Algérie, Racisme sur les ondes

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Message par Koceila » 21 Août 2007, 23:20

Cet article a été publié par "Kabyle.com" :

a écrit :Evénement
Salim Saâdoune et ses auditeurs racistes intouchables en Algérie
Nouveaux dérapages racistes sur Radio Chaîne3 Alger
jeudi 16 août 2007
Lundi 06 août 07, la bête immonde a encore sévi, tard dans la nuit vers des heures impossibles. Salim Saâdoune réanimateur de vieux démons racistes anti-kabyle a ouvert le micro de la radio dite nationale, hormis les kabyles, à une femme qui laissa libre cours à des propos racistes.
Réagissant à une histoire d’un malheureux amoureux éconduit par le père de la fille pour cause de ces origines arabophones, version que personne n’a jusqu’à aujourd’hui pris la peine de vérifier, les ondes de la radio ont pris des allures de purgatoire. Remontée à bloc, l’auditrice a déversé pendant presque trois quarts d’heure sa haine du kabyle. L’animateur avait toutes les possibilités techniques de mettre fin à ce dérapage, ou du moins essayer de le contrôler. Au lieu de cette possibilité, qui de surcroît est celle de la raison et du bon sens, il laisse faire au nom d’une pseudo liberté d’expression. L’occasion était en or de casser du Kabyle, pour quelqu’un pour qui le berbère n’était jamais sa tasse de café, selon le témoignage de Abdenour Abdeslam.
Le lendemain, il remet l’affaire sur le tapis sous forme d’une mise au point adressée aux personnes qui seraient éventuellement choquées par de tels propos. Mise au point dans laquelle l’animateur vedette s’est cru obligé de reprendre à son compte des propos tels : « je ne laisserai jamais ma fille ou mon garçon se marier avec des kabyles ». « Je les éduquerai de sorte à ce qu’il refuse tout rapprochement avec les kabyles ». Au nom de quelle morale, de quel droit et de quelle liberté peut on tolérer le racisme ordinaire sur les ondes d’une radio publique. Sans gêne ni remord, il fait dans la surenchère en invitant les autres médias à faire de même et suivre son exemple d’ouverture. Quel sacerdoce pour un professionnel de la communication qui érige la haine en exemple à suivre ?
Salim Saâdoune ! Tes agissements ne sont que la vitrine de ta nature haineuse et de celle du pouvoir qui t’emploie. « Leqbayli el fayah », désormais nous comprenons c’est quoi, c’est le kabyle qui pue. Nous comprenons aussi que « Leqbayli boulou boulou jab lakhra fi Aaboulou » n’est pas un air du patrimoine populaire mais une insulte raciste anti-kabyle. Nous savons que tu es du genre à pouffer de rire au blague du genre «  l’huile est passée quand aux Kabyles je les ai toujours au travers de la gorge, parlant de l’huile d’olive que les arabophones appellent communément zzit leqbayel : l’huile des kabyles ». Sauf que d’autres blagues ne font pas rire du tout comme par exemple celle d’un certain 14 juin 2001, quand des badauds de prisonniers et des civils zélés ont prêté main forte aux forces de la répression pour mater les manifestants venus de Kabylie exprimer leur ras le bol dans les rue d’Alger. Ton irresponsabilité peut mener à la Yougoslavisation de l’Algérie Monsieur.
Salim Saâdoune ! quant à ton nationalisme à deux balles, nous n’avons de leçon à recevoir de personne. Quand tu évoques France2 dans ta mise au point, tu fais référence au propos tenus par Lounès MATOUB sur cette chaîne, où il dit je ne suis pas arabe et je ne suis pas obligé d’être musulman. Sachez néanmoins qu’il n y a rien de xénophobe à refuser une identité à laquelle on nous assigne. Quand à la religion, elle est avant tout, une question d’intime conviction, à la fois privée et trans-raciale, de ce fait donc elle échappe au corpus politicus traditionnel.
Cheikh Nahnah, ce faux maquisard mais vrai scieur de poteaux, de son vivant s’est réjoui que le barde kabyle ne soit pas enterré dans un cimetière musulman. Avant lui El Ghazali, ce transfuge de la dictature égyptienne, l’avait dit à propos de Yacine Kateb, ce Chaoui fils de Sedrata. Chez nous, la terre appartient à celles et à ceux qui y vivent, à l’Homme non aux religions ou aux autres dogmes. Yacine, Lounès, Sénac ou cheikh Ali Chentir… se sentiront toujours et pour l’éternité chez eux.
Quant au deuxième volet de ta réponse à la demande de M Abdennour Abdeslam où tu fais le parallèle avec Tel-Aviv sache que tu n’inventes rien en la matière. Ali Belhadj l’avait déjà crié haut et fort devant des milliers de partisans juste avant la déception finale. Il disait « avant de nous occuper des sionistes d’Israël, nous commencerons par ceux qui sont à nos portes en Kabylie. ». Sache aussi que si aujourd’hui les derbys entre l’équipe kabyle de la JSK et le MC d’Alger sont ponctués par des « haw jaw lihoud hazcha ddin mohammed » ce n’est pas un hasard, c’est le fruit de la haine que porte en lui l’Etat et tous les faiseurs d’opinions de ton genre. Sache aussi que nous n’avons aucun complexe par rapport à la question juive. Avant le l’existence du statut de juste attribué par les institutions juives aux gens qui ont aidé à sauver des vies humaines pendant la deuxième guerre lors de la Shoa, l’histoire reconnaît aux peuples de Tamazgha leur co-habitation pacifique avec des tribus juives fuyants le répression en Orient sans heurts ni massacres. Sachez enfin que l’idéal de liberté n’est pas un vain mot.
Pour les professionnels de la communication, le micro pour un animateur radio est à l’image du télé-objectifs chez les photographes de presse et les grands reporters qui rivalisent par la taille et la la performance. Objet qui dans leur subconscient profond représente une symbolique phallocratique de puissance et de suprématie. Saisissez bien votre micro, empoignez le des deux mains approchez votre visage et de votre douce voix selon une internaute…présentez des excuses ou démissionnez. Il y a déjà assez de pyromane pour en tolérer d’autres.
Zahir Boukhelifa
Koceila
 
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