La Libye, l'autre pays du mirage

Dans le monde...

Message par abounouwas » 28 Août 2011, 13:51

qu'il y ait des opposants qui viennent a la fete, c'est bien possible, que LO invite des membres du CNT, des islamistes ou des opportunistes ayant retourne leur veste, c'est certain que non.
pour le reste, le delirium sur la classe paysanne et tout le tralala de la revolution bourgeoise, c'est tellement aux antipodses de ce qui se passe sur le terrain que je te laisse tes marottes. ah, un detail historique omis par [modéré par Jacquemart, évitons les insultes] granit si fixe sur les etapes : il manque le fait que le Maghreb a ete pendant tres longtemps - au moins jusqu'au 18e voire 19e s. - un gigantesque reseau routier, ce qui fait que les classes dirigeantes ont tire une partie considerable de leur surplus du commerce (Afrique/Europe/Orient). Pour cette raison, des auteurs comme Samir Amin ont pu parler de formation tributaire-mercantile... Mais bon, ce n'etait qu'un malheureux oubli de Granit...
(clavier etranger, sorry pour les accents)
abounouwas
 
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Message par luc marchauciel » 28 Août 2011, 19:17

Sur le blog de Colette Braeckman :

a écrit :
Libye, Côte d’Ivoire: des interventions qui se ressemblent

Abidjan en avril, Tripoli en août…Certes, la Côte d’Ivoire de Gagbo n’est pas la Libye de Kadhafi. Cependant, d’un renversement de régime à l’autre, comment ne pas être frappé par les similitudes entre les deux situations, dans lesquelles des  forces spéciales européennes,  françaises d’un côté, franco-britanniques de l’autre,  ont joué un rôle déterminant ?

Les prémices certes, sont différentes : en Côte d’Ivoire, le président Gbagbo refuse d’accepter sa défaite, au terme d’élections contestées et, se fondant sur l’avis du Conseil Constitutionnel, il se considère comme le dirigeant légitime, ce que récuse la communauté internationale, par la voix des Nations unies. Depuis 2002, il est confronté à une rébellion dont la base se trouve dans le Nord du pays et qui soutient son rival, Alassane Ouattara, un ancien directeur du FMI, bien en cour à Paris comme à Washington.
En Libye, le colonel Kadhafi, qui dirige son pays d’une main de fer depuis 42 ans, est défié, dans la foulée du printemps arabe, à une insurrection armée partie de Cynénaïque, une région traditionnellement hostile au pouvoir de Tripoli, et il s’engage à mater dans le sang des insurgés traités de « rats ».

Refus du résultat des élections d’un côté, menaces de massacre de l’autre : dans les deux cas, la raison d’une intervention militaire, justifiée par une résolution de l’ONU, sera fournie par les deux dirigeants eux-mêmes.

Le Conseil de sécurité, par la résolution no 1975 du 31 mars,  entérine l’intervention des forces françaises en Côte d’Ivoire, en appui à la force Licorne qui se trouve déjà sur place et aux côtés de l’Onuci (Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire), afin de protéger les civils et d’empêcher l’envoi d’armes lourdes.

En Libye, la résolution  1973 autorise l’intervention des forces de l’OTAN, invoquant la nécéssité de protéger les populations civiles. Dans les deux cas, les tentatives de médiation menées par l’Union africaine sont prises de court voire disqualifiées tandis que les forces engagées dépassent largement leur mandat initial, le changement de régime et la mise hors jeu des  leaders discrédités apparaissant rapidement comme le but ultime des deux opérations.

