
Quand la presse peste que rien ne change vraiment en Russie, de l’ère Brejnev jusqu’à aujourd’hui Poutine, pour la propriété étatique des moyens de production :
Dans Le Figaro du 29 décembre 2005 :
Dans Le Figaro du 29 décembre 2005 :
a écrit :(…)Sous Brejnev, les grands fiefs politico-industriels rétablirent leur emprise et le système ne se dégrada après 1976 que parce qu'il faisait coexister de manière de moins en moins acceptable une technocratie militaire appuyée au KGB par son président Youri Andropov et une bureaucratie civile néostalinienne qui, se sentant condamnée, multipliaient en Russie les actes de répression et à l'étranger les manoeuvres de provocation. La victoire de Gorbatchev puis de Eltsine aboutit au contraire à une régionalisation sans précédent qui finit par provoquer l'éclatement de l'empire.
Poutine, qui s'est toujours réclamé d'Andropov, veut rétablir les grands fiefs verticaux, mais au service d'une technocratie moderne ouverte sur le marché mondial et non des grandes baronnies répressives du passé. De même que Eltsine conçut, dans un temps de fièvre, la décentralisation la plus radicale et la plus ridicule de l'histoire russe, Poutine a fini par choisir la voie d'une féodalisation verticale sans précédent : la substance de l'Etat russe est à présent transmise à de très grandes sociétés qui, derrière le paravent du marché, demeurent la propriété exclusive de l'Etat et conduisent la véritable politique du pays.(…)