Révolte, Indignados en Israël/Palestine

Dans le monde...

Message par jedi69 » 01 Août 2011, 03:20

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Trouvé sur FB 8) :







(Le Monde a écrit :
La contestation sociale s'étend en Israël et fragilise Nétanyahou

Entre 80 000 et 120 000 manifestants ont pris part, samedi 30 juillet, à la contestation contre la cherté de la vie et pour la "justice sociale", dans dix villes israéliennes, selon les estimations de la police ou celles des médias. En majorité des jeunes laïcs, les manifestants ont pour principal slogan "le peuple veut la justice sociale pas la charité". Ils réclament un retour à un "Etat providence" tel qu'il avait été mis en place par la gauche sioniste dans les première années de l'Etat.

A Tel-Aviv, principal foyer de la contestation, plus de 50 000 manifestants ont marché dans le centre-ville, selon la police. Les manifestants ont arboré dans une ambiance de kermesse des drapeaux israéliens ainsi que quelques drapeaux rouges. "Je suis venue parce que je n'arrive plus à boucler les fins de mois et que l'argent des impôts va dans les poches des magnats", confiait une manifestante, qui dirige un jardin d'enfants.

DÉMISSION AU MINISTÈRE DES FINANCES

A Jérusalem, 15 000 manifestants se sont rassemblés devant la résidence du premier ministre, Benjamin Nétanyahou, arborant des banderoles avec l'inscription "Toute une génération veut un avenir". A Haïfa, dans le nord d'Israël, plus de 10 000 manifestants sont descendus dans la rue, selon la police.

Première conséquence de cette révolte : le directeur général du ministère des finances, Haim Shani, a démissionné dimanche, "en raison de désaccords de longue date sur des questions essentielles", explique Shani dans un communiqué. "Les évènements de ces derniers jours ont amplifié les problèmes que j'ai pu décrire et me confortent dans l'idée que je ne suis pas en mesure de remplir ma mission dans les circonstances actuelles."

La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et de l'éducation. Avançant toute une gamme de revendications, les manifestants ont fustigé le premier ministre, accusant le pouvoir d'être au service de magnats de la finance, s'insurgeant contre la force des monopoles et des cartels en Israël, et réclamant la baisse des impôts indirects. Pour la première fois depuis que le mouvement a été lancé il y a un mois, la minorité arabe, qui souffre de discriminations particulières, s'y est associée.

À L'ORIGINE : LE COÛT DU FROMAGE BLANC

La contestation provient en premier lieu de classes moyennes écrasées par l'augmentation constante du coût de la vie, résultant d'une économie de marché contrôlée par quelques familles.
Lancée en juin via Facebook par le boycottage du fromage blanc, un aliment de base dont le prix avait flambé, la fronde a été ravivée par une étudiante qui a planté sa tente au centre de Tel-Aviv pour clamer sa détresse face aux loyers chers.

Soutenue par l'Association israélienne des étudiants, par les partis de l'opposition, par des artistes qui ont chanté lors des rassemblements et, plus récemment, par la centrale syndicale Histadrout, cette initiative s'est répandue comme une traînée de poudre. Il y a aujourd'hui des camps de toile dans la plupart des villes du pays, et la protestation s'amplifie malgré les promesses lancées dans l'urgence par le premier ministre de réformer le marché de l'immobilier.

Il s'agit du plus important mouvement social en Israël en quatre décennies. Selon un sondage publié mardi par le journal Haaretz, 87 % des Israéliens le soutiennent et 54 % se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par M. Nétanyahou.



(el pais a écrit :
Más de 100.000 indignados se echan a la calle por todo Israel

Es la crisis interna más grave de los tres años de legislatura de Benjamín Netanyahu. Ni sus promesas de reformas, ni los incentivos a la vivienda prometidas por el Gobierno contentan a estudiantes y jóvenes profesionales que piden "justicia social y no caridad"

Una masa de gente de unas 100.000 personas tomó ayer las calles de varias ciudades de Israel para exigir un cambio radical en las políticas sociales y económicas del Ejecutivo de Benjamín Netanyahu, e incluso un relevo del primer ministro.

Bibi, como se conoce a Netanyahu, fue el protagonista de muchas de las pancartas que pudieron verse anoche en las siete ciudades del país que atendieron la convocatoria realizada a través de Facebook por una estudiante desahuciada de su vivienda. Desde la enorme Tel Aviv, pasado por la norteña Haifa (con entre 8.000 y 10.000 manifestantes, según las diferentes fuentes) hasta la urbe más desértica del país, Beer?sheva, que protestaba hasta "siete veces", según rezaban algunos carteles, sirviéndose del nombre de la ciudad para hacer un juego de palabras (sheva significa "siete" en hebreo)

Netanyahu no da con la fórmula; tampoco su ministro de Hacienda, Yuval Steiniz, que ya ha recibido las reprimendas del primer ministro, que no cesa de pedir a su Gabinete fórmulas infalibles y rápidas para terminar con la crisis interna más grave que vive desde que asumió el cargo en 2006. Ni las 10.000 nuevas viviendas para estudiantes prometidas por el Ejecutivo, ni la rebaja del 50% en el precio de los terrenos públicos que salgan a concurso, parecen contentar a los indignados. En este fin de semana de protestas se les unieron en Jerusalén, además, los gays, que celebraron su desfile anual, y los médicos, que mantienen su propia batalla con el Gobierno debido a la creciente precariedad de la sanidad pública.

