et alors tout le monde s'en fout ???? C'est pourtant un moment gravissime.
a écrit :Tsahal s'apprête à poursuivre son offensive à Gaza
jeudi 29 juin 2006 (Reuters - 07:12)
par Nidal al Moughrabi
GAZA - L'aviation israélienne a ouvert le feu à plusieurs reprises dans la bande de Gaza, où ont été largués des tracts annonçant une intensification imminente de l'offensive entamée mercredi pour obtenir la libération du caporal Gilad Shalit, enlevé dimanche.
Un membre des services de sécurité palestiniens a dit avoir vu plusieurs chars israéliens pénétrer peu avant l'aube dans le nord du territoire, mais Tsahal a fait savoir que ses troupes n'avaient pas encore pris position dans la zone.
Ajoutant à la tension, le corps d'un colon juif dont l'enlèvement a été revendiqué par un mouvement armé palestinien, a été découvert en Cisjordanie, a-t-on appris de sources proches de la sécurité israélienne.
L'armée a informé la famille d'Eliyahu Asheri, 18 ans, qu'elle avait probablement découvert son corps en Cisjordanie occupée, aux abords de Ramallah, a-t-on ajouté de même source.
Selon la radio militaire israélienne, les Comités de résistances populaire avaient auparavant annoncé son exécution. Aucun représentant du mouvement radical n'a pu être contacté.
Un autre groupe armé a revendiqué l'enlèvement d'un deuxième israélien, dont Tsahal a signalé la disparition sans confirmer le rapt.
Dans le même temps, les autorités israéliennes ont accentué leur pression en faveur de la libération du caporal Shalit, un franco-israélien de 19 ans, en interpellant une trentaine de dirigeants du Hamas durant la nuit, en Cisjordanie. Il s'agit de huit ministres ainsi et de deux douzaines de députés et de maires, a-t-on appris auprès du mouvement radical et des services de sécurité palestiniens.
"LIGNE ROUGE"
Abou Oubaïda, porte-parole de l'aile militaire du Hamas, a dénoncé un chantage pour obtenir des informations sur le sort de Shalit.
Les tracts largués à Gaza invitent les habitants à se tenir à distance des zones où l'armée s'apprête à reprendre position, un an après son retrait unilatéral, au terme de 38 ans d'occupation.
Plusieurs centaines de Palestiniens masqués, armés et déterminés à en découdre ont pris position dans les rues, dont certaines ont été minées pour empêcher la progression des blindés.
Faute d'une libération de Shalit, ont averti les autorités israéliennes, l'incursion entamée mercredi dans le sud de la bande de Gaza suivra son cours au nord.
"L'agression criminelle et l'enlèvement du soldat Gilad Shalit a marqué le passage de la ligne rouge", a souligné Amir Peretz, ministre de la Défense.
Si aucun affrontement n'a encore eu lieu, une série de raids aériens a privé la bande de Gaza d'électricité et d'eau courante. Plusieurs ponts ont également été détruits.
Un missile s'est par ailleurs abattu jeudi matin sur un terrain de football de l'Université islamique de Gaza-ville, favorable au Hamas, et un autre a provoqué un incendie dans ce que les autorités israéliennes ont présenté comme une cache d'armes. Côté palestinien, on affirme qu'il s'agissait d'une boutique d'électroménager. Aucun blessé n'a été signalé.
Les Brigades des martyrs d'Al Aksa, issues du Fatah de Mahmoud Abbas, ont par la suite revendiqué le tir en direction de l'Etat juif d'une roquette équipée d'une tête chimique. L'armée israélienne a indiqué qu'aucun tir ou impact d'un engin de ce type n'avait été détecté.
Enfin, des chasseurs israéliens ont survolé mercredi à basse altitude l'un des palais du président syrien Bachar el Assad, pour dissuader la Syrie de prêter main forte aux ravisseurs de Shalit.