La Libye, l'autre pays du mirage

Dans le monde...

Message par Doctor No » 06 Sep 2011, 20:31

a écrit :Desde Libia...05/09
Un amigo informa desde Zawiya están en una situación desesperada. El control de la ciudad se encuentra ahora en manos de los rebeldes. La gente es arrestada y ejecutada en las calles por métodos horribles (T. dijo lo mismo está ocurriendo en Trípoli). Las razones de ser detenidos son simplemente por sospechas de que no apoyan al CNT o simplemte cogen gente arbitrariamente para atemorizar. A veces la cara de un transeúnteo la forma en que se mueve es suficiente opara ser detenido. Por ello la mayoría de personas permanecer en sus casas y no salen de sus casas - especialmente para proteger a sus hijos. Se escuchan armas de fuego continuamente.

En Sirt y Bani Walit Hay un fuerte bombardeo todo el tiempo. El Hospital de Sirte se están quedando sin medicamentos y la cirugía muy a menudo tiene que llevarse a cabo sin drogas - incluso para los niños. No hay más drogas disponibles . Los civiles pagan el sufrimiento por el corte de los suministros de agua y electricidad. Las víctimas aún quedan muchos bajo las ruinas de los bombardeos y no puede ser evacuado porque la gente que intenta rescatar los cuerpos es bombardeada desde el aire. Civiles que intentaban salir de la ciudad han sido asesinado. Es muy difícil obtner información del área porque los teléfonos y la electricidad ha sido bombardeados . Trípoli ha sido bombardeada estos días sin embargo se está ocultando a la opinion publica el bombardeo de Tripoli y la causa no es otra que si la OTAN asume que sigue bombardeando Tripoli, tendria que asumir que los rebeldes no controlan la totaldad de Tripoli.



Source: Depuis la Libye posté sur le Net.
Résumé: Les combats continuent à Tripoli, l'aviation impérialiste bombarde encore la capital libyenne.
Les bandits du CNT sèment la terreur contre-révolutionnaire assassinant aux faciès.

A Sirt et Beni Wait on bombarde tous les jours la population civile et il n'y a plus rien dans les hôpitaux.
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Message par Vania » 06 Sep 2011, 22:26

Granit,

Sur les deux articles que tu as mis en ligne, et surtout sur la conclusion que tu en tires : Chacun se fera son opinion sur le fait que le CNT cherche à "pogromiser la classe ouvrière".

Chacun se fera surtout une idée sur le fait que tes illusions t'ont amené à te rallier à une intervention militaire impérialiste dont le but n'était certainement pas de "libérer" le peuple libyen. Il n'y a qu'à voir la foire d'empoigne des puissances impérialistes pour se répartir les parts dans le gaz et le pétrole, pour se partager des lambeaux de Libye. Chacun se fera une idée aussi sur le fait que tes illusions t'ont amené à te rallier sans condition à ce qui s'est auto-proclamé "direction révolutionnaire", regroupe nombre de membres du régime Kadhafi, assorti de militants islamistes dont certains ont un CV très fourni (celui qui contrôle Tripoli, justement). Chacun se fera aussi une idée sur le fait que ton ralliement sans conditions au Cnt te pousse aujourd'hui à fermer les yeux sur les exactions que subit la part africaine du prolétariat libyen. Tu te défausses en disant que cela n'est pas la faute du Cnt...

Détourner la colère des masses contre une autre catégorie de population, cela a existé aussi pendant la révolution russe, et même dès la fin du XIXe, contre les populations juives. Et cela ne fut pas l’œuvre des seules armées blanches, celles des féodaux. Des armées nationalistes bourgeoises commirent également des pogroms à grande échelle, en Ukraine : les armées de Pétlioura. Ceux qui le défendent encore aujourd’hui argumentent un peu comme tu l’as fait plus haut… des éléments incontrôlés… Pour l’anecdote, ce Pétlioura trouvera plus tard refuge en France… ce grand pays des droits de l’homme… et qui les défend si bien aujourd’hui en Libye…
Vania
 
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Message par Doctor No » 07 Sep 2011, 07:48

Où se trouvent les racines d'une telle banqueroute de tant et tant des groupes trotskystes et autres sur la question libyenne?

