
370 femmes ont été tuées en 10 ans à Ciudad Juarez. C'est un nombre d'assassinats considérable. A ce niveau là, il ne fait aucun doute, pour la plupart des mexicains de la ville que la police et les autorités sont responsables totalement ou partiellement. Il est impossible qu'autant de meurtres aient pu avoir lieu sans leur complicité.
Cela n'a pas fait les gros titres de la presse française, généralement friande de ce genre d'informations. Probablement parce qu'il ne s'agit que de jeunes ouvrières.
CITATION
International
Meurtres de femmes au Mexique: Amnesty International critique les autorités
PARIS (AP) -- Amnesty International a dénoncé lundi la passivité du gouvernement mexicain depuis dix ans face au meurtre de près de 400 femmes issues de milieux défavorisés dans les villes de Ciudad Juarez et de Chihuahua (nord). Beaucoup de ces victimes ont subi des sévices sexuels, souligne l'organisation de défense des droits de l'Homme.
«La passivité dont fait preuve le gouvernement mexicain face à dix années de meurtres et d'enlèvements touchant les femmes de l'Etat de Chihuahua remet sérieusement en cause sa capacité à faire de ses belles paroles sur les droits humains une réalité», estime Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International (AI). Actuellement en visite dans le pays, Mme Khan doit rencontrer le président mexicain Vicente Fox.
Au cours de ce déplacement, qui s'achèvera mercredi, elle fera campagne pour que les autorités mexicaines «interviennent de manière plus énergique en enquêtant sur les violences brutales et récurrentes infligées aux femmes dans les villes de Ciudad Juarez et Chihuahua, afin que les responsables soient déférés à la justice», souligne AI dans un communiqué.
Selon Amnesty, quelque 370 femmes ont été tuées à Ciudad Juarez et Chihuahua depuis dix ans, et au moins 137 ont subi des sévices sexuels avant de mourir. «Nombre de ces femmes ont été enlevées, maintenues en captivité plusieurs jours et soumises à des humiliations, à des actes de torture et aux plus atroces sévices sexuels avant de périr», précise AI. «Pour la plupart, elles ont été asphyxiées par étranglement ou battues à mort.»
Beaucoup de victimes étaient employées dans les «maquiladoras», ces usines de montage nombreuses dans la zone frontalière avec les Etats-Unis. «Depuis dix ans, les autorités compétentes se sont abstenues de manière scandaleuse de prendre des mesures en vue d'enquêter sur ces crimes, que ce soit par indifférence, manque de volonté, négligence ou incapacité», dénonce AI.
«Plus d'une fois, les femmes ont été rendues responsables de leur propre enlèvement ou meurtre, en raison de leur tenue vestimentaire ou parce qu'elles travaillaient dans des bars la nuit», déplore Amnesty. Le Mexique doit entreprendre de toute urgence une importante réforme structurelle de son système judiciaire, estime l'ONG.
Le 23 juillet dernier, le gouvernement a lancé le «Projet Juarez» destiné à mettre fin à la violence dans cette ville d'environ 1,3 millions d'habitants. Une commission fédérale a été désignée pour apporter sa contribution aux enquêtes mais aussi pour promouvoir le développement économique et social dans cette région. La Commission nationale indépendante des droits de l'Homme a recensé 232 meurtres. Toutes les hypothèses sont évoquées: meurtres en série, violences conjugales, trafic d'organes... AP
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Cela n'a pas fait les gros titres de la presse française, généralement friande de ce genre d'informations. Probablement parce qu'il ne s'agit que de jeunes ouvrières.
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International
Meurtres de femmes au Mexique: Amnesty International critique les autorités
PARIS (AP) -- Amnesty International a dénoncé lundi la passivité du gouvernement mexicain depuis dix ans face au meurtre de près de 400 femmes issues de milieux défavorisés dans les villes de Ciudad Juarez et de Chihuahua (nord). Beaucoup de ces victimes ont subi des sévices sexuels, souligne l'organisation de défense des droits de l'Homme.
«La passivité dont fait preuve le gouvernement mexicain face à dix années de meurtres et d'enlèvements touchant les femmes de l'Etat de Chihuahua remet sérieusement en cause sa capacité à faire de ses belles paroles sur les droits humains une réalité», estime Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International (AI). Actuellement en visite dans le pays, Mme Khan doit rencontrer le président mexicain Vicente Fox.
Au cours de ce déplacement, qui s'achèvera mercredi, elle fera campagne pour que les autorités mexicaines «interviennent de manière plus énergique en enquêtant sur les violences brutales et récurrentes infligées aux femmes dans les villes de Ciudad Juarez et Chihuahua, afin que les responsables soient déférés à la justice», souligne AI dans un communiqué.
Selon Amnesty, quelque 370 femmes ont été tuées à Ciudad Juarez et Chihuahua depuis dix ans, et au moins 137 ont subi des sévices sexuels avant de mourir. «Nombre de ces femmes ont été enlevées, maintenues en captivité plusieurs jours et soumises à des humiliations, à des actes de torture et aux plus atroces sévices sexuels avant de périr», précise AI. «Pour la plupart, elles ont été asphyxiées par étranglement ou battues à mort.»
Beaucoup de victimes étaient employées dans les «maquiladoras», ces usines de montage nombreuses dans la zone frontalière avec les Etats-Unis. «Depuis dix ans, les autorités compétentes se sont abstenues de manière scandaleuse de prendre des mesures en vue d'enquêter sur ces crimes, que ce soit par indifférence, manque de volonté, négligence ou incapacité», dénonce AI.
«Plus d'une fois, les femmes ont été rendues responsables de leur propre enlèvement ou meurtre, en raison de leur tenue vestimentaire ou parce qu'elles travaillaient dans des bars la nuit», déplore Amnesty. Le Mexique doit entreprendre de toute urgence une importante réforme structurelle de son système judiciaire, estime l'ONG.
Le 23 juillet dernier, le gouvernement a lancé le «Projet Juarez» destiné à mettre fin à la violence dans cette ville d'environ 1,3 millions d'habitants. Une commission fédérale a été désignée pour apporter sa contribution aux enquêtes mais aussi pour promouvoir le développement économique et social dans cette région. La Commission nationale indépendante des droits de l'Homme a recensé 232 meurtres. Toutes les hypothèses sont évoquées: meurtres en série, violences conjugales, trafic d'organes... AP
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