
:wavey: :wavey: :wavey:a écrit :Crise financière : spéculer sur une dette
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Si on estime que, pour une raison ou une autre, le prix de cette traite va monter, il faut acheter, attendre, puis revendre pour réaliser son bénéfice.
Si on estime au contraire que son prix va baisser, il faut vendre d'abord et acheter ensuite, lorsque le prix aura baissé. Ce qui est tout à fait possible dans le monde de la finance, puisqu'on peut vendre comptant une promesse de vente. Le jour où cette nouvelle promesse arrive à échéance, on achète sur le marché les traites que l'on va revendre immédiatement au client. Si le prix du papier négocié a effectivement diminué entre le jour de la promesse et celui de la vente, on a gagné. Sinon c'est l'acheteur qui a gagné.
Grâce à l'informatique, aux mathématiques, à la déréglementation des marchés financier et surtout au parasitisme galopant du capitalisme, ce système peut se dupliquer à l'infini. On peut inventer des assurances sur les dettes, les CDS (Credit Default Swap, ce qui pourrait se traduire par « échange sur un crédit défaillant »), elles-mêmes sujettes à variation et donc objets de spéculation. On peut aussi mélanger les titres en espérant obtenir un équilibre entre ceux qui subissent des variations contradictoires, faire des paris sur le sens et l'ampleur de toutes les variations possibles. Jusqu'à obtenir des produits financiers dont le mode d'emploi comporte des milliers de pages, issus des cerveaux fertiles et bien mal employés de mathématiciens en quête de gros salaires. Encore plus que la spéculation sur les dettes de la Grèce, c'est la spéculation sur les titres dérivés de cette dette qui s'est emballée. Elle a entraîné une baisse de l'euro, laquelle a initié une spéculation à la baisse sur la monnaie européenne, faisant craindre un effondrement de cette dernière.
Les spéculateurs, c'est-à-dire en fait les grandes entreprises financières, savent qu'ils construisent un château de cartes qui finira par s'écrouler. Mais chacun est persuadé qu'il posera l'avant-dernière carte.
Et si le château en s'effondrant emporte tout le système financier, les États seront là pour faire payer les pots cassés aux travailleurs. Car les richesses que se disputent les parasites de la Bourse et leurs commanditaires ne sont pas créées par leurs spéculations. Elles sont forcément, en définitive, le produit du travail humain.
P. G.
Voilà je pose la question par ce que je pense ne pas être le seul :emb: à ne pas vraiment être sûr d'avoir pigé cet article et notament ce mécanisme de spéculation à la baisse , alors si il y a des lumières , si il y a des copains capables d'expliciter ces mécanismes ...