"Los servicios sociales no son un lujo", se leía en una de las pancartas en Tel Aviv, mientras se oía de fondo el escenario donde actuaban músicos y cantantes de renombre. Exigía lo que para muchos ciudadanos israelíes es un derecho en una sociedad acostumbrada históricamente a una política intervencionista y que observa, impotente, cómo se dispara el precio de la gasolina o de productos básicos como la leche, la mantequilla o los yogures (su precio es un 36% más caro que en Estados Unidos, Reino Unido o Australia, según un estudio publicado en julio por la organización de consumidores israelí, Imán Hatzibur)

Pero el caso más sangrante es el de la vivienda. En los últimos tres años, su incremento ha sido del 250% en ciudades como Tel Aviv frente a una subida salarial irrisoria del 1%. "La economía crecerá este año un 5%, nos dicen, pero nosotros, la clase media, no sabemos dónde va", comenta Gabriel, un universitario que asegura estar decidido a no cerrar su tienda, en Jerusalén, hasta que el Gobierno le dé una solución.

Marchas multitudinarias por todo el país a las que por primera vez en 16 días se les unieron ciudadanos árabe-israelíes y donde empiezan a tomar fuerza lemas contra la ocupación militar de Cisjordania y a favor de la solución de dos Estados.

Una protesta convocada por Facebook

Ninguno de los miembros del Ejecutivo israelí ni de la oposición imaginaron hace dos semanas que una protesta que empezó con una convocatoria en Facebook de una estudiante desahuciada de su vivienda se convertiría en el quebradero de cabeza más importante para el Ejecutivo.

La jefa de la oposición y líder del partido Kadima le pedía este sábado al presidente de la Knesset, Rubén Rivlin, que cancelara el tradicional periodo vacacional de agosto. "No está el horno para bollos" decía Livni en el Canal 10. Rivlin anunció que la comisión parlamentaria de vivienda e infraestructuras debatirá la conveniencia de prorrogar el período de sesiones estival mientras duran las protestas.

Y, mientras tanto, comienzan las primeras bajas en el Gabinete de Netanyahu. Hoy domingo ha dimitido el director general del Ministerio de Hacienda, Haim Shani, por desavenencias con el ministro Steiniz. Incluso, el reputado presidente del Banco Central de Israel, Stanley Fisher ha dicho que mañana lunes comparecerá ante los medios para analizar la situación y ofrecer posible soluciones.



(fr.euronews.net a écrit :

Manifestations massives des “indignés” dans dix villes israéliennes

Les “indignés”, version israélienne, se mobilisent plus que jamais. Plus de 50.000 manifestants à Tel-Aviv, 15.000 à Jérusalem, 10.000 à Haïfa…Et la liste pourrait se poursuivre car dix villes en tout ont connu ces rassemblements massifs samedi soir.

Ce sont surtout de jeunes Israéliens laïcs qui protestent: “Les gens qui font vivre l’Etat, qui font leur service militaire, qui paient des impôts exhorbitants, ne peuvent pas joindre les deux bouts, ne peuvent pas avoir un niveau de vie normal, même pas un appartement deux pièces !”

C’est justement la flambée des prix des logements qui a mis le feu aux poudres en Israël, mais les “indignés” fustigent désormais les inégalités sociales en général, la dégradation des services publics. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est de plus en plus dans le collimateur.

Copyright © 2011 euronews



La vague de contestations des exploités du monde entier ne semble pas finir, pourvu que les militants communistes révolutionnaires se renforcent, que les travailleurs relèvent la tête fassent reculer en fin les capitalistes, les bourgeois, les 10 millions de millionnaires, le millier de milliardaires et les millions de petits bourgeois qui brassent des milliers d'euros, de dollars, de yens etc, etc ...

Peut être qu'après presque plus d'un siècle de la première dictature du prolétariat à l’échelle d'une ville, la commune de paris, et de celle Internationale d'URSS, on va enfin passer à la révolution prolétarienne mondiale ... à un stade supérieur ... ça ne fait que commencer en tout cas ... :boxing:

Une vidéo(j'ai pas pu voir, ordi à moitié HS)

A+ :wavey:
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par redsamourai » 01 Août 2011, 07:44

en tout cas, ça fait bien plaisir, et j'imagine que ça doit être très marquant pour tout un tas de gens en Israel... ceux qui ont sorti des pancartes "printemps arabe - été israélien" (dixit france info), c'est un chouette symbole!

