XVème Congrès mondial (USFI)

Dans le monde...

Message par stef » 26 Oct 2002, 22:20

a écrit :On peut qualifier le pablisme de courant ouvertement opportuniste envers les courants majoritaires du mouvement ouvrier Il n a pas, et de loin, été le seul. Maintenant il a un mérite historique, c'est d'avoir essayé une nouvelle analyse qui tenait compte des données spécifiques de l'après guerre. C'est par exemple ça qui nous a permi d'intervenir en mai 68, et plus tard aussi

Es tu si sur qu'il faille être fier de l'orientation suivie par la JCR et le PCI-P. Frank en mai 1968 ? Moi j'y vois plutôt la confirmation du cours reflétant les pressions de la pire intelligentsia pseudo-gauchiste. Mais si tu es en désaccord, je vais sortir les archives.

a écrit :quand a notre politique et la votre au nicaragua, a mon avis, l'histoire a tranché

Nous sommes d'accord sur ce point : l'histoire a tranché. Je sors un ou deux extraits de la prose du sU sur la question demain. Chacun pourra juger.

Bonne soirée quand même.
stef
 
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Message par stef » 26 Oct 2002, 22:57

Pour le Nicaragua, ça a été plus rapide que prévu.

Résolution sur la question du XI° congrès du SU. La nature du Gouvernement de Reconstruction Nationale était caractérisée comme celle d'"un gvt de coalition entre le Front Sandiniste de Lib. Nationale et un secteur de la bourgeoisie". Autrement dit - si les mots ont un sens comme un gouvernement BOURGEOIS (expression jamais employée dans la résolution).

Partant de là, pour qui se réclame du Prog de la IV° Internationale, la tâche était évidente : faire de l'agitation sur la ligne de la rupture du FSLN avec la bourgeoisie :
a écrit :"La tâche centrale de la IV° Internationale consiste à affranchir le prolétariat de la vieille direction, dont le conservatisme se trouve en contradiction complète avec la situation catastrophique du capitalisme à son déclin et constitue le principal obstacle au progrès historique. L'accusation capitale que la IV° Internationale lance contre les organisations traditionnelles du prolétariat, c'est qu'elles ne veulent pas se séparer du demi-cadavre politique de la bourgeoisie.
Dans ces conditions, la revendication adressée systématiquement à la vieille direction : "Rompez avec la bourgeoisie, prenez le pouvoir !", est un instrument extrêmement important pour dévoiler le caractère traître des partis et organisations de la II° et de la III° Internationales, ainsi que de l'Internationale d'Amsterdam."


Et pour être concret, au Nicaragua, la condition nécessaire - mais non suffisante - pour qu'existe un gouvernement rompant avec l'impérialisme était D'ABORD la rupture du FSLN avec la bourgeoisie. Autrement dit : le combat CONTRE le gvt BOURGEOIS de reconstruction nationale (qui ressemblait étrangement au gvt menchéviks-S.R.-cadets d'avant octobre 1917).

C'est justement ce à quoi s'est refusé le SU, prétendant que la rupture avec le capital était en cours "spontanément". Avancer le mot d'ordre de Rompez avec la bourgeoisie ! aurait été "ne pas comprendre la véritable rupture qui a eu lieu sur le terrain du pouvoir militaire, etc...". Et le SU s'inquiétait : "Ce mot d'ordre équivaut (...) à choisir l'affrontement". Bref, le SU craignait de choisir l'affrontement... contre un gouvernement bourgeois....

Et au nom de tout ceci - les vieux trotskyste s'en souviennent parfaitement - les sections du SU se sont tranformées en ambassades sandinistes...


Et si LCR le désire il n'a qu'à produire le moindre texte public développant la politique du SU sur la question... Chiche !
stef
 
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Message par com_71 » 26 Oct 2002, 23:09

(stef @ .,. a écrit :Résolution sur la question du XI° congrès du SU. La nature du Gouvernement de Reconstruction Nationale était caractérisée comme celle d'"un gvt de coalition entre le Front Sandiniste de Lib. Nationale et un secteur de la bourgeoisie". Autrement dit - si les mots ont un sens comme un gouvernement BOURGEOIS (expression jamais employée dans la résolution).

Partant de là, pour qui se réclame du Prog de la IV° Internationale, la tâche était évidente : faire de l'agitation sur la ligne de la rupture du FSLN avec la bourgeoisie :
a écrit :
"La tâche centrale de la IV° Internationale consiste à affranchir le prolétariat de la vieille direction, dont le conservatisme se trouve en contradiction complète avec la situation catastrophique du capitalisme à son déclin et constitue le principal obstacle au progrès historique. L'accusation capitale que la IV° Internationale lance contre les organisations traditionnelles du prolétariat, c'est qu'elles ne veulent pas se séparer du demi-cadavre politique de la bourgeoisie.
Dans ces conditions, la revendication adressée systématiquement à la vieille direction : "Rompez avec la bourgeoisie, prenez le pouvoir !", est un instrument extrêmement important pour dévoiler le caractère traître des partis et organisations de la II° et de la III° Internationales, ainsi que de l'Internationale d'Amsterdam."



