Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par abounouwas » 12 Sep 2011, 18:27

Pour la nationalisation, rien n'est sûr. Lesquelles ? Ensuite, tu as raison, c'est l'argent public qui va régler la note et/ou l'inflation, en définitive, les travailleurs.
abounouwas
 
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Message par Wapi » 12 Sep 2011, 20:57

(abounouwas @ lundi 12 septembre 2011 à 18:27 a écrit : Pour la nationalisation, rien n'est sûr. Lesquelles ? Ensuite, tu as raison, c'est l'argent public qui va régler la note et/ou l'inflation, en définitive, les travailleurs.
a écrit :La menace d'une dégradation de la note des banques françaises se rapproche

LEMONDE.FR | 12.09.11 | 19h21  •  Mis à jour le 12.09.11 | 19h23


Les principales banques françaises s'apprêtent à affronter une semaine difficile. Trois d'entre elles sont en effet menacées d'une dégradation de leur note de crédit par Moody's : BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole. La décision,  anticipée dès le 15 juin, devrait être "imminente". Les trois mois de mise sous surveillance avec perspective négative des instituts financiers arrivent en effet à leur terme, jeudi, sans que la situation boursière ni la crise de la dette dans la zone euro ne se soit vraiment améliorée.

Actuellement, le Crédit agricole bénéficie d'une notation "Aa1" [soit juste en dessous de la note optimale (AAA)], un cran au-dessus de BNP Paribas et de la Société générale, à "Aa2".

Pourquoi les banques françaises sont-elles menacées ?
Les banques françaises sont considérées comme fragilisées à court terme, à cause de leur attachement à la dette grecque. Fin 2010, BNP Paribas possédait 5 milliards d'euros de titres de dette souveraine, la Société générale 2,7 milliards, et le Crédit agricole 600 millions. Des titres difficiles à écouler aujourd'hui, du moins rapidement, car un afflux d'obligations grecques sur le marché dépasserait largement la demande et causerait une chute importante de leur valeur.

Ces banques sont exposées à deux niveaux à la dette grecque, explique Vincent Touzé, économiste senior au département des études de l'OFCE (Office français des conjonctures économiques) de Sciences Po. D'une part, elles en possèdent des titres, et sont donc exposées à une perte de valeur de ces actifs, donc à une moins-value. D'autre part, elles détiennent des filiales en Grèce, qui risquent de faire face au défaut de paiement des entreprises à qui elles ont prêté, dans le contexte actuel de crise économique.

Plus que d'autres établissements, ces trois banques voient donc leur sort lié à celui de la Grèce, alors que la menace d'une faillite de l'Etat semble chaque jour prendre un peu plus corps, et avec elle, la nécessité de renégocier la dette.

Quelles conséquences ?

Premiers résultats de cette anticipation d'une dégradation de la note des trois instituts français : une chute des valeurs bancaires entraînant avec elles la Bourse parisienne. Alors que BNP Paribas dégringolait de plus de 11 % à l'ouverture ce lundi, l'action de la Société générale et celle du Crédit agricole atteignait des niveaux exceptionnellement bas. Sachant que, depuis le début de l'année, ces titres ont perdu respectivement 37 %, 58 % et 43 % de leur valeur. Frédéric Oudéa, le président de la Société générale veut cependant croire que le marché a déjà anticipé cette dégradation :"C'est un événement qui était largement dans le marché".

Au-delà de ces fluctuations boursières, une dégradation de la note des banques aurait pour conséquence de compliquer leurs emprunts sur le marché obligataire, en augmentant leurs taux d'intérêts.

Toutefois, la prudence est de mise, les conséquences d'une dégradation des notes bancaires étant, somme toute, imprévisibles. "Il y a des paradoxes, note Vincent Touzé. La note des Etats-Unis a été dégradée, pourtant, leurs taux d'intérêts ont diminué sur le marché primaire des nouvelles obligations. A force que tout le monde soit dégradé, l'effet est moins évident… A moins d'une panique boursière."

