
L'émotion est grande chez les camarades de l'île... un ancien syndicaliste d'une des plus importantes entreprises de l'île (les Brasseries de Bourbon) est mort, quasiment exécuté (deux balles dans la tête) après s'en être pris à ses anciens employeurs en les blessant au pistolet lors d'une cérémonie de fin d'année (genre remise de cadaux aux enfants des employés).
Ce syndicaliste fut viré après avoir mené une grève en 2001.
Bien entendu, le journaliste du Journal de l'île fait dans le sensationnel (l'homme est comparé à un gibier) et passe sous silence la déchéance totale d'un gars foutu à la porte après plus de vingt ans de boite...
iskra
"...les éléments mis au jour hier par les policiers de la brigade criminelle de la sûreté départementale, approfondissant l’enquête de personnalité de cet ancien employé des Brasseries de Bourbon, étayent encore un peu plus la thèse de la préméditation, et donc de la tentative d’assassinat de deux cadres dirigeants de la société filiale d’Heineken à la Réunion. Son mobile présumé : la volonté de se venger contre ceux qu’il tenait pour responsables de son licenciement survenu en mars 2001. Grimé, la tête dissimulée sous une perruque, Jean-Philippe Baptiste a attendu son heure dans la salle Candin, présent bien avant les faits. Reconnu par certains témoins, qui ont permis son identification, il est parvenu à se faire passer pour l’un des acteurs des festivités aux yeux de la majorité des participants. Après avoir tiré à plusieurs reprises de son revolver calibre 38 en direction du directeur général et du directeur financier de la société, blessant grièvement ce dernier, Jean-Philippe Baptiste a pris la fuite, avec à ses trousses deux employés présents à la fête. Nouvelle preuve de sa détermination : l’homme ne va pas hésiter à mettre en joue ses poursuivants, sans toutefois parvenir à leur tirer dessus pour une raison (pénurie de munitions, problème technique ?) que l’enquête de flagrance en cours devra déterminer. Baptiste avait d’ailleurs également visé le directeur technique à l’intérieur de la salle, mais déjà son arme l’avait trahi. Il est alors 16 h, et le tireur entame une cavale dont on ne connaît pas encore les détails. Pendant ce temps toutefois, les policiers commencent leur travail. Les témoignages recueillis permettent assez rapidement d’identifier le tireur.
Un policier sauvé par son plastron
Les services de la brigade criminelle de la sûreté départementale font alors prestement le tour des éventuels points de chute du Dionysien : le domicile de son ex-femme et celui de sa sœur, à Saint-Denis, ainsi que celui d’un ami chez qui il est hébergé depuis quelques mois dans les hauteurs de Saint-Paul, au Guillaume-Bois-de-Nèfles. C’est là, vers 20 h 45 avant-hier soir, que les policiers, surpris, vont tomber nez à nez avec leur gibier. Descendant à pied le long du chemin au bout duquel se trouve la case où est logé le suspect, un commandant de police et six hommes du groupement d’intervention de la police nationale (GIPN) voient arriver à leur rencontre une Golf Volkswagen roulant à faible allure, feux de croisement allumés. Pensant avoir affaire à un riverain, les policiers s’apprêtent à procéder à un contrôle et demander des renseignements sur l’homme qu’ils recherchent. Un policier s’approche du conducteur, qui baisse sa vitre. Soudain, celui-ci pousse un cri puissant, sort une arme à feu, vraisemblablement la même qui a servi à la fusillade de l’après-midi, et tire à au moins une reprise en direction du policier. Celui-ci évite la blessure grâce à son plastron, tandis que ses collègues ripostent. “Les hommes du GIPN ont été surpris, mais ont réagi avec beaucoup de sang-froid”, soulignait après coup le substitut du procureur Frédéric Almendros.
Une autre tentative avortée ?
Jean-Philippe Baptiste, dont le corps faisait hier après-midi l’objet d’une autopsie à la morgue du CHD de Bellepierre, est tué sur le coup, les policiers ayant tiré avec une redoutable précision, dans la tête et dans la poitrine (lire par ailleurs). Là encore, la manière dont il a accueilli les policiers montre toute la détermination de cet homme, sans emploi depuis quatre ans et séparé de sa famille depuis six mois. Les derniers éléments accréditant la thèse de la préméditation ont été relevés hier par les policiers, au cours de leurs perquisitions dans les différents points de chute du tireur fou. S’il reste des recoupements à effectuer, afin d’établir avec certitude l’objet de ce document, les policiers ont en effet découvert ce qui, selon nos informations, s’apparente fort à une liste noire. Un document manuscrit comportant quatre noms ou fonctions correspondant aux victimes désignées du tireur : le directeur général, le directeur financier, le directeur technique, tous trois visés lors de la fusillade de la salle Candin, ainsi qu’une quatrième personne, possiblement le directeur des ressources humaines. Si pour l’instant aucun fait de menaces n’a été rapporté aux policiers, certains éléments de l’enquête laissent en outre penser que Jean-Philippe Baptiste aurait déjà essayé au moins une fois de mettre à exécution son désir de vengeance, durant une manifestation similaire, au cours de laquelle les cadres dirigeants des Brasseries de Bourbon se seraient trouvés réunis en public. Mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, Baptiste n’aurait alors pu passer à l’acte. Dernier élément recueilli par les policiers, la présence d’une autre arme à feu, une carabine, à son domicile dionysien.
