
dimanche 8 mai 2005, 16h02
Défilé néo-nazi contre cortège antifasciste à Berlin
BERLIN (Reuters) - La police allemande s'est déployée en force à Berlin pour éviter des affrontements entre nostalgiques du IIIe Reich et manifestants antifascistes à l'occasion du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Protégés par un cordon de police antiémeutes, quelque 2.600 militants d'extrême droite, vêtus de noir, ont défilé à l'appel du Parti national démocrate (NPD) pour dénoncer "soixante ans de mensonges sur la pseudo-libération de l'Allemagne" et réclamer la fin du "culte de la culpabilité".
"Ce n'est pas un jour de libération mais un jour de défaite pour l'Allemagne et il n'y a rien à célébrer", a déclaré à Reuters Udo Voigt, leader du NPD.
"Beaucoup d'Allemands sont fatigués d'entendre parler du 8 mai comme d'un jour de libération. Nous sommes là pour porter le deuil des millions d'Allemands tués durant la guerre", a-t-il ajouté.
La police, qui a mobilisé quelque 6.000 agents pour maintenir les deux cortèges à distance, attendait jusqu'à 3.500 manifestants et deux fois plus de contre-manifestants.
"UNE MEILLEURE VIE SANS NAZIS"
Les antifascistes défilaient eux sous le mot d'ordre "Spassibo" (ndlr, merci en russe), en hommage à la lutte de l'Armée rouge contre le régime nazi.
D'autres contre-manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Le fascisme, plus jamais" ou "Une vie meilleure sans nazis".
Samedi soir, malgré la pluie et le froid, quelque 30.000 personnes munies de bougies ou de lampes de poche ont participé à une veillée antifasciste, formant une chaîne humaine de 33 km qui s'étirait de Spandau, faubourg ouest de la capitale allemande, jusqu'au quartier de Mahlsdorf, à l'est, en passant par la célèbre porte de Brandebourg, symbole de la réunification du pays.
"Nous voulons barrer la route à ces incorrigibles personnes qui aujourd'hui encore nient ce qui s'est passé sous le régime nazi", a déclaré le maire de Berlin, Klaus Wowereit, au coup d'envoi des deux jours du "festival de la démocratie" à la porte de Brandebourg.
"Le 8 mai 1945 a été une journée de libération de la dictature nazie pour Berlin, pour l'Allemagne et pour l'Europe, a-t-il ajouté. Cette date a durablement marqué l'histoire - plus jamais de terreur, de guerre et de génocide. Nous devons rester vigilants."
Devant les deux chambres du parlement réunies, le président Horst Köhler devait quant à lui prononcer un discours en hommage aux victimes du nazisme. Cette intervention sera également diffusée sur des écrans géants installés porte de Brandebourg.
Invoquant la liberté d'expression garantie par la Constitution, le NPD avait demandé l'autorisation de pouvoir manifester porte de Brandebourg, mais la municipalité a refusé et la justice allemande a ensuite rejeté les recours présentés par le parti d'extrême droite.
Défilé néo-nazi contre cortège antifasciste à Berlin
BERLIN (Reuters) - La police allemande s'est déployée en force à Berlin pour éviter des affrontements entre nostalgiques du IIIe Reich et manifestants antifascistes à l'occasion du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Protégés par un cordon de police antiémeutes, quelque 2.600 militants d'extrême droite, vêtus de noir, ont défilé à l'appel du Parti national démocrate (NPD) pour dénoncer "soixante ans de mensonges sur la pseudo-libération de l'Allemagne" et réclamer la fin du "culte de la culpabilité".
"Ce n'est pas un jour de libération mais un jour de défaite pour l'Allemagne et il n'y a rien à célébrer", a déclaré à Reuters Udo Voigt, leader du NPD.
"Beaucoup d'Allemands sont fatigués d'entendre parler du 8 mai comme d'un jour de libération. Nous sommes là pour porter le deuil des millions d'Allemands tués durant la guerre", a-t-il ajouté.
La police, qui a mobilisé quelque 6.000 agents pour maintenir les deux cortèges à distance, attendait jusqu'à 3.500 manifestants et deux fois plus de contre-manifestants.
"UNE MEILLEURE VIE SANS NAZIS"
Les antifascistes défilaient eux sous le mot d'ordre "Spassibo" (ndlr, merci en russe), en hommage à la lutte de l'Armée rouge contre le régime nazi.
D'autres contre-manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Le fascisme, plus jamais" ou "Une vie meilleure sans nazis".
Samedi soir, malgré la pluie et le froid, quelque 30.000 personnes munies de bougies ou de lampes de poche ont participé à une veillée antifasciste, formant une chaîne humaine de 33 km qui s'étirait de Spandau, faubourg ouest de la capitale allemande, jusqu'au quartier de Mahlsdorf, à l'est, en passant par la célèbre porte de Brandebourg, symbole de la réunification du pays.
"Nous voulons barrer la route à ces incorrigibles personnes qui aujourd'hui encore nient ce qui s'est passé sous le régime nazi", a déclaré le maire de Berlin, Klaus Wowereit, au coup d'envoi des deux jours du "festival de la démocratie" à la porte de Brandebourg.
"Le 8 mai 1945 a été une journée de libération de la dictature nazie pour Berlin, pour l'Allemagne et pour l'Europe, a-t-il ajouté. Cette date a durablement marqué l'histoire - plus jamais de terreur, de guerre et de génocide. Nous devons rester vigilants."
Devant les deux chambres du parlement réunies, le président Horst Köhler devait quant à lui prononcer un discours en hommage aux victimes du nazisme. Cette intervention sera également diffusée sur des écrans géants installés porte de Brandebourg.
Invoquant la liberté d'expression garantie par la Constitution, le NPD avait demandé l'autorisation de pouvoir manifester porte de Brandebourg, mais la municipalité a refusé et la justice allemande a ensuite rejeté les recours présentés par le parti d'extrême droite.