A quand l'appel à la grève, histoire de voir si ça va pas chauffer un bon coup?
redsamourai
 
Message(s) : 8
Inscription : 26 Avr 2007, 16:51

Message par Vania » 01 Août 2011, 20:29

Oui, et tant Le Monde que Libération rapportaient hier que les arabes israéliens (dans quelle proportion, cela n'était pas précisé) avaient rejoint ces manifestations. Cela en dit long aussi sur la profondeur du mécontentement. Depuis deux semaines, ce ne sont plus les nationalistes et autres intégristes religieux qui tiennent le haut du pavé, et l'actualité, là-bas, est dominée enfin par autre chose que les guerres sans fin en Israël et les populations arabes, mais par les questions sociales, qui concernent autant juifs que arabes.
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par luc marchauciel » 06 Août 2011, 10:20

Faudra confronter à d'autres sources d'information pour voir à quel point il y a éventuellement de la malveillance ou des biais dans la présentation que fait le Figaro. Mais je crois que de toutes façons, l'"apolitisme" est un terrain encore plus glissant en Israël qu'ailleurs.


a écrit :
L'extrême droite épouse  la «révolte des tentes»

Par Marc Henry Publié le 05/08/2011 à 21:07 

  Les colons israéliens aussi ont rejoint le mouvement, alors que des tensions commencent à apparaître parmi les contestataires. Une nouvelle manifestation doit se tenir samedi soir à Tel-Aviv.

Alors que l'atmosphère était, vendredi, à la mobilisation générale sur le front social en Israël, samedi soir, après le sacro-saint repos du shabbat, l'heure de vérité devrait sonner pour la «révolte des tentes», déclenchée depuis la mi-juillet pour dénoncer la hausse vertigineuse des prix des logements. Le test aura lieu à Tel-Aviv, où doit se dérouler la «mère de toutes les manifestations» à partir du camp de tentes dressées, dès le début du mouvement, au beau milieu du boulevard Rothschild en signe de protestation. Sur place, le climat reste bon enfant. Les campeurs continuent à vivre au rythme des concerts improvisés, des allées et venues de multiples sympathisants venus de tout le pays, souvent en famille, pour exprimer leur solidarité.

Mais vendredi une certaine tension était perceptible. Les multiples débats, dans lesquels chacun a tendance à vouloir refaire le monde, ont pris un caractère plus «sérieux» et «réaliste». Surgis de la base, les dirigeants du mouvement veulent en effet trouver la formule qui leur permettra de parvenir à une «masse critique» dans l'épreuve de force engagée contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Ils espèrent rassembler plus de 200.000 participants, un quart de plus que samedi dernier. «Certains nous disent que nous avons atteint notre apogée et que le mouvement ne peut plus que reculer. Nous allons leur prouver le contraire, les gens ont pris conscience de leur force», assure Yonatan Lévy, l'un des leaders étudiants.
Le vote, cette semaine, par le Parlement, d'une loi présentée par le gouvernement a «fait monter la colère d'un cran», explique Roy Neuman, l'un des organisateurs. Sur le papier, ce texte est censé accélérer la procédure d'obtention des permis de construire. «Nous allons inonder le marché avec de nouveaux logements et faire baisser les prix», assure le Premier ministre. «C'est faux, cette loi ne va pas permettre de proposer des logements à prix abordables. Seuls les riches et les entr epreneurs vont en profiter», s'indigne Stav Shafir, une dirigeante du mouvement. «Après trois semaines de manifestations, le gouvernement continue à faire la sourde oreille et refuse d'ouvrir le moindre dialogue avec nous», s'indigne-t-elle.

Une sorte d'«union sacrée» se dessine
Ofer Eini, le patron de la puissante centrale syndicale Histadrout, qui a décidé d'appeler ses gros bataillons au sein des entreprises publiques à participer à la manifestation, reprend ces critiques à son compte. Plus étonnant : des activistes du puissant lobby des colons israéliens installés en Cisjordanie, ainsi que différents groupuscules d'extrême droite, ont également décidé de se joindre au défilé. «Lorsqu'il s'agit de questions sociales, je suis plus à gauche que la gauche», proclame Baruch Marzel, un des colons les plus extrémistes.

Bref, une sorte d'«union sacrée» se dessine à la faveur du flou de ce mouvement spontané qui se veut «apolitique» et adopte comme slogan fédérateur : «Le peuple exige la justice sociale». Ce côté consensuel a encouragé une floraison d'initiatives. Depuis quelques jours, par exemple, des milliers de mères et quelques pères défilent avec leurs enfants en poussette pour dénoncer le prix des gardes d'enfants. Des chauffeurs de taxi ont organisé un cortège avec leur véhicule à Tel-Aviv contre la hausse des carburants. Des enseignants, des éleveurs sont descendus dans la rue, les uns pour «défendre l'école publique», et les autres pour empêcher l'importation de produits laitiers, comme le projette le gouvernement pour faire baisser les prix.