Ce syndicaliste fut viré après avoir mené une grève en 2001.
Bien entendu, le journaliste du Journal de l'île fait dans le sensationnel (l'homme est comparé à un gibier) et passe sous silence la déchéance totale d'un gars foutu à la porte après plus de vingt ans de boite...
iskra
"...les éléments mis au jour hier par les policiers de la brigade criminelle de la sûreté départementale, approfondissant l’enquête de personnalité de cet ancien employé des Brasseries de Bourbon, étayent encore un peu plus la thèse de la préméditation, et donc de la tentative d’assassinat de deux cadres dirigeants de la société filiale d’Heineken à la Réunion. Son mobile présumé : la volonté de se venger contre ceux qu’il tenait pour responsables de son licenciement survenu en mars 2001. Grimé, la tête dissimulée sous une perruque, Jean-Philippe Baptiste a attendu son heure dans la salle Candin, présent bien avant les faits. Reconnu par certains témoins, qui ont permis son identification, il est parvenu à se faire passer pour l’un des acteurs des festivités aux yeux de la majorité des participants. Après avoir tiré à plusieurs reprises de son revolver calibre 38 en direction du directeur général et du directeur financier de la société, blessant grièvement ce dernier, Jean-Philippe Baptiste a pris la fuite, avec à ses trousses deux employés présents à la fête. Nouvelle preuve de sa détermination : l’homme ne va pas hésiter à mettre en joue ses poursuivants, sans toutefois parvenir à leur tirer dessus pour une raison (pénurie de munitions, problème technique ?) que l’enquête de flagrance en cours devra déterminer. Baptiste avait d’ailleurs également visé le directeur technique à l’intérieur de la salle, mais déjà son arme l’avait trahi. Il est alors 16 h, et le tireur entame une cavale dont on ne connaît pas encore les détails. Pendant ce temps toutefois, les policiers commencent leur travail. Les témoignages recueillis permettent assez rapidement d’identifier le tireur.
Un policier sauvé par son plastron
Les services de la brigade criminelle de la sûreté départementale font alors prestement le tour des éventuels points de chute du Dionysien : le domicile de son ex-femme et celui de sa sœur, à Saint-Denis, ainsi que celui d’un ami chez qui il est hébergé depuis quelques mois dans les hauteurs de Saint-Paul, au Guillaume-Bois-de-Nèfles. C’est là, vers 20 h 45 avant-hier soir, que les policiers, surpris, vont tomber nez à nez avec leur gibier. Descendant à pied le long du chemin au bout duquel se trouve la case où est logé le suspect, un commandant de police et six hommes du groupement d’intervention de la police nationale (GIPN) voient arriver à leur rencontre une Golf Volkswagen roulant à faible allure, feux de croisement allumés. Pensant avoir affaire à un riverain, les policiers s’apprêtent à procéder à un contrôle et demander des renseignements sur l’homme qu’ils recherchent. Un policier s’approche du conducteur, qui baisse sa vitre. Soudain, celui-ci pousse un cri puissant, sort une arme à feu, vraisemblablement la même qui a servi à la fusillade de l’après-midi, et tire à au moins une reprise en direction du policier. Celui-ci évite la blessure grâce à son plastron, tandis que ses collègues ripostent. “Les hommes du GIPN ont été surpris, mais ont réagi avec beaucoup de sang-froid”, soulignait après coup le substitut du procureur Frédéric Almendros.
Une autre tentative avortée ?
Jean-Philippe Baptiste, dont le corps faisait hier après-midi l’objet d’une autopsie à la morgue du CHD de Bellepierre, est tué sur le coup, les policiers ayant tiré avec une redoutable précision, dans la tête et dans la poitrine (lire par ailleurs). Là encore, la manière dont il a accueilli les policiers montre toute la détermination de cet homme, sans emploi depuis quatre ans et séparé de sa famille depuis six mois. Les derniers éléments accréditant la thèse de la préméditation ont été relevés hier par les policiers, au cours de leurs perquisitions dans les différents points de chute du tireur fou. S’il reste des recoupements à effectuer, afin d’établir avec certitude l’objet de ce document, les policiers ont en effet découvert ce qui, selon nos informations, s’apparente fort à une liste noire. Un document manuscrit comportant quatre noms ou fonctions correspondant aux victimes désignées du tireur : le directeur général, le directeur financier, le directeur technique, tous trois visés lors de la fusillade de la salle Candin, ainsi qu’une quatrième personne, possiblement le directeur des ressources humaines. Si pour l’instant aucun fait de menaces n’a été rapporté aux policiers, certains éléments de l’enquête laissent en outre penser que Jean-Philippe Baptiste aurait déjà essayé au moins une fois de mettre à exécution son désir de vengeance, durant une manifestation similaire, au cours de laquelle les cadres dirigeants des Brasseries de Bourbon se seraient trouvés réunis en public. Mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, Baptiste n’aurait alors pu passer à l’acte. Dernier élément recueilli par les policiers, la présence d’une autre arme à feu, une carabine, à son domicile dionysien.