par Puig Antich » 31 Oct 2011, 14:01
Du coup, dire révolution ou contre-révolution en y accolant le terme démocratique est d'abord une question de périodisation. Dans une révolution anticoloniale et antiféodale, les tâches essentielles de la révolution sont démocratiques justement, son contenu de classe est celui d'une alliance autour de tâches nationales.
Mais, déjà, identiquement à ce stade là, la politique de la démocratie est à la fois révolutionnaire et contre-révolutionnaire, elle vise à contenir les ouvriers et les paysans pauvres, à les lier aux futurs classes dirigeantes, à émousser leur indépendance. (cf Marx, la révolution en permanence, Trotsky, etc.)
Mais dans le cadre d'un régime déjà capitaliste développé, où les relations salariales sont généralisées comme c'est le cas en Tunisie et encore plus en France, la politique de la démocratie, le fait de tout axé sur la revendication d'une constituante, d'un régime parlementaire, est là intégralement contre-révolutionnaire. Cette politique ne prépare pas les bases du socialisme, mais s'oppose directement la perspective d'une révolution ouvrière, de la dictature du prolétariat.