La révolte gronde en Tunisie

Dans le monde...

Message par Vania » 04 Août 2012, 16:10

a écrit :Tunisie: flambée des prix pour le 1er ramadan sous gouvernement islamiste

"Les prix, c'est du jamais vu ! C'est plus fort que la canicule", lance Aïcha, un couffin à la main, sous les étals ombragés du marché central de Tunis écrasé par la chaleur en plein ramadan, ce mois de jeûne musulman.

Les Tunisiens désargentés vivent dans la souffrance leur premier ramadan sous le gouvernement islamiste qui, malgré ses promesses de baisser les prix des produits alimentaires, n'a pu contenir la spéculation sept mois après son entrée en fonction après les élections post-révolution.

"Cette année tout est trop cher, les prix battent des records historiques!", se plaint la ménagère jetant un regard impuissant sur des étalages bien approvisionnés mais hors de portée.

"Les gens ne peuvent que regarder et passer leur chemin", observe Aïcha obligée de contenter sa famille avec un plat "Kadhab" (sans viande) pour la rupture du jeûne.

Entre les cris stridents des marchands et l'odeur âcre du poisson, des Tunisois font plusieurs fois le tour du marché en quête de produits à prix raisonnables.

"Un kilo de citron aujourd'hui à 4 dinars (2 euros), huit fois plus qu'avant le ramadan! c'est honteux !", crie Souha. Et "des briks sans citron durant le ramadan, c'est pas la peine!", lâche-t-elle en référence à un entremet quotidien incontournable du ramadan chez les Tunisiens.

"Avec mon budget de 160 dinars (90 euros), je pouvais m'arranger pour tout le mois, mais cette année j'ai tout dépensé la première semaine", renchérit Selima, une ouvrière textile.

Fin avril, le chef du gouvernement Hamadi Jebali s'était solennellement engagé devant la constituante à faire baisser les prix à la consommation avant le ramadan, une promesse sans lendemain puisque les prix ont encore grimpé.

"Un kilo de figues peut-il se vendre à 8,4 dinars (4,2 euros)? Une salade à près de 2 dinars", se lamente un groupe de jeûneurs à la sortie du marché. Censé être un mois d'abstinence et de rigueur, le ramadan donne paradoxalement lieu à une frénésie de consommation et à la spéculation.

Contrôleurs agressés

Plus de mille infractions ont été dénombrées durant les cinq premiers jours de ce mois de jeûne par les contrôleurs des prix, des brigades déployées par les autorités qui sont débordées et parfois agressées par des commerçants.

"Le gouvernement doit faire ce qu'il faut pour contenir la hausse des prix et augmenter les salaires, sinon il sera balayé aux prochaines élections", lance Mohamed, un fonctionnaire dépité.

"Quoi de plus important que de remplir les ventres durant le ramadan", renchérit-il, rappelant que la révolution avait été déclenchée par la précarité et la paupérisation.

Le gouvernement a augmenté le salaire minium à 150 euros environ et des négociations sociales ont à peine démarré pour des augmentations salariales dans les secteurs public et privé.

Mais pour l'heure, le coût de la vie fait le pain béni des chroniqueurs satiriques et des médias qui consacrent des rubriques entières à la cherté des produits alimentaires, certains proposant des recettes culinaires à petit prix.

"Il faut contracter un crédit bancaire pour se faire une 'chakchouka'", ironisait un commentateur de radio en référence au plat le plus populaire, fait de tomates, d'oignons et de piments.

Le pays a connu une récession en 2011 (-1,8%). Et en dépit d'une reprise en 2012, le chômage, un des facteurs de la révolution, atteint 19%.

Opprimés sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali qui affichait officiellement, année après année, un taux de pauvreté de moins de 4%, les Tunisiens ont découvert après la révolution que près du quart d'entre eux vivait sous le seuil de la pauvreté.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/tunisie-flamb%C3%...-122124723.html
Vania
 
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Message par abounouwas » 23 Août 2012, 17:55

a écrit :En Tunisie, des centaines de salafistes attaquent un quartier de Sidi Bouzid
23 août 2012 à 17:49
En décembre 2011, Sidi Bouzid célébrait le premier anniversaire de la révolution, qui a commencé dans cette ville. (Photo Zoubeir Souissi. Reuters)

Des fondamentalistes religieux ont affronté des habitants du quartier, sans que la police n'intervienne.

Des centaines de militants salafistes présumés ont attaqué un quartier de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant au moins sept blessés, a appris l’AFP auprès de témoins et de la police.

L’une des victimes, un homme blessé à la jambe et à la tête par une arme blanche, a raconté que plusieurs centaines d’assaillants venus en voiture ont pénétré dans la cité Aouled Belhedi de Sidi Bouzid en pleine nuit, attaquant une quinzaine de maisons de ce quartier populaire.

Des affrontements entre habitants et militants fondamentalistes religieux s’en sont suivis et ont duré plusieurs heures, jusqu'à l’aube, sans que la police n’intervienne.

