Lutte de classes en Bolivie

Dans le monde...

Message par Crockette » 19 Sep 2008, 16:46

j'ai l'impression que Morales fait tout pour perdre le pouvoir...non ? :33:

ou du moins il met tout en oeuvre par une politique molassonne pour diriger le pays vers une division. on se croirait au pcf... :dry: de l'après marchais.
Crockette
 

Message par Vérié » 19 Sep 2008, 17:15

(Crockette @ vendredi 19 septembre 2008 à 17:46 a écrit : j'ai l'impression que Morales fait tout pour perdre le pouvoir...non ?  :33:

ou du moins il met tout en oeuvre par une politique molassonne pour diriger le pays vers une division. on se croirait au pcf... :dry: de l'après marchais.

Sauf que la situation est beaucoup dramatique en Bolivie. Elle ressemble davantage à celle du Chili de Allende en 1973 - avec des différences et des spécificités - qu'à celle de la France de Mitterrand ou de Chirac.

En gros, Morales essaie de concilier des intérêts inconciliables dans une situation d'intense mobilisation en restant dans le cadre des institutions. Et, plus il fait de compromis avec l'oligarchie, plus celle-ci devient arrogante, s'organise, arme des groupes fascistes et néo-nazis comme les sinistres Jeunesses Crucénistes. Morales est donc balloté : coup à droite, un coup à gauche sous la pression populaire, pour reculer ensuite. D'autant qu'il a contre lui, non seulement l'oligarchie, mais l'impérialisme, et l'armée qui ne disait rien jusqu'à présent mais commence à vouloir jouer le rôle d'arbitre. Comme Morales refuse de s'appuyer résolument sur le mouvement ouvrier et populaire, il creuse bien évidemment sa propre tombe...

A ce propos, alors que les marches de mineurs et de paysans sur Santa Cruz se poursuivent, des dirigeants du MAS commencent à donner la consigne d'arrêter ces marches pour laisser la possibilité à la négociation de réussir. L'accord signé par Morales et les Civiques prévoir trois mois de négociations ! Le temps évidemment de faire retomber la mobilisation - du moins ils l'espèrent.

Quoi qu'il en soit, la capacité de mobilisation, le courage et la tenacité des ouvriers et paysans boliviens est impressionnante : traverser le pays pour aller assièger les Civiques dans leur fief, malgré toutes les tentatives de démobilisation, il faut le faire ! Chapeau.
Cette mobilisation et la pression qu'elle exerce semble si fortes que de nombreux dirigeants syndicaux se mettent à tenir un langage radical, parlent d'"indépendance de classe" et de méfiance vis à vis de Morales, mettent en cause la COB.
VIVE LA LUTTE DES OUVRIERS ET PAYSANS DE BOLIVIE !

UNE INFO INTERESSANTE
Comme je l'avais signalé dans un post précédent, l'accord entre Morales et les Civiques comporte le désarmement et la dissolution d'un "Escadron rouge" de Plan 3000 inconnu jusqu'à présent.

Certains commentateurs "de gauche" (sur Indymédia qui reprend le discours des partisans de Morales par exemple), cet escuadron rojo est présenté comme une fiction des fascistes justifier la répression soit comme des provocateurs à leur solde, ce qui revient au meme. (Des membres de cette organisation sont apparus à la TV masqués et armés).

J'ai donc fait une petite recherche (facile) sur le Net. Cet escuadron rojo existe réellement. Il est le fruit d'un accord entre organisations de jeunes de plan 3000, cité populaire de la banlieue de Santa Cruz, qui compte 250 000 habitants.
Ce groupe a déjà contribué à mettre en déroute les fascistes qui avaient pris l'habitude de faire des expéditions punitives, d'attaquer les militants à leur domicile etc.