Dans un scénario des plus pessimistes et pas encore d'actualité, le risque ultime, pour les banques, est de manquer de liquidités au point de faire défaut. Car, si elle perd trop en fiabilité, une banque peut avoir du mal à se financer sur le marché interbancaire, déjà malade depuis la crise de 2008.

Quelles solutions ?

Le scénario est d'autant moins probable que si le marché interbancaire s'enraye, les banques centrales sont prêtes à fournir les liquidités nécessaires aux établissements financiers, a assuré ce lundi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, précisant : "Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro.

Toutefois, dans le cas extrême d'une faillite grecque, la question d'une aide, voire d'un sauvetage de ces banques, pourrait se poser. Soit, comme en 2008, grâce à une recapitalisation par l'Etat, qui leur propose des prêts exceptionnels sur le marché obligataire. Soit par une participation plus directe de l'Etat au capital de la banque, qui rachète, dans ce cas, une partie de l'entreprise.

Cette "nationalisation partielle" est cependant encore loin d'être au goût du jour, et a été jugée "totalement prématurée" par le ministre français de l'industrie, Eric Besson. Quant au ministre de l'économie, François Baroin, il a assuré que "quel que soit le scénario grec (...), les banques françaises ont les moyens d'y faire face".

Mais la dette grecque constitue-t-elle la seule menace qui pèse sur les banques françaises ? "Les banques aujourd'hui exposées à une dégradation de leur note ont été particulièrement actives en Europe, investissant en Grèce, mais aussi en Italie, au Portugal, en Espagne… A l'époque, elles pariaient sur le développement européen et on les louait pour cette initiative", note Arnold Chassagnon, professeur d'économie à l'Ecole d'économie de Paris et à l'université de Tours. Du coup, elles possèdent aussi une partie de la dette de ces autres pays méditerrannéens, certes plus solvable, mais aussi beaucoup plus lourde : à titre d'exemple, la BNP possède plus de 24 milliards d'euros de dette italienne, selon les stress tests de juillet.

Le Monde.fr


Le bébé, à ce stade de développement, a beau être déclaré "prématuré", sa naissance est pourtant annoncée. 8) Les spéculateurs vont pouvoir faire un beau coup encore une fois avec cette opération.
Wapi
 
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Message par Wapi » 15 Sep 2011, 14:23

(Wapi @ lundi 12 septembre 2011 à 18:13 a écrit :
(abounouwas @ lundi 12 septembre 2011 à 17:21 a écrit :
a écrit :
"Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro, a rassuré Jean-Claude Trichet en sa qualité de porte-parole du groupe des principales banques centrales, après une réunion à la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle.


ça sent le sapin...

Bah pour qui ? Pas pour ceux qui détiennent des actions des Banques en tous cas, dont le cours va s'envoler à la veille de la nationalisation, puisqu'elle a l'air inéluctable.

et voila, toutes choses se passent selon l'ordre naturel comme disait le bon Pangloss de Voltaire. Les actions de la BNP ont pris 20% aujourd'hui, et celle de la Société Générale 10 . . . . c'est beau la vie d'un actionnaire dans la tourmente financière !
Wapi
 
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Message par jeug » 15 Sep 2011, 14:34

Oui, le surf c'est d'autant mieux quand il y a de belles vagues !
jeug
 
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Message par abounouwas » 20 Sep 2011, 17:37

a écrit :Le FMI pessimiste pour la croissance mondiale et inquiet pour le système financier
LEMONDE.FR avec AFP | 20.09.11 | 16h05

Dans son rapport d'automne, publié mardi 20 septembre, le Fonds monétaire international (FMI) prédit aux pays occidentaux une croissance morose et craint, en envisageant le scénario du pire, que la crise de la dette ne déstabilise le système financier mondial.