A mon modeste avis sur trois questions.

La première et essentielle c'est dans la méconnaissance de la position politique, théorique et pratique des marxistes sur la question nationale. Quelques uns habitués à combattre le nationalisme ont oublié ou n'ont jamais su le rapport entre la question nationale (et coloniale jadis) et l'internationalisme. Voir les citations de Trotski et de Lénine, les résolutions des congrès de l'IC sur la question nationale et coloniale.

La seconde est sur la nature réelle du soulèvement qui a été un mélange d'une légitime révolte devant la corruption croissante du régime de Gadahfi et l'amertume de la bourgeoisie et des ex-royalistes devant l’expropriation qu'elle a subi de la part de Gadahfi.
Les éléments honnêtes qui en ont participé, vite fait ils se sont rendus compte qu'ils étaient les forces des réactionnaires et impérialistes qui ont été depuis toujours derrière le renversement de Gadahfi. Et ils ont fait marche arrière. C'est la seule explication de la difficulté des impérialistes à liquider le régime.

Ce n'est pas un soulèvement de même nature que celui de Tunisie ou d'Egypte. Il serait pour le moins surprenant que les impérialistes se mettaient à soutenir des "soulèvements populaires"...et encore plus si des "marxistes" avalaient de tels roues de charrette.

Le "soulèvement populaire" a commencé à la suite d'un appel lancé par le Front Nationale de Salut de Libye, rassemblement bourgeois et ex-royaliste avec des forts apports moyenâgeux religieux à manifester le 17 février qui a trouvé une réponse inattendue même pour ses organisateurs. Mais derrière il y avait l'argent, la coordination de la CIA et des services français.

Les masses, comme le disait Trotski en "Moralistes et sycophantes" peuvent être révolutionnaires ou contre-révolutionnaires, et très rapidement, elles sont passés sous le contrôle du CNT réactionnaire qui n'a jamais dit un mot un tant soi peu progressiste et par contre il a organisé, couvert et protégé les fauteurs d'actes racistes contre la classe ouvrière libyenne afin de la mater dès le début.

L'impérialisme voyant la possibilité de s'emparer du pétrole libyen mais surtout de liquider le mouvement en développement de révolte des peuples de la région, a saisi l’occasion au vol et comme elle avait déjà un pied sur place a soutenu, organisé et armé l'intervention contre le régime d’un leader nationaliste bourgeois pourri mais qui avait redistribué en partie la richesse du pétrole et permit à la Libye d'être le pays avec le standard de vie le plus élevé de l'Afrique.

Ce pied étaient les bourgeois (des boutiquiers expropriés par Gadahfi), les ex-royalistes et des membres de son gouvernement qui avait frayé déjà trop avec les impérialistes (leur nature peut être observé dans le destin du chef de leurs forces armés et de son premier ministre qui vient de faire allégeance à la clique CNT).

Donc d'une révolte contre-révolutionnaire contre un régime corrupte on est passé très vite (Sarkozy a reconnu le CNT en mars) à une intervention impérialiste caractérisée contre un régime nationaliste bourgeois auquel lui restaient des restes de nationalisme, peu en fait vu la corruption du régime et ses accords partiels avec des impérialistes, mais encore intolérables pour les impérialistes dans les conditions du pourtour méditerranéen.

La troisième est la fausse idée que le régime de Gadahfi est de même nature que celui d'un Moubarak ou d'un Ben Ali. Cela mène tout droit à tout confondre et à ne trouver aucune explication à la politique totalement opposée des impérialistes sur ces régimes.
Le régime a été dès toujours la cible des impérialistes suite à la nationalisation du pétrole par Gadahfi. Et cela malgré les accords passés à la fin de son régime. Cela est un fait de connaissance publique.
Cette distinction objective est indispensable pour comprendre les événements et prendre une position politique communiste conséquente.

