce que l’insolvabilité serait patente.

Quelles seraient les conséquences de ce défaut de paiement ?

D’abord l’Irlande et le Portugal seraient touchés, puis l’Espagne et l’Italie qui sont exposées aussi, et enfin la Belgique qui souffre du problème Dexia.

Dans le cas de Dexia, les valorisations faites par la Belgique et la France ont permis de déterminer le montant des pertes de manière à ne pas impacter la note délivrée par les agences de notation. Le calcul a donc été fait à l’envers d'après une logique ultime : celle d'une valorisation de la perte pour que la notation ne soit pas affectée.

Le jeu devient impossible, puisque la proportion des pays qui soutiennent économiquement les pays de la zone Euro les plus fragiles ne cesse de diminuer. Il est donc difficile d’imaginer que les plus forts pourront soutenir indéfiniment les plus faibles. A plus long terme, un effet domino pourrait emporter tout le monde, y compris l’Allemagne.

Il est tout à fait imaginable que les États européens se lancent dans la politique du chacun pour soi. Les pays les plus exposés seraient alors délaissés, et les pays les moins exposés à la crise pourraient procéder à un sauvetage de dernière minute de leurs banques. En résumé, l'Europe est plongée dans une situation désespérée.

A vous entendre, il n'y a aucun moyen de sauver la zone Euro dans son ensemble. Pas même le fédéralisme ?

C’est ce qu’on essaie de faire à marche forcée. En 1991, George Soros a fait tomber la livre britannique et a gagné énormément d’argent suite à diverses opérations financières. Si aujourd’hui il publie un communiqué dans lequel il appelle à sauver l’Europe, c'est que la situation est désespérée. Si elle ne l’était pas, il chercherait à gagner de l'argent sur le dos de la crise, comme il l’a fait auparavant. Le système tout entier risque de s'effondrer, et il n’aura bientôt plus la possibilité de faire des opérations financières, d'où son inquiétude.

On peut encore essayer de sauver le système, mais il faut intervenir maintenant, et cesser de discuter au fil des sommets mondiaux pour engager une véritable prise de décisions.


Jean-Claude Trichet sollicite une ouverture du capital des banques à de nouveaux investisseurs privés, ainsi qu'une recapitalisation par le fonds européen de stabilité financière. Selon lui, la Banque centrale européenne (BCE) ne devrait intervenir qu'en dernier recours. Qu'en pensez-vous ?

Trichet a raison, la BCE ne peut être qu’un dernier recours parce que c'est elle qui a accès à l’ultime recours, la planche à billet. Si la BCE saute, nous aurons grillé notre dernier fusible.

Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Message par Doctor No » 16 Oct 2011, 18:09

La tendance CLAIRE sur le sauvetage du système par les gouvernements capitalistes.


Voir ici
Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Message par com_71 » 24 Oct 2011, 04:38

à peu près en même temps j'ai appris qu'une instance européenne demandait à l'Italie de baisser les retraites (because la dette) et le trotsky de JJ Marie (assez énervant par ailleurs), celui sur les "années de formation" m'a rappelé que le soviet de pétrograd avait voté, en 1905, l'interdiction pour le gouvernement de rembourser la moindre partie de la dette d'état.

Notre classe a bien du retard, en combattivité, mais ça peut changer vite, mais surtout en conscience.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6402
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Sinoue » 09 Nov 2011, 23:59

Article du Monde d'aujourd'hui

Paris craint que la BCE ne suffise plus à calmer les marchés

Nicolas Sarkozy ne sait plus que faire pour endiguer la crise de l’euro. Les taux italiens ont atteint des records, signifiant la défiance des marchés financiers, tout comme l’écart de taux entrela Franceet l’Allemagne. Les Français essaient de se rassurer, en disant que ce n’est pasla Francequi est en cause : dans le sauve-qui peut général, les investisseurs achètent la dette la plus sûre, celle de l’Allemagne qui ne sera pas dépréciée en cas d’éclatement de la zone euro. Il n’empêche, l’heure ne serait plus aux solutions techniques, mais aux engagements politiques majeurs et enfin jugés crédibles par les marchés. Le simple fait que des rumeurs d’éclatements de la zone courent sur les marchés accrédite l’idée d’un doute sur la détermination de l’Allemagne, en particulier dela Bundesbank, de défendre la monnaie unique. Au sud, ni l’Italie ni la Grècen’ont de gouvernement, ce qui ne peut qu’accentuer la défiance et le libre cours à toutes les rumeurs. De plus, faute d’exécutif, l’Italie est en peine de solliciter l’aide du fonds européen de stabilité financière (FESF).