Une source au sein des forces de l’ordre de la ville a confirmé ces faits à l’AFP sous couvert de l’anonymat, évoquant un «grand nombre» de salafistes. La police n’est pas intervenue pour «ne pas aggraver la situation», a encore confié cette source à l’AFP. Le ministère de l’Intérieur était injoignable jeudi après-midi pour commenter ces informations.

Selon les habitants de la cité, le conflit avec les salafistes a débuté lundi soir lorsque ces derniers auraient tenté d’enlever un homme ivre afin de le punir selon les règles de la charia.

En réaction, des jeunes de la cité ont passé à tabac mercredi trois partisans de cette mouvance religieuse sunnite fondamentaliste, qui aurait alors réuni des centaines de ses partisans pour attaquer le quartier jeudi à l’aube.
Environ 10 000 militants salafistes en Tunisie

La région de Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, est un bastion de la mouvance salafiste, qui compterait, selon des experts, une dizaine de milliers de militants dans toute la Tunisie.

Ces derniers ont multiplié les coups d'éclat depuis une semaine, attaquant plusieurs spectacles, notamment le 16 août à Bizerte (nord), où 200 hommes armés de sabres et de bâtons ont assailli, blessant cinq personnes, une manifestation culturelle dans le cadre de la Journée Al-Aqsa.

L’opposition et des représentants de la société civile accusent le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda de manquer de fermeté voire de complaisance envers les salafistes.

(AFP)


Les fascistes barbus entrent en action avec la bénédiction de ces salopards d'al-Nahḍa. La population - n'ayant rien à attendre de toute façon des flics - va devoir organiser elle-même sa défense face à ces nervis.
abounouwas
 
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Message par marquetalia » 23 Août 2012, 18:11

pour l impérialisme,il vaut mieux des dizaines de millions d abrutis de djihadistes que des dizaines de millions d émules de che guevara.
marquetalia
 
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Message par abounouwas » 23 Août 2012, 18:52

je ne pense pas que le foquisme dérange les impérialistes. en revanche, des travailleurs organisés et dotés d'un parti pour renverser le capitalisme, ça oui, ça les ferait pas mal chier. c'est tout le bien qu'on peut souhaiter à Sidi Bouzid !
abounouwas
 
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Message par marquetalia » 23 Août 2012, 19:25

apparement,je colle mal a mon étiquette de communiste orthodoxe;vous avez raison,une force syndicale et politique peut renverser le capitalisme en tunisie,la gauche radicae y est influente-le pcot par exemple,meme si celui ci est "stalinien"(?)
marquetalia
 
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Message par marquetalia » 23 Août 2012, 22:58

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Message par Vania » 04 Déc 2012, 18:26

Une manière de se venger des manifestations de Siliana la semaine passée?

a écrit :Affrontements entre islamistes et syndicalistes à Tunis

Reuters

TUNIS (Reuters) - La police tunisienne est intervenue mardi à Tunis pour mettre fin à de violents affrontements entre des militants islamistes favorables au gouvernement et des membres de l'UGTT, le principal syndicat du pays, ont rapporté des témoins.

Plusieurs centaines d'islamistes armés de couteaux et de bâtons ont chargé un groupe de dirigeants de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et attaqué le siège du syndicat, place Mohamed Ali, faisant voler les vitres en éclats à coups de pierres.

Les forces de l'ordre sont intervenues pour séparer les deux camps.

"UGTT, voleurs, vous voulez détruire le pays", scandaient les islamistes.

Des centaines de syndicalistes, qui ont soutenu les manifestations contre le chômage et le sous-développement la semaine dernière dans la ville de Siliana, à 120 km environ au sud-ouest de Tunis, s'étaient rassemblés près du siège de l'UGTT en appelant à la grève générale et à la démission du gouvernement, dirigé par les islamistes modérés d'Ennahda.

Apparemment, il n'y avait pas de salafistes dans les rangs des contre-manifestants qui ont attaqué les syndicalistes. "C'est un message d'Ennahda à l'adresse des syndicats. Ce sont les mêmes méthodes que du temps de (l'ex-président Zine) Ben Ali", a estimé un responsable de l'UGTT, Fethi Debek.

Après ces heurts, environ 2.000 syndicalistes se sont rassemblés devant le siège du gouvernement. "Ennahda finira comme Ben Ali", a prédit l'un des manifestants.

Le parti au pouvoir accuse l'opposition de gauche d'être à l'origine des manifestations de Siliana.

L'UGTT avait demandé à la population de Siliana de descendre dans la rue pour dénoncer le chômage, réclamer la distribution des aides de l'Etat à cette ville déshéritée et exiger le départ du gouverneur de la région, un membre d'Ennahda. Les affrontements ont fait plus de 250 blessés.