Ces multiples modes de contestation expliquent la difficulté, pour ceux qui ont acquis un statut de «dirigeants» du mouvement, de se mettre d'accord sur un programme commun minimal face au gouvernement. Le pouvoir acquis dans la rue commence également à exacerber les ambitions personnelles. Des dissensions sont apparues entre les différents groupes. Mais Roy Neuman n'en a cure : «Il y a un élan vital général, un désir de vivre ensemble, la lueur d'espoir apparue enfin dans le regard des Israéliens balaie toutes autres considérations.»
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par jedi69 » 07 Août 2011, 12:35

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(actu.orange.fr a écrit :


Israël: la contestation gronde, Netanyahu se dit prêt à des réformes

Face à une grogne sociale qui s'amplifie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche un dialogue et "des changements", au lendemain de manifestations ayant réuni 300.000 personnes contre la vie chère, un mouvement sans précédent selon les médias israéliens.

"On ne peut ignorer l'ampleur de la contestation sociale. Nous savons qu'il faut procéder à des changements, et nous le ferons en faisant preuve de responsabilité et en étant sensibles aux exigences", a déclaré M. Netanyahu devant son cabinet réuni en séance hebdomadaire.

"Nous voulons nouer un dialogue authentique et entendre tout le monde pour proposer des solutions, même si nous ne pouvons satisfaire à toutes les demandes", a-t-il ajouté.

A cet effet, le Premier ministre veut constituer "une équipe spéciale" placée sous la direction du professeur Manuel Trachtenberg, un économiste de renom, actuellement président du Conseil de l'Enseignement supérieur.

"J'éprouve des sentiments mitigés après avoir été investi de cette mission, car des changements sont impératifs, mais les responsabilités et les risques sont énormes", a déclaré à la radio M. Trachtenberg.

Selon la radio publique, son équipe, supervisée par M. Netanyahu, doit comprendre près de la moitié des 29 membres du gouvernement et devra examiner avec des experts l'ensemble des revendications, notamment dans l'éducation, le logement et la santé.

Tous les partenaires sociaux, notamment les représentants du Patronat et de la puissante centrale syndicale Histadrout doivent participer aux discussions.

"Les recommandations de cette équipe seront présentées sans doute en septembre au mini-cabinet pour les affaires économiques et sociales, puis à l'ensemble du gouvernement pour approbation", a indiqué aux journalistes le ministre pour l'Environnement Gilad Erdan.

Il a ajouté qu'il fallait s'attendre à "des changements radicaux".

Dans une première réaction, le dirigeant de l'association nationale des étudiants, Izik Shmuli, s'est félicité à la radio publique de la nomination de M. Trachtenberg, "une homme digne de confiance", à la tête de l'équipe chargée d'examiner les réformes possibles.

Trois semaines après son déclenchement, la contestation est montée d'un cran samedi avec plus de 300.000 manifestants descendus dans la rues à Tel-Aviv et dans d'autres villes pour réclamer la "justice sociale".

Le nombre des manifestants a largement dépassé la "masse critique" de 200.000 que les organisateurs espéraient atteindre, pour contraindre le gouvernement de droite à céder sur leurs revendications.

Les manifestants, dans leur écrasante majorité laïques, réclament notamment la construction massive de logements pour offrir des locations à bas prix, la hausse du salaire minimum, l'imposition de taxes sur les appartements inoccupés et l'enseignement scolaire gratuit.

Les médias israéliens étaient unanimes dimanche à estimer que ce mouvement de révolte sociale est d'une ampleur sans précédent dans l'histoire du pays et pose à M. Netanyahu un défi incontournable.

"Un nouveau pays", "Israël est dans la rue", a ainsi titré dimanche en page de couverture et en bleu et blanc -les couleurs nationales-, Yédiot Aharonot, le principal quotidien du pays.

"Netanyahu et ses ministres ne pourront pas ignorer ce cri, parce qu'il exprime une force qui menace leur maintien au pouvoir", a asséné son éditorialiste-vedette Nahoum Barnéa.

"Ni gauche, ni droite, ni centre, ni marginaux. C'est le peuple d'Israël qui est mécontent de la vie ici, des charges pesant sur lui, du système injuste qui permet à une minorité de festoyer sur le compte des masses écrasées", résume Ben Caspit dans un éditorial du journal populaire Maariv.


La bourgeoisie essaie encore et encore de manoeuvrer, donner d'une main pour reprendre de l'autre, tant que la population laborieuse israélienne et arabe ne contrôlera pas les finances, l'économie à la place de la bourgeoisie, ce ne sera que pures manoeuvres comme en Tunisie, Egypte, Syrie, Libye, Espagne, Grèce etc, etc faudra continuer le combat pour la révolution des travailleuses !

A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par jedi69 » 14 Août 2011, 15:53

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


a écrit :
Orange - actualité 13/08/2011 à 23:10

Israël: la contestation sociale sort de Tel Aviv

Des dizaines de milliers d'Israéliens se sont rassemblés samedi soir contre la vie chère dans une douzaine de localités du pays, des manifestations sortant de Tel Aviv et Jérusalem pour la première fois depuis le début du mouvement de contestation sociale il y a un mois.

