Production industrielle en HAUSSE aux Etats-Unis

Dans le monde...

Message par Indesit » 18 Août 2010, 07:50

Bonjour,

contrairement à ceux qui nous annoncent tout le temps 1929 pour ce soir à huit heures, la production industrielle est en hausse sur 11 mois sur les douze derniers :

http://news.fr.msn.com/m6-actualite/econom...entid=154428274

mardi 17 août 2010 18:27
USA: production industrielle en nette hausse en juillet
La production industrielle des Etats-Unis a nettement progressé en juillet, tirée par une hausse spectaculaire de l'activité manufacturière, selon des chiffres publiés mardi par la banque centrale (Fed).



Michigan

AFP/Getty Images/Archives
En données corrigées des variations saisonnières, la production a avancé de 1,0% par rapport au mois précédent, après une baisse de 0,1% en juin.

Cette hausse, nettement supérieure aux prévisions des analystes qui tablaient sur 0,6%, a été tiré par la progression de la production de biens d'équipement (+1,8%) et de consommation (+1,1%).

"Le principal moteur a été le bond de 9,9% de la production de véhicules, les fermetures saisonnières d'usines étant limitées par la relative faiblesse des stocks", a souligné Brian Bethune, d'IHS Global Insight.

"Cela représente un départ encourageant au troisième trimestre. (...) La vigueur de l'industrie manufacturière soutient notre point de vue selon lequel le moral des entrepreneurs restera solide au troisième trimestre", a calculé Peter Newland, de Barclays.

En juillet, la production des mines (+0,9%) et celle d'énergie (+0,1%) ont également progressé.

La production industrielle a affiché une hausse onze fois sur les douze derniers mois. Celle-ci a atteint 7,7% au total.

Thomas Julien, de Natixis, pariait sur un ralentissement avec l'effacement progressif du plan de relance promulgué en février 2009 et la persistance d'un chômage élevé.

"Néanmoins, la demande du reste du monde aurait probablement tendance à compenser l'affaiblissement de la demande des consommateurs américains", a-t-il relevé.

Le taux d'utilisation des capacités industrielles a fait un bond à 74,8% en juillet, contre 74,1% en juin et 69,1% en juillet 2009.


à +
Indesit
 
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Message par Jacquemart » 18 Août 2010, 15:23

a écrit :contrairement à ceux qui nous annoncent tout le temps 1929 pour ce soir à huit heures

Tu veux parler de ces gauchistes de chez Moody's ? :whistling_notes:

a écrit :
Moody's met en garde quatre grands pays contre une perte de leur note "AAA"

LE MONDE | 18.08.10

En cas d'envolée des taux d'intérêt sur les marchés, la France pourrait mettre à mal sa capacité à payer la charge sur ses emprunts en 2013.

Les Etats, même les plus solides, comme les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, seront-ils à même de faire face à l'ampleur de leur dette ? Pourraient-ils perdre leur sacro-saint "AAA", la meilleure note ? L'agence de notation Moody's se pose la question. Dans une note rendue publique mardi 17 août, elle indique que ces Etats "sont confrontés à des défis plus importants qu'il y a quelques mois".

Pour l'heure, il n'y a pas lieu de s'affoler. "Ce n'est pas une alerte lancée aux gouvernements pour les forcer à réduire leurs déficits[I]", précise Alexander Kockerbeck, l'un des auteurs de la note. Hormis l'Espagne – sa note souveraine est sous surveillance et a déjà été abaissée par d'autres agences –, "[I]ces pays sont bien positionnés pour conserver leur AAA", précise-t-il.

Il n'empêche. La marge de manœuvre de ces pays pour assumer le seul paiement des intérêts sur leurs emprunts se rétrécit. Moody's ne se fonde pas uniquement sur l'ampleur de l'endettement accumulé mais sur la capacité des Etats à payer la charge de la dette en cas de chocs : panne de croissance, moindres rentrées fiscales ou remontée spectaculaire des taux d'intérêts. L'agence a ainsi érigé différents scénarios, plus ou moins extrêmes, pour calculer la vulnérabilité des pays.

