Plestin a écrit :Mais filer, là, maintenant, de la chloroquine à tous les testés positifs, c'est juste dingue ! Je ne sais pas où Raoult veut en venir, sinon se faire lui-même son essai clinique grandeur nature en situation réelle, ce qui est criminel aussi car on ne procède pas comme ça. L'infectiologue de Saint-Antoine a parfaitement raison, c'est du grand n'importe quoi ! Et Raoult n'a aucune justification pour dire "On n'a pas à obéir aux injonctions de l'Etat pour traiter les malades" en invoquant la liberté de prescription !
Assez d'accord avec toi sauf pour ce passage que je ne comprends pas : En quoi c'est du "n'importe quoi"? Il faudra sûrement donner la chloroquine si elle risque de manquer en priorité aux personnes à risques dès le début de leurs symptômes mais même pour les autres même s'ils aurait guéri sans normalement le traitement doit faire baisser leur charge virale et aussi leurs symptômes. Ça n'a rien du n'importe quoi!!!! Surtout que comme tu le dis les effets secondaires sont vraiment faibles et cela toute personne ayant séjourné en zone à paludisme le sait surtout que le traitement est de 10 jours max. Je ne vois pas en quoi Raoult fait n'importe quoi, il essaye de bouger les lignes pour faire utiliser rapidement son traitement qui s'appuie sur quand même :
-les travaux chinois et saoudiens
-les travaux belges in-vitro
-ses propres travaux
-l'utilisation en Chine, Corée, Japon
Alors ça ne veut pas dire que ça va marcher mais vu les faibles risques qu'il y a de l'utiliser je suis pour son utilisation massive sur tout patient symptomatique si c'est possible : il n'y arien à perdre même si Raoult se trompe sur toute la ligne.
Nous ne sommes plus dans le temps des essais cliniques, de la science théorique : On est dans l'état d'urgence avec un pays qui soufre non seulement car il compte ses morts mais aussi par-ce-qu'il subit un confinement sévère, on est pas en train de parler le l'existence des ondes gravitationnelles ou de l'(in-)efficacité de l'homéopathie où on a tout le temps et qu'on ne risque pas de mettre la vie des gens en danger.
Or les essais cliniques, ça veut dire ne donner le traitement qu'à une partie des patients en ne donnant qu'un placébo à d'autres. Du point de vue théorique, scientifique oui c'est l'idéal d'avoir un groupe témoin mais du point de vue éthique ça veut dire se servir des malades comme sujet d'expérience. Ca ne me gène pas pour la majorité des essais mais là il faut traiter au maximum et juste voir si les malades guérissent plus nombreux, plus vite, meurent moins et que l'épidémie régresse alors on pourra dire que la chloroquine a sûrement marché même si l'on pourra toujours dire que ça aurait été pareil sans mais dans la situation d'aujourd'hui on n'est pas à savoir si chloroquine marche ou pas (c'est secondaire finalement, c'est une question scientifique) mais à savoir si on utilise tous les moyens disponibles pour se défendre dans cette crise sanitaire.
De toute manière sans tests, sans traitement ou sans régression spontanée de l'épidémie il n'y a rien à proposer à part le confinement à la fois sévère et partiel qui ne pourra durer longtemps et qui si ça doit perdurer au-delà de quelques semaines et qu'on meurt toujours autant, on assumera de laisser mourir 0,1% de la population pour que le reste reprenne sa vie.
Il ne reste plus qu'à espérer que la chloroquine marche, qu'on en ait en stock et qu'on l'utilise ou bien que ça passe avec le printemps (pas de chance il refait froid sur le nord-est) pour éviter des milliers de morts et/ou l'arrêt de la vie pendant 3 mois sachant qu'on peut avoir les deux en même temps.