Ukraine

[Doctor No]

Hélas je ne peux pas "éditer".
Je voulais ajouter cecihttp://www.les-crises.fr/les-experts-ont-parle/ pour montrer le degré de répression qui subissent les militants de gauche en Ukraine.

Voila ce que certains appellent "les oligarques de l'Est"...

[com_71]

En 1936, les staliniens avaient organisé des brigades internationales pour combattre contre les fascistes, des campagnes de dénonciation, de solidarité, de collecte de fonds et des médicaments, de la solidarité active...

A. Marty par exemple, qui fut surnommé le boucher d'Albacete.

[Doctor No]

Il faudrait pas que d'autres gagnent le titre peu glorieux de "Ceux qui laissèrent sans réagir que l'on assassine le peuple ukrainien". C'est pas mieux.
Et cela, AUJOURD’HUI.
Com 71, féru d'histoire frelatée, tourné vers le passé pour ne pas regarder le présent,fait semblant de ne pas comprendre le sens des phrases.

Il s'agit d'organiser la solidarité avec le peuple ukrainien maintenant.

Un peuple composé en sa grande majorité des prolétaires qui ne veulent pas se retrouver sans boulot; le plan du FMI qui comporte la suppression des "usines non-rentables" (dire non aux licenciements en somme...) ni vivre sous un régime fasciste.

[com_71]

Com 71, féru d'histoire frelatée, tourné vers le passé pour ne pas regarder le présent

La paille et la poutre...
Qui a cité les brigades internationales ?
Tu oublies tes propres interventions quelques lignes plus bas ?
Peut-on discuter dans ces conditions ?
Ou alors c'est de la mauvaise foi ?
Mais alors idem : "Peut-on discuter dans ces conditions ?"

[com_71]

Une comparaison édifiante : faire deux recherches sur google images : "hungary 1956" et "ukraine est".

La classe ouvrière en armes d'un côté, des brigands aventuriers de l'autre.

[Doctor No]

Tout dépends des sources: les miennes sont les partis de gauche ukrainiens et il est incroyable que Com 71 prenne les "données" (complètement contradictoires et variables, infinies de Google...) qui n'est ni objective, ni de gauche et où tout le monde peut dire ce qui lui passe par la tête; où l'on ne voit que le langage de la propagande impérialiste ("les séparatistes pro russes") mensonger et dés-informateur.
Les fascistes et les nazis se trouvent à Kiev (et il ne se cachent surtout pas mais cela laisse indifférent certains) et si parmi les résistants il y a des nationalistes pro russes il y a aussi toute la gauche ukrainienne qui défends et soutient le droit des provinces à l'auto détermination sans regarder, comme c'est juste, ceux qui se trouvent pour le moment au pouvoir.
Parler de "brigands aventuriers" pour les milices de l'Est, qui n'attaquent pas Kiev et qui se défendent d'une agression à l'arme lourde, avec des tanks, des avions contre la population civile, sans dire un mot des nazis qui contrôlent les ministères de l'intérieur, de la police, de l'armée à Kiev, qui forment des bataillons et poussent à la guerre c'est de la complicité avec les fascistes.

Tous les organes de propagande impérialiste, sans pouvoir nier le caractère fasciste et nazi de ce gouvernement composé en plus par tous les oligarques, alignés avec le gouvernement de Kiev, essaient de mélanger le tout en traitant tout le monde de "bandes de brigands". A des fins évidents sauf pour Com 71.
Cela permet de paralyser toute solidarité contre un peuple qui a choisi l'auto détermination, qui est composé en majorité par la classe ouvrière ukrainienne, qui est accusé de "soviétisme", de "nostalgie d'un autre temps" et qui se trouve attaqué par les fascistes ouverts de Svoboda et Pravdyi Sektor, ces anti communistes enragés, avec l'appui des impérialistes US.

Cette situation qui Com 71 n'oserait pas nier, qui non seulement devrait par elle-même déclencher la solidarité de tous est accompagnée de la répression et la persécution des partis de gauche, syndicats, de l'enlèvement des personnes, de l'arbitraire fasciste le plus total. (Voir les vidéos postés plus haut).

Mais il vaut mieux faire "de l'histoire" et fignoler sur des trucs qui ont une demi-siècle, rabâchés à n'en plus finir, le produit des "lectures intéressantes", des "souvenirs avantageux", tout quoi pour éviter de regarder la situation en face avec un minimum de solidarité avec des partis et des hommes et femmes qui ne veulent pas se faire écraser par des fascistes ouverts et déclarés.