"C'est exactement la même logique que pour un ménage qui doit rembourser un appartement", explique M. Kockerbeck. La perte d'un emploi, la chute des revenus, la flambée des taux d'intérêt peuvent faire basculer un emprunteur dans la catégorie non solvable.

ZONE DANGEREUSE

Ainsi, la France bénéficie d'une croissance tirée par une consommation résiliente. En outre, les investisseurs plébiscitent ses titres de dette, permettant pour l'instant de maintenir des taux d'intérêt extrêmement bas. Mais "il ne faut pas que cela déraille", indique Moody's. Car les deux faiblesses du pays persistent : un niveau d'imposition déjà élevé et une rigidité des dépenses publiques.

En cas d'envolée des taux d'intérêt sur les marchés, la France pourrait mettre à mal sa capacité à payer la charge sur ses emprunts en 2013. La dette publique atteindrait alors près de 90 % du produit intérieur brut (PIB) et le paiement des intérêts "mangerait" de 10 % à 11 % des recettes de l'Etat. Difficilement tenable.

Mais si la France semble, à l'instar de l'Allemagne, à l'abri d'un tel choc, l'Espagne est dans une situation plus critique. Même en appliquant un scénario plus conservateur, le pays sera affecté par une croissance molle et Moody's pourrait remettre en question son AAA en 2013.

Plus surprenant, selon Moody's, les Etats-Unis sont au deuxième rang des pays qui pourraient être affectés par une charge de la dette trop lourde à moyen terme. Avec un endettement de près de 100 % du PIB en 2011, dans un climat plus sévère que prévu, le pays entrerait dans une zone dangereuse pour son AAA entre 2012 et 2013.

Science-fiction ou réelle menace ? Ce n'est pas une alerte, mais une mise en garde : Moody's souligne qu'avec des marchés plus nerveux, retarder des mesures de réduction des déficits pourrait coûter cher.

Claire Gatinois
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Message par Indesit » 20 Août 2010, 10:45

(Jacquemart @ mercredi 18 août 2010 à 15:23 a écrit :
a écrit :contrairement à ceux qui nous annoncent tout le temps 1929 pour ce soir à huit heures

Tu veux parler de ces gauchistes de chez Moody's ? :whistling_notes:

a écrit :
Moody's met en garde quatre grands pays contre une perte de leur note "AAA"

LE MONDE | 18.08.10

En cas d'envolée des taux d'intérêt sur les marchés, la France pourrait mettre à mal sa capacité à payer la charge sur ses emprunts en 2013.

Les Etats, même les plus solides, comme les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, seront-ils à même de faire face à l'ampleur de leur dette ? Pourraient-ils perdre leur sacro-saint "AAA", la meilleure note ? L'agence de notation Moody's se pose la question. Dans une note rendue publique mardi 17 août, elle indique que ces Etats "sont confrontés à des défis plus importants qu'il y a quelques mois".

Pour l'heure, il n'y a pas lieu de s'affoler. "Ce n'est pas une alerte lancée aux gouvernements pour les forcer à réduire leurs déficits[I]", précise Alexander Kockerbeck, l'un des auteurs de la note. Hormis l'Espagne – sa note souveraine est sous surveillance et a déjà été abaissée par d'autres agences –, "[I]ces pays sont bien positionnés pour conserver leur AAA", précise-t-il.

Il n'empêche. La marge de manœuvre de ces pays pour assumer le seul paiement des intérêts sur leurs emprunts se rétrécit. Moody's ne se fonde pas uniquement sur l'ampleur de l'endettement accumulé mais sur la capacité des Etats à payer la charge de la dette en cas de chocs : panne de croissance, moindres rentrées fiscales ou remontée spectaculaire des taux d'intérêts. L'agence a ainsi érigé différents scénarios, plus ou moins extrêmes, pour calculer la vulnérabilité des pays.

"C'est exactement la même logique que pour un ménage qui doit rembourser un appartement", explique M. Kockerbeck. La perte d'un emploi, la chute des revenus, la flambée des taux d'intérêt peuvent faire basculer un emprunteur dans la catégorie non solvable.