Même si le régime avait fait beaucoup des promesses aux impérialistes, avait été obligé d'accepter l'affaire Lokerbie (un avion descendu par les services iraniens avec la collaboration des groupes syriens) était profondément pourri, il n'était pas encore disposé à se mettre dans la position des autres pays qui obéissent au doigt et à l’œil aux impérialistes.
Cette distinction explique l'acharnement des impérialistes, et est un avertissement sans frais pour la classe ouvrière des pays impérialistes du destin que lui attend dans les combats à venir.

Voila entre autres de l'importance de s'opposer par tous les moyens à l'agression impérialiste. Voila pourquoi la position "ni-ni" est funeste, capitularde et kautskienne dans son essence.

Devant une telle situation il y a eu trois réponses politiques. Celle, horrible, du NPA, qui s'est permis à ses débuts d'appeler carrément à soutenir les "rebelles" par des bombardement et ont avale tout cru la "résolution" impérialiste de l'ONU; celle qui s'est posé en arbitre et a proclamé son dégout de Gadahfi et renvoyé tout le monde dos à dos, la funeste idée kautskienne du "ni-ni" et des petits groupes qui ont soutenu comme ils ont pu la position marxiste.

Hélas, une telle banqueroute de la plupart des partis et groupes d'EG pressage un noir avenir. Il est temps encore de se reprendre ou ce ne sera pas cette génération qui pourra être un rempart devant les attaques de la bourgeoisie chaque fois plus importantes (la crise se développe) Des attaques que nécessairement ne seront pas accompagnés des caresses...
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Message par Doctor No » 07 Sep 2011, 14:37

Hélas je n'ai pas de bon traducteur pour ceci, mais cela vaut la peine et correspond tout à fait à la question

mes soulignés, mes parenthèses.
a écrit :Leon Trotsky
On the Sino-Japanese War
Written: September 23, 1937
First Published: Internal Bulletin, Organizing Committee for the Socialist Party Convention (New York), no. 1, October 1937.
Source: Thanks to the Holt Labor Library collection of internal Trotskyist discussion bulletins from the Socialist Party
Transcription/HTML Markup: David Walters.
Copyleft: Leon Trotsky Internet Archive (http://www.marxists.org) 2009. Permission is granted to copy and/or distribute this document under the terms of the GNU Free Documentation License. Please site the address and editors, proofreaders and/or Transcribers above.
Dear Comrade Diego Rivera:
During the past few days I have been reading some of the lucubrations of the Oehlerites and the Eiffelites (yes, there is a tendency of that sort!) on the civil war in Spain and on the SinoJapanese War. Lenin called the ideas of these people “infantile disorders.” A sick child arouses sympathy. But twenty years have passed since then. The children have become bearded and even bald. But they have not ceased their childish babblings. On the contrary, they have increased all their faults and all their foolishness tenfold and have added ignominies to them. They follow us step by step. They borrow some of the elements of our analysis. They distort these elements without limit and counterpose them to the rest. They correct us. When we draw a human figure, they add a deformity. When it is a woman, they decorate her with a heavy moustache. When we draw a rooster, they put an egg under it. And they call all this burlesque Marxism and Leninism.
I want to stop to discuss in this letter only the Sino-japanese War.

In my declaration to the bourgeois press, I said that the duty of all the workers' organizations of China was to participate actively and in the front lines of the present war against Japan, without abandoning, for a single moment, their own program and independent activity.
But that is “social patriotism!” the Eiffelites cry. It is capitulation to Chiang Kai-shek! It is the abandonment of the principle of the class struggle! Bolshevism preached revolutionary defeatism in the imperialist war. Now, the war in Spain and the Sino-Japanese War are both imperialist wars. “Our position on the war in China is the same. The only salvation of the workers and peasants of China is to struggle independently against the two armies, against the Chinese army in the same manner as against the Japanese army.”