Et pour être concret, au Nicaragua, la condition nécessaire - mais non suffisante - pour qu'existe un gouvernement rompant avec l'impérialisme était D'ABORD la rupture du FSLN avec la bourgeoisie. Autrement dit : le combat CONTRE le gvt BOURGEOIS de reconstruction nationale (qui ressemblait étrangement au gvt menchéviks-S.R.-cadets d'avant octobre 1917).
La manie de la citation désincarnée aboutit pour le camarade Stef à vouloir qu'un gouvernement bourgeois rompe avec la bourgeoisie et prenne le pouvoir. :x
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par stef » 26 Oct 2002, 23:11

Tiens, LCR, dis nous aussi ce que tu penses de ça. C'est tiré des souvenir de T. Grant, alors au SU et disponible en anglais sur http://www.marxist.com. Ca date du congrès qui a suivi la "réunification".

a écrit :« (…) l’opposition marxiste (celle de T. Grant – NR) combattit la formulation suivante du document « le développement de la dispute sino-soviétique et la situation du mouvement communiste international » :
« En Chine, la lutte contre la bureaucratie et son régime, pour la démocratie prolétarienne ne peut être victorieuse que par la lutte antibureaucratique à une échelle suffisante pour obtenir un changement de la forme de gouvernement »
Nous avons demandé si cela signifiait ou pas que l’Internationale avait pour position que la révolution politique était nécessaire en Chine avant que puisse commencer le mouvement vers le Socialisme. Maitan, pour la « majorité » répondit que le vieil S.I. (lui-même, Frank, Mandel et Pablo) considérait que la révolution politique n’était pas nécessaire alors que le SWP américain le considérait. La formulation de la résolution était donc un compromis . »

Ca s'appelle pas soutenir les staliniens de Pékin, ça ?

Soit di en passant et sur le même sujet je te signale le livre de Bensaïd "les trotskysmes" (p. 88) indique la chose suivante :
a écrit :Malgré le rôle relativement progressiste des dirigeants chinois, leur « retard » dans la compréhension et la critique du stalinisme ne leur  permet pas cependant d’offrir une alternative internationale à la bureaucratie du Kremlin. »

Peux-tu demander à Bensaïd de ma part où est "le rôle progressiste" de Mao ? Je suis sûr que les dizaines de milliers de travailleurs envoyés en camp par Mao aimeraient en savoir plus sur la question....
stef
 
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Message par com_71 » 26 Oct 2002, 23:37

Oui, mais le SU n'était tout seul à la remorque de Mao. Le CI a applaudi la Révolution Culturelle....
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par stef » 26 Oct 2002, 23:49

a écrit :Oui, mais le SU n'était tout seul à la remorque de Mao. Le CI a applaudi la Révolution Culturelle....


Je ne sais pas à quelle prise de position tu penses. Mais je doute fort que tu puisses trouver LE MOINDRE texte du Comité International se prononçant pour le soutien critique à Mao. Si c'était le cas, ce serait une erreur grave - comme le fut le soutien au MNA (pour expurger un des aspects de ton post sur l'Algérie). Mais encore une fois j'en doute.

Autre chose est d'avoir analysé le mouvement DES MASSES de cette époque en Chine et sa dynamique - sujet sur lequel, étant parfaitement incompétent, il faudrait que je me documente.

Mais encore une fois : le CI et l'OCI ont toujours défendu la perspective de la révolution politique en Chine, dénoncé Mao pour ce qu'il était, etc...

Enfin, dis à quoi tu fais allusion et je jetterai un oeil.
stef
 
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Message par Louis » 26 Oct 2002, 23:51

Voila le retour critique que nous faisons sur la situation au nicaragua

FSLN : la décomposition vient de loin
par Vilma Nuñez Escorcia*

La lutte que nous avons engagée au Nicaragua pour renverser la dictature de Somoza, la lutte que, depuis le Front sandiniste, nous menons pour la révolution fut aussi une lutte pour les droits de l’homme. Il a toujours été difficile pour moi d’établir une frontière : jusqu’où puis-je aller en tant que révolutionnaire et jusqu’où en tant que militante des droits de l’homme ? Car j’ai toujours pensé que la lutte pour les droits de l’homme est une révolution.
J’ai pris part aux luttes contre Somoza depuis que je suis étudiante ; je me suis engagée dans les rangs du FSLN bien avant la lutte insurrectionnelle, jusqu’à mon emprisonnement en 1979. Quand j’étais encore en prison et que le gouvernement révolutionnaire était encore au Costa-Rica, je fus nommée vice-présidente de la Cour Suprême de Justice. Le travail de réorganisation d’un pouvoir judiciaire qui servirait les intérêts du peuple du Nicaragua absorba tout mon temps pendant les années de la révolution.