Le Fonds monétaire international prédit le maintien d'une croissance lente dans le monde à court terme, particulièrement en Occident où dans le meilleur des cas elle devrait rester très insuffisante pour faire baisser chômage et dette publique. Dans ses "Perspectives de l'économie mondiale" semestrielles, l'institution table au niveau mondial sur 4,0 % en 2011 et en 2012, contre 4,3 % et 4,5 % respectivement dans ses dernières prévisions, en juin.

Les économistes du FMI décrivent une activité "étonnamment faible durant le deuxième trimestre" et ne prévoient aucune amélioration à court terme. Le FMI est particulièrement inquiet pour l'Occident. Par rapport à juin, les prévisions ont été fortement abaissées pour les Etats-Unis (désormais 1,5 % en 2011 contre 2,5 % en juin, seulement devant le Japon et l'Italie au sein du G7).

    Croissance morose en Europe

Le FMI revoit nettement à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro :  il table sur une progression du PIB de 1,6 % en 2011 (et non plus 2 %) et 1,1 % en 2012 'contre ,1,7 %). ,Le Fonds aligne ainsi sa prévision de croissance pour 2011 au même niveau que la Commission européenne et la Banque centrale européenne.

Les prévisions de croissance pour la France sont également revues à la baisse : 1,7 % en 2011 (contre 2,1 %), et 1,4 % en 2012 (contre 1,9 %).

Signe que la crise de la dette affecte même les pays les plus solides de la zone euro, le FMI revoit également nettement à la baisse sa prévision de croissance pour l'Allemagne, locomotive de l'économie européenne. Il table désormais sur une croissance dans ce pays de 2,7% cette année contre 3,2% auparavant. Pour 2012, il vise une croissance de 1,3% contre 2% initialement.

    Inquiétude pour le système financier

La crise de la dette risque de déstabiliser le système financier mondial si elle continue à s'étendre à des pays importants de la zone euro, met en garde le Fonds, qui craint notamment une aggravation de la situation des banques européennes.

"Le niveau relativement bas de capitalisation des banques de la zone euro est une source d'inquiétudes. (...) Des difficultés dans un pays peuvent rapidement s'étendre à l'Europe. De là, cela pourrait se déplacer aux Etats-Unis - via des détendeurs d'actifs européens - et au reste du monde".

    Le scénario du pire

Le FMI détaille un scénario du pire où les économies occidentales tomberaient en récession et où la crise de la dette publique se généraliserait dans le monde. Pour le moment peu probable selon les projections de l'institution, cette hypothèse est sérieusement examinée.

Elle implique "des turbulences financières majeures dans la zone euro, s'ajoutant à un retrait des attentes quant aux perspectives de croissance aux Etats-Unis à moyen terme et des tensions financières liées à l'immobilier en Asie émergente". Et elle ferait perdre, par rapport à l'hypothèse centrale du FMI, plus de 3 % au produit intérieur brut des Etats-Unis et de la zone euro la première année.

Ce scénario "illustre comment les grandes économies avancées pourraient retomber en récession et quels dégâts cela pourrait infliger aux économies émergentes et en développement", explique l'institution.

"Les Etats vulnérables sont exposés à une perte soudaine de confiance des investisseurs en la viabilité de leur dette si les fondamentaux se détériorent fortement", a relevé le Fonds.
"Les investisseurs pourraient fuir la dette publique d'Etats-clés", a-t-il prévenu, citant les grands pays bénéficiant des taux d'intérêt les plus faibles : Etats-Unis, Japon, France et Allemagne.

"L'aversion mondiale au risque augmenterait brutalement, et les taux de financement pour les banques et entreprises non financières monteraient à divers degrés. Les économies émergentes souffriraient de la chute des cours des matières premières et d'une inversion des flux de capitaux", a poursuivi le FMI. "Compte tenu de la possibilité limitée pour la politique monétaire et budgétaire de réagir vigoureusement, il s'ensuivrait un grave ralentissement mondial, qui anihileraient une bonne part des progrès depuis la fin de la Grande récession" de 2008-2009, s'est-il inquiété.

