(pelon @ vendredi 23 novembre 2007 à 10:40 a écrit : Oui, Chavez me fait penser à Peron. La même grande gueule populiste. Peron aussi déplaisait à la bourgeoisie qui applaudit (avec le PC argentin d'ailleurs) au coup d'Etat de 1955.
Donc face à l'impérialisme on est bien entendu solidaire de Chavez mais ne surévaluons pas le personnage.
Très représentatif de l'état d'esprit dénoncé par l'article, la tribune suivante, co-signée par les inévitables BHL, Glucksmann et Finkelkraut.
Le meilleur est quand même les vénézuéliens ont vécu en démocratie depuis 1958 ; oui à condition d'aoublier la répression des émeutes de 1989 qui ont fait entre 300 morts et 3 000 selon les sources.
C'est n'importe quoi !
a écrit :L’opportunisme humanitaire de Chávez
Víctor Rodríguez Cedeño, ancien ambassadeur du Venezuela à l’ONU.Mario Vargas Llosa, écrivain ; Carlos Alberto Montaner, écrivain ; Diego Arria, ancien ambassadeur du Venezuela à l’ONU ; Jesús Torrealba, Radar de los Barrios (association des bidonvilles) ; Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Pascal Bruckner, écrivain ; Alain Finkielkraut, philosophe ; André Glucksmann, philosophe ; Simón Alberto Consalvi, éditeur, écrivain, diplomate ; Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS ; Manuel Caballero, membre de l’Académie d’histoire au Venezuela ; Mortimer Zuckerman, US News & World Report ; Asdrúbal Aguiar, ancien membre de la Cour interaméricaine des droits de l’homme ; Ilios Yannakakis,historien-politologue ; Teodoro Petkoff, directeur du journal Tal Cual ; Pierre Rigoulot, directeur de l’Institut d’histoire sociale ; Athaualpa Litchy, cinéaste ; Alberto Schlesinger Vélez, académicien et homme politique colombien ; Carlos Cruz-Diez, artiste plasticien ; Michael Prazan, écrivain, réalisateur ; Benjamín R. Scharifker, président de l’université Simón-Bolívar de Caracas ;
QUOTIDIEN : lundi 19 novembre 2007
La France, fidèle à sa tradition du pays des droits de l’homme, a invité le président vénézuélien Hugo Chávez, dans le cadre de son intervention en faveur de la libération d’Ingrid Betancourt et des otages détenus par les Farc. Nous saluons cette initiative éminemment humanitaire. Cependant, cette action donne au président Chávez l’occasion de tenter d’améliorer son image et distraire l’attention de l’opinion publique internationale.
La visite du président Chávez à Paris intervient douze jours avant le référendum sur une nouvelle Constitution, projet de réforme rédigé sans consultation et sans respecter la procédure établie par la Constitution en vigueur. Rejeté par la majorité des Vénézuéliens, et à l’intérieur même du camp du président, ce nouveau texte constitutionnel propose la réélection indéfinie du président. Il entend supprimer tout contrôle des pouvoirs de l’État sur les actions de l’éxécutif.
Il constitue une véritable entorse aux principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit. La tenue d’un référendum ne garantira pas l’expression d’un suffrage impartial car, depuis des années déjà, le Conseil national électoral, instance chargée de superviser les processus électoraux au Venezuela, est placé sous la coupe du gouvernement et de ses partisans. Quant au vote électronique, instauré dans le pays depuis 2004, il se prête à toutes les manipulations.
Nous tenons à rappeler : que pendant des années, le président Chávez a ignoré le sort des Vénézuéliens otages des Farc et ne s’est nullement soucié de leur famille. Que le Président se livre à une course aux armements que rien ne justifie, mettant en péril la paix et la sécurité du pays et de la région, au lieu d’utiliser les ressources pétrolières pour un développement durable du pays et résoudre les graves problèmes économiques et sociaux du peuple vénézuélien. Que le Président a créé une milice civile armée de plusieurs centaines de milliers d’hommes, dépassant en nombre les effectifs de la Force armée nationale, dans le but de contrôler la société vénézuélienne. Que l’instauration d’un État socialiste, dans le cadre du prétendu «socialisme du XXIe siècle», prévu dans la future Constitution «réformée», ne fera qu’entériner la violation des principes fondamentaux des droits de l’homme. Nous lançons un appel au gouvernement français et à l’ensemble des démocrates en France pour qu’ils prennent conscience de la dérive antidémocratique d’un régime qui, quoi qu’il en dise, est sur la voie du totalitarisme. Un chemin emprunté pour le plus grand malheur des peuples qui y sont soumis, comme c’est le cas de Cuba aujourd’hui.
Les Vénézuéliens ont vécu en démocratie depuis 1958 et font face aujourd’hui à la disparition de l’État de droit et du respect des libertés. Nous demandons aux démocrates du monde de ne pas laisser mourir l’une des plus anciennes démocraties d’Amérique latine !