On n’a pas construit de parti

Je suis une militante de la deuxième promotion du FSLN, mais pendant les années 1980, je ne fus qu’une militante de base. Je ne fus que la secrétaire politique de mon comité de base. Je ne participais d’aucune manière aux structures de direction du Front et je n’avais aucun lien avec elles. Ce fut ainsi jusqu’à l’échec électoral du FSLN en 1990. Ce ne fut qu’après la désertion, le désenchantement, le repli de beaucoup de militants — même parmi ceux qui occupaient des postes clés dans les structures du Front — que la direction se mit à remarquer quelques-uns d’entre nous, qu’elle n’avait jamais vus. C’est mon cas. C’est à partir de 1990 qu’on commença à venir me chercher pour m’assigner certaines tâches et pour diriger quelques activités officielles du Front.

Pendant qu’il était au pouvoir, le Front Sandiniste ne parvint pas à se développer en tant que parti politique. Le mouvement politico-militaire, l’organisation “guerrillera”, qui prend le pouvoir par les armes, devint un gouvernement qui administre un pays. Le temps manqua pour construire une organisation politique, pour développer un parti, pour consolider des instances démocratiques de direction et de participation. Le temps manqua, à cause de la nature des circonstances, ou parce qu’on ne se posa pas ce problème, car les grands chefs pensaient que ce n’était pas nécessaire ? En tout cas, ce fut une grave erreur commise par des directions trop verticales, pas assez démocratiques, jamais remises en question et qui ne se justifièrent pas autrement qu’en évoquant la guerre imposée par les USA.

L’échec électoral démontra que le FSLN n’était pas prêt à assumer le rôle d’un parti politique d’opposition. Avec l’échec arriva la “piñata” (1) : ce mot me semble inadéquat mais il explique une série de faits lamentables qui ont été des étapes fondamentales dans le chemin qui mène à la décomposition du FSLN.

Avec la confusion Etat-parti qui régnait pendant les années 1980, bien des donations que le FSLN recevait en tant que parti passaient automatiquement à l’Etat. A partir de l’échec électoral, on jugea que le patrimoine du Front était une base indispensable pour pouvoir garder le parti en vie.

Cette idée justifia la répartition de certains biens d’Etat/du parti entre des prête-noms déterminés. Mais, très vite, ce qui devait être patrimoine du parti se retrouva concentré entre quelques mains. Les lois 1985 et 1986 — tardifs efforts pour pallier l’erreur de n’avoir pas impulsé, à temps et avec une base légale, la distribution des propriétés — furent aussi utilisées par certains pour s’approprier des biens. Les abus que de hauts dirigeants et des cadres intermédiaires commirent, protégés qu’ils étaient par ces lois, dénaturèrent la légitime redistribution de la propriété et en particulier de la propriété urbaine.

L’absence d’une organisation politique adaptée aux nouvelles circonstances, la corruption autour du partage des propriétés, l’insécurité et l’individualisme exacerbés par la déroute électorale sont les trois axes autour desquels s’articulent les faits qui expliquent la décomposition de la direction du Front sandiniste.

La débâcle morale.

A partir de 1990 les dirigeants historiques de FSLN prennent des caractéristiques différentes et s’écartent de la base. Daniel Ortega seulement continua d’être sur le terrain. Bien que tenant, comme les autres, de l’autoritarisme et de l’absence de transparence, il avait l’air “d’accompagner” les secteurs populaires dans leurs luttes contre le nouveau modèle économique néolibéral. Nous comprenons aujourd’hui qu’il y avait dans son comportement un aspect “d’instrumentalisation” de ces luttes qui lui permettait de conserver son statut de dirigeant politique et de développer ses positions de chef.

Je suis parmi les dernières à avoir compris que la façon verticale et autocratique de diriger du FSLN, que l’on critique ouvertement aujourd’hui, était déjà en germe lors des années de la révolution et n’a fait que grandir. Cependant, à cause du domaine où j’ai travaillé pendant la révolution — le domaine juridique, légal, constitutionnel — je me suis rendu compte, dès le début, que le gouvernement qui se profilait ne croyait pas aux lois, qu’il estimait que les formalités juridiques n’avaient aucune valeur, entre autres raisons parce qu’on pensait que la révolution durerait toujours, qu’il y aurait toujours un gouvernement révolutionnaire au pouvoir.

