(Barnabé @ lundi 24 mars 2008 à 19:58 a écrit :Evidemment, il faut dénoncer à la fois la répression de l'état chinois et l'impasse réactionnaire des nationalistes religieux...
Oui, mais il faudrait préciser ce que tu entends par "nationalistes religieux". S'agit-il de tous les organismes et mouvements tibétains ?
Pour ce qui est de l'administration tibétaine en exil, ses propositions se trouvent dans le discours prononcé par le Dalaï Lama au parlement européen en 1988.
La proposition, connue par la suite sous le nom d’"Approche de la Voie du Milieu" ou celui de "Proposition de Strasbourg", prévoit que le Tibet jouisse d’une authentique autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. « Non pas d’une autonomie sur le papier comme celle qui nous fut imposée voilà 50 ans par l’"Accord en 17 points", mais d’une autonomie véritable où le Tibet serait doté d’un gouvernement véritable, composé de Tibétains pleinement responsables de la conduite des affaires intérieures, telles que l’éducation des enfants, les questions religieuses, la culture, l’environnement, ô combien précieux et fragile au Tibet, et l’économie locale, Pékin conservant la charge des affaires étrangères et de la défense », a rappelé depuis le Dalaï Lama.
Le chef de l’exécutif serait élu au suffrage universel, il y aurait une assemblée légisative bi-camérale ; il y aurait un système judiciaire indépendant. Le gouvernement devra assurer "l'égalité économique, la justice sociale, la protection de l'environnement". « Le système économique et social serait déterminé en accord avec les souhaits du peuple tibétain, en tenant compte spécialement du besoin d'élever le niveau de vie de la population tout entière».
Le Dalaï Lama a précisé depuis qu'il ne serait pas le chef du gouvernement.
Certes, ce n'est pas la révolution socialiste....
Sur cette "voie du milieu", voir aussi :
http://www.dromeardeche-tibet.org/textevoiedumilieu.htm