"L'essentiel pour nous, c'est de montrer que le peuple est uni, que nous vivons dans un seul et même pays et qu'il faut tout faire pour combler les disparités sociales", a plaidé Stav Shafir, une des dirigeante du mouvement.

Si la mobilisation n'a pas atteint le niveau historique de samedi dernier à Tel Aviv --300.000 personnes, du jamais vu pour un mouvement social en Israël--, elle témoigne néanmoins d'un ancrage national qui n'avait pas encore eu l'occasion de s'exprimer.

Selon le porte-parole de la police nationale, Micky Rosenfeld, les manifestations ont réuni samedi soir un peu de 50.000 personnes, dont 25.000 à Haïfa, la capitale du nord d'Israël, et 15.000 à Beersheva, la grande ville du Néguev, au sud, une région défavorisée.

Les médias ont estimé à plus de 73.000 le nombre de manifestants tandis que les organisateurs donnaient le chiffre de 100.000 dans tout le pays, dont 40.000 pour la seule ville de Beersheva.

Les dirigeants du mouvement et militants de base ont affiché leur satisfaction d'avoir pu mobiliser en dehors des deux plus grandes villes d'Israël.

"On entend finalement la voix de gens du Sud, pas seulement celle de Tel Aviv", a expliqué Adar Meron, une danseuse de flamenco, la première à dresser un tente de protestation à Beersheva, après la naissance du mouvement à Tel Aviv.

Sur une grande place de Beersheva, une immense banderole était déployée, sur laquelle était écrit: "Le Néguev se réveille", tandis que des manifestants brandissaient des pancartes: "Israël m'est cher", "Le Sud en colère", "Pour un Etat providence maintenant".

Pour Haïm Bar-Yaakov, 53 ans, un travailleur social de Beersheva, cette manifestation a constitué "un moment historique". "J'habite depuis 40 ans dans cette ville, je n'ai jamais vu une telle mobilisation. Le peuple tout entier, Juifs et Arabes, Sépharades et Ashkenazes (juifs orientaux et d'Europe de l'est), est uni pour une société plus juste", a-t-il expliqué. Des Bédouins et des juifs religieux se sont aussi mêlés aux constestataires.

Des rassemblements ont également eu lieu notamment à Afula, en Galilée, dans le nord, à Modiin (centre) et Eilat (extrême sud).

Les foules ont de nouveau scandé: "Le peuple exige la justice sociale", le slogan adopté par la contestation depuis son début à la mi-juillet avec l'apparition des premières tentes de protestations le long du boulevard Rothschild, dans le quartier le plus chic de Tel-Aviv.

Samedi, l'objectif déclaré des organisateurs n'était pas seulement d'étendre le mouvement à la "périphérie" mais aussi de mobiliser les classes populaires afin de ne pas apparaître comme une protestation de "bobos" (bourgeois bohème) de Tel Aviv, caricaturés sous les vocables d'"amateurs de sushis et fumeurs de narguilé".

Depuis le début de la contestation, ce sont surtout les classes moyennes et les étudiants qui ont été les plus actifs.

Selon un sondage rendu public mardi, une très grande majorité de la population israélienne (88%) soutient cette grogne sociale, la première du genre d'une telle ampleur en Israël et 53% d'entre eux se disent prêts à participer à des manifestations.

Soumis à cette pression, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est dit prêt à infléchir son approche ultra-libérale de l'économie pour répondre aux exigences des manifestants.

Il a créé une commission chargée de proposer des réformes avec les partenaires sociaux et de présenter des recommandations au gouvernement d'ici un mois.


A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par Vania » 04 Sep 2011, 18:59

Malgré l'attentat d'Eilat et les bombardements sur Gaza qui ont suivi, les manifestations en Israël se poursuivent et sont encore plus amples qu'avant. Si le gouvernement israélien espérait que les bombes et la mitraille en Palestine feraient taire la contestation en Israël, il en est pour ses frais. Après, comme le dit Luc, les aventures guerrières ne sont le sont pas le seul obstacle face au mouvement, l'apolitisme peut aussi de l'intérieur le mener à une impasse.

a écrit :Plusieurs centaines de milliers de manifestants en Israël pour réclamer des changements sociaux

La contestation sociale a atteint samedi un nouveau pic quand des centaines de milliers d'Israéliens ont déferlé dans le centre de Tel Aviv et dans une quinzaine de localités pour dénoncer le coût de la vie, selon les médias. La vaste Place de l'Etat à Tel-Aviv était noire de monde : cette plus grande manifestation dans l'histoire d'Israël a rassemblé plus de 450 000 personnes selon les organisateurs, au moins 300 000 d'après la police, un chiffre à rapporter aux 7,7 millions d'habitants que compte l'Etat juif.

"On nous a dit que le mouvement marquait le pas. Ce soir, nous avons démontré le contraire", a proclamé à la tribune l'une des figures du mouvement, Itzik Shmuli, secrétaire général de l'union des étudiant israéliens. "Nous les nouveaux Israéliens sommes déterminés à poursuivre le combat pour une société plus juste et meilleure, en sachant qu'il sera long et difficile", a-t-il martelé.

