( Au soir du premier tour des élections municipales : déclaration de Lutte Ouvrière du 11/03/2001 a écrit :
Nous notons partout une augmentation très importante de nos scores, par rapport aux municipales de 1995 (voire à d'autres élections).
Malheureusement nous ne présentions que 129 listes et cela ne représente que 5 millions d'électeurs, soit 13% du corps électoral. Mais c'est quand même un sondage en grandeur nature et tous les résultats qui nous parviennent font état d'un quasi-doublement, voire plus, triplement parfois, des suffrages qui se sont portés sur nos candidats.
Etant donné le type de scrutin, majoritaire, nous n'obtenons pas beaucoup d'élus municipaux, mais nous en obtiendrons dans beaucoup plus d'endroits qu'en 1995 (au moins 30 élus dans 22 villes contre 6 dans six villes en 1995).
Pour nous, c'est un résultat extrêmement significatif de la déception d'une partie importante des classes populaires envers la politique d'un gouvernement qui se dit de gauche.
Là où nous pouvons nous présenter au deuxième tour (quelques cas au moins), nous nous maintiendrons. Là où nous ne pouvons pas, nous n'appellerons en aucun cas à voter pour la gauche gouvernmentale car les travailleurs ont été bien assez trompés depuis 1981.
L'Humanité, dans une de ses premières pages de la semaine dernière, annonçait que les entreprises françaises avaient fait des bénéfices fabuleux au cours de l'année 2000. Mais c'est au détriment du monde du travail qu'elles l'ont fait et couvert par le gouvernement socialiste-communiste.
26% des salariés sont des ouvriers. Beaucoup d'employés, et presque dans la même proportion par rapport à l'ensemble des salariés, ont des conditions de vie et d'existence comparables. Eh bien,c'est à ceux-là que nous nous adressons en priorité, et c'est une fraction significative de ceux-là qui ont voté pour nous.
Nos suffrages augmentent régulièrement depuis cinq ans et augmenteront encore.
Même si nous n'avons pas énormément d'élus à ces municipales, ces élus et même ceux de nos candidats qui ne l'ont pas été, avec l'aide de ceux qui ont voté pour nous et, au-delà, avec l'aide de la fraction de la population dont nous défendons les intérêts sociaux et politiques, sauront mener une politique locale en faveur des exploités, quitte à faire pression sur les majorités municipales, qu'elles soient de droite ou de gauche.
Lutte Ouvrière a donc refusé d'éventuellement devoir l'élection de conseillers municipaux à la conclusion d'un accord de second tour avec les partis de la gauche gouvernementale.
La loi en Belgique apparaît différente, pas de second tour poussant les différents groupes à s'unir en des majorités municipales potentielles dès la veille des élections...
Mais le PTB recherche cette unité après l'élection :
Quelle leçon : tout le monde peut se partager des postes... dans l'intérêt des travailleurs.a écrit :Ce qui compte, pour le PTB c’est d’offrir une politique nouvelle et positive pour Hoboken. Et nous sommes prêts à travailler avec tout le monde.
D'ailleurs le PTB ne craint pas la contradiction :
a écrit :Ils (CD&V-NV-A et le VLD) veulent former un collège minoritaire sans nous et attendent que nous leur fournissions les deux voix pour les installer. Nous estimons que ce n’est pas seulement incompréhensible, mais dangereux. Certainement à Hoboken. Car avec 10 membres du VB dans l’opposition, ce n’est pas malin de partir sur un équilibre fragile.
a écrit :Puisqu’il n’y aura probablement pas de majorité, nous proposons au SP.a d’envisager avec nous une alternative de gauche. Et si le VLD et la NV-A trouvent amusant d’y collaborer d’une façon constructive dans l’opposition, nous leur en laisserons volontiers l’honneur.
ainsi une coalition minoritaire CD&V-NV-A, VLD et SP.a, avec le soutien extérieur du PTB, c'est un équilibre fragile, mais une coalition minoritaire SP.a PTB, avec le soutien extérieur du VLD et de la NV-A, c'est constructif. C'est comme ça que le PTB apprend aux travailleurs à compter sur leurs propres forces ?