Voici le texte des groupes qui ont mis cet "escadron rouge" sur pied :

(J'ignore bien évidemment son importance, mais il ne s'agit pas d'une "organisation sur le papier" vu les succès "militaires" déjà remportés sur les fascistes et le fait que l'accord MOrales-Civiques prenne en compte cet escuadron rojo . A noter que la presse d'EG n'en parle pas pour le moment, bien que la LOR-CI et le POR appellent à former des organisations d'autodéfense ouvrières et populaires. )

a écrit :
Resolución de los jóvenes de Plan 3000, Santa Cruz

15 septiembre 2008
RESOLUCIÓN

Los jóvenes reunidos en un gran ampliado que consta con 18 organizaciones juveniles, para analizar las arremetidas del mal llamado CONALDE, Comité Cívico vende Patria.

Es de conocimiento que algunos Departamentos con sus grupos de delincuentes, drogadictos “vándalos” mal llamados Unión Juvenil Cruceñista, asaltando las instituciones nacionales, agrediendo criminalmente con arma de fuego a cuanta persona se le atraviesa en el camino, de esta manera atemorizando a los compañeros trabajadores, funcionarios que se encontraban trabajando, destrozando vidrios, saqueando las pertenencias de las instituciones y sembrando el terror, pánico, desazón y miedo en la población cruceña, colaborados estos señores con algunos medios de comunicación como ser: UNITEL, RED UNO, MEGAVISION, SITEL, P.A.T., FULL TELEVISION 39 y otros medios de prensa escritos: EL DEBER, EL MUNDO y EL NUEVO DIA, de esta manera tergiversando las noticias, incitando a la población la confrontación de violencia, intolerancia y zozobra.

Nos solidarizamos con los caídos en la masacre cobarde y criminal, donde fueron acribillados nuestros hermanos bolivianos, por los sicarios, comandados por el Señor: Leopoldo Fernandez Prefecto vende Patria y la Señora: Ana Melena de Susuki, Presidenta del Comité Cívico del Departamento de Pando es por ello que exigimos al Poder Judicial, el inmediato esclarecimiento de los asesinos y la aprensión inmediata.

Por tanto las organizaciones juveniles que conforman el escuadrón rojo en el Plan Tres Mil Ciudad Igualitaria.

Le damos un plazo de 48 horas a la Prefectura, Comité Cívico y a la Unión Juvenil Cruceñista para la devolución de las instituciones Públicas que son de los Bolivianos y para los Bolivianos.

En caso de incumplimiento de dicha resolución no ¡nos responsabilizamos¡

Es dado

¡ JUVENTUDES DE PIE, NUNCA DE RRODILLAS ¡

¡ PATRIA O MUERTE ¡

Santa Cruz 15 de septiembre de 2008.
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Message par Vérié » 20 Sep 2008, 09:31

LE CAS DU PREFET ASSASSIN DEVIENT UN ENJEU NATIONAL

La situation du prefet (gouverneur) du Pando, Léopoldo Fernandez, suscite à la fois un conflit de pouvoir très gênant pour Morales et un intense mobilisation populaire.
Fernandez, qui fait partie de la haute oligarchie, est en effet un personnage très important.

-Le gouvernement a trouvé un juge, du nom de Davila, pour inculper Fernandez du massacre, mais...
-La Cour suprême de Bolivie (instance supérieure de justice) déclare que le cas du préfet doit être examiné... à Sucre (capitale administrative de la Bolivie) et cette Cour menace le juge Avila ! Elle a déclaré que tous les actes du juge Davila seraient examinés à la loupe et que, s'il avait fait la moindre erreur (pas seulement dans le cas Fernandez), il serait démis de ses fonctions voire poursuivi pour corruption !
-Morales implore la Cour suprême de revenir su sa décision, mais il est gêné car, depuis son élection, il s'applique à respecter les institutions pour ne donner aucun prétexte à la droite qui l'accuse d'être un dictateur etc
-En attendant Fernandez est toujours incarcéré à San Pédro, matricule N° 3549, dans un quartier VIP réservé... aux gros narcos ! Ce qui ne l'a pas empêché de donner une nouvelle conférence de presse (une photo le montre entouré de micros) où il se dit "victime d'une persécution politique" (sic).

