ZIMBABWE - 8 janvier 2007 - PANAPRESS
Les internes des hôpitaux zimbabwéens en grève ont rejeté, lundi, un appel du gouvernement leur demandant de reprendre le travail, expliquant qu'ils ne lèveront leur mot d'ordre que lorsque leurs revendications pour une amélioration de leurs conditions salariales et de travail auront été satisfaites.
Les internes sont en grève depuis la semaine dernière pour exiger une augmentation de leurs salaires de 56.000 à 5 millions de dollars zimbabwéens et de meilleures conditions de travail, notamment l'octroi de prêts à des conditions douces pour l'acquisition de véhicules.
Ce mouvement d'humeur des internes a paralysé tous les hôpitaux du pays, contraignant ainsi des patients qui étaient suivis par certaines institutions à s'adresser à d'autres structures.
La majeure partie des malades préfère s'adresser aux institutions publiques de santé car elles sont moins coûteuses, en comparaison avec les structures privées, présentement submergées sous le poids de la demande.
Selon Kudakwashe Nyamutukwa, un des internes grévistes, ses collègues avaient rejeté l'appel du ministre de la Santé, David Parirenyatwa, qui leur a demandé de retourner au travail dans l'intérêt des malades.
Le ministre a plaidé pour l'ouverture d'un dialogue, en attendant que les autorités examinent les revendications des internes.
"Je sais que les internes sont encore en grève et que ceux qui n'avaient pas suivi le mot d'ordre au début du mouvement nous ont rejoint aujourd'hui, essentiellement parce qu'ils ont été choqués par la déclaration du ministre de la Santé qui estime que notre qualité d'internes nous prive du droit de grève", a-t-il indiqué.
"Nous ne souhaitons plus nous entretenir avec Parirenyatwa ou un autre membre de son ministère. Tout ce que nous voulons c'est un document portant approbation des 5 millions de dollars zimbabwéens de salaire que nous demandons", a-t-il ajouté.
Les grèves organisées par les internes des hôpitaux zimbabwéens pour exiger des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail sont récurrentes.
L'effet des augmentations accordées par le gouvernement est souvent nul du fait de l'inflation galopante, qui atteint actuellement les 1.200%.
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http://www.ipsnews.net/fr/interna.asp?idnews=1966