Dans les deux cas aussi, la capitale offre une résistance imprévue :  dans Abidjan, acquise à Gbagbo, l’armée et la gendarmerie se battent efficacement contre les rebelles nordistes, à Tripoli, les forces pro Kadhafi, très bien armées et équipées, mettent en difficulté les insurgés venus de Cynéraïque. Alors que sur le terrain la situation marque le pas,  une « botte secrète » est mise en œuvre :  en Côte d’Ivoire, une « armée invisible », dirigée par le sergent Ibrahim Coulibaly, s’infiltre dans les quartiers, s’empare de caches d’armes et, le jour prévu, déclenche une offensive généralisée qui fera basculer la ville en quelques jours. Les rebelles, insaisissables et en civil, sont discrètement aidés par des forces spéciales françaises tandis que des hélicoptères de l’ONUCI les déposent en arrière des lignes gouvernementales.

A Tripoli aussi, des assaillants, disposant d’armes neuves, qui ont été entraînés dans le djebel Nefoussa, relayent les insurgés. En quelques jours, ils font basculer la capitale et envahissent Bab Al-Azizia, le bastion de Kadhafi, lui aussi décrit comme un « bunker » à l’instar du palais présidentiel d’Adidjan. Des images des derniers jours de Hitler hantent les esprits et en Côte d’Ivoire,  la télévision des pro- Ouattara passera même un film montrant la fin du Führer ! Terré dans sa cave, Laurent Gbagbo finit  par être arrêté après que les bombardements français aient provoqué un incendie. Au moment du dénouement, les forces spéciales françaises qui ont mené l’assaut s’effacent obligeamment pour laisser aux rebelles le crédit de l’opération. Le président sortant sera emmené en captivité dans le nord du pays.






suite sur :

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/20...se-ressemblent/
luc marchauciel
 
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Message par yannalan » 28 Août 2011, 20:14

a écrit :dans Abidjan, acquise à Gbagbo


Ca dépend largement dans quels quartiers, à part Yopougon et le centre administratif, bof...Plusieurs quartiers très populeux étaient largement acquis aux rebelles et les troupes de Gbagbo n'y rentraient pas, même avant l'arrivée des rebelles du Nord.
Gbagbo s'est appuyé sur sa garde surarmée, à peu près uniquement. Ouattara n'a rien de très sympathique, OK, mais faut pas changer l'autre clown en victime
yannalan
 
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Message par abounouwas » 29 Août 2011, 18:06

une partie de la famille Kadhafi (deux fils, femme et fille) vient de trouver refuge en Algerie.
abounouwas
 
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Message par Zorglub » 30 Août 2011, 19:38

Dingue ! Non pas que les élucubrations granitiques, répétées mille fois, changent, elles restent ce qu'elles sont, et je m'en contrefiche depuis longtemps. Mais que le CNT veuille une armée qui ne soit pas la population en arme, bigre.
En attendant, prône et mets sous pression, allez granit, c'est la dernière ligne droite !
Zorglub
 
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Message par Vania » 30 Août 2011, 20:22

Bonsoir, Granit.

Oui, le CNT cherche à désarmer la population... ce qui veut dire la mettre au pas, en fait. Tu n'es pas à la fin de tes désillusions sur ce CNT et les forces sociales qui sont derrière. En fait, plutôt que de perdre ton temps à lire entre les lignes de la "feuille de route" introuvable de cet ancien-nouveau pouvoir qui se met-remet en place, et perdre ton temps à le défendre envers et contre tout, tu en gagnerais infiniment plus à lire sérieusement sur 1905, février et octobre 1917, la révolution chinoise de 1925-1927... La bourgeoisie, même des pays dominés et à moitié féodaux, à l'ère impérialiste, n'est plus capable de la moindre révolution. En lisant sérieusement sur ces trois révolutions, et, puisque tu te réfères à Trotsky, en lisant ce qu'il a écrit sur ces questions, tu en apprendras bien plus qu'en cherchant à déchiffrer le papier de chemin introuvable de ce CNT et qui lui sert de programme. Et un vrai programme, il y en a un chez Trotsky, qui n'a rien à voir avec cette feuille à perditions que tu nous proposes en lecture, sans jamais la produire...
Vania
 
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