    Taux directeur et inflation

Compte tenu de ce ralentissement de la croissance, du recul des pressions inflationnistes et "d'un environnement économique et financier hautement incertain, la Banque centrale européenne (BCE) devrait abaisser son taux directeur si les risques à la baisse concernant la croissance et l'inflation persistent", souligne-t-il.

Le mandat de la BCE est de garantir la stabilité des prix, avec un maintien de l'inflation à un niveau proche mais inférieur à 2 % à moyen terme. Face à la hausse de l'inflation, tirée par les prix des matières premières en début d'année, la BCE a décidé à deux reprises depuis le début de l'année de relever son principal taux directeur, référence du crédit en zone euro. Il est désormais à 1,5 %. Un temps envisagé, une nouvelle hausse prochaine du taux n'est plus à l'ordre du jour depuis cet été.

En outre, l'inflation en zone euro devrait nettement reculer, indique le FMI. Elle devrait s'établir à 2,5 % en 2011 puis à 1,5 % en 2012, soit en-deçà du seuil que surveille l'institut monétaire.
abounouwas
 
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Message par com_71 » 21 Sep 2011, 16:07

(jeug @ jeudi 15 septembre 2011 à 15:34 a écrit : Oui, le surf c'est d'autant mieux quand il y a de belles vagues !
Exemple : Boucan-Canot à la Réunion...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par luc marchauciel » 28 Sep 2011, 16:08

Excellente prestation de Nathalie dans une émission sur la crise face à des glandus en cravate qui brassent du vide. Je dis bravo =D>

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/mu.../le-debat-16839
luc marchauciel
 
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Message par Sterd » 28 Sep 2011, 18:37

[quote=" (luc marchauciel @ mercredi 28 septembre 2011 à 17:08"]
Excellente prestation de Nathalie dans une émission sur la crise face à des glandus en cravate qui brassent du vide. Je dis bravo =D>

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/mu.../le-debat-16839
Excellente !!!
Sterd
 
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Message par zejarda » 30 Sep 2011, 10:04

Excellente conclusion: la dette, c'est à la bourgeoisie de la payer, il n'y a eu aucun euro de cette dette qui à fini dans la poche des travailleurs, des chômeurs ou des retraités.
zejarda
 
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Message par abounouwas » 06 Oct 2011, 10:49

a écrit :New York : deux mille personnes à la manifestation anti-Wall Street
LEMONDE.FR avec AFP | 05.10.11 | 23h02

"Anéantissons la cupidité de Wall Street avant qu'elle n'anéantisse le monde", figurait parmi les slogans des manifestants.

Deux mille personnes environ défilaient à New York, mercredi 5 octobre, dans l'après-midi, en direction du quartier financier de Wall Street, dans le cadre du mouvement Occupons Wall Street, qui dure depuis plus de quinze jours dans la ville.

"Mettons fin à la banque centrale !" "Quand les riches volent les pauvres, ils appellent ça les affaires, quand les pauvres se défendent, ils appellent ça de la violence." "Anéantissons la cupidité de Wall Street avant qu'elle n'anéantisse le monde", figuraient parmi les slogans des manifestants.

"CUPIDITÉ DE WALL STREET"

Dans une atmosphère étudiante et bon enfant, certains des manifestants dénoncent la "cupidité de Wall Street", d'autres le réchauffement climatique, d'autres encore les violences policières. Le mouvement s'appuie sur les réseaux sociaux pour diffuser son message.
Le mouvement se présente comme "un mouvement de résistance sans leader" et non-violent. "Nous sommes les 99 % qui ne tolérerons pas plus longtemps la cupidité et la corruption des (autres) 1 %", affirment-ils.

Ces manifestants étaient soutenus mercredi par plusieurs organisations syndicales, groupes locaux et élus démocrates.

La mobilisation anti-Wall Street dure depuis le 17 septembre et a été renforcée après la brève interpellation de près de sept cents manifestants le week-end dernier. Occupons Wall Street a commencé à faire des émules, notamment à Boston, Chicago ou Washington.



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