
En visite à Bagdad, Donald Rumsfeld s'adresse aux Irakiens
Par Charles Aldinger
BAGDAD (Reuters) - Moins d'un mois et demi après l'invasion de l'Irak par les forces anglo-américaines, le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, s'est rendu mercredi à Bagdad où il a promis aux Irakiens que l'occupation prendrait fin une fois achevée la transition de "la tyrannie à la liberté".
Trois semaines après la chute de la capitale, le secrétaire américain à la Défense a choisi une salle richement décorée d'un des anciens palais de Saddam Hussein pour enregistrer un message radiotélévisé au peuple irakien diffusé par le biais du réseau mis en place par les autorités américaines.
"Notre objectif est de rétablir la stabilité et la sécurité afin que vous puissiez former un gouvernement intérimaire puis, en dernier ressort, un gouvernement irakien libre - un gouvernement de votre choix (...) Nous resterons aussi longtemps que nécessaire pour vous aider à aboutir à cela, mais pas un jour de plus", a-t-il assuré.
Rumsfeld, le dirigeant américain le plus haut placé à se rendre en Irak depuis l'invasion, a atterri à l'ancien aéroport international Saddam Hussein de Bagdad à bord d'un avion des forces spéciales américaines en provenance du Koweït, via Bassorah, la grande ville du Sud irakien aux mains des forces britanniques.
Il s'est ensuite rendu à l'ancien palais de Saddam Hussein transformé en GQ des forces américaines à bord d'un 4x4 de l'armée américaine escorté par des hélicoptères de combat Kiowa. Il s'y est entretenu avec le général en retraite Jay Garner, chargé par Washington de l'administration provisoire de l'ancienne Mésopotamie.
DES NOUVELLES DE SADDAM
La visite de Rumsfeld lui fournira l'occasion de constater par lui-même les dégâts de la guerre et la situation difficile que les troupes américaines rencontrent sur le terrain sur le plan de la sécurité. En à peine plus de 24 heures, les soldats ont ouvert le feu sur une foule hostile à Falloudja, 50 km à l'ouest de la capitale, faisant une quinzaine de morts.
Lors de son escale à Bassorah, le général britannique Graham Bins, a confié au patron du Pentagone que la prise de la ville n'avait pas été une partie de plaisir. "Il y a eu des combats au corps à corps", lui a-t-il dit. "Cela a été brutal."
"Construire une société libre n'est pas facile. Cela requiert travail et sacrifice. Nous avons conscience que le moment est difficile pour beaucoup d'entre vous. Même si vous fêtez votre liberté nouvellement acquise, vous voudriez retrouver des vies normales", a compati Rumsfeld dans son message.
"Chaque jour qui passe, les conditions s'améliorent. Dans une grande partie du pays, les gens disposent déjà de plus de nourriture, d'eau et de l'électricité qu'ils n'en avaient, en fait, sous l'ancien régime. Mais certains n'ont pas tout cela et nous oeuvrons jour et nuit pour leur fournir."
"La coalition a mis la main sur un certain nombre de hauts responsables du régime de Saddam Hussein. Presque dans tous les cas, c'est grâce à l'aide d'irakiens. Nous avons besoin de votre aide pour capturer ceux qui restent", a encore plaidé Rumsfeld.
Le même journal, le journal arabophone londonien Al Quds publie mercredi une lettre attribuée à Saddam Hussein dans laquelle le président irakien déchu invite ses concitoyens à se soulever pour chasser les "occupants" anglo-américains.
Le journal pense, sans en apporter la preuve formelle, que ce document datant d'il y a deux jours seulement, est authentique.
Par Charles Aldinger
BAGDAD (Reuters) - Moins d'un mois et demi après l'invasion de l'Irak par les forces anglo-américaines, le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, s'est rendu mercredi à Bagdad où il a promis aux Irakiens que l'occupation prendrait fin une fois achevée la transition de "la tyrannie à la liberté".
Trois semaines après la chute de la capitale, le secrétaire américain à la Défense a choisi une salle richement décorée d'un des anciens palais de Saddam Hussein pour enregistrer un message radiotélévisé au peuple irakien diffusé par le biais du réseau mis en place par les autorités américaines.
"Notre objectif est de rétablir la stabilité et la sécurité afin que vous puissiez former un gouvernement intérimaire puis, en dernier ressort, un gouvernement irakien libre - un gouvernement de votre choix (...) Nous resterons aussi longtemps que nécessaire pour vous aider à aboutir à cela, mais pas un jour de plus", a-t-il assuré.
Rumsfeld, le dirigeant américain le plus haut placé à se rendre en Irak depuis l'invasion, a atterri à l'ancien aéroport international Saddam Hussein de Bagdad à bord d'un avion des forces spéciales américaines en provenance du Koweït, via Bassorah, la grande ville du Sud irakien aux mains des forces britanniques.
Il s'est ensuite rendu à l'ancien palais de Saddam Hussein transformé en GQ des forces américaines à bord d'un 4x4 de l'armée américaine escorté par des hélicoptères de combat Kiowa. Il s'y est entretenu avec le général en retraite Jay Garner, chargé par Washington de l'administration provisoire de l'ancienne Mésopotamie.
DES NOUVELLES DE SADDAM
La visite de Rumsfeld lui fournira l'occasion de constater par lui-même les dégâts de la guerre et la situation difficile que les troupes américaines rencontrent sur le terrain sur le plan de la sécurité. En à peine plus de 24 heures, les soldats ont ouvert le feu sur une foule hostile à Falloudja, 50 km à l'ouest de la capitale, faisant une quinzaine de morts.
Lors de son escale à Bassorah, le général britannique Graham Bins, a confié au patron du Pentagone que la prise de la ville n'avait pas été une partie de plaisir. "Il y a eu des combats au corps à corps", lui a-t-il dit. "Cela a été brutal."
"Construire une société libre n'est pas facile. Cela requiert travail et sacrifice. Nous avons conscience que le moment est difficile pour beaucoup d'entre vous. Même si vous fêtez votre liberté nouvellement acquise, vous voudriez retrouver des vies normales", a compati Rumsfeld dans son message.
"Chaque jour qui passe, les conditions s'améliorent. Dans une grande partie du pays, les gens disposent déjà de plus de nourriture, d'eau et de l'électricité qu'ils n'en avaient, en fait, sous l'ancien régime. Mais certains n'ont pas tout cela et nous oeuvrons jour et nuit pour leur fournir."
"La coalition a mis la main sur un certain nombre de hauts responsables du régime de Saddam Hussein. Presque dans tous les cas, c'est grâce à l'aide d'irakiens. Nous avons besoin de votre aide pour capturer ceux qui restent", a encore plaidé Rumsfeld.
Le même journal, le journal arabophone londonien Al Quds publie mercredi une lettre attribuée à Saddam Hussein dans laquelle le président irakien déchu invite ses concitoyens à se soulever pour chasser les "occupants" anglo-américains.
Le journal pense, sans en apporter la preuve formelle, que ce document datant d'il y a deux jours seulement, est authentique.