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CONFLIT SOCIAL DE LA SANTE PUBLIQUE
Situation de blocage
Demari rapporte que « le gouvernement ne cède pas, le syndicat des infirmières ne cède pas, le conflit est totalement bloqué ».
Le mouvement du syndicat des infirmières prendra effet dans la nuit de lundi à mardi si aucun accord n’est intervenu d’ici là.
Le conseil du syndicat des infirmières a étudié hier une proposition de compromis. Selon le président du conseil du syndicat, la situation est délicate.
Selon la présidente du syndicat les difficultés achoppent sur le niveau des augmentations de salaires et sur leur périmètre.
Selon, le président du syndicat des enseignants, il est clair qu’une augmentation des salaires d’une catégorie de la fonction publique n’est pas possible. Il faudrait créer dans la fonction publique territoriale une convention spécifique pour le personnel soignant qui concernerait infirmières et aides-soignantes (ces dernières ont déjà accepté la convention salariale communale).
Le gouvernement estime qu’il n’est pas possible d’envisager une dotation spécifique de l’Etat pour une partie du personnel communal. La seule possibilité, selon le gouvernement, d’augmenter une catégorie du personnel communal est que les communes paient elles-mêmes cette augmentation. Ce qui engendrerait une hausse des impôts locaux.
Helsingin Sanomat rapporte que les autres syndicats du secteur communal ne laissent aucune marge de manœuvre au comité de médiation sur le salaire des infirmières.
Un numéro vert a été ouvert pour que les gens puissent s’informer sur les effets de l’éventuel mouvement des infirmières.
La présidente Halonen regrette que la loi sur la sécurité des patients ait été préparée dans l’urgence. « La façon de savoir comment le gouvernement va utiliser cette loi et sous quelle forme elle va se présenter, relève de la responsabilité du gouvernement et du parlement », a-t-elle dit.
La presse rappelle que la Présidente a rappelé que la loi devait respecter le droit international sur les droits fondamentaux.
« Les prématurés attendent de savoir où ils seront transférés” HS
Les hôpitaux appelés à fermer à partir de lundi prochain commenceront à transférer leurs patients demain.
Manifestations
Une manifestation des infirmières a eu lieu hier à Tampere. Une autre aura lieu aujourd’hui à Helsinki.
Points de vue « Le débat parlementaire crispe l’atmosphère »
L’éditorialiste relève que le débat parlementaire sur le projet de loi semble avoir crispé les positions des syndicalistes.
Le gouvernement a de moins en moins de marge de manoeuvre puisque l’opposition soutient les infirmières en affirmant que la seule solution est de céder à leur demande financière.
Sans rallonge financière il n’y aura pas d’accord. Mais on ne peut pas payer directement depuis le budget de l’Etat ni pour les seules infirmières, relève HS qui conclut que, « pour toutes les parties, le mieux serait que l’on trouve un accord avant que le mouvement des infirmières commence ».
« Certains sont plus égaux que les autres »
Une journaliste de Helsingin Sanomat rappelle que les députés, qui avaient augmenté leurs rémunérations de 40% au début de la décennie, veulent aujourd’hui forcer les infirmières, qui bénéficient pourtant du soutien populaire, à travailler.
En démocratie aussi, certains sont plus égaux que d’autres.
« Le soutien aux infirmières ne faiblit pas »
Ilta-Sanomat rapporte que le soutien des citoyens ne faiblit pas.
La journaliste du tabloïd estime que « ce conflit aura au moins fait un premier mort : le parti conservateur et son président. L’opposition surfe en effet sur la vague : elle n’a rien à faire pour voir son audience augmenter. Le Centre en revanche soutient son partenaire gouvernemental comme la corde le pendu, avec un sourire en coin. »
En réalité, ce que les gens attendent, c’est que le gouvernement ouvre sa bourse aux infirmières pour sortir de l’impasse. Ce n’est pas la loi qui soignera les malades. »
Victoire : ayant menacé de démissionner collectivement , 16 000 infirmières finlandaises ont obtenues de 300 à 600 euros d'augmentation des salaires !!!
Quand on dit que la lutte paye