"Hic Rhodes, Hic Salta!" Au lieu de se tourner vers le passé et/ou vers un futur idéalisé qui vous n'arriverais jamais parce que vous trouverez toujours "quelque chose qui ne va pas", c'est ici et maintenant qu'il faut se définir.

[com_71]

Sur "google images" on obtient des photos. Libre à toi d'y voir le peuple en armes à l'est de l'Ukraine, chacun ses mirages.

[Doctor No]

Des photos? Et que est ce qu'on peut faire avec des photos pour comprendre la dynamique d'un mouvement social d'auto détermination, de lutte contre le fascisme le FMI et l'impérialisme US?
C'est parce qu'il y a des nationalistes? Et alors?
Elle est où la politique des communistes au regard des peuples qui veulent leur auto-détermination? Leur demandent-ils de montrer patte blanche, d'être des communistes?
Depuis quand les communistes ne soutiennent pas ses camarades parce qu'ils frappent le même ennemi (l'impérialisme US et les fascistes de Kiev) que des nationalistes?
Ou quand ils se font persécuter en Ukraine sous la dictature des Porotchenko, Svoboda et Pravdiy Sektor, ces créatures de l'impérialisme US?
Le peuple en armes il y est. Autrement on ne comprends rien à la prise de tous les organes du pouvoir d'une vaste région avec des millions d'habitants. Bien sur, la propagande impérialiste mélange les nationalistes pro russes et ne parle pas un mot de Borotba ou le Parti Communiste Ukrainien qui ont été obligés de passer à la clandestinité après avoir reçu des attaques criminels.

Les massacre d'Odessa, les attaques au domicile du chef du PCU, les attaques contre les réunions syndicales, la propagande Banderiste, ouvertement nazi (avec des saluts nazis, des uniformes, la langue allemande même), la sequestration des militants de Borotba, c'est de quel coté?
Au moins à l'est ils peuvent faire leur activité sans se voir menacés par des fascistes.
D'ailleurs, quel intérêt peuvent avoir les habitants de l'Ukraine de l'Est de résister l'artillerie lourde, l'aviation, les chars autre que de s'opposer aux miliciens fascistes et à la politique qu'ils vont imposer?
Parce que Poutine ne les soutiens pas, ce sont des russes du peuple qui les appuient, entre autre les partis communistes russes qui ont fait des campagnes pour eux (voir la Pravda, qui est mauvaise, mais où l'on peut trouver ces informations). Pourquoi donc ils risqueraient leurs vies, hein? Pour un "nationalisme" purement abstrait?
La propagande impérialiste a parlé des "oligarques qui manipuleraient ces gens", mais les oligarques sont tous partis du coté de Kiev...et tant la logique comme la nécessité (ils ont déjà occupés les banques) les poussera contre les oligarques pour la socialisation et pour le socialisme.En tout cas, c'est dans ce sens que les militants de gauche sur place, et il y en a, (plus d'excuses comme en Libye ou ailleurs) doivent pousser avec l'appui et la solidarité des véritables communistes de l'extérieur.
Des "photos"...franchement.

[com_71]

Une simple question :

Les combattants séparatistes apparaissent quasiment tous habillés de treillis militaires.
C'est le "peuple en armes" qui éprouve le besoin d'impressionner ainsi ?

[com_71]

Ukraine : après l'accord avec l'Union européenne

Le 27 juin, le nouveau président-milliardaire ukrainien Porochenko a qualifié de « jour historique » la signature, à Bruxelles, de l'accord d'association avec l'Union européenne.

Rappelant que c'est avec cet accord que « tout avait commencé », quand le président précédent, Ianoukovitch, avait refusé de le signer, ce qui avait entraîné une puissante vague de contestation, puis le renversement de Ianoukovitch au profit d'un régime prooccidental, la presse ukrainienne en a fait des tonnes pour « vendre » cet accord à ses lecteurs.

La foire aux illusions...