A la Cour Suprême de Justice, le docteur Roberto Argüello et moi-même, avons dû faire face, sans aucun succès, à beaucoup de changements légaux erronés, que nous étions obligés de toujours accepter sous le prétexte de “défense de la révolution”. De nombreuses institutions juridiques furent instaurées en marge de la légalité en vigueur, cette légalité que la révolution elle-même était en train de créer. Nous plaidions pour le respect des lois en adaptant leur application aux circonstances et de telles attitudes nous mettaient en porte-à-faux. Le soupçon et le rejet pesaient en permanence sur nous. On nous considérait avec méfiance. On nous taxait de légalistes et de réactionnaires, personne ne croyait en nos qualités révolutionnaires.

Les discutions étaient continuelles parce que nous n’avons cessé de faire en sorte que les choses soient conformes aux lois. L’échec électoral nous a donné raison. Si, par exemple, les terres et les maisons des pauvres leur avaient été attribuées, légalement et en temps voulu, ce qui est arrivé par la suite n’aurait pas eu lieu et il n’aurait pas été nécessaire d’avoir recours à des lois de dernière minute qui, d’une certaine manière, discréditèrent les efforts de justice sociale de la révolution et permirent à certains de profiter et de s’enrichir.

Après 1990, le FSLN a commencé de s’organiser comme un parti politique et a convoqué son premier congrès pour 1991. En cette occasion, j’ai été invitée par la Direction nationale à intégrer la Commission électorale du FSLN. C’est ainsi que j’ai participé à l’élaboration des premiers statuts et de la première déclaration de principes, à l’élection des premiers cadres du parti issus d’un congrès. En cette occasion aussi, sans l’avoir prévu et sans désir aucun, j’ai été proposée et élue par le congrès comme coordinatrice de la première Commission d’éthique, créée justement pour faire face aux nombreuses questions adressées à certains dirigeants à cause de la “piñata”

Ni la décomposition de la direction du FSLN ni sa débâcle morale ne datent d’aujourd’hui. C’est un processus qui vient de très loin ; de nombreuses anecdotes peuvent illustrer cette douloureuse affirmation. J’ai eu l’occasion de voir de près certains signes de cette décomposition en participant à la Commission d’éthique. C’est là où j’ai commencé à me rendre compte de la gravité de la crise des hautes instances du FSLN. A cette époque, toutes les questions tournaient autour du problème du patrimoine du Front : de quoi s’agissait-il ? qui l’administrait ? comment était-on en train d’utiliser ces biens ? Si des justifications politiques avaient permis de transférer certains biens du patrimoine de l’Etat révolutionnaire au patrimoine du FSLN, rien ne pouvait justifier le fait que certains sandinistes s’enrichissent individuellement grâce à ce patrimoine collectif.

Afin qu’il occupe le poste de trésorier du FSLN — c’est à-dire d’administrateur du patrimoine du parti — le congrès a désigné Henry Ruiz, qui a eu ce bon mot : « Je suis un trésorier sans trésors ». En réalité, il n’a été trésorier que de nom, jamais on ne l’a laissé diriger, jamais on ne l’a vraiment informé de la nature du patrimoine du parti.

Depuis la Commission d’éthique, nous avons entamé une bataille pour avoir des informations sur la réalité du patrimoine du FSLN en tâchant de sauvegarder la fonction et le pouvoir du trésorier. Mais nous n’avons rencontré qu’obstacles de tous les côtés. Nous avons peu à peu compris que la Direction nationale ne tenait pas à ce que nous nous informions au sujet des propriétés qui constituaient le patrimoine du parti.

Nous avons vu aussi que tous les dirigeants qui maniaient des richesses refusaient de fournir leur déclaration de probité à la Commission d’éthique, selon les règles que le congrès avait établies. De quelle autorité morale vont-ils se prévaloir aujourd’hui pour interpeller le Président Alemán quand il refuse de remettre sa déclaration de ressources au Centre de contrôle ?

Ils se méfiaient de nous. Peu à peu nous avons compris qu’ils n’avaient créé la Commission d’éthique que sous la pression de la solidarité internationale et de l’opinion publique nationale, dont les critiques redoublaient du fait de la “piñata”.

En les pressant beaucoup, nous les avons obligés à nous livrer des informations sur les propriétés du Front. Ils nous ont bien fourni une liste mais dont les données ne permettaient pas d’apprendre quoi que ce soit sur lesdites propriétés. Le trésorier devait garder cette liste, avaient-ils dit, car “l’ennemi” ne devait pas avoir connaissance de ces données. Je dois avouer qu’au sein de la Commission, nous avons alors accepté cette justification, bien qu’avec un certain malaise. Aujourd’hui, les déclarations de Daniel Ortega me semblent grossières lorsqu’il dit que le FSLN ne possède pas d’entreprises et n’a aucun patrimoine car dans la liste minimum qu’ils nous ont donnée en 1992, il apparaissait que trente grandes entreprises étaient des propriétés du Front.