Le gouvernement a suspendu samedi dernier le gouverneur de ses fonctions et a promis des emplois pour les victimes de la "révolution de jasmin" de l'hiver 2010-2011 qui a chassé du pouvoir l'ancien président Ben Ali.

Tarek Amara, Guy Kerivel pour le service français


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/affrontements-ent...--business.html
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Message par satanas » 16 Jan 2013, 08:31

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/0...17137_3232.html


Manoeuvres et menaces des salafistes en Tunisie.
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Message par titi » 06 Fév 2013, 11:53

Meutre de Chokri Belaid, communiqué du PCF
a écrit :Le secrétaire général du Parti des Patriotes démocrates unifiés et leader du Front de Gauche, Chokri Belaïd, a été assassiné ce matin à Tunis. Cet assassinat suscite une très grande émotion.

Le Parti communiste français exprime avec la plus grande force son indignation et sa condamnation devant ce crime odieux. Cet acte criminel confirme les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la Tunisie de la part de forces hostiles à la démocratie et à un État de droit.

C'est la « révolution » tunisienne qui est directement visée. Ce sont les aspirations populaires, l'espoir d'un vrai changement qui sont attaqués.

Le PCF tient à exprimer ses sincères condoléances et toute sa solidarité à la famille de la victime et à tous les démocrates tunisiens.

Parti communiste français
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Message par abounouwas » 06 Fév 2013, 12:45

a écrit :
Mort de l'opposant tunisien Chokri Belaïd : "On a assassiné un démocrate"
Le Monde.fr | 06.02.2013 à 12h11 • Mis à jour le 06.02.2013 à 12h34 Par Isabelle Mandraud

L'émotion était considérable en Tunisie, mercredi 6 février, sitôt la nouvelle connue de l'assassinat par plusieurs tirs de Chokri Belaïd, une figure de l'opposition de gauche, abattue alors qu'il sortait de son domicile quelques heures.

A la clinique Ennasr de Tunis, une foule considérable et très émue était déjà présente lors de l'annonce officielle du décès de Chokri Belaïd. Puis l'information s'est rapidement propagée et plus d'un millier de personnes commençaient à s'attrouper devant le ministère de l'intérieur tandis qu'à Paris, un rassemblement devant l'ambassade de Tunisie était organisé dès la fin de matinée.

LA FAMILLE ACCUSE ENNAHDA

L'assassinat de Chokri Belaïd n'a pas été revendiqué. Mais partisans et sympathisants de l'opposition dénoncent déjà à l'unisson le "premier assassinat politique" en Tunisie depuis la chute de l'ancien dirigeant Zine El-Abidine Ben Ali en janvier 2011 et affirment : "On a assassiné un démocrate". Tous les regards se portent en particulier contre le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, ouvertement accusé par la famille d'être responsable du meurtre de l'opposant.

Bien connu des Tunisiens, avec sa casquette vissée sur sa tête et sa grosse moustache, Chokri Belaïd, 47 ans, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, allié au Front populaire (qui réunit plusieurs formations de gauche) ne ménageait pas ses critiques contre Ennahda.

La veille encore de son assassinat, mardi 5 février, il dénonçait sur un plateau de télévision "la stratégie méthodique d'explosion de violence à chaque crise au sein du Mouvement Ennahda". Quelques jours plus tôt, il avait également accusé les "milices" du parti, les Ligues de protection de la révolution (LPR) maintes fois soupçonnées de violences, d'être à l'origine de plusieurs agressions contre les rassemblements organisés par des partis d'opposition. Il avait, enfin, été très actif lors des manifestations de Siliana, en novembre, violemment réprimées.

"PLONGER LE PAYS DANS LE DÉSORDRE"

Mercredi matin, le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahda, a réagi en dénonçant "un acte criminel, un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd, mais contre toute la Tunisie". "Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave, a-t-il déclaré sur la radio Mosaïque FM. Notre devoir à tous, en tant que gouvernement, en tant que peuple c'est de faire preuve de sagesse et de ne pas tomber dans le piège du criminel qui vise à plonger le pays dans le désordre". Selon M. Jebali, Chokri Belaïd, a été tué de trois balles tirées à bout portant par un homme portant un vêtement de type burnous, le long manteau traditionnel en laine dotée d'une capuche.


Depuis le bureau d'Ennahda à Londres, le chef du parti Rached Ghannouchi a fait parvenir un communiqué dans lequel il "condamne fortement le crime haineux qui a visé M. Belaïd" et appelle les Tunisiens "à l'unité et à la vigilance contre ceux qui cherchent à plonger le pays dans la violence".

L'assassinat de Chokri Belaïd intervient dans un contexte politique très tendu en Tunisie. La troïka au pouvoir, formée après les élections d'octobre 2011 par Ennahda, le Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, et le parti Ettakatol dirigé par le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jafaar, est au bord de l'implosion, les trois partis ne parvenant pas à se mettre d'accord sur le remaniement ministériel promis depuis des mois.

Isabelle Mandraud
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