Bahreïn

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Message par Wapi » 07 Avr 2011, 17:54

a écrit :Bahreïn: les hôpitaux servent d'"appât" pour détenir les manifestants

GENEVE - L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a averti jeudi que les hôpitaux au Bahreïn sont utilisés par les forces de sécurité comme "appât" pour arrêter et maltraiter les opposants qui manifestent pour demander des réformes politiques.

"Les établissements de santé sont utilisés comme appât pour identifier et arrêter" les manifestants blessés qui viennent demander des soins, a déclaré la coordinatrice des médecins chez MSF, Latifa Ayada, citée dans un communiqué.

En proie ces dernières semaines à des mouvements de contestation populaire sans précédent, le Bahreïn a réprimé ces manifestations dans la violence.

"Les blessures, notamment celles infligées par des armes de la police et de militaires, permettent (aux forces de sécurité, ndlr) d'identifier les personnes à arrêter", a expliqué Mme Ayada.

L'ONU avait déjà dénoncé la prise d'assaut des hôpitaux et des centres médicaux par les forces de l'ordre à Bahreïn.

Selon les témoignages recueillis par MSF à l'hôpital public de Salamaniya, le plus grand hôpital de la capitale de Manama, les forces de sécurité battent les blessés.

L'un d'eux a ainsi raconté qu'il se trouvait dans cet hôpital et avait été frappé sur une plaie causée par une balle en caoutchouc.

Les centres de santé sont devenus des "lieux de peur", dénonce MSF, qui indique que les blessés préfèrent rester chez eux où ils reçoivent des soins de l'ONG.

MSF indique également avoir proposé aux autorités bahreïnies de mettre en place une aide médicale d'urgence.

"Malheureusement, MSF n'a pas été en mesure d'obtenir la garantie que les patients ne seraient pas visés", écrit l'organisation, qui demande aux forces de sécurité de quitter les hôpitaux et aux manifestants de ne pas utiliser les centres de soins comme point de ralliement.

Le Bahreïn est en proie à une contestation conduite par la majorité chiite de la population de ce petit royaume arabe du Golfe, dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

(©AFP / 07 avril 2011 15h10)


Eh bien il s'en passe de belles dans ce petit émirat pétrolier qui abrite une base américaine et des acheteurs de produits "français" comme des armes.
Ah si Kadhafi ou Gbagbo faisaient cela, les impérialistes ne pourraient le tolérer. En revanche, chez les pays vassaux de l'Arabie Saoudite, le temps du soutien résolu des grandes puissances aux pires dictatures n'est pas encore terminé. Le parlementarisme bourgeois ne semble pas du tout faire parti de leurs priorités, c'est le moins qu'on puisse dire.
Wapi
 
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Message par titi » 07 Avr 2011, 18:59

on pourrait suggérer à l'armée nord-coréenne de bombarder l'arabie saoudite pour protéger les populations civiles bahreinies ? qui est pour ?
titi
 
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Message par Wapi » 09 Avr 2011, 10:07

Ah le beau démocrate que cet allié précieux des occidentaux :

Et celui-là, il ne se fait pas bombarder ? Ah ben non, il n'a pas dû croiser la route de BHL ou de G. Achcar. Zut alors.


a écrit :
Bahreïn : "aucune clémence" pour les opposants


LEMONDE.FR avec Reuters | 08.04.11 | 11h36  •  Mis à jour le 08.04.11 | 12h07

Le prince héritier de Bahreïn a prévenu qu'il n'y aurait "aucune clémence" pour ceux qui cherchent à diviser le royaume du Golfe, secoué depuis la mi-février par un vaste mouvement de contestation.

Cheikh Salman Ben Hamad Al Khalifa, considéré comme un réformateur modéré au sein de la famille régnante, s'est exprimé, jeudi soir 7 avril, à la télévision bahreïnie. "Dans ce moment important du développement de notre pays, je continuerai (...) à rester ferme sur le principe selon lequel il ne peut y avoir aucune clémence pour quiconque cherche à diviser notre société en deux", a-t-il dit.

La famille régnante sunnite a décrété en mars la loi martiale et fait appel aux troupes du Conseil de coopération du Golfe (CCG), alliance militaire et politique du Golfe, pour réprimer les manifestations en faveur de la démocratie organisées essentiellement par la majorité chiite.

CENTAINES D'ARRESTATIONS

Depuis, des membres du principal parti d'opposition chiite Wefaq et de nombreux habitants chiites ont dénoncé des disparitions aux postes de contrôle installés autour de Manama, la capitale, où officient des militaires cagoulés. Ils affirment que des centaines de personnes – responsables politiques, militants, médecins favorables à la contestation – ont été arrêtées et que plusieurs centaines de salariés, chiites pour la plupart, ont été licenciés.

Les commentateurs jugent que Cheikh Salman, qui prônait la recherche d'un dialogue avec l'opposition, a perdu la bataille avec l'aile dure de sa propre famille, et que les radicaux des deux camps, gouvernement et opposition, empêchent désormais les voix plus modérées de s'exprimer.

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a dénoncé vendredi des arrestations arbitraires à Bahreïn et fait état de témoignages d'abus contre des détenus. "La loi d'urgence n'autorise par les autorités à piétiner les droits humains fondamentaux", a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient.
Wapi
 
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Message par Wapi » 09 Avr 2011, 13:05

Tant qu'à alimenter ce fil, une info intéressante et discrètement relayée.
a écrit :
Bahreïn : Des grévistes sont licenciés à la suite de leur participation à la contestation


Des centaines d'employés qui avaient fait grève en soutien au mouvement de contestation à Bahreïn ont été licenciés par leurs entreprises.


Les syndicats du pays avaient lancé un appel à la grève générale le 13 mars dernier pour dénoncer la violente répression contre les manifestants de la place de la Perle de Manama.

Plus de 200 salariés grévistes ont été licenciés selon des responsables de Batelco, Gulf Air, Bahrain Airport Services et APM Terminals Bahrain.

« Il est illégal à Bahreïn et dans n'importe quel autre pays du monde de faire grève sans déposer un préavis auprès de l'employeur deux semaines avant », a expliqué un représentant qui a préféré rester anonyme.

Mais d'après le principal parti d'opposition chiite, le Wefaq, plus de 1 000 travailleurs auraient été congédiés, la plupart de confession chiite.

Mécontentement de la majorité chiite

Ce minuscule royaume pétrolier est frappé depuis février par un mouvement de contestation qui a déjà fait une vingtaine de morts.

Au début, les manifestants réclamaient de profondes réformes politiques et sociales. Mais après que l'armée eut tiré sur les manifestants, l'opposition s'est radicalisée et réclame l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle dans cet archipel du Golfe sur lequel règne la dynastie sunnite des Al-Khalifa depuis plus de 200 ans.

La majorité chiite du pays, qui représente 70 % de la population, se dit victime de discriminations de la part des autorités du royaume.

Radio-Canada.ca avec Reuters


Elles ont bon dos les luttes interconfessionnelles que nous présentent les médias impérialistes, la répression frappe indistinctement tous les travailleurs qui mènent la lutte des classes, et qui dans celle-ci, n'acceptent pas de se laisser diviser.
Wapi
 
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