Dans la Commission, nous avons dû affronter des dénonciations gravissimes de corruption contre des camarades sandinistes de tous niveaux, qui étaient accusés de faire un mauvais usage des biens du Front. Lorsque, depuis la Commission, nous demandions des informations à la Direction nationale, on ne nous répondait pas ou on nous dissimulait ces informations. Et quand c’était à moi de présenter, lors des réunions de l’Assemblée sandiniste, les rapports du travail de la Commission, les camarades ne manquaient pas, qui me disaient que j’étais « en train de détruire l’image des leaders en posant au sein de l’Assemblée sandiniste ce genre de questions »… Dans la Commission d’éthique, non seulement nous n’avons jamais eu la possibilité d’obtenir des réponses satisfaisantes aux dénonciations qui nous parvenaient mais nous avons dû rendre publics certains cas. La direction nationale protesta et nous critiqua précisément parce que nous faisions notre devoir.

Dans un premier temps, j’ai considéré ma participation à la Commission d’éthique comme une forte stimulation. Dans la pratique, elle a été une des expériences les plus douloureuses de ma vie de militante : je ressentais l’impossibilité d’agir en accord avec les principes, les statuts du parti et les règles de la Commission.

Pour cette raison, lors du second congrès du FSLN de 1994, je n’ai plus voulu accepter quelque responsabilité que ce soit dans la Commission. J’ai déclaré publiquement : cela a constitué ma plus grande frustration au sein du parti. En cette occasion, j’ai été élue membre de l’Assemblée sandiniste et, grâce aux votes que j’ai obtenus, j’ai pris la tête de la liste.

Lorsque j’ai commencé à participer à l’Assemblée sandiniste — théoriquement la plus haute instance du parti — j’ai progressivement constaté que cet organisme de direction ne fonctionnait pas. Nous ne recevions des informations qu’à propos de ce qui était déjà décidé. Nous ne décidions de rien, nous ne faisions qu’avaliser et soutenir ce que d’autres décidaient. En quelques occasions, ils nous écoutaient et nous pensions que notre opinion allait être prise en compte. Mais c’était une illusion. Cette situation se renforça de plus en plus et souvent Daniel Ortega informait de ses décisions lors d’une manifestation ou par le biais des médias et, ensuite, il réunissait l’Assemblée sandiniste pour lui dire ce qui faisait déjà partie du domaine public. Cette façon de diriger provoqua, parmi les membres de l’Assemblée qui aspirions à un système démocratique et de participation réelle aux structures du parti, une déception de plus en plus profonde.

Le pacte avec la droite.

Au moment des élections de 1996, j’étais convaincue que le FSLN ne l’emporterait pas avec Daniel Ortega comme candidat.


J’étais convaincue aussi que, malgré la crédibilité dont je jouissais dans et hors du parti, je n’avais aucune chance de gagner si j’avais contre moi le pouvoir du parti ; néanmoins, je décidai d’accepter la proposition de beaucoup de militants, d’hommes et de femmes, et je fis part de ma candidature lors de la consultation interne du FSLN, une expérience nouvelle qui aurait pu être un exercice de démocratie. Je pris cette décision aussi convaincue de mon insuccès que certaine de lancer là un défi qui prouverait si la démocratisation, dont parlait la direction du FSLN, était véritable. Je pariai sur la démocratisation et non sur la victoire, je pariai sur la revendication de la place et des droits des femmes. Daniel Ortega ne comprit jamais que ma candidature était un effort pour démocratiser le FSLN, il se persuada que ce n’était que la plus grande manifestation d’irrespect qu’on pouvait lui infliger en tant que dirigeant. Ce qui arriva lors de la consultation, me fit prendre conscience de la nécessité d’impulser de nouvelles luttes afin de démocratiser le FSLN.

Le deuxième échec électoral du FSLN, celui de 1996, nous prouva une nouvelle fois que le FSLN ne croyait pas vraiment aux institutions juridiques. Daniel Ortega dénonça la fraude avec ardeur, mais le FSLN n’utilisa pas tous les recours que la loi électorale mettait à sa disposition pour contester les élections, au moins partiellement. Ils se contentèrent d’user et d’abuser du discours sur la fraude électorale. C’est le Centre des droits de l’homme qui dénonça les anomalies électorales auprès de la Commission inter-américaine des droits de l’homme de Washington qui, l’année suivante, s’occupa de notre dénonciation et ouvrit un dossier sous le numéro 11 878.

Lorsque, au cours de ces mois, nous cherchions, au sein des structures du FSLN, des informations et des éléments de preuve qui nous permettraient de démontrer devant la CIDH les anomalies électorales, nous ne les trouvions jamais, et non parce qu’ils refusaient de nous les donner mais parce qu’ils n’en avaient pas. Lors des élections de 1996, ils ont agi de façon désorganisée, soucieux seulement du tapage et des images de la campagne électorale. Je crois que cela explique une des raisons de leur échec électoral.

