a écrit :
je pense que l'"anti impérialisme" a bon dos.
Il faut se placer résolument du coté des révolutionnaires Syriens.
Dénoncer la barbarie du système en place et soutenir inconditionnellement la population révoltée.
Je sais que ce que je dis est du B.A BA mais je voulais m'exprimer à ce sujet, et contester l'article précédent qui à mon avis n'est pas clair.
a écrit :Des napoléons, des stalines sont pire que les rois et les tsars.
(Oel @ dimanche 4 mars 2012 à 19:34 a écrit :
c'est vrai que les "trotskistes" ont toujours préféré les tsaristes aux staliniens. Ca doit etre pour ca alors les capitulations successives face à l'antisoviétisme
En "recherche" de marxisme, tu as trouvé le petit père des peuples ?L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
(Antemonda @ lundi 5 mars 2012 à 15:16 a écrit : "Capitaliste fasciste espion chez les communistes " (sympathie politique actuelle de Oel)
Cela m'a surtout l'air d'être une crispation psychologique tendance masochiste (avec une pointe d'ironie pseudo-implicite pour [nous?] faire la nique), plutôt qu'une véritable prise de position politique raisonnée. Ça fait très enfant qui n'a pas eu ce qu'il voulait et qui boude; tout plein de ressentiments. Ressaisis-toi ! J'aimais bien te lire^^
Je ne sais pas si c'est infantile, l'humour est une politique puissante... Les étiquettes s'oublient ou s'ignorent, les provocations moins.
a écrit :
La Syrie fait marcher la "planche à billets" via la Russie
La Syrie a commencé à mettre en circulation de nouveaux billets imprimés en Russie, au risque d'alimenter l'inflation, pour financer un déficit budgétaire creusé par les difficultés économiques liées aux sanctions internationales contre le régime de Bachar al Assad, déclarent des banquiers de Damas.
Quatre banquiers damascènes ont déclaré à Reuters que de nouveaux billets de banque imprimés en Russie circulaient à Damas et à Alep, la deuxième ville du pays.
La Russie, partenaire économique majeur pour la Syrie, est l'un des rares pays à soutenir le régime syrien, tant sur le plan politique qu'économique.
Aucune sanction n'empêche à l'heure actuelle les entreprises russes d'imprimer des billets pour la Syrie.
"(Les Russes) ont envoyé de nouveaux échantillons de billets de banque qui ont été validés et la première commande a été passée. Je pense que de nouveaux billets ont été injectés sur le marché", a dit l'un des banquiers qui a requis l'anonymat.
Ces nouveaux billets sont destinés à remplacer l'ancienne livre syrienne et à régler les salaires des fonctionnaires du pays, selon les banquiers. Une telle mesure pourrait néanmoins augmenter l'inflation, qui frôle déjà les 30%, et aggraver la crise économique, selon les économistes.
La livre syrienne était auparavant imprimée en Autriche par une filiale de la banque centrale autrichienne, mais le contrat a été annulé l'an dernier en raison des sanctions européennes, a déclaré un porte-parole de la Banque d'Autriche.
Le ministre syrien des Finances sortant Mohammad al Jleilati a déclaré la semaine dernière que la Syrie avait évoqué la question de l'impression de billets de banque avec des responsables russes lors de discussions économiques organisées fin mai à Moscou. Mais la banque centrale syrienne avait démenti plus tard qu'une nouvelle monnaie était en circulation.
"DERNIER RECOURS"
Avec 27 milliards de dollars, le budget 2012 de l'Etat syrien est le plus important de l'histoire de ce pays de 21 millions d'habitants. Les banquiers expliquent ce regain de dépenses par la volonté du régime de créer davantage d'emplois de fonctionnaires et de préserver les subventions pour se maintenir au pouvoir et dissiper la contestation.
Le déficit budgétaire syrien a par ailleurs explosé avec la baisse drastique des recettes et les sanctions internationales qui interdisent les exportations de pétrole, autrefois génératrices de 75% des recettes à l'exportation.
Alors que le secteur privé part à vau-l'eau avec la multiplication des licenciements, les 2 millions de fonctionnaires (sur 4,5 millions d'actifs) du pays semblent relativement préservés par la crise. Ils ont pu conserver leur emploi et continuent à être payés malgré le gel des salaires.
"Vous ne pouvez pas laisser s'effondrer le secteur public", a déclaré l'un des banquiers. "Les gens (...) ne se plaignent pas tant qu'ils sont payés à la fin du mois. S'ils venaient à ne plus l'être, ce serait la crise."
Les autorités ont par ailleurs donné la priorité aux subventions afin que le prix des services collectifs (électricité, eau) et de l'essence ne soit pas trop lourd à supporter pour les ménages.
Elles ont annoncé également qu'un contrôle des prix serait imposé aux produits de première nécessité.
Mais cette décision apparaît dans tous les cas comme une solution de "dernier recours" aux yeux de l'un des banquiers, alors que le financement des dépenses publiques est rendu de plus en plus impossible du fait que l'Etat a dépassé la limite de ses emprunts aux banques publiques.