- ABI ( agence officielle d'info gouvernementale) parle à nouveau des 90 jours de "confinado" du préfet.

-Mais les manifestations s'amplifient dans tout le pays : paysans, ouvriers, étudiants etc. 50 000 ouvriers et paysans approcheraient maintenant de Santa Cruz. Les familles de victimes multiplient elles-aussi les manifs, conférences de presse, actions en justice etc.

-Les négociations avec les Civiques se poursuivent, mais piétinent. Morales propose d'échanger davantage d'autonomie des régions contre la tenue de son référendum constitutionnel auquel il avait d'abord renoncé.
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Message par Vérié » 20 Sep 2008, 10:54

Manif pour exiger la condamnation du prefet assassin


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Message par Vérié » 20 Sep 2008, 10:57

Manif pour exiger la condamnation du prefet assassin


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Message par Vérié » 22 Sep 2008, 16:37

DERNIERES NOUVELLES

L'imbroglio juridique se poursuit :
-Le juge d'instruction Davila a "craqué" sous les menaces de la Cour suprême et ordonné le transfert à Sucre du gouverneur-Préfet assassin Fernandez...

-Mais le gouvernement l'a maintenu en détention à San Pedro.

-Les avocats de Fernandez et diverses instances font appel à... l'OEA : les Etats membres se sont engagés à respecter la séparation des pouvoirs.

-Cette affaire risque donc d'obliger Morales à violer les règles constitutionnelles, ce qu'il ne veut absolument pas faire, ou à libérer Fernandez.

-Pendant ce temps les manifs se poursuivent et des dizaines de milliers d'ouvriers et paysans continuent à se diriger vers Santa Cruz. Cette marche impressionnante n'a semble-t-il pas été freinée par les appels au calme des dirigeants du MAS. Morales a exprimé "sa grande inquiétude" devant la poursuite de cette marche.

-Les négociations avec les oligarques piétinent et l'UNASUR (surtout le Brésil) s'énerve et demande aux deux camps de se hâter de trouver un compromis pour ramener le calme...
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Message par Vérié » 23 Sep 2008, 09:18

LA TENSION MONTE ENCORE

-Des dizaines de milliers de paysans et d'ouvriers (dont certains venus d'El Alto) approchent de Santa Cruz et on rejeté les "ordres" des autorités judiciaires locales venus à leur rencontre de rebrousser chemin.
Les chefs de la police locale annoncent qu'ils repousseront les marcheurs par la force si nécessaire.

-La presse publie des photos d'ouvriers et paysans - et aussi de militants encagoulés - brandissant des armes à feu et se scandalise.

-Les Civiques repoussent tout accord et sont toujours aussi arrogants. Le pré-accord signé sous la pression de l'UNASUR (et de l'armée ?) est désormais caduque. Morales cherche à utiliser les marches pour faire pression sur les Civiques tout en les controlant - ce qui n'a pas l'air facile.

-Un nouveau juge d'instruction a ordonné le transfert immédiat du grouverneur-Préfet Fernandez à Sucre (ville dont le prefet est acquis aux Civiques). Mais des manifestants se sont installés devant la prison de San Pedro pour bloquer tout transfert et d 'autres devant le siège d ela Cour suprême régionale de La Paz, où ils ont affronté la police pendant plusieurs heures : photo ci-dessous.
La position du gouvernement n'est pas très claire, il tente de trouver des articles de loi pour justifier le maintien en détention du prefet.

SUR LE FRONT SOCIAL
-Le syndicat des enseignants de La Paz (où l'extrême-gauche est influente) accusent le dirigeant national de la COB Pedro MOntes de s'être vendu au gouvernement et appelle tous les syndicalistes à organiser la lutte pour les salaires, les conditions de travail, les retraites etc.
-De nouvelles assemblées de mineurs et des instances syndicales réaffirment qu'elles ne céderont pas sur la retraite à 50 ans pour les mineurs.