Par cette nouvelle démonstration de force, les organisateurs de la vague de contestation sociale ont estimé avoir prouvé la vitalité d'un mouvement populaire sans précédent, qui avait pourtant semblé donner des signes d'essouflement, huit semaines après son déclenchement. Selon les trois chaînes de télévision, le nombre total de manifestants dépassait le pic enregistré le 6 août, lorsque 300 000 Israéliens étaient descendus dans les rues pour ce qui avait alors été la plus grande manifestation sociale de l'histoire du pays.

Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient un grand nombre de jeunes, presque exclusivement laïcs, et comprenant de petits groupes d'Arabes israéliens, ont scandé "Le peuple exige la justice sociale", dans une atmosphère de kermesse. Ils brandissaient des pancartes avec le portait du premier ministre Benjamin Nétanyahou barré de l'inscription "Limogé" et des pancartes dénonçant "Un pays de lait et de miel... pas pour tous".

A Jérusalem, plus 30 000 manifestants se sont rassemblés devant la résidence du premier ministre et le même nombre de manifestants a été comptabilisé à Haïfa. Bien que le pays connaisse un faible taux de chômage (5,5 %) et un taux de croissance élevé, les disparités salariales inspirent des frustrations à beaucoup d'Israéliens. Une forte proportion de manifestants viennent des classes moyennes, qui supportent un lourd fardeau fiscal. Les contestataires prônent l'instauration d'un "Etat-providence" et critiques la politique de privatisation des différents gouvernements israéliens depuis plusieurs décennies au détriment des services public : enseignement, santé, habitat. Ils dénoncent tout particulièrement que la construction publique de logements bon marché ait pratiquement cessé dans le pays depuis une vingtaine d'années, ce qui a provoqué une hausse brutale des loyers, en particulier à Tel-Aviv. En réponse, M. Nétanyahou a créé une commission pour examiner un train de réformes. Mais les protestataires le soupçonnent de ne pas vouloir remettre en cause son credo ultra-libéral et de miser sur un essoufflement de la contestation.


Le lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/articl...tor=AL-32280184
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par abounouwas » 19 Sep 2011, 14:20

voir cette semaine sur France Inter (podcastable), Là-bas si j'y suis de Mermet en Israël. et demain le vote des faux-culs à l'ONU sur la demande de reconnaissance de la Palestine occupée par les sionistes avec la complicité des impérialistes depuis 1948 - les terres étaient déjà colonisées par les Britanniques depuis Sykes-Picot.
un truc "rigolo" : dans les slogans, le capitalisme khaziri (porcin).
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par Tchen » 26 Sep 2011, 21:16

Je sais que c'est parfois énervant que les membres de petits groupes postent sans cesse des articles de leur journal. Je vous promet que ça ne deviendra pas une habitude, mais je trouve notre article sur les indignés israéliens vraiment bien




Israël :« La révolte des tentes » ébranle le pays



La « révolte des tentes » (ironiquement qualifiée de « Tentifada » en référence aux soulèvements palestiniens de l’Intifada de 1987 et de 2000), qui a débuté à la mi-juillet, n’a pas tardé, en huit semaines, à devenir le plus important mouvement social qui ait ébranlé le pays depuis la création de l’État d’Israël en 1948.

À l’origine, c’est une jeune femme de 25 ans, Daphni Leef, qui, à l’exemple de ce qui s’était passé au Caire, lors du Printemps arabe, puis à Madrid un peu plus tard, a planté sa tente en plein cœur des quartiers chics du centre de Tel-Aviv pour protester contre la vie chère, la hausse des loyers, des taxes d’habitation, des impôts directs et le démantèlement des services publics.

Il faut dire qu’en cinq ans les prix des loyers, de l’eau, de l’électricité et de l’essence ont augmenté de 30 % à 40 % alors que le salaire mensuel moyen ne progressait lui que de 17 % pour s’établir aujourd’hui à 8 460 shekels (1 680 euros). Et, dans les semaines qui avaient précédé la Tentifida, les grèves s’étaient multipliées dans le pays, touchant notamment les travailleurs sociaux et les médecins.

De Tel-Aviv à Jérusalem et Nazareth
Peu à peu, l’exemple de Daphni a été suivi et, bientôt, ce sont des dizaines de tentes qui sont apparues sur le boulevard Rothschild. Mais le mouvement a rapidement fait tâche d’huile en s’étendant aux banlieues et quartiers pauvres de la capitale économique du pays puis à une trentaine de villes (notamment à Jérusalem, Haïfa, Beersheva, Natanya, Afoula, etc.), dont la principale agglomération arabe d’Israël, Nazareth.

En outre, des manifestations monstres se sont déroulées d’abord le 6 août puis le 3 septembre, les premières réunissant plus de 300 000 personnes, les secondes plus de 450 000 ce qui, dans un pays qui compte un peu plus de sept millions d’habitants, est considérable (par comparaison cela représenterait en France environ quatre millions de manifestants).

