Ce matin quelqu'un disait à la radio qu'il faut "barrer la route au gouvernement va t'en guerre". Je sais pas qui c'est j'ai pas bien entendu, qqn voit ?
Sinon, cherchez villepin + iran sur dailymotion, vous allez voir le degré de contradictions dans la bourgeoisie française... C'est impressionnant.
a écrit :Puis, en ligne de mire, pour apres, il y a la Chine et l'Inde, qui concurrencent le vieux monde impérialiste déclinant.
Mais entre ce qu'ils disent, et ce qu'ils peuvent effectivement faire compte tenu du poids social des opprimés en France, avec ou sans french docteur, ça fait deux. Ils pourraient bien s'en rendre compte au détriment de l'existence même de leur sale gouvernement. mad.gif Il faut noter aussi les possibles rivalités au sein de la bourgeoisie françaises, vis à vis de l'Iran qui est un partenaire pour certains secteurs de l'etat et certains trusts. Ces rivalités - en gros entre les atlantistes et les "gaullistes" - ne joueront pas pour leur classe sociale.
Quoi qu'il en soit, nous prendrons nos responsabilités et ferons la guerre à la guerre, si tant est que nous n'arrivons pas à la prévenir. Si nous n'y arrivons pas, c'est que nous n'aurions pas su utiliser les cartes que nous avons en main.
En tout cas, soldats français ou non, les masses iraniennes ne méritent vraiment pas cela, après avoir subi la contre-révolution islamique conjuguée à une boucherie comparable à la guerre de 14-18 dans les années 80, sans compter l'oppression des femmes et des minorités et les raidissements constants du régime. Petite note optimiste : il serait vraiment hasardeux - pour ne pas dire complètement fou -pour les USA, et donc pour la France, de s'engager là dedans compte tenu du moral de leur armée et de leur marge politique. Si ils le font, c'est vraiment une course en avant délirante, symptomatique de la décomposition du capitalisme, en particulier aux USA mais aussi partout ailleurs... Mais, maintenant ou dans dix ans, ils n'ont pas vraiment le choix. Il n'y a pas d' "autre politique", d'"autre mondialisation", tant qu'on reste dans le capitalisme : les choix subjectifs des dirigeants peuvent accélerer ou ralentir le rythme et changer quelques détails...
L'Iran est un pays montagneux, propice à la guerre de guerrilla. Le nationalisme y est fort, et le régime a une certaine base sociale. Les belligérants pourront jouer sur les révoltes nationales. L'opposition monarchique et libérale attend son heure de fantoche gouvernemental dans les vasiles de l'occident, y compris avec ses cautions gauches. La menace de guerre joue contre la mobilisation révolutionnaire des iraniens pour renverser le régime, et pour l'union nationale derrière la Republique Islamique. Il est inutile de dire - compte tenu de ces paramètres - qu'une guerre risque d'aboutir à un désastre encore plus grand que ce qui règne actuellement en Irak, en terme de dislocation de la société, etc. ; avec toutes les conséquences sur la région et sur le monde.
Le capitalisme arrive véritablement à une impasse. Il faut espérer que le déroulement des événements à venir éduque une partie assez grande du prolétariat au niveau du monde pour que les cadres nécessaires à la construction de partis communistes émergent des luttes à venir.
Les couches populaires n'ont intérêt à s'enroler ni derrière le drapeau étoilé, ni derrière le drapeau vert des mollahs. Et, j'ose espérer qu'en France ils n'arriveront pas à transformer le miteux orgueuil national poussiéreux de certains de nos compatriotes en union nationale. La guerre c'est pas le rugby. Tous ces drapeaux sont pourris, il ne restera que le rouge.
L'espoir en Iran : les derniers mois ont été riches en manifestations, émeutes et grèves, ouvrières, populaires ou étudiantes. Les partisans d'une révolution socialiste et d'une république des conseils arriveront-ils à s'unifier pour créer à temps le parti nécessaire à la victoire? Partout ailleurs, la question est la même.