Tout cela se déroule dans un contexte de hausse des prix, de crise économique avec baisse de la production (liée notamment à la pénurie de fuel... dans le pays le plus riche en hydrocarbures de la région...). Et aussi de pénurie alimentaire, avec pour couronner le tout un énorme scandale sur un trafic de viande avariée...


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Message par Vérié » 23 Sep 2008, 09:37

-Bachelet, présidente du Chili, convoque une réunion d'urgence de l'UNASUR pour examiner la situation de la Bolivie.

Photo : militants armés dans la manifestation devant la prison de San Pedro, pour empecher le transfert du prefet assassin Fernandez.


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Message par vérité » 23 Sep 2008, 13:48

a écrit :Depuis des mois et des mois, l'administration Bush et son ambassadeur à la Paz, Philippe Goldberg, n'ont eu de cesse de comploter pour abattre le gouvernement légitime Morales, gouvernement légitime d'Evo Morales, gouvernement coupable à leurs yeux d'avoir décrété le 1er mai 2006, la nationalisation du gaz et des hydrocarbures; d'avoir nationalisé l'entreprise de téléphonie Entel et toute une série d'entreprises et de services stratégiques; d'avoir entamé la reforme agraire et d'engager la discussion avec la COB en vue de rétablir un système de retraite par répartition. De la même manière que dés l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chavez au Venezuela, l'administration nord américaine a tenté par tous les moyens, y compris le soutien au coup d'État du 11 avril 2002 à le renverser.
L'ambassadeur nord- américain, Philippe Goldberg, n'est pas n'importe quel ambassadeur: avant d'arriver en Bolivie en 2006, il travaillait au bureau d'État pour la Bosnie durant la guerre d'éclatement de la Yougoslavie. De 2004à 2006, il a été chef de mission à Pristina (Kosovo) jouant un rôle de premier plan la pseudo "indépendance" du Kosovo et la "séparation ethnique" entre Kosovars et Serbes.
Les faits sont là, c'est ce même individu qui a organisé, financé et programmé avec les préfets de Santa Cruz, Tajira... l'éclatement de la Bolivie. Il avait même promis l'envoi de troupes sous l'égide de l'ONU pour garantir la sécession de ces départements.
Cette politique qui bafoue aujourd'hui les droits les plus élémentaires du peuple Bolivien, c'est la politique de Bush dans le monde entier. Une politique qui, au nom de la "guerre sans fin" a déjà provoqué 1 200 000 morts en Irak, étendu la guerre dans toute la région (Afghanistan, Pakistan...) et poussé à l'affrontement  entre les peuples dans le Caucase. C'est cette politique qui pille les richesses de tous les pays. C'est la politique que subissent les travailleurs et le peuple des États-Unis attaqués dans leurs droits les plus élémentaires, droit au travail, à la santé, au logement...
C'est la seul réponse à l'impérialisme confronté à l'effroyable crise économique qui s'aggrave chaque jour qui démontre une fois de plus la faillite du système pourrissant de la propriété privée des moyens de production.
La IV ème internationale et ses sections, qui combattent pour l'expropriation de tous les grands moyens de production, d'échange et de distribution, pour les États-Unis socialistes des amériques, défendent inconditionnellement le gouvernement Morales et le gouvernement Chavez contre toute ingérence impérialiste.