Cet échec — inattendu pour les structures du FSLN, bien qu’il en soit le responsable — et l’analyse menée par la direction à propos des avantages obtenus grâce au protocole de transition souscrit en 1990, en tant que gouvernement sortant, avec le nouveau gouvernement de doña Violeta, après une défaite électorale bien moins inattendue, conduisirent au pacte actuel. Les hautes instances estimèrent que la voie la plus facile pour conserver des places et des quote-parts de pouvoir avec le nouveau gouvernement de Arnoldo Alemán, d’une nature très différente de celui de doña Violeta, était le même : pactiser. Nous savons aujourd’hui que, dès le 12 janvier 1997, deux jours après l’arrivée au pouvoir de Alemán, alors qu’on entendait toujours les discours furibonds dénonçant la fraude, la première réunion privée entre Daniel Ortega et Arnoldo Alemán eut lieu. D’autres suivirent. Ce jour-là naquit le pacte, qui est aujourd’hui consommé (2).

Le pacte des hautes instances sandinistes avec le gouvernement de Arnoldo Alemán est l’un des derniers actes qui cristallisent la décomposition politique et éthique de la direction du FSLN. Depuis des années, ils s’étaient éloignés de la cause du peuple, des bases du sandinisme ; ils ont renoncé à faire partie de l’opposition et se sont alliés à un gouvernement dont la pensée et les agissements sont semblables à ceux de Somoza afin de conserver leurs quote-parts de pouvoir et d’en acquérir d’autres.

Le pacte ne se résume pas seulement à des transformations légales et institutionnelles prises en accord entre la direction libérale et la direction sandiniste. Ce qui importe le plus, c’est le pacte souterrain, tous les arrangements destinés à garantir les quote-parts de pouvoir aux Ortega et à leurs vassaux. Il ne s’agit pas d’une spéculation. La véritable motivation de ce pacte c’est que la direction du FSLN veut se garantir, entre autres choses, des propriétés de valeur qui sont aujourd’hui entre les mains de coopératives ou font partie de l’Aire de propriété des travailleurs (Area de Propiedad de los Trabajadores, APT). Maintenant, le pacte met l’accent sur cet aspect, le projet de l’APT, mot d’ordre de certains idéologues sandinistes, tout comme le nouveau projet socialiste, est presque oublié et disqualifié par la direction du FSLN, qui non seulement estime qu’il a échoué mais s’appliqua à le faire échouer. Les propriétés « des travailleurs » ont été négociées par la direction du FSLN au sein du pacte. Le FSLN est aussi à la recherche d’un autre de ses objectifs : la possibilité de revenir au pouvoir grâce aux réformes constitutionnelles et électorales dérivées du pacte.

Le pacte porte atteinte à la démocratie et au pluralisme politique, qui sont les principes mêmes de la révolution, proclamés dans le Statut fondamental, grâce auquel les “muchachos” arrivèrent au pouvoir, le fusil dans une main, tandis qu’ils brandissaient de l’autre le texte d’une loi qui allait instaurer la démocratie.

Le pacte porte atteinte aux institutions de la démocratie. Il tente d’organiser un Etat garantissant les intérêts troubles des deux groupes qui ont pactisé. Il va politiser le pouvoir judiciaire en l’ajustant à ces intérêts et en le poussant à échouer de différentes façons. Il va approfondir la politisation qui existait déjà dans le pouvoir électoral. Et, ce qui est encore plus grave, il met fin à l’organisme de contrôle général de la République (Controlaría General de la República), la seule institution gouvernementale qui avait acquis une certaine crédibilité grâce à son combat contre la corruption.

Il est difficile d’accepter toutes ces réalités, il est douloureux de les admettre, il est aussi dangereux de les évoquer. Mais, si au Nicaragua, chacun, chacune d’entre nous refuse d’assumer ses responsabilités, nous ne nous en sortirons jamais. Si nous nous laissons intimider par ceux qui ont pactisé, nous ne nous en sortirons jamais.

Le pacte a porté la crise au sein du FSLN jusqu’à un point qui jamais n’avait été atteint. Les hautes instances traversent une crise grave. Depuis 1998 cette crise présente un élément nouveau. En plus des questions éthiques, provoquées par la “piñata”, et qui se reflétaient déjà dans la distance qu’il y avait entre la direction et la base, dans l’instrumentalisation des luttes des secteurs populaires, dans l’immense méfiance à l’égard de la direction, un événement qu’on ne peut pas ne pas mentionner vint encore creuser la crise. Il s’agit de la plainte de Zoilamérica contre Daniel Ortega (3).