Les mots d’ordre mis en avant étaient principalement axés sur la justice sociale. Ils réclamaient le retour à l’État providence, largement mis à mal depuis le début des années 2000 par les différents gouvernements qui se sont succédé.

« Le marché est libre, mais nous sommes esclaves »
À ses débuts, comme en Grèce et en Espagne, le mouvement s’est voulu apolitique. Des leaders étudiants et des dirigeants associatifs ont répété ad nauseam que le mouvement n’était ni de droite ni de gauche, qu’il ne visait pas à faire tomber le gouvernement de Benyamin Nétanyahou ou à contester sa politique militaire mais qu’il voulait simplement revenir à une société plus juste et plus égalitaire, qui était supposée être celle, largement mythique, qu’aurait connue l’État d’Israël à ses débuts. Ce qui n’empêchait pas certains Indignés d’avoir confectionné des banderoles qui proclamaient sans autre commentaire : « Moubarak = Assad = Nétanyahou ».

Au passage, ils reprochaient à Nétanyahou d’avoir, d’abord en tant que ministre des Finances puis comme Premier ministre, pratiqué une politique économique de libéralisation sans frein du marché qui a essentiellement conduit à l’enrichissement de dix-neuf familles (les Tshura, les Ofer, les Wertheimer, les Arison, les Steinmetz, les Federman... dont la fortune de chacune est estimée entre un et six milliards de dollars) qui pèsent aujourd’hui 54 % du PIB. D’où le slogan souvent repris dans les cortèges : « Le marché est libre, mais nous sommes esclaves ».

Autre reproche : le fait de consacrer une part de plus en plus importante du budget aux colons de Cisjordanie et au réseau d’enseignement des religieux ultra-orthodoxes. Mais la plupart des manifestants (il y a eu cependant quelques exceptions) ne remettaient pas en cause le budget colossal de l’armée (qui absorbe 7 % des revenus de l’État).

Unanimité cette fois pour dénoncer la vénalité et la corruption de la classe politique. Depuis des années, cette dernière, gauche et droite confondues, connaît scandale après scandale : abus de biens sociaux, abus de pouvoir, népotisme, corruption à tous les niveaux, harcèlement sexuel, comptes bancaires à l’étranger, luxueuse propriété de Nétanyahou à Césarée, appartement huppé de son ministre de la Défense, Ehoud Barak (ex-travailliste devenu centriste) à Tel-Aviv, etc. Et cela alors que 25 % des Israéliens vivent sous le seuil de pauvreté, au premier rang desquels nombre de retraités et, dans sa majorité, la population arabe.

Cette dernière a d’ailleurs massivement participé aux manifestations, notamment à Jaffa, petit port englobé aujourd’hui dans Tel-Aviv, où les banderoles proclamaient « Arabes et Juifs contre la destruction des maisons », à Haïfa, où existe une vieille tradition de coopération entre Juifs et Arabes dans le mouvement syndical, dans la région du Triangle en Galilée (où se concentre une bonne partie des Arabes israéliens), à Nazareth, etc. La grande presse n’en a guère parlé car elle a préféré se concentrer sur les étudiants et les cols blancs qui occupaient le centre de Tel-Aviv et qui avaient démarré le mouvement.

Et maintenant ?
Pour tenter de débloquer la situation, Nétanyahou a créé une commission d’études – dirigée par l’économiste Manuel Trachtenberg et à laquelle participe la moitié des ministres du gouver¬ne¬ment – destinée à faire des propositions pour améliorer les choses. À part du bla-bla, on voit mal ce qu’elle pourrait proposer pour faire disparaître la colère populaire.

Une autre alternative pour le Premier ministre serait de décider une aventure militaire de quelque envergure pour tenter de récréer l’Union sacrée autour du gouvernement et faire rentrer les contestataires dans le rang (et surtout dans les rangs de l’armée). C’est une tactique qui lui a permis, dans le passé, de faire quasiment disparaître le mouvement pacifiste « La Paix maintenant », ses dirigeants refusant, « par patriotisme », de s’opposer au gouvernement une fois les hostilités déclarées.

Nétanyahou pourrait ainsi lancer des opérations militaires contre le Sud Liban ou la bande de Gaza. Il pourrait aussi se livrer à des provocations à l’égard des Palestiniens pour arriver au même résultat. On sait en effet que le 20 septembre, l’Autorité palestinienne doit déposer une demande de reconnaissance de l’État palestinien à l’ONU. À cette occasion, tant les Palestiniens d’Israël que ceux de Cisjordanie ont décidé d’organiser de grandes manifestations pacifiques pour appuyer cette demande. Il serait facile au gouvernement israélien de créer des incidents sanglants et de proclamer ensuite « la patrie en danger ».