These four lines, taken from an Eiffelite document of September 10, 1937, suffice entirely for us to say: we are concerned here with either real traitors or complete imbeciles. But imbecility, raised to this degree, is equal to treason.
We do not and never have put all wars on the same plane. Marx and Engels supported the revolutionary struggle of the Irish against Great Britain, of the Poles against the tsar, even though in these two nationalist wars the leaders were, for the most part, members of the bourgeoisie and even at times of the feudal aristocracy . . . at all events, Catholic reactionaries. When Abdel-Krim rose up against France, the democrats and Social Democrats spoke with hate of the struggle of a “savage tyrant” against the “democracy.” The party of Leon Blum supported this point of view. But we, Marxists and Bolsheviks, considered the struggle of the Riffians against imperialist domination as a progressive war.

Lenin wrote hundreds of pages demonstrating the primary necessity of distinguishing between imperialist nations and the colonial and semicolonial nations which comprise the great majority of humanity. To speak of “revolutionary defeatism” in general, without distinguishing between exploiter and exploited countries, is to make a miserable caricature of Bolshevism and to put that caricature at the service of the imperialists.

In the Far East we have a classic example. China is a semicolonial country which Japan is transforming, under our very eyes, into a colonial country. Japan's struggle is imperialist and reactionary. China's struggle is emancipatory and progressive.
But Chiang Kai-shek? We need have no illusions about Chiang Kai-shek, his party, or the whole ruling class of China, just as Marx and Engels had no illusions about the ruling classes of Ireland and Poland. Chiang Kai-shek is the executioner of the Chinese workers and peasants. But today he is forced, despite himself, to struggle against Japan for the remainder of the independence of China. Tomorrow he may again betray. It is possible. It is probable. It is even inevitable. But today he is struggling. Only cowards, scoundrels, or complete imbeciles can refuse to participate in that struggle.
(qu'on se le dise...)
Let us use the example of a strike to clarify the question. We do not support all strikes. If, for example, a strike is called for the exclusion of Negro, Chinese, or Japanese workers from a factory, we are opposed to that strike. But if a strike aims at bettering— insofar as it can—the conditions of the workers, we are the first to participate in it, whatever the leadership. In the vast majority of strikes, the leaders are reformists, traitors by profession, agents of capital. They oppose every strike. But from time to time the pressure of the masses or of the objective situation forces them into the path of struggle.
Let us imagine, for an instant, a worker saying to himself: “I do not want to participate in the strike because the leaders are agents of capital.” This doctrine of this ultraleft imbecile would serve to brand him by his real name: a strikebreaker.
The case of the Sino-Japanese War, is from this point of view, entirely analogous. If Japan is an imperialist country and if China is the victim of imperialism, we favor China. Japanese patriotism is the hideous mask of worldwide robbery. Chinese patriotism is legitimate and progressive. To place the two on the same plane and to speak of “social patriotism” can be done only by those who have read nothing of Lenin, who have understood nothing of the attitude of the Bolsheviks during the imperialist war, and who can but compromise and prostitute the teachings of Marxism. (Eh oui!)