Le plan de l'impérialisme nord-américain de dislocation et de destruction de la Bolivie de pillage effréné de ses richesses se heurte à la résistance courageuse des travailleurs, des paysans, notamment de leurs confédérations, de la majorité écrasante du peuple et de son gouvernement légitime.
Ce qui est en jeu, vient de déclarer Evo Morales "ce n'est pas seulement l'unité de la Bolivie, c'est toute l'Amérique du Sud".Il a raison. les travailleurs, les paysans, le peuple bolivien est à l'avant-garde du combat pour la souveraineté, pour les droits des travailleurs et des peuples y compris le peuple nord-américain.
Leur combat, c'est le combat des travailleurs et du peuple Mexicain pour la défense  de l'entreprise nationale de pétrole PEMEX, c'est celui des peuples au Pérou, en Équateur... et de tout le continent.
C'est ce qui explique que les 9 présidents de pays d'Amérique du Sud, réunis le 15 septembre à Santiago du Chili ont été amenés à déclarer, fait sans précédant, qu'ils soutenaient le gouvernement légitime d'Evo Morales contre des agissements mettent en cause la souveraineté et l'intégrité de la nation bolivienne.
Le peuple bolivien, les peuples de tout le continent font face aux plus grands périls
Au moment où les bandes paramilitaires du préfet du département du Pando (département du nord dela Bolivie), Leopoldo Fernandez, massacraient une colonne de paysans qui se rendaient à un rassemblement syndical en défense de la nation, provoquant 30 morts, Evo morales s'est adressé, le 11 septembre, à toutes les organisations et notamment à la COB pour établir l'unité la plus large  en défense la démocratie et l'unité de la nation.
La IV ème internationale fait sienne la déclaration de la Chispa, groupe sympathisant de la IV ème internationale  en Bolivie, qui répond en ces termes à l'appel d'Evo Morales:
"La situation que vit la Bolivie est de plus en plus dangereuse.
L'impérialisme nord-américain, avec les oligarchies, est disposé à aller jusqu'au bout:"Si le gouvernement veut la guerre civile, il l'aura", déclare le dirigeant régionaliste de Santa Cruz,, Milton Valdez. Diviser notre territoire, créer l'affrontement entre Boliviens pour permettre que nos richesses naturelles soient contrôlées par les multinationales. C'est cela l'objectif de l'oligarchie!
Le référendum du 10 aout où la grande majorité de la population bolivienne, 67% ont dit"oui" à Morales, en disant "oui" à l'unité de la Bolivie, "oui" au processus révolutionnaire en cours, produits des combats populaire, y compris dans les départements de l'Est où le résultat électoral en faveur du président a beaucoup augmenté a montré que la population est de plus en plus consciente de la politique de division des oligarchies et qu'elle est disposée à lutter en défense de l'unité du pays(...).
Nous soutenons le gouvernement d'Evo Morales pour son explosions de l'ambassadeur des États-Unis. Nous soutenons également la décision de Chavez de faire la même chose et nous soutenons les manifestations de travailleurs, de paysans et de jeunes en soutien à la Bolivie.
Ce qui se passe en Bolivie est crucial pour le développement de la révolution en Amérique latine et au delà. C'est la confrontation entre révolution et contre révolution qui marque la situation sur le continent (...).
Il est urgent que notre centrale ouvrière bolivienne réponde à l'appel du gouvernement:"J'en appelle à la COB et à tous les mouvements sociaux pour défendre la démocratie et l'unité du pays".