« Juifs et Arabes refusent d’être ennemis ! »
Cela pourrait-il marcher ? C’est possible mais moins évident que par le passé. Ainsi, le 18 août dernier, suite à l’attentat commis contre des Israéliens près du port d’Eilat qui avait fait sept morts, le gouvernement avait demandé aux Indignés d’annuler la manifestation aux flambeaux prévue deux jours plus tard à Tel-Aviv. Ces derniers avaient refusé mais décidé de manifester en silence en signe de deuil et de respect pour les victimes de l’attentat et leurs familles. À l’issue de la manifestation, un militant palestinien avait pris la parole pour exhorter les manifestants à se solidariser avec ses frères qui protestaient au même moment dans la ville d’Arabeh. Une dizaine de participants de droite avaient alors tenté de le faire taire mais avaient été réduits au silence par la foule qui s’était mise à scander « Juifs et Arabes refusent d’être ennemis ».

Ce sont là autant de signes encourageants d’un changement d’état d’esprit d’une partie notable de la population israélienne qui devrait faciliter aux militants révolutionnaires la possibilité de s’adresser aux travailleurs (qui ont individuellement participé massivement aux manifestations mais sans se faire vraiment entendre en tant que classe) et à la population palestinienne pour construire ensemble une véritable alternative socialiste au régime sioniste actuel.

12 septembre 2011

Léo STERN



http://www.convergencesrevolutionnaires.or...php?article2349
Tchen
 
Message(s) : 9
Inscription : 28 Oct 2004, 21:03

Message par Vania » 11 Oct 2011, 18:31

Après les grandes manifs en Israël, crépage de chignons aux sommets du pouvoir (au XVIIIe, on aurait dit crépage de perruques... :D ). Le gouvernement refusant d'écorner la fortune des capitalistes locaux pour lâcher du lest, il écorne le budget de l'armée. Ca coince un peu... Au passage, on apprend que le mouvement n'est pas forcément fini, et qu'il y a encore de l'agitation ici ou là, comme dans le secteur de la santé :

a écrit :Le chef de l'armée israélienne "vote" contre M. Nétanyahou

Reportage | LEMONDE | 11.10.11 | 16h20  •  Mis à jour le 11.10.11 | 18h08

Le chef d'état-major de l'armée israélienne qui appelle les ministres à voter contre le premier d'entre eux, Benyamin Nétanyahou ; Shass, le parti ultraorthodoxe, qui menace de provoquer une crise gouvernementale ; la majorité des internes en médecine en instance de démissionner... Décidément, le printemps social israélien n'a pas pris fin avec le démantèlement du camp de tentes du boulevard Rothschild de Tel-Aviv, le 3 octobre.

Stricto sensu, le premier ministre a remporté une victoire : dimanche 9 octobre, seuls 8 ministres se sont prononcés contre l'adoption du rapport Trajtenberg, censé constituer la réponse politique à la révolte de la classe moyenne et des étudiants contre la vie chère, entamée à la mi-juillet. Si 21 ministres ont finalement apporté leur soutien à M. Nétanyahou, ce succès laissera des traces. Et d'abord dans les relations entre ce dernier et le général Benny Gantz, patron de l'armée.

Car le rapport Trajtenberg est financé par une ponction annuelle de 3 milliards de shekels (environ 600 millions d'euros) sur les crédits militaires, un budget quasi sacro-saint en Israël. Alors dimanche, le ministre de la défense, Ehoud Barak, est venu au conseil des ministres flanqué du général Gantz, lequel a joué son rôle, enjoignant chacun de voter contre M. Nétanyahou. En substance : vu l'accumulation de menaces au Proche-Orient, il serait irresponsable de baisser la garde en réduisant les crédits militaires.

"Personne ne sait ce qui va se passer demain. Vous voulez que nous nous préparions pour le scénario du pire ? Où voulez-vous que nous fassions des économies ? Sur Iron Dome ?", a lancé le général, faisant référence au système antimissile destiné à détruire les roquettes du Hamas et du Hezbollah. Et M. Barak d'enfoncer le clou : "Rappelez-vous la guerre du Kippour en 1973, et la seconde guerre du Liban en 2006. Des coupes budgétaires drastiques avaient été opérées sans discernement. " M. Barak exagérait un peu : si Tsahal avait été mal préparée pour ces deux conflits, c'est surtout à cause d'une faillite du renseignement.

Un premier pas

M. Nétanyahou est resté impavide. Il s'était assuré le soutien des cinq ministres d'Israël Beitenou, le parti ultranationaliste du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, grâce à une poignée de cadeaux politiques. Ce faisant, il a pris le risque de s'aliéner le soutien des quatre ministres de Shass. Pour autant, même si les chefs étudiants rejettent le rapport Trajtenberg en exigeant un "vrai budget social ", ce vote est un premier pas.

M. Nétanyahou agit dans l'urgence : lundi soir, après des atermoiements, il a recommandé que des augmentations de salaire soient consenties aux jeunes médecins. Sans être sûr que ce soit suffisant pour éteindre cet autre foyer du printemps social : quelque 700 internes des hôpitaux, mécontents de leur rémunération, avaient symboliquement démissionné dans la journée...
Laurent Zecchini (Jérusalem, correspondant)


Le lien : http://www.lemonde.fr/international/articl...tor=AL-32280515
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Suivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 33 invité(s)