The Eiffelites have heard that the social patriots accuse the internationalists of being the agents of the enemy and they tell us: “You are doing the same thing.” In a war between two imperialist countries, it is a question neither of democracy nor of national independence, but of the oppression of backward nonimperialist peoples. In such a war the two countries find themselves on the same historical plane. The revolutionaries in both armies are defeatists. But Japan and China are not on the same historical plane. The victory of Japan will signify the enslavement of China, the end of her economic and social development, and the terrible strengthening of Japanese imperialism. The victory of China will signify, on the contrary, the social revolution in Japan and the free development, that is to say unhindered by external oppression, of the class struggle in China.
But can Chiang Kai-shek assure the victory? I do not believe so. It is he, however, who began the war and who today directs it. To be able to replace him it is necessary to gain decisive influence among the proletariat and in the army, and to do this it is necessary not to remain suspended in the air but to place oneself in the midst of the struggle. We must win influence and prestige in the military struggle against the foreign invasion and in the political struggle against the weaknesses, the deficiencies, and the internal betrayal. At a certain point, which we cannot fix in advance, this political opposition can and must be transformed into armed conflict, since the civil war, like war generally, is nothing more than the continuation of the political struggle. It is necessary, however, to know when and how to transform political opposition into armed insurrection.
During the Chinese revolution of 1925-27 we attacked the policies of the Comintern. Why? It is necessary to understand well the reasons. The Eiffelites claim that we have changed our attitude on the Chinese question. That is because the poor fellows have understood nothing of our attitude in 1925-27. We never denied that it was the duty of the Communist Party to participate in the war of the bourgeoisie and petty bourgeoisie of the South against the generals of the North, agents of foreign imperialism. We never denied the necessity of a military bloc between the CP and the Kuomintang. On the contrary, we were the first to propose it. We demanded, however, that the CP maintain its entire political and organizational independence, that is, that during the civil war against the internal agents of imperialism, as in the national war against foreign imperialism, the working class, while remaining in the front lines of the military struggle, prepare the political overthrow of the bourgeoisie. (Ce qui a été dans la pratique la politique de Mao Tse-Tung)

We hold the same policies in the present war. We have not changed our attitude one iota. The Oehlerites and the Eiffelites, on the other hand, have not understood a single bit of our policies, neither those of 1925-27, nor those of today.
In my declaration to the bourgeois press at the beginning of the recent conflict between Tokyo and Nanking, I stressed above all the necessity of the active participation of revolutionary workers in the war against the imperialist oppressors. Why did I do it? Because first of all it is correct from the Marxist point of view; because, secondly, it was necessary from the point of view of the welfare of our friends in China. Tomorrow the GPU, which is in alliance with the Kuomintang (as with Negrin in Spain), will represent our Chinese friends as being “defeatists” and agents of Japan. The best of them, with Chten Tu-hsiu at the head, can be nationally and internationally compromised and killed. It was necessary to stress, energetically, that the Fourth International was on the side of China as against Japan. And I added at the same time: without abandoning either their program or their independence.
The Eiffelite imbeciles try to jest about this “reservation.” “The Trotskyists,” they say, “want to serve Chiang Kai-shek in action and the proletariat in words.” To participate actively and consciously in the war does not mean “to serve Chiang Kai-shek” but to serve the independence of a colonial country in spite of Chiang Kai-shek. (mettez Gadahfi à la place de Chan Kai Shek et vous avez le tableau juste)
And the words directed against the Kuomintang are the means of educating the masses for the overthrow of Chiang Kai-shek. In participating in the military struggle under the orders of Chiang Kai-shek, since unfortunately it is he who has the command in the war for independence—to prepare politically the overthrow of Chiang Kai-shek . . . that is the only revolutionary policy. The Eiffelites counterpose the policy of “class stroggle” to this “nationalist and social patriotic” policy. Lenin fought this abstract and sterile opposition all his life. To him, the interests of the world proletariat dictated the duty of aiding oppressed peoples in their national and patriotic struggle against imperialism. Those who have not yet understood that, almost a quarter of a century after the World War and twenty years after the October revolution, must be pitilessly rejected as the worst enemies on the inside by the revolutionary vanguard. This is exactly the case with Eiffel and his kind!
L. Trotsky

Un éclaircissement qui vaut de l'or.

Quelle différence entre le maître et ses épigones!
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Message par Zorglub » 07 Sep 2011, 14:49

Après la révélation de documents sur des liens entre services secrets américaines et britanniques avec le pouvoir libyen, Human Rights Watch fait état des relations des services secrets français. DGSE et DCRI "collaborant régulièrement" avec les services de Kadhafi. Une société privée, Geos, s'est occupée d'entraîner les forces spéciales du régime. Et une autre société française, Amesys, a vendu du matériel de d'espionnage contre les opposants. La DGSE répond que ce matériel ne répond pas à l'autorisation d'exportation et que toute l'activité des services était orientée contre Al-Qaida...