On s’inquiète à Paris de la capacité dela BCE à contrer les marchés, qui ne cesse de s’émousser. Ses interventions deviendraient insuffisantes en raison des incertitudes politiques. L’idée à l’origine était que le fonds européens de stabilité financière prenne le relais dela BCE en rachetant de la dette des pays en difficultés. Paris a cru comprendre de son nouveau président Mario Draghi qu’il était déterminé à poursuivre cette politique sans restriction. Est-ce que cela sera suffisant ? Le doute s’instille, alors que Nicolas Sarkozy ne peut peser ni sur l’Allemagne, ni sur l’Italie, ni sur la BCE. La réponse exigée serait avant tout politique, de Rome et de l'Allemagne.
Sinoue
 
Message(s) : 153
Inscription : 25 Déc 2008, 13:10

Message par Wapi » 10 Nov 2011, 01:16

En tous cas certains patrons ont déjà leur solution, dans Libération : :


a écrit :
Les exportateurs allemands assurent qu'ils «peuvent vivre sans l'euro»

Les exportateurs allemands «peuvent vivre sans l'euro», a déclaré mercredi le président de leur fédération, le BGA, Anton Börner, s'inscrivant en faux contre les discours politiques dans le pays qui présentent la monnaie unique comme une nécessité vitale pour son économie.

«Ce qui est important pour nous, c'est le marché libre; nous n'avons pas nécessairement besoin d'une monnaie commune», a dit Anton Börner devant un parterre de journalistes étrangers. «Y a-t-il une vie pour l'Allemagne après l'euro ? Oui, il y en a une», a-t-il dit aussi.

Le BGA représente les exportateurs de l'Allemagne, nerf de son économie, dont les petites et moyennes entreprises représentent le gros des troupes. Pour ces sociétés, «que nous exportions autant dans les pays de la zone euro ne dépend pas de l'euro lui-même mais du marché libre, de l'absence de droits de douane par exemple», a expliqué Anton Börner.

Alors que la crise de la dette s'aggrave de jour en jour, la chancelière Angela Merkel et ses ministres n'ont cesse de rappeler aux Allemands tout ce qu'ils doivent à la monnaie unique. Le cabinet de conseil McKinsey a pour sa part estimé dans une étude récente que les deux tiers de la croissance des dix dernières années étaient imputables à l'introduction de l'euro.

«Plan B»

Mais «une Italie qui flanche dans l'euro, c'est tout aussi catastrophique qu'une Italie qui flanche hors de l'euro», a estimé Anton Börner.

Il s'est montré extrêmement sceptique sur la capacité de la République transalpine à mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour redresser son économie et ses finances publiques, et tout aussi inquiet de la France, qui a «un gros problème de croissance et de productivité».

Une fin de l'euro poserait certes un problème de compétitivité aux entreprises allemandes, mais «avec une politique monétaire raisonnable, et en s'entendant avec les syndicats», elles seraient en mesure de le surmonter.

«Un bon entrepreneur doit penser au plan B», a encore dit Anton Börner, tout en affirmant ne pas souhaiter une fin de la monnaie unique.

Si l'union monétaire devait imploser, l'Allemagne se retrouverait vraisemblablement à former «un bloc» avec d'autres pays du Nord de l'Europe aux structures économiques semblables, comme l'Autriche, la Finlande, les Pays-Bas mais aussi le Danemark, selon lui.

(Source AFP)


Ils vont même plus loins que ceux qui réclament un simple gouvernement d'union politique, eux, ils veulent faire aussi cette union avec les syndicats !
Wapi
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Jan 2005, 16:30

Message par Vania » 11 Nov 2011, 13:34

a écrit :L’Europe noyée sous une crise de liquidités

Les banques européennes, et notamment françaises, se débarrassent de leurs dettes souveraines et font flamber les taux d’intérêt.

