(rojo @ lundi 24 mars 2003 à 09:43 a écrit :On va faire un parallèle avec la guerre du Vietnam :
Pendant les manifs contre la guerre du Vietnam, aurait il été judicieux de titrer un tract contre De Gaulle ou contre Pompidou ?
Vis à vis de Saddam, nous avons la même attitude que nous avions vis à vis d'Ho Chi Minh : Nous sommes pour la défaite de l'impérialisme, mais pas pour Saddam. Nous somme pour le peuple Irakien, mais pas pour Saddam. Nous sommes pour la défaite de l'impérialisme, même si celle ci doit signifier une victoire de Saddam.
Dans le cadre d'une guerre civile en Irak, nous serions contre Saddam et pour le peuple.
Nous ne sautillons pas dans la rue en hurlant : Sa-Sa-Sa Saddam Hussein
=D>
Pas plus que hu-hu-huhussein !
Autre parallèle même si l'Etat n'était pas constitué, nous étions pour la victoire du peuple algérien (dans sa lutte pour l'indépendance) sans jamais parler de victoire du FLN comme le faisait le SU. Nous ne soutenions pas non plus le camp de Messali Hadj comme l'OCI.
Nous étions pour la victoire du peuple algérien y compris sous la direction du FLN mais les mots ont un sens. Nous n'avons pas tenu à entretenir les illusions de la population vis à vis des nationalistes. A notre très faible niveau.
Aujourd'hui, en Irak, nous sommes pour la défaite de l'impérialisme (donc pour la victoire de l'Irak si les mots ont un sens) mais cette défaite pourrait prendre bien des formes. Serions-nous contre la création d'un état kurde par exemple ? Tout dépend des mobilisations des populations. je ne parle pas d'un état fantoche créé par les EU mais d'un état créé par un soulèvement des kurdes.
Donc la mot d'ordre "victoire de l'Irak" est moins satisfaisant que "défaite de l'impérialisme" ou alors, il doit être mieux expliqué.
Ensuite, suivant la période et les problèmes qui se posent nous essayons de mettre en avant ce qui est le plus utile. Nous avons largement expliqué ce que représentait Chirac et nous sommes apparus dans la grande presse comme les seuls à ne pas entrer dans l'union sacrée en pleine chiraquomanie. Les escarmouches diplomatiques ayant laissé la place à la guerre, Chirac, ce n'est plus le problème principal. Même s'il faudra répondre aux "Chirac avait raison", c'est passé au second plan.