Article Le Monde
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Message par Vania » 07 Sep 2011, 19:07

La razzia des grands groupes capitalistes se poursuit en Lybie... (http://fr.news.yahoo.com/le-medef-convo ... 24427.html )

a écrit :Le Medef convoite un marché de 200 milliards de dollars en Libye
PARIS (Reuters) - Le marché de la reconstruction de la Libye est évalué à 200 milliards de dollars, estime le patronat français, qui espère une place de choix pour les entreprises françaises dans ce vaste chantier.

L'estimation a été fournie par Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International, au lendemain d'une réunion d'information sur la Libye qui s'est tenue mardi au siège du Medef à Paris en présence de 400 chefs d'entreprise français.

"L'objectif était de mettre tout le monde à niveau sur ce qui se passe en Libye, ce qu'on pourrait faire, les priorités, la façon de s'organiser", a résumé Thierry Courtaigne.

Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a participé à la réunion, de même que de nombreux directeurs de groupes du Cac 40 comme Total, Alcatel ou Bouygues.

La France espère profiter de son rôle moteur dans la coalition internationale contre les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi pour bien se placer sur un marché riche en opportunités, comme l'ont promis les nouvelles autorités libyennes.

"La France bénéficie d'un climat de sympathie", s'est réjoui Thierry Courtaigne.

"Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu ce que le président de la République a fait mais il est clair que le marché n'est pas à prendre mais à gagner", a-t-il ajouté.

"Il va y avoir une très forte concurrence, italienne, américaine ou anglaise. Il faut que l'offre française soit parfaitement ciblée, préparée et compétitive."

Les secteurs où la demande est la plus forte sont les infrastructures, la santé, l'agroalimentaire et la sécurité, a dit Thierry Courtaigne.

Des marchés sont notamment à saisir dans les télécommunications et les transports, terrestres et aérien. Les entreprises, dont certaines sont déjà à l'oeuvre, savent pouvoir compter sur l'aide du gouvernement français, a-t-il ajouté.

John Irish, édité par Patrick Vignal


Pendant que les travailleurs africains se protègent comme ils peuvent des coups et des exactions. 1700 d'entre eux se retrouvent bloqués à Sebha, pris entre deux feux. ( http://fr.news.yahoo.com/mille-sept-cents-...-165920204.html )

a écrit :Mille sept cents immigrants africains bloqués à Sebha en Libye

GENEVE (Reuters) - Plus de 1.700 immigrants originaires d'Afrique subsaharienne ont trouvé refuge dans l'oasis de Sebha, l'un des derniers bastions des partisans de Mouammar Kadhafi, où ils craignent d'être pris dans des combats en cas d'offensive, rapporte l'Organisation internationale des migrations (OIM).

"Nous envisageons la possibilité de les évacuer par voie aérienne ou par la route, peut-être vers la frontière tchadienne. Nous aurons alors besoin d'une escorte pour assurer leur sécurité", a déclaré mercredi à Reuters Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM.

Le nombre des immigrants bloqués à Sebha a grossi depuis que l'OIM parlait, mardi encore, de 1.200.

L'OIM s'efforce de coordonner leur évacuation avec le Conseil national de transition (CNT, qui a accédé au pouvoir) et les autorités locales à Sebha, a précisé Jean-Philippe Chauzy.

Ces immigrants sont principalement des Tchadiens, mais aussi des Nigériens, des Somaliens, des Erythréens et des Nigérians. Ils se sont rassemblés dans un centre de transit de l'OIM prévu pour 500 à 600 personnes, où ils sont logés dans de très mauvaises conditions.

Les immigrés africains vivant en Libye ont subi des brimades et des violences au cours du conflit, certains étant accusés d'avoir combattu comme mercenaires aux côtés des forces de Mouammar Kadhafi contre les insurgés qui l'ont renversé, déclarent des organisations humanitaires.

Stephanie Nebehay, Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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Message par Vania » 07 Sep 2011, 20:12

a écrit : Lutte Ouvrière n°2249 du 9 septembre 2011

Démocratie en Libye ? On se dispute les contrats

Les combats contre les fidèles de Kadhafi ne sont pas terminés que déjà la guerre bat son plein entre les groupes industriels et financiers pour le partage des milliards de la reconstruction.