Oui, la COB doit être au premier rang, pour défaire les séparatistes. Il est nécessaire que la COB avec le gouvernement et le MAS, avec les organisations paysannes et populaires constituent un front unique pour organiser des actions concrètes et garantir l'unité du pays contre les oligarchie et l'impérialisme."

La tâche la plus urgente est de construire sur tout le continent un front unique des partis ouvriers, des syndicats et des organisations démocratiques en défense la souveraineté et l'unité de la Bolivie!

La IV ème internationale et ses sections qui n'a jamais caché les différences qu'elles pouvaient avoir et qu'elles ont avec les dirigeants et la politique du Parti des travailleurs du Brésil, apporte tout son soutien à la position claire et nette du Parti des travailleurs du Brésil qui, le 12 septembre 2008 a déclaré son "entière solidarité avec le gouvernement Morales face aux attentats  réalisés par un secteur fasciste et raciste de l'opposition de droite. le comportement de ce secteur de l'opposition bolivienne est clairement séparatiste et putschiste et selon le gouvernement bolivien, il reçu pour cela le soutien de l'ambassade américaine. Il semble claire que l'objectif est de provoquer le gouvernement pour qu'il réprime les manifestants de droite cherchant ainsi à diviser les forces armées et créer un prétexte pour une guerre civile.
Le gouvernement Morales a réaffirmé son objectif de résoudre démocratiquement le conflit (...). Mais il a été aussi très clair sur son obligation constitutionnelle de défendre les citoyens boliviens dont la vie est menacée par le terrorisme fascisme.
le Parti des travailleurs ainsi que tous les mouvements sociaux partis et gouvernements progressistes partout dans le monde manifestent le soutien et apportent leur solidarité au gouvernement  Morales, élu et confirmé par la majorité du peuple bolivien."

Cet appel est un appel à l'unité de toutes les organisations de la classe ouvrière, des syndicats  paysans , des organisations démocratiques et populaires au Brésil et dans tout le continent.
La IV ème internationale et ses sections répondent à cet appel et disent : oui, il n'y a pas de tâche plus urgente que de combattre ensemble pour la défense de la souveraineté et de l'intégrité de la Bolivie, contre l'ingérence nord-américaine.
La IV ème internationale et ses sections sont et seront ^partie intégrantes de toutes les initiatives en ce sens et dans l'immédiat des appels à manifester face aux ambassades nord-américaines  pour le respect de la souveraineté et de l'intégrité de la nation bolivienne.

                Aidons à organiser ces manifestations dans tout le continent,
                                              le même jour !
    Soutien inconditionnelle au peuple bolivien et à son gouvernement légitime !
                        A bas l'ingérence de l'impérialisme nord-américain !


Secrétariat international de la IV ème internationale, 16 septembre 2008
vérité
 
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Message par Vérié » 23 Sep 2008, 14:05

Le texte mis en ligne par Vérité atteste une fois de plus de la politique suiviste de son courant politique vis à vis d'un gouvernement nationaliste bourgeois.

Je ne vais donc pas polémiquer avec tout ce texte. Juste DEUX OBSERVATIONS SUR LES FAITS :

1)
a écrit :
Il est urgent que notre centrale ouvrière bolivienne réponde à l'appel du gouvernement:"J'en appelle à la COB et à tous les mouvements sociaux pour défendre la démocratie et l'unité du pays".

Eh bien, c'est déjà fait. La COB a signé un "Pacte de défense de la démocratie" avec Morales. Et ce pacte est dénoncé comme une trahison (voir plus haut) par le syndicat des enseignants et celui des mineurs. (Car il est bien évident qu'il comporte en filigrane une modération des revendications pour ne pas nuire au gouvernement qui affronte (ou plus exactement qui est censé affronter les oligarques...)


2)
a écrit :
C'est ce qui explique que les 9 présidents de pays d'Amérique du Sud, réunis le 15 septembre à Santiago du Chili ont été amenés à déclarer, fait sans précédant, qu'ils soutenaient le gouvernement légitime d'Evo Morales contre des agissements mettent en cause la souveraineté et l'intégrité de la nation bolivienne.

Les représentants des Etats membres de l'UNASUR ont surtout exercé une pression sur Morales pour qu'il trouve un compromis avec les oligarques ! Quant à Lula et son parti, le PT, que ce texte félicite ! ils refusent de payer les hydrocarbures boliviens au prix du marché mondial, et c'est pourquoi il a tout intérêt à ce que les oligarques ne soient pas écrasés. Singulière façon d'aider le peuple bolivien que de tout faire pour poursuivre le pillage ! Lula se conduit d'ailleurs de la même façon avec l'Uruguay.
Le Brésil se comporte donc vis à vis de la Bolivie comme un impérialisme (ou un "sous-impérialisme") régional. L'auteur de ce texte n'a pas l'air de s'en rendre compte...
Vérié
 
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