L'armée américaine

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Message par Louis » 21 Juin 2003, 16:54

RAMADI, Irak (Reuters) - Les décibels de la Chevauchée des Walkyries résonnant encore à leurs oreilles, plusieurs centaines des soldats américains ont fait irruption samedi à l'aube au domicile de suspects irakiens, à Ramadi, dans l'ouest du pays, à la recherche d'activistes responsables des récentes attaques.


Avec l'appui de deux hélicoptères équipés de visée infrarouge, les soldats les hommes du 124e régiment d'infanterie ont pénétré dans plusieurs maisons, lançant parfois leurs véhicules contre les portails pour en forcer l'accès.


Certains d'entre eux, visés ou même légèrement touchés par des tirs et des jets de grenades essuyés quelques jours plus tôt dans la région, semblaient décidés à en découdre. Sans doute inspirés par le légendaire film "Apocalypse Now" sur la guerre du Vietnam, leurs supérieurs avaient fait diffuser à plein volume la "Chevauchée des Walkyries" dans l'enceinte de la base, avant le raid.


L'opération, qui entre dans le cadre de la mission "Scorpion du désert" lancée le 15 juin, n'a toutefois abouti qu'à la saisie de quelques armes et d'un disque dur d'ordinateur.


Le bilan de l'opération s'établit à ce jour à 90 raids et 540 arrestations, a précisé un représentant de l'armée américaine.


Au même moment, un mystérieux "Front national irakien des feddayine", jurait d'intensifier les attaques contre le contingent américain et de les multiplier jusqu'à son retrait total du territoire irakien.


"Nous renverrons les corps de leurs soldats l'un après l'autre en représailles aux actes terroristes et provocateurs que leurs forces obscènes et barbares ont perpétrés", déclare un individu masqué dans une vidéo reçue par la chaîne libanaise de télévision LBC.


Trois hommes masqués se tiennent à ses côtés, armés de lance-roquettes RPG. L'homme qui s'exprime nie que son groupe ait "quelque contact, lien ou relation avec l'ancien régime" irakien.


"LIBERTE ET JUSTICE !"


Depuis l'arrêt de la phase principale des opérations militaires, proclamée le 1er mai, 17 soldats américains ont été tués dans des actes hostiles.


Le commandement central les a attribuées à des partisans de l'ancien régime, déterminés à faire payer chèrement la chute de Saddam Hussein. Aux yeux de nombreux Irakiens, en revanche, cette hostilité n'est que le fruit d'une occupation inacceptable et de la conduite des soldats américains vis à vis de la population.


Deux mille chiites irakiens ont d'ailleurs manifesté samedi devant le siège de l'administration américaine à Bagdad, théâtre mercredi d'un rassemblement d'anciens militaires limogés qui a tourné au drame. Deux Irakiens avaient été tués par des tirs américains.


"Les Américains sont des occupants et des agresseurs", a lancé un manifestant, face aux portes de l'ancien palais présidentiel. "Ils étaient censés nous libérer des oppresseurs, mais maintenant ils ne font que nous occuper."


"Nous voulons constituer un gouvernement national. Nous voulons la liberté et la justice", a-t-il insisté.


Londres et Washington ont assuré à plusieurs reprises que leurs contingents quitteraient l'Irak une fois l'ordre et la sécurité rétablies et le pouvoir politique remis entre les mains d'un gouvernement de transition élu et souverain.


Plus de deux mois après leur entrée triomphale dans Bagdad, les forces américaines ne sont toujours pas venues à bout d'une résistance sporadique mais continue. Elles n'ont en outre trouvé aucune trace des fameuses armes de destruction massive pour lesquelles elles sont intervenues et n'ont pas davantage mis la main sur Saddam Hussein, dont l'arrestation ou la mort scellerait symboliquement le succès de l'opération.


L'ancien homme fort de Bagdad pourrait d'ailleurs avoir bel et bien survécu à l'offensive américaine, a en croire l'édition de samedi du New York Times.


Abib Hamid Mahmoud al-Tikriti, secrétaire particulier de Saddam Hussein et responsable irakien le plus important capturé jusqu'ici, a déclaré lors d'un interrogatoire qu'il était parvenu à passer en Syrie voisine avec les deux fils du "raïs", Oudaï et Koussaï, écrit l'auteur de l'article, citant des membres du Pentagone.


Selon ces derniers, l'information à laquelle Washington accorde "une importance potentielle énorme", a suscité une intense activité de la part des services secrets américains lancés aux trousses des trois hommes.
Louis
 
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