(combat ouvrier 30 06 2007 a écrit :
Haïti
Après la grève des transports collectifs
Les 12 et 13 juin, la grève des transports lancée par les chauffeurs de taxis collectifs a eu un succès retentissant. Les activités de la capitale et la zone métropolitaine ont été bloquées. Les bus que le gouvernement avait promis de mettre en place pour transporter les élèves qui passaient les examens ne sont pas venus aux points de rendez-vous et c’est à pied ou grâce à l’entraide que les élèves ont pu arriver aux centres d’examen.
Les transporteurs demandent au gouvernement de baisser les prix des produits pétroliers à la pompe, lesquels ont enregistré une hausse d’environ 20 % depuis le samedi 2 juin 2007, notamment le gas-oil, carburant des camionnettes de transports en commun. Cela avait occasionné des altercations entre les passagers et les chauffeurs quand ceux ci ont essayé d’augmenter le prix des trajets. Du coup ils rejettent l’idée d’augmenter les tarifs des différents circuits routiers.
Pour l'heure, le gouvernement n'a pas donné suite aux revendications des chauffeurs. Très arrogant, le premier ministre a annoncé que les prix des carburants sont indexés sur le prix international du pétrole et suivent les cours.
Le coup est dur pour les ouvriers de la zone industrielle dont le salaire est de moins de deux euros par jour. De même pour les élèves qui prennent les bus pour aller à l’école, ou les petits marchands qui doivent transporter leurs marchandises vers les marchés.
Le gouvernement avait promis de faire baisser le prix du carburant en achetant le pétrole au Venezuela qui a, depuis mai 2006, accordé un crédit pour l’acquisition des produits pétroliers à des conditions préférentielles. Une fois de plus les promesses du gouvernement ne sont que du vent, le prix du carburant augmente et le gouvernement ne veut pas diminuer sur la marge de taxation qui est trop haute et pénalise les consommateurs.
Déjà les prix des denrées ont augmenté, les grossistes prenant prétexte de l’augmentation du carburant pour vendre plus cher des marchandises stockées dans les dépôts depuis des semaines.
Les prix montent, seuls les salaires des travailleurs ne montent pas! Des ouvriers en ont assez et réclament une augmentation de salaire journalier pour passer de 79 gourdes (1,9€) à 150 gourdes(3,6€) ; soit un salaire minimum à 1500 gourdes (36€) mensuel.