Le scénario du pire est en train de se produire : les banques européennes se débarrassent à tour de bras de la dette souveraine des pays de la zone euro jugés «à risques». Ce mouvement, qui a débuté fin juillet, s’accélère et touche désormais la dette hexagonale, qui n’est plus considérée comme un actif tout à fait sûr. C’est ce qui explique la montée accélérée des taux d’intérêt italiens et l’écart de taux de plus en plus grand entre les obligations allemandes et françaises. Spéculation ? «Les fonds spéculatifs ne sont que des acteurs périphériques d’un mouvement inquiétant, parce que général : on est face à un désengagement massif des banques du marché des dettes souveraines», analyse un économiste d’une banque française qui a requis l’anonymat.

Ainsi, BNP Paribas a réduit son exposition aux dettes de la zone euro de près de 21% en se délestant de 10 milliards d’euros au cours du dernier trimestre, dont 8,3 milliards de dettes italiennes. Le Crédit agricole a été un peu plus loin en diminuant son exposition de 27% : en un mois, il a bradé plus d’un milliard de bons du Trésor italien et 850 millions de dette espagnole. Depuis le 1er juillet, la banque verte a fait passer son exposition de 10,717 milliards sur les cinq pays périphériques à 7,285 milliards. De même, la Société générale a vendu 650 millions de dette italienne, 400 millions de dette espagnole, etc.

Auto-alimenté. Ce sauve-qui-peut général a été lancé par les banques allemandes. La Deutsche Bank, fin juillet, s’est délestée de 8 milliards de dette italienne, ce qui a déclenché la descente aux enfers de la péninsule. Car ce mouvement s’auto-alimente : chaque vente sur le marché secondaire fait baisser la valeur des obligations d’Etat (et donc grimper les taux d’intérêt). Ce qui pousse les autres acteurs de marché à suivre, de crainte de prendre une tôle plus importante. De proche en proche, la panique gagne tout le monde, chacun voulant se débarrasser d’actifs jugés fragiles : «Les marchés sont en train de perdre la raison», se désole l’entourage de Nicolas Sarkozy. Le pire est que cette défiance à l’égard de la zone euro est alimentée, pour l’essentiel, par des acteurs de marché européens (banques, assurances, fonds de pension…) et non par des établissements extérieurs. Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement de renationalisation du marché des dettes souveraines, lequel s’était largement internationalisé avec l’euro.

Décote. Les banques se délestent aussi de leur dette domestique : BNP Paribas a ainsi vendu plus d’un milliard de dette française. Les autres banques, elles, ne «communiquent» pas sur le sujet… Les Etats vont avoir du mal à ramener à la raison des marchés qu’ils ont eux-mêmes affolés en ne tenant pas leurs engagements. Dès le début de la crise grecque, fin 2009, la zone euro avait promis ne pas restructurer la dette grecque. En échange, les Etats ont demandé à leurs banques de ne pas vendre de titres grecs. Mais, le 21 juillet, la zone euro a décidé d’une décote «volontaire» de 21% en moyenne de la dette grecque, décote portée à 50% le 27 octobre… La nécessité de recapitaliser les banques, actée le 27 octobre sous la pression des marchés américains, a accentué ce mouvement. Les Etats ont en effet décidé de les obliger à augmenter leurs fonds propres «durs» (capital, réserves, dividendes non distribués) à 9% de leur bilan, contre 5% actuellement.

Plutôt que de faire appel aux marchés et, donc, diluer leur actionnariat, les banques ont fait le choix de se débarrasser de leurs actifs jugés les plus fragiles, en l’occurrence les dettes publiques : après tout, si on les oblige à se recapitaliser, c’est parce qu’elles ont prêté aux Etats de la zone euro… «Si cela se confirme, on ne le tolérera pas», s’énerve-t-on à l’Elysée : «On a demandé aux banques de ne pas céder d’actifs domestiques et de ne pas réduire l’accès au crédit dans la zone euro.»«Si les banques ne jouent pas le jeu, on peut faire une recapitalisation forcée», menace un proche du Président. Ce qui signifie une prise de participation directe de l’Etat dans le capital des banques.


Le lien : http://www.liberation.fr/economie/01012370...e-de-liquidites
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par abounouwas » 11 Nov 2011, 14:25

le dernier paragraphe est simplement truculent
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

PrécédentSuivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)