a écrit :AFP
Le constructeur automobile General Motors a informé jeudi les syndicats de l'usine belge d'Opel à Anvers (nord) de son intention de fermer l'usine et licencier ses 2.600 salariés, une décision confirmée par la direction d'Opel.
"La direction a fait part durant le conseil d'entreprise de son intention de passer au licenciement collectif" des salariés et à "la fermeture de l'usine", a déclaré au téléphone Walter Cnop, secrétaire général de la branche Métal du syndicat chrétien CSC.
La direction d'Opel a confirmé de son côté son intention de fermer "courant 2010" son usine d'Anvers (nord).
"Pour garantir rapidement et à long terme le futur de l'entreprise, Opel fait part de son intention de fermer les sites de production belges d'Anvers dans le courant 2010", a annoncé l'entreprise dans un communiqué.
Opel emploie 2.606 salariés exactement à Anvers, sur près de 50.000 en Europe.
"C'est un drame total pour les travailleurs et l'industrie belge", a déploré M. Cnop, au sujet d'une décision qui met ainsi un terme à un suspense pénible pour le personnel de cette unité d'Opel.
M. Cnop a également dénoncé "l'arrogance" de la direction et une décision "basée sur des éléments politiques et nulle part économiques".
Les salariés d'Opel attendaient depuis des mois les précisions et, notamment, la répartition géographique du plan de restructuration prévu par GM, qui doit se solder par la suppression de quelque 8.300 emplois sur près de 50.000 en Europe.
L'usine d'Anvers était considérée depuis le début comme la plus menacée.
Les syndicats de l'usine, qui s'attendaient à l'annonce de la fermeture, avaient entamé mercredi après-midi un blocus du site pour en empêcher les voitures neuves de sortir.
Ce blocus est maintenu, a précisé M. Cnop. "C'est notre stock de guerre", a-t-il commenté.
General Motors, qui devait dans un premier temps vendre Opel, y a renoncé en novembre dernier. Il a depuis entrepris de restructurer lui-même ses activités européennes et entend réduire de 20% ses capacités de production.
Le groupe a besoin de 3,3 milliards d'euros pour financer cette restructuration, et espère notamment obtenir 2,7 milliards d'euros d'aides publiques.