ZONE DANGEREUSE

Ainsi, la France bénéficie d'une croissance tirée par une consommation résiliente. En outre, les investisseurs plébiscitent ses titres de dette, permettant pour l'instant de maintenir des taux d'intérêt extrêmement bas. Mais "il ne faut pas que cela déraille", indique Moody's. Car les deux faiblesses du pays persistent : un niveau d'imposition déjà élevé et une rigidité des dépenses publiques.

En cas d'envolée des taux d'intérêt sur les marchés, la France pourrait mettre à mal sa capacité à payer la charge sur ses emprunts en 2013. La dette publique atteindrait alors près de 90 % du produit intérieur brut (PIB) et le paiement des intérêts "mangerait" de 10 % à 11 % des recettes de l'Etat. Difficilement tenable.

Mais si la France semble, à l'instar de l'Allemagne, à l'abri d'un tel choc, l'Espagne est dans une situation plus critique. Même en appliquant un scénario plus conservateur, le pays sera affecté par une croissance molle et Moody's pourrait remettre en question son AAA en 2013.

Plus surprenant, selon Moody's, les Etats-Unis sont au deuxième rang des pays qui pourraient être affectés par une charge de la dette trop lourde à moyen terme. Avec un endettement de près de 100 % du PIB en 2011, dans un climat plus sévère que prévu, le pays entrerait dans une zone dangereuse pour son AAA entre 2012 et 2013.

Science-fiction ou réelle menace ? Ce n'est pas une alerte, mais une mise en garde : Moody's souligne qu'avec des marchés plus nerveux, retarder des mesures de réduction des déficits pourrait coûter cher.

Claire Gatinois


Bonjour,

Moody's est maître dans une matière, celle de se planter. Il y a encore trois ans, les produits subprimes étaient réputés AAA.

En l'espèce, Moody's raisonne à choix politique constant, en mettant de côté la possibilité de faire marcher la planche à billets. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais la grande crise sur le dollar, ça fait vingt ans qu'on la prévoit pour l'an prochain, et vingt ans qu'elle n'arrive pas.

Par ailleurs, la réserve fédérale a annoncé la relance de son programme dit d'assouplissement quantitatif, à savoir de rachat de titres de dettes publiques par création monétaire. La nouvelle politique de la BCE, de rachat de titres de dette sur le marché secondaire, va en fait dans le même sens.

On oublie aussi que les Etats sont souverains. En cas d'urgence gravissime liée à leur situation budgétaire, ils peuvent aussi saisir des biens, y compris ceux de la bourgeoisie, pour faire face à leurs échéances. Un ancien dirigeant de l'Administration Reagan avait ainsi, très sérieusement, évoqué la possibilité, à côté de la planche à billets, de saisir les fonds de pension des ménages américains, soit une trésorerie qui doit s'élever à 4000 milliards de dollars. Soit environ le tiers de la dette publique américaine, de quoi voir venir.

En France, l'assurance vie c'est un encours de 1300 milliards d'Euros environ, de quoi voir venir aussi.

Comme quoi, la faillite d'un Etat de l'OCDE, j'y crois pas trop. Il peut par contre y avoir des tensions entre Etats de la zone euro sur la conduite monétaire à avoir. Là, le souci est constitué par le fait que la souveraineté monétaire a été partagée, et pas la souveraineté budgétaire, ni la souveraineté tout court.

Tout cela ne change rien à la nature complètement perverse du système capitaliste. Simplement, annoncer tout le temps 1929 pour ce soir est un automatisme de pensée qui ne produit rien. Warren Buffet le disait, les prévisions en révèlent plus sur le prévisionnistes que sur l'économie.

à +
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Message par Jacquemart » 20 Août 2010, 11:23

a écrit :Je ne sais pas si tu as remarqué, mais la grande crise sur le dollar, ça fait vingt ans qu'on la prévoit pour l'an prochain, et vingt ans qu'elle n'arrive pas.