Construire, détruire, reconstruire, c'est toujours des affaires. Et les industriels sont plus intéressés par ces marchés que par les libertés pour la population libyenne. Cet aspect a été bien présent lors de la conférence du 1er septembre à l'Élysée, « pour le soutien à la Libye nouvelle ». La Chambre de commerce franco-libyenne et le Medef organisaient sur ce sujet, le 6 septembre, une réunion d'information. Et à la mi-septembre une délégation d'une dizaine d'industriels français devrait visiter Benghazi, Misrata et sans doute Tripoli.

La conférence du 1er septembre a décidé de débloquer tous les avoirs libyens. Une quinzaine de milliards de dollars vont en principe être à la disposition du Conseil national de transition. Ils devraient servir à indemniser les victimes, à reconstruire les infrastructures et les bâtiments détruits par les combats et par les bombardements, français en particulier. Rien que sur ce créneau, les groupes français du BTP veulent ne pas être oubliés.

Mais la reconstruction n'est pas le seul souci des industriels et de leurs ministres. Il y a aussi, et peut-être surtout, la continuation des marchés passés par Kadhafi. Il avait été un moment question de tous les annuler. Mais comme à peu près tous les États de la coalition anti-Kadhafi, fréquentant de longue date le dictateur déchu, avaient passé d'importants contrats avec lui, on a vite oublié ces propos vengeurs. Ainsi pour le pétrole, principale richesse du pays, la remise en marche des installations devrait respecter les contrats existants. Mais l'affrontement se poursuit pour l'exploration et l'exploitation des réserves, estimées à 40 milliards de barils. Et là Total espère bien emporter un beau morceau.

Vinci, qui vise les marchés des transports et de l'eau, veut d'abord achever la construction de la tour de contrôle de l'aéroport de Tripoli. Bolloré veut s'assurer la gestion du terminal à conteneurs du port de Misrata, dont à la veille des combats il avait obtenu la concession. Airbus guigne de nouvelles commandes pour remplacer les appareils endommagés ou détruits, mais veut d'abord livrer vingt A 320 et A 350 commandés en 2007. Quant à Dassault, il voudrait enfin vendre les 17 Rafale que Sarkozy disait avoir placés à Kadhafi.

La guerre pour les marchés ne fait que commencer. À en croire des experts, la Libye serait « un véritable eldorado pour les entreprises françaises et britanniques qui ont soutenu le Conseil national de transition ». Au contraire l'Italie, ancienne puissance colonisatrice, qui n'est pas intervenue militairement, perdrait du terrain. Les conditions d'existence de la population libyenne, entre autres les libertés démocratiques, sont le dernier des soucis de ces grandes puissances et de ces groupes industriels.


Vincent GELAS


En fait, les milliards volés par Kadhafi à son peuple (et surtout à sa classe ouvrière) finiront directement dans les coffres des grands groupes capitalistes, français en tête, qui auront fait de superbes profits en larguant des tonnes de bombes et vont encore en faire de superbes en réparant ce que leurs bombes auront détruit. Ca, c'est de la révolution!
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Message par Doctor No » 07 Sep 2011, 20:49

Du journal italien Il Manifesto

mes soulignés
a écrit :Libye - Manlio Dinucci : L'avenir de la Libye selon les plans de l'OTAN

Après avoir renversé la Jamahiriya, l’OTAN a livré la Libye aux « rebelles », dont l’action militaire s’est limitée au strict minimum. Dénués de légitimité en Tripolitaine et au Fezzan, où ils n’ont jamais bénéficié de soutien populaire, les nouveaux maîtres de la Libye sont à la fois les produits de l’Alliance et les garants des intérêts occidentaux dans le pays.