"Il y a une limite à l'injection d'argent frais dans l'économie à une époque aussi incertaine. Une impression inconsidérée de billets pour obtenir un court répit pourrait conduire à un suicide économique", estime ce banquier.
a écrit :
Ayman Abdel Nour : "Le régime est prêt à ravager Damas pour sauver sa tête"
LE MONDE | 25.07.2012 à 14h47 • Mis à jour le 26.07.2012 à 10h14
Par Propos recueillis par Benjamin Barthe
Ancien membre du parti Baas syrien, âgé de 47 ans, Ayman Abdel Nour est l'un de ces réformateurs dont s'entoura Bachar Al-Assad, à son arrivée au pouvoir, en 2000. Fondateur en 2003 du site d'information All4Syria, qui a ébréché le monopole du pouvoir sur les médias, ce chrétien syriaque voulait croire que le nouveau président saurait changer le régime de l'intérieur. Il n'a pas tardé pas à déchanter. L'accès à son site, bouffée de pluralisme dans un pays étouffé par la police politique, a été fermé dès 2004.
Le jeune technocrate s'est éloigné du pouvoir pour prendre la direction d'un projet d'aide européen en Syrie. Mais sa liberté de parole et le fait que son site est resté accessible depuis l'étranger, a suscité des agacements en haut lieu. Contraint à l'exil en 2007, Ayman Abdel Nour vit aujourd'hui entre Dubaï et Montréal, d'où il pilote All4Syria, qui se veut une source d'information indépendante sur la révolution syrienne.
L'Armée syrienne libre prétend que les jours de Bachar Al-Assad sont désormais comptés. Partagez-vous son optimisme ?
Je suis optimiste, mais je ne perds pas de vue le soutien indéfectible de Moscou à Damas. Même si le régime s'effondre, les Russes pourraient l'aider à se replier sur la côte, autour de Tartous et Lattaquié, dans cette zone de peuplement alaouite [une secte dissidente du chiisme, dont est issu le clan au pouvoir] où il pourrait créer un mini-Etat.
Quelle est la situation à Damas, où le régime semble avoir repris le dessus sur les rebelles ?
Les destructions qu'il a causées, dans les quartiers de Midan ou de Mezzeh, où il par exemple rasé des parcs sous prétexte que les rebelles s'y dissimulaient, ont écœuré la population. La fameuse majorité silencieuse, que la propagande du régime avait enfermée dans la peur de la révolution, est en train d'ouvrir les yeux. Elle a compris que le régime est prêt à ravager Damas pour sauver sa tête. J'ai eu récemment des contacts avec certaines des plus grandes familles de la bourgeoisie sunnite, les Shakhashero, Al-Azem, Al-Aïdi ou Sorbaji. Elles ne veulent plus entendre parler de Bachar. Certaines sont parties pour Beyrouth.
Et la situation à Damas ?
On observe la même évolution. Prenez le cas d'Olabe, une fameuse usine de textile, qui a été récemment brûlée. Cet acte a vraisemblablement été commis par des employés de l'usine, partisans de la révolution et convaincus que leur patron finance les chabiha [nervis du régime]. Pour cet homme, c'est un tournant. Il réalise que le système qu'il soutenait n'est désormais plus capable de le protéger. A moins d'être fou ou tétanisé par la peur comme les alaouites et certains chrétiens, plus personne ne peut soutenir le régime.
En dépit des combats, la diplomatie a-t-elle encore une carte à jouer ?
Je ne veux plus de cette diplomatie peureuse, qui dissimule son impuissance derrière le dos de la Russie. C'est comme cela que l'on risque de se retrouver avec un pays coupé en trois, avec un réduit alaouite, un Etat kurde et un Etat sunnite. L'unité de la Syrie est menacée. Et pas que par Bachar et ses sbires. Les puissances occidentales jouent un rôle néfaste.
Que devraient-elles faire dans votre esprit ?
Permettre à l'Armée syrienne libre de se doter d' armes véritablement performantes. Elle commence à être équipée de lance-roquettes antichars. Mais ce sont des modèles anciens, qui ne sont efficaces que contre les chars les plus vieillots de l'armée syrienne. Nous avons besoin aussi de lance-roquettes sol-air, contre les hélicoptères. Je sais que les Occidentaux craignent que ces armes ne tombent dans de mauvaises mains ou qu'elles n'alimentent des règlements de compte, après la chute du régime. Mais ils ont tort. Il n'y aura pas de vide du pouvoir. Nous seront prêts.
Vous qui avez bien connu Bachar Al-Assad, dans quel état d'esprit pensez-vous qu'il se trouve ?
C'est un homme profondément déséquilibré, qui pense que les manifestants sont tous des pantins des Qataris. Il pense qu'il a été choisi par Dieu pour conduire la Syrie. Cette dérive a commencé dans les années 2000, au fur et à mesure que les élites politiques, militaires et religieuses du pays lui tressaient des lauriers. Il finira comme Kadhafi. Un homme choisi par Dieu ne peut pas prendre la fuite.
Propos recueillis par Benjamin Barthe
Le général Manaf Tlass appelle à "l'unité de la Syrie"
Dans sa première déclaration publique depuis sa défection, le 6 juillet, le général syrien Manaf Tlass, a appelé mardi 24 juillet ses compatriotes à "s'unir (...) pour construire une nouvelle Syrie". Dans une intervention diffusée sur la chaîne de télévision arabe Al-Arabiya, basée à Dubaï, cet ancien proche de Bachar Al-Assad, 48 ans, qui se trouve désormais à Paris où réside une partie de sa famille a rejeté "les méthodes criminelles et corrompues" du régime en place et estimé que la "nouvelle Syrie" ne devra pas être "bâtie sur la vengeance, l'exclusion ou le monopole". Le général s'est cependant refusé à condamner les militaires qui n'ont pas fait défection, "quelles que soient les erreurs faites par certains membres de l'armée". - (AFP.)
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