À en croire un journal de Lviv, capitale de l'Ukraine occidentale, ce « serait une étape importante avant [...] l'intégration dans l'Union européenne »... dont les grands États ouest-européens ne veulent pas. Le quotidien de Kiev, Dien', a énuméré les retombées d'un accord qui, selon lui, « va entraîner une hausse des revenus du pays de près de 1,2 milliard d'euros par an ». Et de citer, « parmi les secteurs qui devraient en profiter le plus, la confection et le textile, l'industrie agroalimentaire et l'exploitation des métaux non-ferreux ». Pour les branches en question, cela reste à voir. Mais pour leurs salariés, c'est tout vu. Une récente étude a révélé que des groupes ouest-européens de l'habillement se tournent de plus en plus vers l'Ukraine - et la Moldavie, autre ex-république soviétique ayant signé cet accord avec l'Europe - car ils y payent des salaires bien moindres qu'en Chine ! Quant aux salariés de l'agroalimentaire, qui survivent déjà difficilement, surtout dans l'ouest ukrainien, ils n'ont qu'à regarder de l'autre côté de la frontière pour imaginer quel sort les attend : celui des travailleurs et des paysans polonais, victimes de la mainmise du capital occidental sur les entreprises et la terre de leur pays.

... et un sanglant chaos

Mais « c'est ainsi que se consolide un État jeune », a proclamé à la une le quotidien du Parlement, en un titre patriotique relevant de l'humour noir. Car, au moment même où les flonflons officiels célébraient la signature avec Bruxelles, dans l'est de l'Ukraine le canon ne cessait de tonner. Cela révèle ce que valent et le « cessez-le-feu » proclamé par les autorités de Kiev, et cette « consolidation » de leur État, quand ses provinces les plus riches, qui ont fait sécession, voient s'affronter en une véritable guerre des bandes nationalistes rivales : les milices prorusses d'une part, des détachements de l'armée ukrainienne et de paramilitaires d'extrême droite d'autre part.

Depuis fin mars, près d'un demi-millier de personnes, des combattants mais aussi des civils, ont déjà péri dans ces affrontements. Rien que sur les dix derniers jours de juin - durant le « cessez-le-feu » - quarante autres ont été tuées. Cela sans compter les blessés, les destructions que font les tanks, les missiles, les tirs d'hélicoptère dans des régions urbanisées.

Que l'est de l'Ukraine soit devenu un enfer, cela s'inscrit dans les chiffres fournis par le haut-commissariat aux Réfugiés de l'ONU : il a recensé 54 400 personnes parties se réfugier en Ukraine et 110 000 autres parties en Russie. Quant aux manifestations de femmes venant empêcher des trains de conscrits de partir vers l'Est ou venant chercher leurs fils dans les casernes dans plusieurs villes de cet Ouest réputé être le bastion du nationalisme ukrainien, elles montrent aussi que, contrairement à la propagande officielle, la population, même ailleurs qu'à l'Est, est loin d'adhérer comme un seul homme à la politique de Kiev.

Car, dans la guerre que le régime mène contre ceux qu'il accuse de terrorisme, la première victime est la population laborieuse, du Donbass bien sûr, mais aussi des autres régions d'Ukraine. Alors que chaque jour y tombent des soldats, venus de l'ouest ou du centre du pays, et des miliciens prorusses, partout dans le pays les cliques dirigeantes usent du climat de guerre pour faire taire la population, et d'abord les revendications des travailleurs, là où il arrive qu'elles s'expriment.

Quant à faire taire les armes, malgré le dialogue à quatre - Hollande, Merkel, Poutine, Porochenko - hypermédiatisé de fin juin, c'est une autre affaire. Les chefs des bandes séparatistes prorusses, devenus largement incontrôlables, n'ont nulle raison d'abandonner les fiefs qu'ils se sont constitués les armes à la main. Pas plus que certains officiers et activistes d'extrême droite ukrainiens n'en ont de renoncer à des opérations qui confortent leur position, leur influence, voire leurs privilèges.

Quant à Poutine et Porochenko, ils aimeraient sans doute « faire retomber la tension », comme disent les diplomates. Mais ils ne peuvent pas se permettre, vis-à-vis de leur opinion et plus encore de leur appareil d'État, d'apparaître comme ayant cédé. Et pendant qu'ils cherchent une solution qui satisfasse et l'un et l'autre, le sang de la population continue à couler.

Les grandes puissances occidentales, et d'abord celles de l'Union européenne, n'y voient pas forcément à redire si l'accord d'association permet à leurs entreprises d'engranger de nouveaux profits en Ukraine, avec des militaires et paramilitaires qui maintiennent la population sous leur botte...

Pierre LAFFITTE