Dans la représentation médiatique de la guerre de Libye, les « rebelles » dominent la scène, tandis que l’OTAN s’est mise à l’abri en coulisses. Mais c’est pourtant depuis sa cabine de régie que la guerre a été préparée et dirigée et que se décide le futur arrangement du pays.

La mission de l’OTAN est « efficace et encore nécessaire », a déclaré la porte-parole Oana Lungescu. Personne n’en doute : en cinq mois de « protection unifiée », ont été effectués 21 000 raids aériens, dont plus de 8 000 d’attaques avec bombes et missiles, pendant que des dizaines de navires de guerre ont attaqué avec des missiles et des hélicoptères et contrôlé les eaux territoriales libyennes pour assurer l’embargo des forces gouvernementales et les approvisionnements de celles du CNT de Benghazi. En même temps, des agents et des forces spéciales des États-Unis, Grande-Bretagne, France et autres pays, ont joué un rôle clé sur le terrain, en signalant aux avions les objectifs à frapper, en plus de préparer et conduire l’attaque contre Tripoli. L’OTAN a joué un rôle décisif sans lequel les rebelles n’auraient jamais pu entrer à Tripoli, comme le confirme le général allemand Egon Ramms.

Notre mission, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, continuera tant que continueront les attaques et les menaces (sic). Cela signifie-t-il que, une fois la « mission » accomplie, l’OTAN laissera aux Libyens la possibilité de décider de l’avenir de leur pays ? En aucune manière. Elle passera à la phase 2 de la « mission ». Il n’existe simplement pas de solution militaire à cette crise, souligne un communiqué de l’Alliance, mais nous avons besoin d’un processus politique pour une transition pacifique à la démocratie en Libye. Et l’OTAN, assure Rasmussen, est prête à jouer un rôle de soutien.

On ne spécifie pas de quelle manière, mais un plan général —décidé fondamentalement à Washington, Londres et Paris— est déjà prêt. Des détails ont filtré à travers les déclarations de quelques fonctionnaires. Formellement à la demande du futur gouvernement (dirigé par des hommes politiques garants des intérêts des plus grandes puissances occidentales), l’OTAN continuera à contrôler l’espace aérien et les eaux territoriales de la Libye. Officiellement pour assurer les aides humanitaires et protéger le personnel civil sous bannière ONU. Cela nécessitera le libre accès aux ports et aéroports libyens, qui seront de fait transformés en bases militaires OTAN même si on y déploiera le drapeau rouge, noir et vert —celui-là même du régime du roi Idris qui, dans les années 50, concéda à la Grande-Bretagne et aux États-Unis l’usage du territoire pour y implanter des bases militaires, comme celle de la base aérienne de Wheelus Field aux portes de Tripoli—. Un emplacement idéal, aujourd’hui, pour le quartier général du Commandement Afrique des États-Unis (AfriCom).

L’OTAN ne cesse de répéter qu’elle n’a pas l’intention d’envoyer des troupes en Libye, mais n’exclut cependant pas que des alliés, de façon singulière, le fassent, ou bien l’Union Européenne, qui a tient déjà prêts ses groupes de combat à déploiement rapide.

En même temps, l’OTAN entraînera et armera les « forces de sécurité » libyennes. Concept tout relatif. Le responsable de la sécurité à Tripoli, nommé par l’OTAN, est Abdel Hakim Belhadj, qui, à son retour de la jihad anti-soviétique en Afghanistan, forma en Libye le Groupe combattant islamique (GILC). Il fut capturé par la CIA en Malaisie en 2004 mais, après la normalisation avec Tripoli, renvoyé en Libye, où (sur la base d’accord entre les deux services secrets) il fût remis en liberté en 2010. C’est lui qui garantira, en habit de président du conseil militaire de Tripoli, la transition pacifique à la « démocratie » en Libye.

Manlio Dinucci


Voile le type de régime qui est mis en place. Des marionnettes des impérialistes après une agression du type de celle qui a produit le partage de la Chine au XIX siècle.
Honte à ceux de "gauche" ou d'EG qui ont soutenu ou sont restés neutres devant ceci!
Doctor No
 
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