Cette plainte ne discrédita pas seulement la figure de Daniel Ortega en tant que dirigeant politique, elle a affecté tout le parti, ce dont Daniel Ortega porte la responsabilité. Il aurait dû assumer ce fait pour ce qu’il était : une dénonciation contre lui en tant qu’individu, il aurait dû agir de façon responsable afin de tirer au clair la vérité : les faits évoqués étaient-ils vrais ou faux ? Mais il a préféré se taire et a donné l’ordre au Front sandiniste, dans sa totalité, de se taire aussi. Les ordres étaient : ne pas parler de cela. Et tous d’obéir, de ne pas croire Zoilamérica, même si on la croyait et que les évidences étaient commentées par tous. Il semble incroyable que des femmes sandinistes, se réclamant de la luttes des femmes aient pu se taire par crainte ou aient pu se soumettre aux ordres et au discours officiel qui tenta de tout expliquer comme s’il s’agissait d’une conspiration politique !

Non seulement Daniel Ortega se cacha derrière son immunité, esquivant ses responsabilités en tant que personne et en tant que dirigeant devant tout le pays, mais il manqua aussi de respect à l’égard de l’ensemble des militants. Au cours de ces deux années, il n’y a même pas eu une réunion pour expliquer, en privé, ce qui était vraiment arrivé. Au milieu de la débâcle morale des dirigeants du FSLN, un événement de cette taille ne peut pas être considéré comme étranger au pacte. Daniel Ortega craignait que les libéraux ne le dépouillent de son immunité de député : certains affirment que la précipitation à conclure ledit pacte n’est pas sans rapport avec cette crainte. Et en vérité — même s’il était en gestation bien avant l’affaire de Zoilamérica — on ne peut pas nier que l’absence de responsabilité de Daniel Ortega transforma cet événement en un nouvel épisode des manœuvres du pacte.

Parmi les militants du FSLN, un grand nombre refuse de se soumettre, se pose des questions et s’inquiète. Mais, après la douloureuse expérience du départ de nombreux militants et militantes de valeur qui quittèrent le FSLN pour former le MRS en 1994, tous les groupes qui, aujourd’hui, critiquent unanimement la direction actuelle du parti — Izquierda del FSLN, Iniciativa Sandinista, Sandinistas por la Dignidad, Foro Sandinista (4), et bien d’autres — sont convaincus que la lutte pour sauver le FSLN, pour le transformer et en faire, de nouveau, un instrument pour le combat populaire, doit être menée en son sein. Beaucoup d’obstacles doivent être surmontés.

Parmi les groupes et les courants critiques, qui sont nés ou se sont renforcés après le pacte, il continue d’y avoir des batailles pour l’hégémonie des uns ou des autres, des conceptions différentes de l’unité existent. Il est clair qu’il y a beaucoup à faire et que le chemin à parcourir est long. Je pense, qu’en ce moment, le principal c’est de ne pas avoir peur car l’un des facteurs qui œuvre contre la transformation du FSLN, c’est la peur qui domine les militants. La peur de briser des mythes. La peur d’être réduit au silence par les représailles. La peur aussi de perdre les moyens matériels que la révolution a donné à certains. Ce qui nous unit c’est la conviction que le FSLN n’appartient pas aux hautes instances de la direction, qui le gardent sous séquestre, mais qu’il appartient à l’ensemble des sandinistes. Et pas seulement aux sandinistes. Il appartient au peuple du Nicaragua, car il est né de lui. Pour toutes ces raisons, il est urgent que le sandinisme réagisse et élabore le projet adéquat pour ce moment de l’histoire du Nicaragua et du monde.


*Vilma Nuñez Escorcia, militante historique du FSLN, préside le Centre de défense des droits de l’homme du Nicaragua. Elle vient d’être élue en janvier 2001, vice-présidente de la FIDH.

Nous présentons ici le débat animée par Vilma Nuñez Escorcia sur la crise du FSLN, rapporté par la revue Envio, publiée par la Universidad Centroamericana de Managua, dans son numéro de janvier-février 2000. Traduit de l’espagnol par Olga Balaguer.