De même que la fin du capitalisme, que certains prévoient depuis 150 ans sans qu'elle soit arrivée. Et donc ? :-P

a écrit :Simplement, annoncer tout le temps 1929 pour ce soir est un automatisme de pensée qui ne produit rien.

Tu as tout à fait raison, mais peut-on simplement savoir à qui tu penses en disant cela ?
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Message par Indesit » 31 Août 2010, 08:37

(Jacquemart @ vendredi 20 août 2010 à 11:23 a écrit :
a écrit :Je ne sais pas si tu as remarqué, mais la grande crise sur le dollar, ça fait vingt ans qu'on la prévoit pour l'an prochain, et vingt ans qu'elle n'arrive pas.

De même que la fin du capitalisme, que certains prévoient depuis 150 ans sans qu'elle soit arrivée. Et donc ? :-P

a écrit :Simplement, annoncer tout le temps 1929 pour ce soir est un automatisme de pensée qui ne produit rien.

Tu as tout à fait raison, mais peut-on simplement savoir à qui tu penses en disant cela ?

Salut,

dans la mesure où je pense à qqn de particulier, ce n'est pas le souci : tu vois bien que le problème du catastrophisme est un état d'esprit général, pas un cas d'espèce.

Une fois de plus, le problème n'est pas sur le fond, n'est pas de dire qu'on est dans la merde car le capitalisme nous fout effectivement dans la merde. Le souci, c'est juste le ton employé et l'absence de nuances.

D'ailleurs, en employant un ton catastrophiste, je me demande ce que l'on gagne. On risque de démoraliser les gens. Sortir d'une réunion par exemple où on t'explique qu'on est au bord du gouffre, que c'est la catastrophe imminente, je ne suis pas sûr que cela donne bcp envie de se battre.

Un type disait à un autre propos (celui du réchauffement climatique) que la rhétorique catastrophiste employée par certains écolos ôtait encore plus aux gens l'envie d'agir, car on se sent alors complètement impussant. Si on te dit qu'une vague risque d'inonder ta cuisine, ça te file plus envie d'agir que si on te dit qu'un raz de marée va emporter tout ton village.

Et si la cata s'avère exacte, cela ne sera pas mis à notre crédit.

Et enfin, prévoir tout le temps 1929 (sans d'ailleurs savoir toujours exactement ce que 1929 a vraiment été) est contradictoire de la part des camarades ; d'un côté, les mêmes te disent que le capitalisme c'est l'anarchie et que rien n'y est prévisible ; et après t'avoir sorti que rien n'est prévisible, on te... prévoit 1929. C'est complètement contradictoire.

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Message par shadoko » 31 Août 2010, 09:49

Le problème, c'est qu'on ne sait pas exactement de quel ton "catastrophiste" tu parles. On ne sait même pas vraiment si ta critique s'adresse à des économistes célèbres, à des partis politiques, à LO?. Alors, à défaut de dire à qui tu penses, tu pourrais peut-être citer quelque chose de précis?

a écrit :
Et enfin, prévoir tout le temps 1929 (sans d'ailleurs savoir toujours exactement ce que 1929 a vraiment été) est contradictoire de la part des camarades ; d'un côté, les mêmes te disent que le capitalisme c'est l'anarchie et que rien n'y est prévisible ; et après t'avoir sorti que rien n'est prévisible, on te... prévoit 1929. C'est complètement contradictoire.

A l'extrême, si rien n'était prévisible, on arrêterait la politique, parce qu'on n'aurait aucune chance de prévoir les conséquences de nos actes. Maintenant, si je jette une tasse du cinquième étage sur le bitume, je peux te prévoir qu'elle va se casser. Mais je ne peux pas te prévoir la forme des morceaux ni où ils vont finir précisément sur le trottoir. De la même manière, annoncer un krach boursier pour demain soir, c'est peut-être un peu illusoire, mais dire que le capitalisme fonctionne par crises, et que quand on en a fini une, la prochaine se prépare, c'est une autre sorte de prédiction, beaucoup plus sûre.
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Message par logan » 08 Sep 2010, 17:43

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