La “piñata” : le gros lot, la mainmise des dirigeants sur les richesses.
Cf. note 1 de l’article de Valérie Techer, en page … de ce numéro d’Inprecor.
La belle-fille de Daniel Ortega Saavedra l’accusait d’inceste. Ortega manqua surtout de respect aux jeunes nicaraguayennes et à leur famille en prétendant qu’il s’agissait d’une affaire « qui pouvait arriver dans toutes les familles » (sic).
En s’intitulant la gauche du FSLN (Izquierda del FSLN), le mouvement a, dès sa création, tout pour agacer et inquiéter sérieusement le noyau dur du Front. Résolument anti-pacte, la critique portait sur le fonctionnement mais aussi sur les choix politiques et les dérives droitières. Mené notamment par Monica Baltodano, députée de Managua et très impliquée dans lutte contre la corruption dans la gestion municipale d’Alemán à Managua, elle a cependant souvent porté la critique par des attaques personnelles qui ont plus fait penser à une lutte entre cadres. La sanction pour les attaques virulentes et répétées contre le clan Ortega, vient de tomber. Monica Baltodano a été récemment écartée de la possibilité de poser sa candidature (janvier 2001) pour la députation à Managua lors de la prochaine consulta par un “procès” orchestré par le comité départemental du FSLN l’accusant de s’être auto proclamée leader de la gauche du FSLN. De nombreux cadres du FSLN se sont insurgés de la mesure qui revient aussi à offrir sur un plateau un siège de député à Alemán. Elle a choisi de rester dans le Front et de continuer son travail militant de base.
En 1994, au moment où l’ex-vice président du gouvernement sandiniste, Sergio Ramirez choisissait de fonder un mouvement externe, le MRS (Movimiento Renovador del Sandinismo), s’est créé le mouvement interne Iniciativa Sandinista. Irving Lario, Guillermo Rodriguez et Irving Davila, anciens dirigeants de mouvements étudiants (Frente Estudiantil Revolucionario) qui optent dès 93 pour réunir des militants qui critiquent durement la direction sur les choix politiques, l’organisation et l’éthique. Ce ne sont pas des cadres du Front. En 1996, dans un manifeste intitulé « Jornada heroica de Pancasan », ils s’opposent radicalement à la candidature d’Ortega aux présidentielles arguant que c’est le meilleur moyen pour perdre les élections. Ces militants de base soutiennent à cette occasion la candidature de VÌctor Hugo TÌnoco, membre de la direction du FSLN, candidat au poste de secrétaire général du FSLN. Tinoco n’ira pas jusqu’au bout.

C’est un courant clairement opposé au pacte et au clan Ortega qu’ils accusent de dévoyer la révolution. Aujourd’hui, ils sont toujours proches de TÌnoco et semblent plaider pour un pacte social avec la société civile. Sandinistas por la Dignidad et Foro Sandinista sont aussi des courants internes anti-pacte.

Il n’y a pas de divergences politiques majeures entre ses courants internes mais c’est davantage leur réunion autour de la lutte anti-pacte qui les caractérise et la recherche de l’unité de tous les sandinistes y compris ceux qui ne sont plus dans le FSLN. Ils ont peu d’appuis populaires et se sont davantage fait connaître par voie de presse comme garants du projet révolutionnaire.
Louis
 
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Message par com_71 » 27 Oct 2002, 00:52

(stef @ Sunday 27 October 2002, 00:49 a écrit :
a écrit :Oui, mais le SU n'était tout seul à la remorque de Mao. Le CI a applaudi la Révolution Culturelle....


Je ne sais pas à quelle prise de position tu penses. Mais je doute fort que tu puisses trouver LE MOINDRE texte du Comité International se prononçant pour le soutien critique à Mao. Si c'était le cas, ce serait une erreur grave - comme le fut le soutien au MNA (pour expurger un des aspects de ton post sur l'Algérie). Mais encore une fois j'en doute.

Autre chose est d'avoir analysé le mouvement DES MASSES de cette époque en Chine et sa dynamique - sujet sur lequel, étant parfaitement incompétent, il faudrait que je me documente.

Mais encore une fois : le CI et l'OCI ont toujours défendu la perspective de la révolution politique en Chine, dénoncé Mao pour ce qu'il était, etc...

Enfin, dis à quoi tu fais allusion et je jetterai un oeil.

En attendant -peut-être- mieux :

Informations Ouvrières du 7/ 1/ 1967) :

«Une chose est établie : les conflits qui secouent la Chine opposent le «groupe Mao» à la majeure partie des bureaucrates». «en cherchant à débusquer les «capitalistes», les «Gardes Rouges» ont trouvé l’appareil bureaucratique»

Newsletter (SLL) du 14.1.67

: «Les événements de Pékin, Shanghai, Canton et Nankin, tandis qu’ils montrent clairement la nécessité de défendre les «gardes rouges» de Chine et de leur apporter un soutien conditionnel...»
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par pelon » 27 Oct 2002, 10:52

(com_71 @ Sunday 27 October 2002, 01:52 a écrit :

Informations Ouvrières du 7/ 1/ 1967) :

«Une chose est établie : les conflits qui secouent la Chine opposent le «groupe Mao» à la majeure partie des bureaucrates». «en cherchant à débusquer les «capitalistes», les «Gardes Rouges» ont trouvé l’appareil bureaucratique»

Newsletter (SLL) du 14.1.67

: «Les événements de Pékin, Shanghai, Canton et Nankin, tandis qu’ils montrent clairement la nécessité de défendre les «gardes rouges» de Chine et de leur apporter un soutien conditionnel...»

Mazette ! Là com tu m'impressionnes. Et moi qui croyais avoir des archives correctes. :bounce:
pelon
 
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